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Eglise - Page 150

  • Le patriarche Cyrille demande la grâce d’Asia Bibi

    Le patriarche Cyrille, primat de l’Eglise orthodoxe russe, a envoyé une lettre au président pakistanais Himari Hussain, pour lui demander la grâce d’Asia Bibi. Voici cette lettre, telle qu’elle est publiée (mais oui, en français) sur le site du patriarcat.

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    Excellence, Monsieur le Président,

    C’est avec une profonde affliction que j’ai appris que, le 16 octobre 2014, la Cour suprême de Lahore avait ratifié la condamnation à mort prononcée auparavant par une instance inférieure contre Asia Bibi, mère chrétienne de cinq enfants, détenue en prison depuis déjà longtemps.

    L’exécution d’Asia Bibi sera non seulement une perte irréparable pour sa famille, ses parents, ses proches, mais portera également hautement préjudice au dialogue entre chrétiens et musulmans, pouvant entraîner une hausse des tensions entre chrétiens et musulmans aussi bien au Pakistan que dans le monde entier. Je suis convaincu que les autorités politiques de tout Etat moderne sont appelées à prendre conscience de leur responsabilité dans les destinées des représentants des minorités religieuses qui leur sont confiées.

    L’Église orthodoxe russe exprime sa sérieuse préoccupation devant l’application de cette décision de justice. Nos millions de fidèles joignent leurs voix à la foule immense de ceux qui, dans le monde entier, se battent pour que soit conservée la vie de cette chrétienne.

    Au nom de tous les croyants de l’Église orthodoxe russe, je vous invite, Monsieur le Président, à gracier Asia Bibi.

    Veuillez agréer, Excellence, Monsieur le Président, l’expression de mon respect avec celle de mon espérance en votre clémence.

    + CYRILLE,

    Patriarche de Moscou et de toute la Russie

    *

    On rappellera que Asia Bibi est catholique. Et qu’on attend toujours que le chef de l’Eglise catholique s’exprime. Alors même que la condamnée lui a envoyé une lettre bouleversante. Je préfère ne rien dire de plus. Je serais grossier et j’entends garder un minimum de respect pour la personne qui occupe le siège de Pierre tant que ça ne dépassera pas complètement mes forces. Je préviens d'autre part que je supprimerai tout commentaire qui viendrait prétendre que le pape a raison parce que s'il parlait ce serait "contre-productif". Merci, on a déjà donné.

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  • Mgr Athanasius Schneider n’a toujours pas la langue de bois…

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    Mgr Athanasius Schneider a accordé un grand entretien sur le synode au magazine polonais Polonia chritiana. Le texte a été intégralement publié aussi en anglais sur le site du magazine. Et Jeanne Smits en donne la traduction française sur son blog. Cela mérite d’être lu intégralement, comme on le verra par ces extraits (et ça fait du bien...) :

    C’est la première fois dans l’histoire de l’Eglise qu’un texte aussi hétérodoxe a été publié en tant que document émanant d’une rencontre officielle des évêques catholiques sous la conduite d’un pape, même si le texte n’avait qu’un caractère préliminaire.

    Grâce à Dieu, aux prières des fidèles du monde entier, un nombre important de pères synodaux a résolument rejeté ce programme ; ce programme qui reflète la pensée dominante corrompue et païenne de notre temps, que l’on impose au niveau global par la pression politique et à travers les mass media officiels quasi tout-puissants, qui sont fidèles aux principes du parti mondial de l’idéologie du genre. Un tel document synodal, même s’il n’est que préliminaire, est une véritable honte. Il donne une idée du degré d’extension de l’esprit du monde anti-chrétien qui a déjà pénétré à un tel niveau dans la vie de l’Eglise. Ce document restera pour les générations futures et pour les historiens une marque noire qui a entaché l’honneur du siège apostolique.

    (…)

    La question de l’admission à la Sainte Communion de ce que l’on appelle les « divorcés remariés » a été mise au vote au synode. Ce fait est en lui-même déplorable et reflète une attitude d’arrogance cléricale envers la divine vérité de la Parole de Dieu. La tentative de mettre la divine Vérité et la divine Parole au vote n’est pas digne de ceux qui, en tant que représentant du Magistère, ont le devoir de transmettre avec zèle le dépôt divin, en serviteurs bons et fidèles.

