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Eglise - Page 147

  • Un séminaire "Summorum pontificum" au Bénin

    Le 8 décembre, en la fête de l’Immaculée Conception, Mgr Jean-Pierre Cattenoz, archevêque d’Avignon, a consacré la toute nouvelle chapelle Saint-Louis du nouveau séminaire "Providentia Dei" voulu par Mgr Pascal N’Koué, archevêque de Parakou au Bénin.

    Mgr Aillet de Bayonne et Mgr James de Nantes, ainsi que le père abbé du Barroux, dom Louis-Marie assistaient également à la cérémonie. L’abbé Guimon représentait Notre Dames des Armées de Versailles où l’association ND de l’Atacora a très largement aidé au financement de la chapelle. Le diocèse d’Avignon finançant la bibliothèque du séminaire.

    C’est à l’abbé Denis Le Pivain, prêtre du diocèse d’Avignon, que Mgr N’Koué a confié le soin de faire sortir de terre ce séminaire et d’en assurer la direction dès son ouverture en octobre dernier.

    Mgr N’Koué, qui avait installé la messe tridentine dans son ancien diocèse de Natitingou avant le motu proprio de 2007, tient à ce que ce nouveau grand séminaire enseigne aux futurs prêtres les deux formes du rite romain.

    L’avant-veille de la consécration, Mgr N’Koué annonçait à un millier de fidèles (rassemblés pour fêter les 70 ans de l’archidiocèse de Parakou) qu’il avait décidé avec ses prêtres une large présence de la forme extraordinaire dans ses paroisses dans les mois à venir.

    On peut encore aider ce projet :

    Diocèse d’Avignon (séminaire au Bénin) : http://diocese-avignon.fr/don/

    ND de l’Atacora : 6, rue des Etats Généraux 78000 Versailles

    *

    Ces informations ont été envoyées par Yann Baly, qui était sur place, et qui a également envoyé des photos. Voici l’entrée et la sortie. D’autres photos sur le Forum catholique.

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  • Un bon communiqué des évêques des Etats-Unis

    Les évêques des Etats-Unis ont vu que la lutte contre les discriminations envers les homosexuels en vient fatalement à interdire toute désapprobation du comportement homosexuel, donc à interdire aux catholiques d’être catholiques. Voici leur communiqué du 5 décembre, sur l’application d’un décret particulier, mais qui a une portée générale.

    Les règlements publiés le 3 décembre par le ministère du Travail mettent en application le décret présidentiel inacceptable que le président Obama a publié en juillet pour s’attaquer à ce que le gouvernement a décrit comme des discriminations selon « l’orientation sexuelle » et « l’identité de genre » dans l’emploi dans les entreprises fédérales. Nous étudierons attentivement les règlements, mais nous notons tout de suite ce qui suit. Notre Eglise enseigne que « toute marque de discrimination injuste » envers ceux qui éprouvent une attirance homosexuelle doit être évitée (CEC 2358), mais il apparaît à première lecture que ces règlements interdisent beaucoup plus qu’une discrimination injuste. En particulier, il appert qu’ils interdisent aussi la désapprobation religieuse et morale des employeurs quant au comportement homosexuel, ce qui crée une menace sérieuse pour la liberté de conscience et la liberté religieuse, parce que « en aucun cas » (CEC 2357) des catholiques ne peuvent approuver un tel comportement. De très nombreuses autres personnes, dans un large éventail de différentes confessions religieuses, partagent cette même conviction. En outre, les règlements mettent en avant la fausse idéologie de « l’identité de genre », qui ignore la réalité biologique et blesse les droits à la vie privée et le droit d’association tant des entrepreneurs que de leurs employés. En toute justice, le gouvernement ne doit pas exclure de contrats fédéraux des entrepreneurs simplement parce qu’ils ont des convictions religieuses ou morales, quand à la sexualité humaine et au comportement sexuel, qui diffèrent de l’opinion des actuelles autorités gouvernementales.

  • Une université catholique au Bangladesh

    La première université catholique du Bangladesh a ouvert ses portes lundi. La cérémonie d’inauguration a eu lieu le 4 décembre. L’université Notre-Dame est un établissement des missionnaires de la congrégation de la Sainte-Croix, qui avaient ouvert le premier lycée en 1949, et qui est aujourd'hui considéré comme le meilleur du pays. L'université compte actuellement 24 professeurs et 283 étudiants. Les premières matières enseignées sont l’anglais, l’économie, le droit, la philosophie.

