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Eglise - Page 108

  • En Chine

    Le 24 mai était la journée de prière pour l’Eglise en Chine. C’est le jour qui a été choisi par l’Eglise officielle pour ordonner 9 prêtres…

    C’est Mgr Mgr Joseph Ma Yinglin, évêque officiel sacré en 2006 contre l’avis de Rome, du diocèse de Kunming (Yunnan) et surtout président de la Conférence officielle des évêques de Chine (donc agent du pouvoir communiste) qui a procédé aux ordinations au cours d’une imposante cérémonie. Plusieurs des nouveaux prêtres avaient émis le souhait d’être ordonnés par un évêque en communion avec Rome, mais ils n’ont pas été entendus. Alors même que la grande majorité des évêques « officiels » sont reconnus par Rome. Du reste, le même jour, dans deux autres diocèses, deux autres séminaristes ont été ordonnés, par les évêques de ces diocèses, de l’Eglise officielle mais en communion avec Rome.

  • La préoccupation du diocèse de Saint-Denis

    Lu sur le site du diocèse de Saint-Denis :

    La revue Projet s'attache à mieux faire dialoguer les questions sociales de notre temps et la doctrine sociale de l'Eglise. Sollicitée par ses partenaires engagés sur le terrain au service du bien commun, la revue prépare pour le mois d'octobre 2016 un numéro consacré à la progression des idées d'extrême-droite dans le champ social et politique français, avec un double accent : le souci de prendre au sérieux les préoccupations exprimées par les citoyens, et le choix de mettre en avant d'autres horizons, des propositions alternatives qui s'esquissent pour revitaliser le lien social et la démocratie. Ce numéro sera publié en partenariat avec le journal La Croix, soucieux de nourrir le débat sur ce phénomène. Il s'agit d'une opportunité unique pour approfondir la réflexion et l'ouvrir à un large public. Mais cette opération toute particulière représente aussi un investissement financier important - près de 100.000 euros. D'où l'idée, en dehors des recettes du numéro, d'une opération de financement participatif. Cette initiative ne pourra pas aboutir sans un large soutien de la part de donateurs.

    La dhimmitude interdisant de traiter du seul problème social du diocèse, on en invente un autre, en s’inquiétant de cette puissance mystérieuse et maléfique qui pourrait porter atteinte à la paix du dhimmi (paix toute relative mais surtout très fragile, à manier avec un luxe de précautions). Les fidèles sont conviés à donner 100.000 euros pour contribuer à conjurer la menace et garantir la prééminence de l’islam. (100.000 € pour un numéro d'une revue ? C'est faramineux. Absurde. Il est évident qu'une grande partie de cet argent servira à autre chose.)

  • Des élections en Inde

    Il y a eu des élections ces dernières semaines dans cinq Etats de l’Inde, deux dans le nord-est (Bengale occidental et Assam), et trois dans le sud : Kerala, Tamil Nadu et Pondichéry.

    En Assam, l’Etat central de cette partie de l’Inde qui se trouve de l’autre côté du Bengladesh, à la frontière de la Chine et de la Birmanie, le parti nationaliste hindou du Premier ministre Narendra Modi a remporté une « victoire historique », avec 60 des 126 sièges de l’assemblée. Ce qui est aussi une défaite historique (comme un peu partout) pour le parti du Congrès, déconsidéré par la corruption qui est devenue sa principale caractéristique... La victoire du parti de Modi était surtout inattendue, dans un Etat essentiellement composé de populations indigènes non hindoues et connues jusqu’ici pour leur indépendantisme… Selon Mgr Thomas Menamparampil, l’administrateur apostolique, qui souligne que le nouveau gouverneur est un ancien élève d’une école catholique, cela s’explique d’une part par l’argent qui a coulé à flot pendant la campagne, d’autre part parce que les jeunes voient dans le parti au pouvoir un espoir pour leur avenir.

