Donald Trump s’est chaudement félicité que sa réforme fiscale soit votée au Sénat (par 51 voix contre 49…). C’était une de ses grandes promesses que cette loi qui va diminuer drastiquement les impôts et favoriser l’emploi.
Dans les 479 pages du texte, il est une phrase qui n’est pas passée inaperçue, tant des militants de la vie que de ceux de la culture de mort. C’est au chapitre du « plan 529 », qui est un plan d’épargne éducation donnant lieu à des avantages fiscaux (il s’appelle « 529 » simplement parce qu’il figure au paragraphe 529 du code fiscal).
Le nouveau texte spécifie que l’on peut ouvrir un compte épargne éducation pour un « enfant à naître » : « Unborn child ». Il précise que par cette expression on parle d’un « enfant in utero », et qu’un enfant in utero, cela signifie « un membre de l’espèce homo sapiens, à quelque stade de son développement que ce soit, porté dans le sein ».
Cette disposition figure également dans le texte de la loi de réforme fiscale telle qu’elle a été votée par la Chambre des représentants le 16 novembre.
La presse « libérale », donc toute la presse, publie des articles sur le sujet, donnant largement la parole aux militants de la culture de mort, qui sont évidemment furieux : c’est un affront aux femmes, c’est une atteinte à leur santé reproductive, etc.
La réforme fiscale ne sera définitivement adoptée que lorsque les deux textes auront été harmonisés. Pour ce qui nous occupe, l’harmonie est complète… Les Américains vont donc avoir un code fiscal pro-vie…
La contradiction avec l’arrêt Roe contre Wade est patent. Ce n’est pas la première fois. Il y a déjà des lois qui prennent en compte l’intérêt de l’enfant à naître, et il y a même dans nombre d’Etats des lois qui sont censées protéger l’enfant « depuis la conception ». Sur le plan fédéral, la loi la plus importante est celle que George W. Bush avait fait adopter pour qu’en cas de meurtre d’une femme enceinte il y ait deux incriminations, pour la femme et pour le bébé qu’elle portait.
Les tenants de la culture de mort ont en effet du souci à se faire. Car cette accumulation de lois pro-vie, à tout propos, finira forcément par faire pencher la balance du bon côté : un jour peut venir assez vite où la Cour suprême, avec un ou deux juges pro-vie de plus, prendra acte de toutes ces lois et renversera sa jurisprudence…