    Je me demandais pourquoi AsiaNews citait des propos du vice-chancelier et non du chancelier. C’est que "chancelier de l’université Notre-Dame" est un titre honorifique donné au… président du Bangladesh (Abdul Hamid). Un pays à 90% musulman, avec 9% d’hindous, et 1% d’autres religions…

  • François repart à l’attaque

    Les « lineamenta » pour le prochain synode ont été publiés hier (en italien, les autres langues vont suivre). C’est un questionnaire qui reprend les éléments du rapport du synode extraordinaire. On comprend pourquoi François a tenu à ce que les paragraphes du rapport qui ont été rejetés par les pères restent néanmoins dans le rapport : c’est qu’on les reprend, pour repartir à l’attaque sur la communion aux divorcés remariés et l’accueil des homosexuels…

    Ces questions sont envoyées aux évêques, qui pourront les soumettre à qui ils veulent.

    Le cardinal Baldisseri a précisé que ce sondage sera « l'approfondissement des questions qui ont été traitées au cours des débats, toutes les questions, mais surtout celles dont il est nécessaire de discuter de manière plus détaillée ».

    Bref, on va vraiment se focaliser sur les divorcés remariés et les homosexuels pour faire passer à tout prix la « pastorale » hétérodoxe de François.

    La question qui concerne l’accès des divorcés remariés à la communion est la n° 38 :

    « Il est nécessaire d’approfondir davantage la pastorale sacramentelle des divorcés remariés, en examinant aussi la pratique des églises orthodoxes et en ayant présente à l’esprit 'la distinction entre situation objective de péché et circonstances atténuantes'. Dans quelles perspectives peut-on agir ? Quelles sont les démarches possibles ? Quelles suggestions permettraient de remédier à des formes d’empêchements non dues ou non nécessaires ? »

    Celle qui concerne l'homosexualité est la n° 40 :

    « Comment la communauté chrétienne porte-t-elle son attention pastorale sur les familles où il y a des personnes ayant une tendance à l’homosexualité ? Comment, en évitant toute discrimination injuste, prendre soin, à la lumière de l’Évangile, des personnes qui sont dans de telles situations ? Comment leur présenter les exigences de la volonté de Dieu en ce qui concerne leur situation ? »

    Via Sandro Magister

    N.B. - On constate que sur les homosexuels l'angle d'attaque a changé. Pour contourner le problème, on ne parle plus de l'Eglise mais des familles. C'est pourquoi François, dans son interview à la Nacion, évoque ce thème comme si c'était celui du synode passé, alors que, comme on le voit maintenant, il s'agit du synode futur.

  • Lourdes

    Au hasard de mes recherches je tombe sur l’allocution de saint Jean-Paul II à la grotte de Massabielle le 14 août 1983, avec ce beau paragraphe :

    Il me semble qu’il y a une grâce particulière à Lourdes. Le message est sobre et clair mais fondamental. Il a été transmis d’une façon spécialement forte, pure et transparente, par une adolescente à l’âme limpide et courageuse. Les signes sont simples: le vent qui évoque l’Esprit de la Pentecôte, l’eau de la purification et de la vie, la lumière, le signe de la croix, la prière du rosaire. Dès le début, les chrétiens sont invités à y venir en foule, en Eglise. Et de fait, c’est comme si, ici, le respect humain et toutes les réticences - qui trop souvent bloquent la conversion et l’expression religieuse - étaient naturellement surmontés. Ici, on prie, on aime prier, on aime se réconcilier avec Dieu, on aime vénérer l’Eucharistie, on fait une place d’honneur aux pauvres, aux malades. C’est un lieu exceptionnel de grâces. Dieu soit loué.

     

  • Quand François retourne à La Nacion

    C’est semble-t-il la troisième interview du pape dans le grand quotidien argentin.

    Le titre reproduit une phrase de François dans cette interview :

    « Dieu a mis en moi une bonne dose d’inconscience. »

    Sic. Ce qui, assurément, relativise tout le reste.