    Au Bengale occidental, le parti du gouverneur, la très populaire Mamata Banerjee, a sans surprise remporté une large majorité de 211 sièges sur 294. Le P. Jothi, directeur d’un centre social, ne tarit pas d’éloges sur « Mamata », qui outre le fait qu’elle agit efficacement en faveur des pauvres et améliore la vie de la population en général, est une « amie et protectrice des chrétiens ». Lorsque le couvent de Ranaghat fut attaqué et sa supérieure de 72 ans sauvagement violée, elle vint aussitôt au couvent pour prendre les mesures adéquates, et décida que désormais un garde armé serait posté devant toutes les institutions catholiques. Lorsque sœur Nirmala (la supérieure des sœurs de Mère Teresa) est morte, elle a passé trois heures aux funérailles, quasi incognito, vêtue du sari des religieuses. Elle est « simple, honnête, avec un style de vie frugal », et elle ne rate jamais la… messe de minuit, parrainée par le gouvernement de l’Etat et célébrée dans Park Street, la plus grande avenue de Calcutta.

    Au Kerala, l’Etat qui compte 25% de chrétiens, le parti communiste renvient en force avec 58 élus (sur 140) et fait perdre la majorité à la coalition dirigée par le parti du Congrès. Ce résultat, selon le P. Paul Thelakat, ancien porte-parole du synode syro-malabar, montre que les habitants du Kerala ne veulent ni de la corruption ni de l’idéologie hindouiste, mais aussi que l’anticommunisme traditionnel des chrétiens s’effrite.

    Au Tamil Nadu (tamoul), le parti de J. Jayalalithaa a reconduit sa majorité, et l’ancienne actrice entame un 5e mandat de gouverneur.

    Le Territoire de Pondichéry (qui englobe les quatre anciens Etablissements français) a pour originalité d’être le seul à donner la majorité au parti du Congrès.

  • Le faux site du Baptême

    L’agence Fides a pondu une dépêche, intégralement reprise par Radio Vatican, indiquant que « le site du baptême de Jésus sera bientôt bonifié et accessible ».

    Il s’agit de « la zone de Qasr al-Yahud, qui s’étend autour de la rive occidentale du Jourdain, à la hauteur du lieu identifié par la tradition comme celui du baptême de Jésus Christ ».

    Une zone de 100 ha qui va être déminée, un demi-siècle après la guerre des Six jours.

    Mais ce que Fides appelle « le site du baptême de Jésus » est déjà accessible, comme l’agence le signale in fine – non seulement accessible mais on y envoie les pèlerins en masse.

    Le problème est qu’il ne peut pas s’agir du « site du baptême de Jésus », puisque saint Jean dit explicitement que le baptême eut lieu « au-delà du Jourdain », trans Jordanem. Et il le dit trois fois dans son évangile :

    « Cela s’est passé à Béthanie, au-delà du Jourdain, où Jean baptisait » (Jean 1,28).

    « Rabbi, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, voici qu’il baptise, et tous vont à lui » (Jean 3,26).

    « Et il alla de nouveau au-delà du Jourdain, au lieu où Jean baptisait d’abord, et il y resta. » (Jean 10,40).

    Aucune « tradition » ne peut dire autrement. Le vrai site du baptême est en Jordanie. Là où les archéologues jordaniens ont découvert les ruines de neuf églises byzantines et de cinq bassins. D’où la récente décision de l’Unesco de classer officiellement ce site comme celui du baptême de Jésus.

    Et le 10 mai 2009 Benoît XVI a posé en cet endroit la première pierre d'une nouvelle église melkite et d'une église latine.

    C’est sans aucun doute une bonne nouvelle qu’Israël démine enfin la zone de Qasr al-Yahud. Mais ça n’a aucun rapport avec le baptême de Jésus. Il est regrettable qu’une agence catholique se laisse ainsi manipuler.

  • Un projet de loi copte

    Cela a quelque chose d’historique. Ce 16 mai les bureaux du Parlement égyptien ont été officiellement saisis d’un projet de loi sur la construction des lieux de culte. A savoir des églises (dont le texte donne une définition), puisque la construction de mosquées est totalement libre et qu’aucune loi ne saurait la régir.

    C’est le premier aboutissement de l’initiative des diverses communautés chrétiennes d’Egypte (essentiellement l'Eglise copte, mais avec l'appui de toutes les autres), qui en octobre 2014 avaient envoyé au gouvernement une ébauche de projet de loi qui mettrait fin à la législation… ottomane en la matière.

