Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Eglise - Page 110

  • Ah oui, en effet

    On parle de redonner un évêque catholique à la ville de Genève, qui n’en a plus depuis la dictature calviniste du XVIe siècle.

    Réaction du pasteur Fuchs, président du calvinisme genevois d’aujourd’hui :

    « Il faudra que nous discutions de l'impact que cela pourra avoir. Tout dépend si le nouvel évêque est une personne du cru, qui connaît l'histoire religieuse de Genève et saura s'inscrire dans sa longue tradition œcuménique. »

    Sans blague. Genève est la seule métropole du monde (hors Arabie saoudite) à ne pas avoir d’évêque catholique, en raison de l’opposition calviniste, depuis près de 500 ans. Ça, pour une longue tradition œcuménique, c’est une longue tradition œcuménique…

  • Corse catholique

    Lu sur Corsica Patria nostra via le Forum catholique :

    Fête de la Madunuccia d'Aiacciu, San Ghjiseppu à Bastia, dimanche des Rameaux dans toute l'ile, trois jours durant, les Corses ont par milliers processionné dans les rues, se sont rassemblés sur les places et les parvis, autour de leur évêque, de leurs prêtres, de leurs confréries. Trois jours durant ils ont occupé l'espace public, leur espace, celui ou se rassemble la Communauté du Peuple, soudée autour d'une Foi et d'une Civilisation. Notables et personnalités politiques de toutes tendances ont tenu cette année encore à manifester leur proximité avec leurs concitoyens. Trois jours durant, le monde de la marchandise s'est éclipsé, les antagonismes se sont estompés, les barrières sociales se sont affaissées, le mur de l'Argent s'est lézardé et la communauté s'est retrouvée. Ces démonstrations de religiosité populaires marquèrent une fois de plus un ancrage sociétal et historique de la Corse s’exonérant du cadre colonial et étranger de la laïcité républicaine française : A Bastia, une délégation de l'Archiconfraternita del Santissimi Sacramento e Maria Santissima del Carmine in Trastevere, venue de Rome pour participer à la San Ghjisè symbolisa le lien spirituel et civilisationnel indéfectible unissant notre nation à la Ville Éternelle. A Aiacciu, le maire et ses adjoints renouvelèrent le serment  des Magnifiques Anciens, une tradition séculaire de dévotion à la Vierge abolie par l'ancienne majorité de gauche, et dont le rétablissement l'année dernière avait suscité l'indignation du Parti Communiste Français et des officines laïcardes.

    De telles manifestations "politiquement incorrectes" selon les normes parisiennes, tranquillement assumées et fièrement revendiquées, constituent l'un de ces mille signes implicites mais perceptibles, d'une émancipation collective, d'une séparation mentale d'avec les principes crépusculaires régissant la vie sociale hexagonale.

    En Corse, la Catholicité est chez elle, elle ne s'excuse pas d'exister, ne fait pas profil bas, ne laisse pas la place. Il en sera éternellement ainsi...

    Ce texte, signé A Squadra, est suivi du « Vœu des Magnifiques Anciens » d’Ajaccio, de « fêter et d'observer comme fête solennelle le jour du 18 mars chaque année de façon perpétuelle » (c’est le vœu à la Madonnuccia, Notre Dame de la Miséricorde, dont je donnais l’historique l’an dernier, déjà grâce à CM de la Rocca sur le Forum catholique) :

    Les Magnifiques Anciens et tout le peuple prient la Très Sainte Vierge Marie de bien vouloir se souvenir de cette promesse et d'intercéder auprès de Son Très Saint Fils pour que Sa Très Sainte Miséricorde pardonne les péchés de tout le peuple et de la ville et les libère de l'épidémie et de toute pestilence, qu'il les protège et les défende maintenant et pour toujours de ce fléau et de tout autre mal.

    Photos de la procession d’Ajaccio sur le Forum catholique.

  • Au Pakistan

    L’Assemblée nationale du Pakistan a adopté une résolution par laquelle la fête de Pâques devient fériée pour les chrétiens, et celles de Holi et Diwalli pour les hindous. La proposition émanait d’un député hindou.

    « C’est une décision historique pour la reconnaissance des membres des minorités comme citoyens du Pakistan, dit Kashif Aslam, coordinateur de la Commission nationale Justice et Paix. Mais il y a encore beaucoup d’étapes à franchir. Par exemple, la proposition de Shahbaz Bhatti de remplacer le mot “Issai” par “Massihi” pour désigner les chrétiens dans les documents du gouvernement ou les livres scolaires : cette proposition avait été mise au placard, par incapacité du gouvernement. Nous espérons que dans ce cas la proposition sera réellement appliquée. »

    Mais on ne peut pas le garantir…

    (Les musulmans pakistanais appellent les chrétiens “Issai”, c’est-à-dire les “Issa”, le nom du « Jésus » du Coran. C’est un mot dévalorisant, et devenu terme de mépris quasiment synonyme de va-nu-pieds, les chrétiens étant issus en majorité de la plus basse caste et voués aux travaux de nettoyage ou de manœuvres. Les chrétiens tentent de faire admettre qu’on les appelle… chrétiens, c’est-à-dire “Massihi”.)

  • En Chine

    Les prêtres chinois vont être dotés d’un certificat indiquant leur qualité. Cela a déjà été mis en place pour les religieux bouddhistes l’an dernier. Officiellement il s’agit de lutter contre les escrocs qui se font passer pour des membres du clergé. En fait tout le monde sait que c’est pour mieux contrôler le clergé, et pour renforcer la pression sur l’Eglise clandestine.

    Mais cela pourrait avoir l’effet inverse : pousser les prêtres de l’Eglise officielle qui ne veulent pas de ce certificat à entrer dans la clandestinité.

