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Benoît XVI - Page 68

  • Islam : Benoît XVI enfonce le clou

    Mais de façon délicatement diplomatique...

    Le Cameroun "abrite des milliers de chrétiens et de musulmans qui, souvent, vivent, travaillent et accomplissent leurs pratiques religieuses dans un même voisinage", a souligné le pape lors d'une rencontre à la nonciature apostolique de Yaoundé avec une délégation musulmane du Cameroun.

    "Tous croient au Dieu unique" et partagent "des valeurs fondamentales" telles "la famille, la responsabilité sociale, l'obéissance à Dieu, la sollicitude envers les faibles."

    Une "religion authentique (...) rejette toute forme de violence et de totalitarisme" car elle est fondée "pas seulement sur la foi, mais aussi sur une juste raison", a-t-il ajouté. "La religion et la raison se renforcent mutuellement dès lors que la religion est purifiée et structurée par la raison, et que le potentiel de la raison est libéré par la révélation et la foi."

  • Benoît XVI parle de saint Joseph

    Loin des miasmes, les propos du pape lors des vêpres qu'il présidées hier soir en la basilique Marie Reine des Apôtres, à Yaoundé.

    À la foule et à ses disciples, Jésus déclare : « Vous n'avez qu'un seul Père » (Mt 23, 9). Il n'est en effet de paternité que celle de Dieu le Père, l'unique Créateur « du monde visible et invisible ». Il a cependant été donné à l'homme, créé à l'image de Dieu, de participer à l'unique paternité de Dieu (cf. Ep 3, 15). Saint Joseph illustre cela d'une façon saisissante, lui qui est père sans avoir exercé une paternité charnelle. Il n'est pas le père biologique de Jésus dont Dieu seul est le Père, et pourtant il va exercer une paternité pleine et entière. Être père, c'est avant tout être serviteur de la vie et de la croissance. Saint Joseph a fait preuve, en ce sens, d'un grand dévouement. Pour le Christ, il a connu la persécution, l'exil et la pauvreté qui en découle. Il a dû s'installer ailleurs que dans son village. Sa seule récompense fut celle d'être avec le Christ. Cette disponibilité illustre les paroles de saint Paul : « Le maître, c'est le Christ, et vous êtes à son service » (Col 3, 24).

    Lorsque Marie reçoit la visite de l'ange lors de l'Annonciation, elle est déjà promise en mariage à Joseph. En s'adressant personnellement à Marie, le Seigneur associe donc déjà intimement Joseph au mystère de l'Incarnation. Celui-ci a consenti à se lier à cette histoire que Dieu avait commencé d'écrire dans le sein de son épouse. Il a alors pris chez lui Marie. Il a accueilli le mystère qui était en elle et le mystère qu'elle était elle-même. Il l'aima avec ce grand respect qui est le sceau des amours authentiques. Saint Joseph nous apprend que l'on peut aimer sans posséder. En le contemplant, tout homme, ou toute femme, peut, avec la grâce de Dieu, être conduit à la guérison de ses blessures affectives à condition d'entrer dans le projet que Dieu a déjà commencé à réaliser dans les êtres qui sont auprès de lui, tout comme Joseph est entré dans l'œuvre de la rédemption à travers la figure de Marie et grâce à ce que Dieu avait déjà fait en elle.

    Joseph nous livre le secret d'une humanité qui vit en présence du mystère, ouverte à lui à travers les détails les plus concrets de l'existence. Chez lui, il n'y a pas de séparation entre la foi et l'action. Sa foi oriente de façon décisive ses actions. Paradoxalement, c'est en agissant, en prenant donc ses responsabilités, qu'il s'efface le mieux pour laisser à Dieu la liberté de réaliser son œuvre, sans y faire obstacle. Joseph est un « homme juste » (Mt 1, 19) parce que son existence est ajustée à la Parole de Dieu.

    La vie de saint Joseph, vécue dans l'obéissance à la Parole, est un signe éloquent pour tous les disciples de Jésus qui aspirent à l'unité de l'Église. Son exemple nous incite à comprendre que c'est en se livrant pleinement à la volonté de Dieu que l'homme devient un ouvrier efficace du dessein de Dieu qui désire réunir les hommes en une seule famille, une seule assemblée, une seule 'ecclesia'.

  • Un « groupe catholique »

    Titre d'une dépêche de l'AFP :

    USA: un groupe catholique condamne les propos du pape sur le préservatif

    Il s'agit de « Catholics for choice ».

    Mais un groupe qui milite pour le droit à l'avortement ne peut pas être catholique...