    La loi sur la construction des églises est en effet le « décret Hamayoni », de 1856, qui pose 10 conditions, c’est-à-dire rend cette construction quasi impossible : l’autorisation ne peut être donnée pour la construction d’une église à proximité d’une école, d’un bâtiment de l’Etat, d’une zone résidentielle, d’une ligne de chemin de fer, d’un canal… et bien sûr d’une mosquée (d’où l’édification immédiate d’une mosquée près du terrain où des coptes envisagent de construire une église). En outre la décision revient au président de la République. Du moins jusqu’en 2005, année où le président Moubarak délégua cette prérogative aux gouverneurs des provinces, avec obligation d’étudier toutes les demandes et de justifier les refus. Mesure qui se voulait favorable aux chrétiens, mais qui ne changea rien, les autorités locales étant bien plus que le président sous la pression des islamistes (on vit ainsi, pour un permis de simple restauration d’une église, un gouverneur demander le décret présidentiel autorisant la construction de l’église… édifiée du temps du royaume d’Egypte…).

    Le projet de loi, qui comprend 13 articles, redéfinit les conditions d’obtention d’un permis de construire des autorités locales de façon favorable aux chrétiens, tente de prévenir certains des problèmes rencontrés, et donne le droit aux évêques de saisir le Conseil d’Etat en cas de retards dus à des prétextes.

  • Beata Szydło à Rome

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    Le Premier ministre polonais Beata Szydło était à Rome aujourd’hui. Nos médias retiennent qu’elle a été reçue par le pape. Et que selon le Vatican il a été notamment question de « la promotion de la famille dans le contexte socio-culturel actuel et de l’accueil des réfugiés », mais que selon Beata Szydło « nous avons parlé des familles en Pologne, de la Pologne » (particulièrement du 1050e anniversaire de son baptême, comme le signale aussi le communiqué du Vatican.

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    Mais nous sommes le 13 mai, et avant de voir le pape des migrants musulmans Beata Szydło s’est rendue sur la tombe du pape polonais qui a défait la précédente idéologie totalitaire, en ce 35e anniversaire de l’attentat. Elle y a déposé des fleurs, et elle a assisté à la messe célébrée par le cardinal Zenon Grocholewski, qui dans son homélie a rappelé comment Jean-Paul II considérait, avec la foi ardente qui le caractérisait, que Marie en ce jour de son apparition à Fatima avait dévié la balle qui devait le tuer. (Sur la photo, Beata Szydło est devant à gauche, à genoux, avec son chef de cabinet Beata Kempa et le vice-ministre des Affaires étrangères Konrad Szymanski.)

    Le communiqué du Saint-Siège est muet sur cet aspect de la visite.

  • Et maintenant les femmes diacres…

    Lu sur Atlantico :

    Lors d'une rencontre avec des dirigeantes de congrégations et d'ordres religieux féminins, l'une des participantes a demandé au pape pourquoi l'Église n'acceptait pas les femmes au diaconat, et a suggéré qu'il crée une commission pour y réfléchir. Après un peu de réflexion, le pape a répondu : « Constituer une commission officielle pour étudier la question ? Je crois, oui. Il serait bon pour l'Église de clarifier ce point. [...] Je ferai en sorte qu'on fasse quelque chose comme ça. [...] Il me semble utile qu'une commission étudie la question. »

    Voilà donc François qui attrape ce vieux serpent de mer (qui avait reparu aussi au gré des deux derniers synodes, bien entendu).

    En 2002, un certain Gerhard Müller, professeur à la faculté de théologie de Münich, avait clairement dit qu'on ne peut pas faire de femmes diacres en raison de l'unité du sacrement de l'ordre. Il y a un seul sacrement de l'ordre, qui a trois degrés, or ce sacrement ne peut être conféré qu'à des hommes.

    Ce même Gerhard Müller est aujourd’hui préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

    François ferait bien, sur ce sujet comme sur d’autres, de lire le Catéchisme de l’Eglise catholique.

    Ci après ce qui dans le Catéchisme contredit manifestement le désir de François.