    Un moment il ne craint pas d’affirmer :

    « Voyez, j’ai écrit une encyclique, bien vrai, c’était un gros travail. »

    Un gros travail, assurément, de signer l’encyclique à l’évidence pensée et manifestement rédigée par son prédécesseur.

    Cette affirmation est une partie de sa réponse à cette question :

    « Est-ce que vous pensez que certains secteurs (de l’Eglise) sont désorientés, pourquoi disent-ils que le navire est sans gouvernail, particulièrement après le dernier synode extraordinaire ? »

    Et François répond d’abord : « Ces expressions me paraissent bizarres. Je n’ai pas connaissance que quiconque les utilise. » Alors qu’il sait parfaitement qu’elle est du cardinal Burke.

    Il lui arrive aussi de faire les questions et les réponses, comme ici à propos des évêques et cardinaux qui ne sont pas sur la ligne Kasper :

    « Vous pourriez me demander : “Est-ce qu’il y en a qui sont complètement obstinés et ne bougeront pas de leurs positions ?”. Oui, il y en a sûrement. Mais ce n’est pas mon problème. L’affaire est de prier le Saint-Esprit pour les convertir. »

    Car, comme le martèle François, c’est le Saint-Esprit qui agit au synode, et qui veut que l’Eglise aille de l’avant… dans la ligne Kasper.

    « Je n’ai pas peur parce que c’est la voie que Dieu nous demande de suivre. Plus encore, le pape en est le garant ultime, le pape est là pour s’occuper du processus. Nous devons aller de l’avant. »

    A propos du paragraphe du rapport d’étape du synode sur les homosexuels, il ose affirmer :

    « Le synode s’est occupé des familles et des personnes homosexuelles en relation avec leurs familles. Nous devons trouver un chemin pour aider ce père ou cette mère auprès  de leur fils ou fille. C’est cela qu’a fait le synode. C’est pourquoi quelqu’un (sic) a mentionné les facteurs positifs dans le premier projet. »

    Mais ce n’est pas vrai. Le rapport d’étape ne parlait pas du tout de l’homosexuel vis à vis de sa famille. Il parlait exclusivement des dons et qualités que les homosexuels ont à offrir à l’Eglise, de leur orientation sexuelle qui doit être « appréciée » par « nos communautés ». François confond avec l’intervention proprement scandaleuse d’un couple (le troisième dont il est question ici), qu’il a trouvé tellement bonne qu’il en a oublié le texte du rapport… (Addendum: il pense en fait au prochain synode.)

    Le blog de Jeanne Smits, NewsVA, La Nacion 1 (en), La Nacion 2 (en)

  • Il y a foule à Goa pour saint François Xavier

    On estime à 200.000 le nombre de fidèles qui se sont rendus dans la cathédrale de Goa, en Inde, le 3 décembre, pour vénérer les reliques de saint François Xavier le jour de sa fête. Il y a eu ce jour-là 12 messes, la première à 4 heures du matin…

    L’exposition des reliques de saint François Xavier (« Goencho Saïb », en konkani, c’est-à-dire « le monsieur", voire "le seigneur de Goa ») a lieu tous les dix ans. Elle a commencé le 22 novembre et s’achèvera le 4 janvier. En 2004, il y avait eu 2,5 millions de pèlerins. Un nombre qui pourrait être doublé cette année. Car on assiste à un « grand réveil spirituel à travers la catéchèse, qui anime la formation de la foi dans la famille et favorise la construction de petites communautés chrétiennes », dit le P. Mario Saturnino Dias, directeur du centre missionnaire de l’archidiocèse.

  • Téléthon : le grand silence

    Désormais le grand silence est de rigueur. Le grand silence de la hiérarchie de l’Eglise. La pensée unique recouvre presque tout le territoire ecclésiastique. On ne se bat pas contre le Téléthon. Parce que c’est très mal de critiquer le Téléthon. Le vivre ensemble c’est beaucoup plus important que la défense de la vie. Le vivre ensemble dans le mensonge c’est beaucoup plus important que de se battre pour la vérité.

