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Un transsexuel ne peut pas être parrain

Je n’avais pas fait écho à cette polémique qui avait éclaté en Espagne à propos de la décision de l’évêque de Cadix, Mgr Zornoza, de refuser à un transsexuel d’être parrain d’un bébé. On disait que face à la pression, Mgr Zornoza avait fini par céder, sous les cris de victoire, naturellement, du lobby LGBTetc. Et c’est pourquoi je n’en avais pas parlé. Inutile d’enfoncer le couteau dans la plaie.

Mais c’est faux. L’évêque n’avait pas cédé. Il avait seulement temporisé. Et il avait posé la question à la Congrégation pour la doctrine de la foi. Laquelle lui a donné raison (traduction approximative de mon fait) :

« C’est impossible à admettre. Le comportement transsexuel lui-même révèle de manière publique une attitude opposée à l’exigence morale pour cette personne de résoudre son problème d’identité sexuelle conformément à la vérité de son sexe. Par conséquent il est évident que cette personne ne possède pas ce qui est requis pour mener une vie conforme à la foi et à la fonction de parrain (CIC Can 874 §3), et qu’elle n’est pas apte, par conséquent, à être admise à la fonction de parrain aussi bien que de marraine. On ne peut y voir de discrimination, mais seulement la reconnaissance de l’absence objective de ce qui est requis par nature et nécessaire pour prendre la responsabilité ecclésiale d’être parrain ou marraine. »

Ça me fait penser au propos de François aux religieuses du CLAR disant qu’elles devaient « ouvrir les portes », et qu’elles recevraient peut-être une lettre de la Congrégation pour la doctrine mais qu’elles ne devaient pas s’en inquiéter et continuer à aller de l’avant…

Il semble que Mgr Zornoza ait décidé de ne pas aller de l’avant et de s’autoriser de la réponse de la CDF pour refuser que le transsexuel soit parrain. Mais en Argentine, dans un diocèse dont l’évêque a été ordonné par le cardinal Bergoglio, on a fortement médiatisé un baptême avec plusieurs transsexuels comme parrains-marraines…

Commentaires

  • En réalité, on contrôle peu qui est parrain ou marraine (vous seriez surpris de trouver ici et là un musulman, un athée militant, un non-baptisé, etc.) et cela a dogmatiquement peu d'importance.
    Pour qu'un baptême ou un mariage soit VALIDÉ, il faut deux témoins qui signent le registre. Mais sur une île déserte un homme et une femme peuvent se donner le mariage, un être humain en baptiser un autre… Il faudra seulement régulariser au retour dans un monde habité, avec signature de deux témoins.

  • Sauf que lorsque c'est un transsexuel il y a une horde de journalistes et les caméras de télévision (comme on l'a vu en Argentine) parce qu'il s'agit d'un acte militant. C'est là qu'est la différence. Le but étant de dire que l'Eglise admet le transsexualisme, l'homosexualité, etc.

    J'ai moi-même connu un parrain non baptisé, et ce n'est pas d'hier... Hélas...

  • Attendons que le bon François, miséricordieux, recadre la Congrégation pour la Doctrine et la Foi.

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