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  • Saint Salomon Leclercq

    07. Bx. salomon Leclercq.jpgLe pape a autorisé hier la Congrégation pour la Cause des Saints à promulguer le décret validant un miracle attribué au bienheureux Salomon Leclercq.

    Salomon Leclercq (1745-1792) avait refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé. Il fut arrêté le 15 août 1792 et enfermé au couvent des Carmes, et tué le 2 septembre : il fait partie des 191 « martyrs de septembre », ou « martyrs des Carmes », béatifiés par Pie XI en 1926. Il est aussi le premier frère des écoles chrétiennes béatifié, et le premier frère des écoles chrétiennes martyr.

    Le miracle qui lui est attribué a eu lieu au Venezuela en 2007. Une fillette de 5 ans, Maria Alejandra Hernandez avait été mordue à la jambe par un serpent très venimeux. Elle resta deux jours sans soins médicaux. Une fois conduite à l’hôpital, les médecins voulaient l’amputer de sa jambe blessée pour tenter de la sauver. Mais de façon inattendue elle guérit et récupéra l’usage de sa jambe comme si rien ne s’était produit. La communauté du foyer de religieuses où elle résidait avait prié intensément le bienheureux frère Salomon. Le miracle a été reconnu en 2011 par le diocèse de Caracas.

  • Quand RCF fait la promotion de l’euthanasie

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    Jean-Luc Roméro, militant multicartes de la culture de mort et particulièrement de l’euthanasie, était l’invité de RCF Tours le 29 avril, dans l’émission d’actualités « Ce soir on improvise », pour parler de la conférence qu’il allait tenir dans la région au nom de l’ADMD, et faire la publicité pour son livre de propagande euthanasique.

    En fin d’émission, l’équipe de la radio a fièrement posé avec Roméro et son livre.

    L’affaire ayant, tout de même, fait scandale, le podcast de l’émission a été supprimé sur le site national de RCF.

    Mais sur la page Facebook de l’émission on a le droit à trois photos de Jean-Luc Roméro : il est l’« invité littéraire de la semaine pour son livre Ma mort m’appartient », il y a la « photo de groupe avec Jean-Luc Roméro », et surtout il y a… la même photo avec l’annonce que l’émission est en vidéo sur Dailymotion…

    Xavier Cuvier, le responsable irresponsable de l’émission, est donc un militant de la culture de mort. Qui va évidemment continuer à officier sur RCF Touraine…

  • La messe à la réserve indienne

    « Quand l’Eglise est venue dans notre réserve en 1884, dit un ancien, il était vraiment facile pour les Indiens d’être catholiques. Il y avait tellement de choses qui étaient naturelles pour nous. Comme le prêtre priant vers l’est : nous priions vers l’est bien avant l’arrivée des Robes Noires. Dans les années 60, l’Eglise a changé, et beaucoup de gens ont quitté l’Eglise parce qu’ils ressentaient que l’Eglise leur avait menti. On leur avait dit que c’était important, que cela faisait partie du divin, et tout à coup ça n’avait plus d’importance du tout. Notre peuple a ressenti qu’on lui avait menti, comme l’homme blanc l’avait fait si souvent auparavant. »

    En 2015, un couple de « coordinateurs de la vie paroissiale » s’est installé dans cette réserve où il n’y avait plus de prêtre à plein temps mais qui est toujours la Mission Saint-Paul. Le prêtre avec qui ces coordinateurs étaient en relation est un jeune prêtre ordonné il y a un an et demi, le P. Garrett Nelson. Avec quatre autres jeunes prêtres du diocèse, il a constitué une sorte de fraternité informelle dont le ciment est l’amour de la liturgie traditionnelle. C’est le P. Nelson qui a demandé aux coordinateurs s’il pourrait célébrer la messe de saint Pie V à la réserve. Ce fut une messe de Requiem. Qui fit forte impression sur les Indiens.

    L’objectif est désormais d’avoir la messe tous les dimanches dans la réserve. La messe de 1884, célébrée vers l’est.

    Mais le P. Nelson, outre sa « responsabilité pastorale spéciale » à la Mission Saint-Paul, est vicaire de trois paroisses et a d’autres responsabilités dans trois autres églises de ce très vaste diocèse du Montana…

    (Rorate Caeli)