  • Propos d’évêques

    Le cardinal Théodore-Adrien Sarr, archevêque de Dakar : « Je demande aux Occidentaux de ne pas nous imposer leur unique et seule façon de voir. Dans des pays comme les nôtres, l'abstinence et la fidélité sont des valeurs qui sont encore vécues. Avec leur promotion, nous contribuons à la prévention contre le sida ». « Nous ne pouvons pas promouvoir l'utilisation du préservatif, mais prêcher les valeurs morales qui, pour nous, demeurent valables, afin d'aider nos populations à se prémunir du sida : l'abstinence et la fidélité. »

    Mgr Simon Ntamwana, archevêque de Gitega au Burundi, dénonce « le glissement de pensée » de l'Occident et son « hédonisme sexuel devenu comme un chemin incontournable » : « Ce n'est pas le préservatif qui va diminuer le nombre d'infections du sida, mais certainement une discipline que chacun doit s'imposer pour pouvoir changer d'attitude, une attitude qui va l'aider à échapper à un hédonisme qu'il ne peut plus contrôler. »

    Mgr Laurent Monsengwo, archevêque de Kinshasa (RDC) : le préservatif « aggrave le problème car il donne une fausse sécurité, une sécurité qui n'en est pas toujours une ».

  • Mgr Di Falco…

    On peut craindre le pire (comme d'habitude) avec les réactions des évêques français à « l'affaire » du préservatif et du sida.

    Le premier à s'exprimer a été Mgr Di Falco. Et il ne craint pas d'inventer ce que le pape a dit et ce qu'il a voulu dire...
    Invité à réagir sur le propos : « on ne peut pas surmonter ce drame avec la distribution de préservatifs, qui au contraire augmentent le problème », il déclare :

    « On peut dire que c'est la phrase de trop parce que dans les raccourcis médiatiques ça ne lui permet pas vraiment de s'expliquer. Je pense qu'il a voulu dire que ce n'était pas suffisant mais qu'il devait y avoir derrière de l'éducation, de la responsabilisation. »

    Eh bien non, il n'a pas « voulu dire » cela. Car il a explicitement dit ceci :

    « La solution peut être double, une humanisation de la sexualité et une vraie amitié envers les personnes souffrantes, la disponibilité, même avec des sacrifices personnels, à être avec les souffrants. Ceci est notre double force : rénover l'homme intérieurement, lui donner la force spirituelle et humaine pour avoir un comportement juste et en même temps la capacité de souffrir avec les souffrants dans les situations d'épreuve. Cela me semble la juste réponse que l'Église donne, une contribution importante. »

    Mgr Di Falco prétend encore :

    « Ce qu'a dit le pape dans la première partie de son intervention c'est l'idéal (de la fidélité) proposé aux chrétiens. Mais, dans la réalité, si on n'arrive pas à vivre la situation telle qu'il la propose on ne doit être ni criminel, ni suicidaire et on doit utiliser le préservatif. »

    Eh bien non. Le pape n'a pas parlé d'« idéal ». Il ne parle d'ailleurs jamais d'« idéal ». Car l'Eglise ne propose pas des « idéaux ». Elle propose la vérité, donc la vraie réalité. Et ce qu'il a dit « dans la première partie de son intervention » c'est que « la réalité la plus efficace, la plus présente et la plus forte dans la bataille contre le Sida est vraiment l'Église catholique avec ses structures, ses mouvements et communautés ».

  • Juppé se distingue

    Parmi les réactions des hommes politiques, celle d’Alain Juppé mérite le détour :

    « Ce pape commence à poser un vrai problème. »

    Evoquant la réintégration d'évêques « dont l'un est l'apôtre - si j'ose dire - du négationnisme », et « l'excommunication » au Brésil, il ajoute :

    « Aller dire en Afrique que le préservatif aggrave le danger du sida, c'est d'abord une contrevérité et c'est inacceptable pour les populations africaines et pour tout le monde. Il y a un vrai problème. Je sens autour de moi un malaise profond. J’ai l'impression que le pape vit dans une situation d'autisme total. »

    Qu’est-ce qu’il faut faire ? Un putsch ?