    (…)

    Encore plus grave est le fait que ces évêques tentent de justifier leur infidélité à la parole du Christ au moyen d’arguments de nécessité pastorale, de miséricorde, d’ouverture à l’Esprit Saint. En outre ils ne craignent pas de pervertir sans scrupule, à la manière gnostique, le sens véritable de ces mots, tout en présentant ceux qui s’opposent à eux comme rigides, scrupuleux ou traditionalistes. Au cours de la grande crise arienne du IVe siècle, les défenseurs de la divinité du Fils de Dieu était aussi taxés d’intransigeance et de traditionalisme. Saint Athanase a même été excommunié par le pape Libère ; le pape a justifié cela en arguant qu’Athanase n’était pas en communion avec les évêques orientaux qui pour la plupart étaient hérétiques ou semi-hérétiques. Saint Basile le Grand déclarait alors : « Aujourd’hui seul un péché est sévèrement puni : l’observance attentive des traditions de nos pères. Pour cette raison les bons sont renvoyés de chez eux et amenés au désert. »

    (…)

    L’Eglise et le monde ont vraiment besoin de témoins intrépides et sincère de la vérité intégrale du commandement et de la volonté de Dieu, de la vérité intégrale des paroles du Christ sur le mariage. Les Pharisiens et les scribes cléricaux modernes, ces évêques et ces cardinaux qui jettent des grains d’encens devant les idoles néo-païennes de l’idéologie du genre et du concubinage, ne persuaderont personne à croire au Christ ou à être prêts à offrir leur vie pour le Christ.

  • Une messe historique à Norwich

    Le 1er novembre, Mgr Alan Hopes, évêque du diocèse d’East Anglia (Norfolk, Suffolk, Cambridgeshire et Peterborough) a célébré une grand-messe pontificale de la Toussaint selon la forme extraordinaire en sa cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Norwich (photos).

    Ce diocèse a été érigé en 1976 et c’est donc la première fois, souligne Messa in latino, qu’une messe pontificale traditionnelle y est célébrée depuis… 1558, quand Elizabeth imposa le culte anglican.

    Mgr Alan Hopes est évêque d’East Anglia depuis l’an dernier. Auparavant il était auxiliaire de Westminster, et déjà connu pour sa bienveillance envers l’usus antiquior. (Ancien pasteur anglican, il a été également la cheville ouvrière de la création de l'ordinariat Notre Dame de Walsingham.)

    Malheureusement la « vraie » superbe cathédrale (normande) de Norwich reste aux mains des anglicans…

  • Exemplaire cardinal Burke

    Accueillir des homosexuels. Agir avec miséricorde. Ne pas juger... Quand celui qui donne l’exemple de tout cela, concrètement, en vérité (et en toute discrétion), est l’affreux idéologue, le doctrinaire buté, l’ultra-conservateur, la figure de proue des cardinaux les plus réactionnaires, et que le pape met au placard des vieilleries : le cardinal Raymond Leo Burke.

    Jeanne Smits raconte le témoignage de l’ancien militant homosexuel Eric Hess que LifeSiteNews a trouvé dans un magazine pro-vie.

    Il y a l’attitude exemplaire et « productive » de Mgr Burke.

    Il y a aussi cette terrible confidence d’Eric Hess revenu à l’Eglise et vivant dans la chasteté : « Il raconte comment certains prêtres – pour la plupart âgés de 50 ou 60 ans tentèrent, jusque dans le confessionnal, de le détourner de cette voie en l’assurant que Dieu voulait le voir “réactiver” son homosexualité. »

    *

    Dans une interview au magazine espagnol Vida nueva, le cardinal Burke déclare : « Nombreux sont ceux qui m’ont exprimé leurs inquiétudes. A ce moment très critique, il y a un fort sentiment que l’Eglise est un navire sans gouvernail. (…) J’ai un total respect du ministère pétrinien, et je ne veux pas avoir l’air d’être celui qui parle contre le pape, (…) ils ont un peu le mal de mer parce qu’il leur semble que le navire de l’Eglise a perdu sa boussole. »

    *

    Le cardinal Burke est à Vienne, à l’invitation de l’association Una Voce Austria, notamment pour présenter la traduction allemande du livre Demeurer dans la vérité du Christ. Demain, il célébrera une grand messe pontificale selon la forme extraordinaire en l’église Saint Charles Borromée – le jour de sa fête. Le lendemain matin, le cardinal Burke devait célébrer une messe basse en l’église Saint-Léopold, suivie d’un petit déjeuner dans la salle paroissiale. Mais la paroisse Saint-Léopold est administrée par les chanoines de Klosterneuburg, et le « prévôt » des chanoines (qui est aussi abbé primat de tous les chanoines augustins) a interdit au curé de Saint-Léopold d’accueillir le cardinal Burke…

    Le prévôt et abbé primat est le Père Bernhard Backovsky. Il était considéré comme de tendance traditionnelle. Du temps de Benoît XVI. Comme chacun sait ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent. Surtout quand on le confond avec le Saint-Esprit.

