« L’Eglise, depuis plus de mille ans, a célébré le rite que l’on en est venu à appeler la “messe de Saint Pie V”. Ce rite a soutenu l’unité à la Foi et est devenu l’expression unique à travers laquelle l’Eglise adore Dieu, rendant présent sur l’autel de manière non sanglante le Sacrifice de la Croix. La foi catholique nous enseigne que la sainte Messe est le Sacrifice de la Croix. Le rite ancien maintient un silence sacré, la contemplation ; bien plus, dans le même temps, il rend présent le Seigneur Jésus-Christ, dans une expression d’une riche beauté liturgique, comme le vainqueur de la mort et du péché.
« C’est pourquoi le Saint-Père propose, non pas de façon obligatoire, mais propose tout de même à l’Eglise tout entière ce trésor du rite plus ancien à travers lequel l’Eglise peut être sanctifiée. Et toute cette richesse liturgique, toute cette richesse spirituelle, et toutes ces prières si bien conservées à travers les siècles, tout cela est offert par la Rome d’aujourd’hui à tous, comme un don pour tous.
« Ce n’est pas un don qui s’adresserait à ceux-là seuls qu’on appelle les “traditionalistes” : non, c’est un don pour toute l’Eglise catholique. Et ce don, librement offert, le Saint-Père le fait au moyen de cette merveilleuse structure de l’Eglise, que constituent les paroisses, les prêtres et les chapelains dans les chapelles où l’on célèbre l’Eucharistie. Par la volonté du Vicaire du Christ, ils doivent accepter les pétitions et les demandes des fidèles qui désirent cette Messe, et ils doivent la leur offrir.
« Et même lorsqu’il n’y a pas de demande spécifique, ni de requête, ils devraient la rendre accessible, afin que chacun puisse avoir accès à ce trésor de la liturgie ancienne de l’Eglise. Là est l’objectif primordial du Motu proprio : une richesse spirituelle et théologique. Le Saint-Père veut que cette forme de la Messe devienne normale dans les paroisses afin que, de cette manière, des communautés jeunes puissent aussi se familiariser avec ce rite. »
Ces propos, qui sont évidemment à diffuser le plus largement possible dans « l’Eglise qui est en France », sont du cardinal Castrillon Hoyos, président de la Commission pontificale Ecclesia Dei. Traduits par Jeanne Smits : voir son blog pour le texte intégral et le contexte.