  • « Plus il y a de préservatifs, plus il y a de sida »

    Dans le déluge de réactions aux propos du pape sur le préservatif (alors qu'il n'y a rien de nouveau), on note la réaction officielle de la France, par la voix du porte-parole du Quai d'Orsay, qui dit en termes mesurés ce que beaucoup d'autres disent de façon brutale contre ce pape « criminel » :

    « La France exprime sa très vive inquiétude devant les conséquences de ces propos de Benoît XVI. S'il ne nous appartient pas de porter un jugement sur la doctrine de l'Eglise, nous estimons que de tels propos mettent en danger les politiques de santé publique et les impératifs de protection de la vie humaine. »

    A cela on répondra par deux citations de Mgr Slattery, évêque de Tzaneen, en Afrique du Sud, dont le documentaire sur le sida a obtenu le Grand Prix au 22e festival international multimédia catholique Niepokalanow 2007 :

    « L'Afrique du Sud et les pays voisins du Botswana et du Swaziland ont les taux d'infection les plus élevés au monde et les taux de distribution de préservatifs également les plus élevés. La conclusion est évidente : plus de préservatifs signifie plus de cas de sida et plus de morts ». Mais « il est bien sûr politiquement incorrect aussi bien ici que dans le monde occidental, d'envisager l'éventualité que le préservatif puisse en réalité alimenter cette maladie mortelle au lieu de la freiner. »

    « L'Ouganda a été le premier pays à combattre résolument l'épidémie du sida au début des années 90. La position forte et claire du président Museveni a constitué l'élément décisif qui a ralenti la diffusion du sida, faisant passer le taux de personnes affectées de plus de 25% à 6% en 2002. Il a prêché le bon sens et non le préservatif, encourageant l'abstinence avant le mariage et la fidélité dans le mariage, comme des valeurs culturelles. »

  • Le pape, le préservatif et le sida

    Grâce au Corriere della sera et à Benoît et moi, nous avons le texte réel et intégral de ce que le pape a dit sur le préservatif, et qui provoque naturellement une nouvelle polémique :

    - Parmi beaucoup de maux qui tourmentent l'Afrique, il y en en particulier celui de la diffusion du Sida. La position de l'Église catholique sur la manière de lutter contre lui, est souvent considérée pas réaliste et pas efficace. Affronterez-vous ce thème pendant le voyage ?

    - Je dirais le contraire. Je pense que la réalité la plus efficace, la plus présente et la plus forte dans la bataille contre le Sida est vraiment l'Église catholique avec ses structures, ses mouvements et communautés. Je pense à Sant'Egidio qui fait tant dans la lutte contre le Sida, aux 'camilliani', aux soeurs qui se consacrent aux malades. On ne peut pas surmonter le problème du Sida seulement avec l'argent, qui aussi est nécessaire, s'il n'y a pas une âme qui sait appliquer une aide. Et on ne peut pas surmonter ce drame avec la distribution de préservatifs, qui au contraire augmentent le problème. La solution peut être double, une humanisation de la sexualité et une vraie amitié envers les personnes souffrantes, la disponibilité, même avec des sacrifices personnels, à être avec les souffrants. Ceci est notre double force : rénover l'homme intérieurement, lui donner la force spirituelle et humaine pour avoir un comportement juste et en même temps la capacité de souffrir avec les souffrants dans les situations d'épreuve. Cela me semble la juste réponse que l'Église donne, une contribution importante.

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  • Le jeûne et l’eucharistie

    L'agence Zenit reproduit des propos tenus par Benoît XVI aux participants à l'assemblée plénière de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, le 13 mars.

    Le Carême « constitue non seulement un chemin de plus intense apprentissage spirituel, mais aussi une préparation efficace pour célébrer au mieux » Pâques, a rappelé le pape en évoquant les « trois pratiques pénitentielles chères à la tradition biblique et chrétienne - la prière, l'aumône et le jeûne ».

    « Encourageons-nous les uns les autres à redécouvrir et à vivre avec une ferveur renouvelée le jeûne, non seulement comme une pratique ascétique mais aussi comme une préparation à l'Eucharistie et comme une arme spirituelle pour lutter contre nos éventuels attachements désordonnés », a-t-il souligné, souhaitant « que cette période intense de la vie liturgique nous aide à nous éloigner de tout ce qui distrait l'esprit et à intensifier ce qui nourrit l'âme, en l'ouvrant à l'amour de Dieu et du prochain ».

    L'assemblée s'étant réunie sur le thème de l'adoration eucharistique, le pape a espéré qu'« une réflexion collégiale renouvelée sur une telle pratique puisse contribuer à mettre au clair (...) les moyens liturgiques et pastoraux par lesquels l'Eglise d'aujourd'hui peut encourager la foi dans la présence réelle du Seigneur dans la Sainte Eucharistie et assurer aux célébrations de la sainte messe toute la dimension de l'adoration ».

    « Le concile Vatican II a mis en lumière le rôle singulier que le mystère eucharistique a dans la vie des fidèles », a-t-il ajouté, rappelant aux jeunes combien on vit, dans l'Eucharistie, la « transformation fondamentale de la violence en amour, de la mort en vie ».