  • Bernard Antony écrit au cardinal Vingt-Trois

    Parce que celui-ci a osé dire, à propos de la manifestation pour Asia Bibi :

    « On est dans une fixation politico-fanatique et religieuse et que le soutien des chrétiens étrangers d’une certaine façon est perçue comme une caution de la sentence qui a été rendue par le tribunal. »

    Exégèse et explications sur le blog de Bernard Antony.

  • Les crimes de Mgr Oliveri : les preuves

    Un blog anglophone, that the bones you have crushed may thrill*, publie en exclusivité les photos qui accusent Mgr Oliveri. C’est assez drôle, et certaines légendes sont réellement tordantes.

    En voici un résumé pour ceux qui ne comprennent pas du tout l’anglais (à lire en regardant les photos, évidemment).

    * Un nom plutôt curieux pour un blog. Il s’agit de la version anglaise du verset du psaume 50 : « et exsultabunt ossa humiliata. »

    Lire la suite

  • Mgr Oliveri : les loups sont sortis trop tôt ?

    Mgr Mario Oliveri, l’évêque d’Albenga-Imperia, a démenti hier les informations de divers quotidiens italiens selon lesquelles son diocèse serait la cible d’un commissaire apostolique, ou qu’on lui ait imposé un évêque auxiliaire.

    Le même jour, le Daily Telegraph indiquait avoir contacté le P. Benedettini, directeur adjoint de la salle de presse du Vatican, qui aurait dit : « Nous ne communiquons pas sur ces affaires, elles sont confidentielles et ce ne serait pas correct. Nous publierions un communiqué seulement à la fin de l’enquête, si des décisions sont prises. »

    L’hebdomadaire catho-progressiste The Tablet a pu joindre quant à lui le directeur de la salle de presse, le P. Lombardi, qui aurait dit mystérieusement : « Le diocèse pourrait s’attendre à une visite apostolique. »

    Le numéro 2 de la salle de presse paraît parler de façon générale, le numéro 1 évoque un futur possible… et l’évêque dément qu’il y ait quoi que ce soit en ce moment.

    Il semble que les loups, qui ont leurs entrées au Vatican, aient eu vent de quelque chose, mais qu’ils en aient fait état trop tôt…

    Affaire de toute façon à suivre, car il y a peu de chance qu’ils lâchent prise. A moins qu’ils soient trop vexés…

  • La nouvelle victime de François : Mgr Mario Oliveri

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    Suite à un libelle anonyme de « fidèles et de prêtres » du diocèse d’Albenga-Imperia, le pape a envoyé le nonce apostolique en Italie Mgr Adriano Bernardini. Suite à cette visite, le pape a décidé de nommer un « évêque auxiliaire », officiellement pour seconder Mgr Oliveri, en réalité pour prendre sa place.

    Les jours de Mgr Oliveri à Albenga sont donc comptés. A vrai dire ce n’est hélas pas une surprise. Mes lecteurs ont déjà rencontré Mgr Oliveri, qui a accueilli à bras ouverts la nouvelle communauté des Bénédictins de l’Immaculée à Villatalla, et les Franciscains de l’Immaculée… J’avais signalé la messe de saint Pie V qu’il célébrait le 26 octobre 2008, au cours de laquelle sept sœurs franciscaines de l’Immaculée émettaient leurs vœux solennels. Mgr Oliveri avait alors déjà célébré la messe de saint Pie V chez les Franciscaines de l’Immaculée installées dans son diocèse et chez les Bénédictins de l’Immaculée, et chaque 11 juillet il allait célébrer une grand messe pontificale de la solennité de saint Benoît dans l’église paroissiale de Villatalla. Il avait été le premier évêque italien à célébrer la messe selon la forme extraordinaire dans sa cathédrale après le motu proprio de Benoît XVI, et le 1er janvier 2012 il sermonnait publiquement ses prêtres qui rechignaient à appliquer le motu proprio…

    A la veille de Noël 2013, le commissaire Volpi fermait les trois couvents des Franciscains de l’Immaculée installés dans le diocèse d’Albenga-Imperia.

