Mgr Vincenzo Paglia est le président du conseil pontifical pour la famille, ce que les gazettes traduisent par « ministre de la Famille du pape ».
Hier, au cours d’une conférence de presse, « pour la première fois dans l’histoire de l’Eglise » comme le soulignent les journaux italiens, il a ouvertement demandé la reconnaissance juridique des « couples homosexuels ». Ce qui permet au Point de titrer : "Le Vatican reconnaît le droit des couples gays".
Parce que, a-t-il dit, selon Le Point, il existe « toutes sortes d’unions familiales ». Sic. Et « la politique doit sereinement s’en occuper ». Sic.
Il explique :
« Le non de l’Eglise au mariage gay n’est pas un fait religieux : la Constitution italienne en parle clairement, mais avant cela il y avait le droit romain, qui a établi ce qu’est le mariage. Et Giorgio Gaber dit que les hommes et les femmes sont destinés à rester différents, parce que sans deux corps différents et deux pensées différentes il n’y a pas d’avenir. Mais cela ne veut pas dire que nous (sic) ne devrions pas reconnaître les droits des couples non mariés, y compris homosexuels. En effet, il est temps que le législateur s’en préoccupe. »
On appréciera le fait de se fonder, pour exprimer la doctrine traditionnelle, non sur le magistère, mais sur un… chanteur, apparemment célèbre en Italie, ce qui n’en fait pas vraiment un docteur de l’Eglise…
Et ce n’est pas tout. Mgr Paglia dénonce le fait que l’homosexualité soit un délit dans certains pays et « souhaite que nous nous battions contre ça ».
Faut-il rappeler aussi à Mgr Paglia le Catéchisme de l’Eglise catholique ? « Les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés. Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas. »
Le délit, Mgr Paglia, est une infraction aux lois. Le Catéchisme dit clairement que l’acte homosexuel est une infraction à la loi morale naturelle.
Pour faire bonne mesure, Mgr Paglia déclare qu’il faut trouver rapidement une solution au problème de la communion des divorcés remariés et il ose se fonder pour cela sur un propos du pape dans son discours au tribunal de la Rote sur « l’absence de foi ». Il s’agit de l’absence de foi lors du consentement, qui pourrait faire conclure à la nullité du mariage, et non à la possibilité de communier pour les divorcés remariés.