    Cf. Eglises d’Asie.

  • Les Franciscains de l’Immaculée

    Sur les derniers développements de ce qui est le plus énorme scandale de l’Eglise de François – la destruction par Rome du seul ordre religieux florissant – par la persécution et la calomnie, on lira ce terrible article de Riposte catholique.

  • Canonisations

    Le pape a indiqué ce matin, au cours d’un consistoire ordinaire public, les dates des canonisations annoncées le 7 mars dernier :

    5 juin : Stanislas de Jésus-Marie et Elisabeth Hesselblad ;

    4 septembre : Mère Teresa ;

    16 octobre : José Sánchez del Río et José Gabriel del Rosario Brochero.

  • Jusqu’où descendra-t-on ?

    affiche_jpo2016.jpg

    Pauvre M. Olier…

    Ce sera l’occasion de rappeler que le livre de Jean-Jacques Olier sur la messe (la vraie messe) est véritablement impressionnant (notamment par sa connaissance des pères grecs).

  • Le vénérable Gianfranco

    Relevant le « grand courage » du cardinal Ravasi qui a écrit une belle lettre à ses « frères » maçons, la Grande Loge d’Espagne lui donne d’abord le titre d’« honorable frère » (le titre donné après l’initiation), puis explique qu’on doit en fait l’appeler « vénérable frère », le titre que porte l’apprenti devenu maître et digne de diriger les travaux de la loge…

    Et la Grande Loge d’Espagne d’affirmer que le titre de « vénérable » « a la même signification pour l’Eglise et pour la franc-maçonnerie : être d’une vertu pure et immaculée »…

  • Le génocide papou

    L’hebdomadaire de l’archidiocèse de Brisbane (Australie), The Catholic Leader, fait état de la parution imminente d’un rapport de la Commission catholique Justice et Paix (de Brisbane) sur la Papouasie occidentale (Indonésie). Suite à une mission effectuée le mois dernier, la commission rapporte de nombreux témoignages d’intimidations, mauvais traitements, tortures, rapts et meurtres dont se rendent coupable tant la police que l’armée envers les dissidents politiques et les minorités, essentiellement contre les chrétiens qui étaient naguère majoritaires. En bref, il s’agit d’un « lent génocide » destiné à « remplacer le christianisme par l’islam ».

    Sœur Susan Connelly, qui visitait la presqu’île en compagnie du directeur de la commission Justice et Paix, explique qu’elle a eu l’impression, en rencontrant les Papous, de se retrouver vingt ans en arrière, quand elle découvrit le Timor oriental (annexé par l’Indonésie, indépendant depuis 2002) : « La même omniprésence policière oppressive, la même suspicion, perplexité, frustration et tristesse, la même peur, le même espoir apparemment sans fondement. »

    Les autorités indonésiennes « veulent mettre fin à tous les efforts des Papous pour promouvoir une discussion sur l’autodétermination, et elles n’apportent qu’une réponse militaire au désir irrépressible de nombreux Papous de promouvoir la cause de la liberté ».

    Lorsque l’Indonésie devint indépendante, en 1945, la Papouasie occidentale resta sous le contrôle des Pays-Bas. Le territoire fut incorporé à l’Indonésie en 1969 après un référendum douteux. Les Papous, chrétiens, formaient alors 96% de la population. Aujourd’hui ils ne sont plus que 48%, à la suite d’une migration continue de musulmans venus des autres îles de l’Indonésie. Une migration destinée clairement à remplacer, par la violence s’il le faut (notamment l’incendie des maisons) les Papous dans tous les secteurs d’activité. Et les mosquées ont poussé comme des champignons.

  • Les évêques mexicains se rebiffent

    Lors de son voyage au Mexique, François avait méchamment taclé les évêques qui le recevaient, ainsi qu’il sait faire.

    Mais les évêques se rebiffent, de façon spectaculaire, dans un éditorial non signé publié sur le site de la conférence épiscopale du Mexique, révélé par Sandro Magister.

    Le passage le plus important est celui où, pour répondre au pape, ils comparent la situation de l’Eglise au Mexique et dans « d’autres » pays latino-américains, et l’on voit immédiatement que le premier pays visé est l’Argentine de Mgr Bergoglio, surtout au moment où paraît une étude montrant l’état catastrophique du diocèse de Buenos Aires, fruit de la mirifique et aujourd’hui pontificale pastorale bergoglienne…

    Ce que le pape sait à coup sûr, et qui est très clair, c'est que l'Eglise du Mexique est un cas atypique par rapport aux autres pays d'Amérique.

    Atypique (et dans un sens positif) pour trois raisons.

    La première raison est le pourcentage élevé de catholiques que le Mexique héberge, 81%, beaucoup plus que dans d'autres pays du continent où ils continuent à chuter.

    (La deuxième raison est) la grande résistance de l'Eglise catholique mexicaine à l'expansion des communautés protestantes d'empreinte charismatique et pentecôtiste, qui en revanche se propagent sans freins dans d'autres pays.

    (La troisième est) la force avec laquelle le catholicisme mexicain fait face au défi du sécularisme à la fois culturel et politique, (depuis la bataille contre) l'offensive anticléricale et maçonnique (des années vingt du siècle dernier, quand apparurent, au milieu de la persécution,) des signes visibles de sainteté y compris dans l'épiscopat mexicain.

    Ce dernier point met en relief la complaisance de François envers les francs-maçons, soulignée encore par la toute récente lettre du cardinal Ravasi ("Chers Frères Maçons", voir aussi la réponse d’un grand maître), et son silence sur les Cristeros, alors même que le processus de canonisation du petit Jose Sanchez del Rio arrive à son terme.