    On imagine sans peine que Mgr Oliveri soit sur la liste noire des évêques qui ont osé accueillir des Franciscains de l’Immaculée « fugitifs ». Comme par hasard l’une des accusations du libelle courageusement anonyme qui le dénonce est d’avoir donné asile à des séminaristes exclus de leur séminaire… Dans son propre séminaire qui est évidemment « ultra-traditionaliste » et « anachronique » (sic) – comme celui de Ciudad del Este. Mgr Oliveri est également coupable d’avoir ouvert une nouvelle école catholique, un « pôle éducatif diocésain » adjacent au nouveau centre des œuvres paroissiales qu’il a récemment inauguré près de sa cathédrale. Pour quoi faire ? Pour délivrer l’enseignement chrétien dont les enfants ont besoin, a-t-il répondu. Mauvaise réponse. Tout le monde sait que l’école catholique, c’est pour apprendre l’ouverture aux autres et le vivre ensemble.

    On l’accuse aussi d’accueillir n’importe qui dans son diocèse. Non seulement les dangereux intégristes bénédictins ou franciscains, mais aussi des prêtres ou des religieux qui ont eu différents problèmes. On voit ici que la miséricorde de François est une marque déposée et que lui seul a le droit de dire « Qui suis-je pour juger ». Car ce principe ne doit pas s’appliquer dans une ligne traditionnelle.

    En revanche le pape est le pape pour juger et pour condamner un évêque qui poursuit tranquillement, paisiblement, son apostolat catholique dans la voie de la tradition.

  • Le cardinal Kasper s’excuse d’avoir dit ce qu’il disait ne pas avoir dit

    « Si l’une de mes observations a été considérée comme outrageante ou insultante à des Africains, alors j’en suis sincèrement désolé. »

    C’est ce que dit le cardinal Kasper au site kath.net, à la suite de la polémique concernant l’interview où il disait qu’on n’a pas à écouter ce que disent les évêques africains. Or le cardinal Kasper avait catégoriquement nié avoir dit cela, et nié avoir donné l’interview en question. Le problème est que le journaliste avait tout enregistré…

    Toutefois le cardinal ne revient pas sur son propos qui avait été mis en titre par Zenit, soulignant qu’« une croissante majorité » d’évêques était d’accord avec ses positions. Les faits ont montré que c’était le contraire qui était vrai.

    Mais cela n’empêche pas le cardinal Kasper de continuer de mentir. Il semble que ce soit devenu pathologique. Il explique à un journaliste à propos du synode : « Je ne suis pas déçu. C’était juste une discussion, et maintenant la question doit être approfondie. Je n’ai pas parlé au synode, je ne voulais pas mettre en avant mes positions. »

    Or le service d’information du Vatican montre qu’il s’est exprimé au synode le 8 octobre dans l’après-midi.

    Voilà qui mérite assurément que le personnage soit spécialement honoré, par l’Université catholique d’Amérique, de son prestigieux prix Johannes Quasten. Ce sera le 6 novembre, et le cardinal fera une conférence intitulée, tenez-vous bien, « Le contexte théologique de la vision ecclésiologique et œcuménique du pape François ».

    Le blog américain Rorate Caeli souligne que « tout le monde est invité » à cette conférence. Espérons qu’un certain nombre de catholiques iront à Washington pour « honorer » le cardinal de la façon qu’il mérite.

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  • Encore un évêque…

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    C’était le 11 octobre, la messe du pèlerinage annuel Peregrinatio Fidei, organisé par des fidèles de la « forme extraordinaire », au sanctuaire de la Très Sainte Vierge Marie Reine de Hongrie de Matraverebely.

    Le célébrant est Mgr Lajos Varga, évêque auxiliaire de Vac. Le prêtre assistant est un prémontré, le « diacre » est le curé de Janok, en slovaque Janik, un village slovaque à la frontière hongroise, le « sous-diacre » un prémontré nommé Orban… les chants étaient assurés par le Capitulum Laicorum Sancti Michaelis Archangeli.