    Selon la presse qui débusque les salopards de curés qui osent refuser que leur église serve à ramasser de l’argent pour charcuter des embryons, faire des recherches sur le clonage humain et diffuser la propagande mensongère du Téléthon, il y a cette année… DEUX curés qui ont dit non : Le P. Geoffroy Bohineust, curé doyen de Saint Vincent et Saint-Martin, dans le diocèse de Tours, et un prêtre du diocèse de Luçon.

    A l’évêché de Tours, on se contente de dire que chaque curé fait ce qu’il veut en la matière.

    A l’évêché de Luçon, on dit la même chose, mais on renvoie au site du diocèse, qui met en garde sur le Téléthon sur sa page d’accueil et renvoie à un bon texte sur la question.

    Il semblerait que ce site soit le seul de son espèce. Je constate que ni le site de Fréjus-Toulon, ni celui de Bayonne, ni celui de Vannes n’évoque le Téléthon.

    Alors honneur aux deux curés qui s’en prennent plein la figure de la part des autorités civiles et médiatiques. Et honneur à l’unique évêque, Mgr Castet qui, discrètement, fait dire tout de même ce qu’il faut dire.

    Bravo aussi aux AFC, puisque désormais il faut dire bravo à ceux qui ne sont pas à plat ventre alors que dans une chrétienté on parlerait de service minimum.

  • La tradition liturgique a le vent en poupe dans les universités américaines.

    Le blog New Liturgical Movement reprend et illustre un article paru sur un blog du site de la Cardinal Newman’s Society, montrant que grandit dans les universités américaines le soutien aux pratiques liturgiques traditionnelles.

    Au Christendom College de Front Royal, en Virginie, le prêtre célèbre ad orientem deux fois par semaine dans la forme extraordinaire, et deux fois dans la forme ordinaire, une en anglais, une en latin. Le chapelain explique : « L’introduction progressive et la célébration occasionnelle de la messe ad orientem sur le campus, à côté de la célébration versus populum, permet aux étudiants de découvrir la façon traditionnelle et historique de célébrer l’eucharistie sans les heurter et aide à montrer et renforcer pour eux l’herméneutique de continuité, dont parlait Benoît XVI, entre les messes de la période préconciliaire et de la période postconciliaire. »

    Les messes célébrées ad orientem donnent aux étudiants l’occasion de « participer à la prière liturgique qui les conduit à la contemplation », dit le P. Hildebrand Garceau, aumônier au Thomas Aquinas College de Santa Paula en Californie. « Tous font face à l’orient liturgique dans un même mouvement de prière et d’offrande. Cela semble aider grandement à réduire les distractions et à aider les étudiants à se concentrer sur l’action liturgique de la plus puissante prière de l’univers : la Sainte Messe. » La messe est dire chaque matin dans la forme extraordinaire, et les étudiants ont ainsi « une messe respectueuse, calme, contemplative ».

    Au Thomas More College de Merrimack, New Hampshire, on a commencé à célébrer la messe traditionnelle ad orientem tous les vendredis, à la demande des étudiants, « particulièrement impressionnés » par le silence. Un silence qui leur est « très utile », souligne le P. John Healy. Lequel ajoute que les évêques des diocèses où la forme extraordinaire est célébrée notent une forte participation de le jeune génération : cela donne espoir pour la liturgie et la tradition de l’Eglise.

  • Les élèves doivent dire « monsieur » au prêtre…

    Pour mettre fin aux tensions qui montaient, les 22 écoles catholiques du district de Bastar, dans l’Etat du Chhattisgarh, en Inde, ont dû accepter que les prêtres ne soient plus appelés « père » par les élèves, mais seulement « monsieur ».

    La décision a été prise à l’issue d’une rencontre entre les responsables de l’enseignement catholique, les représentants des groupes hindous qui accusaient les catholiques « d’utiliser l’éducation comme arme de conversion », et les autorités civiles.

    Les écoles catholiques ont dû de même accepter que soient accrochées des photographies de personnalités de toute religion qui ont travaillé pour l’intérêt national dans le domaine de l’éducation.

    On peut penser que les écoles catholiques auraient pu répondre aux hindous que personne ne les oblige à mettre leurs enfants à l’école catholique. Mais bien sûr cela aurait été vu comme une provocation…

    Il y avait déjà eu une affaire de ce type avec des hindous en Inde, à propos d’un logo représentant la Sainte Vierge.