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Benoît XVI - Page 66

  • La voie de la Croix

    Extraits de l'homélie de Benoît XVI, dimanche dernier, à la paroisse romaine de la Sainte Face de Jésus :

    « Il ne suffisait pas, en effet, que le Fils de Dieu se fût incarné. Pour mener à son accomplissement le plan divin du salut éternel, il fallait qu'Il fût mis à mort et enseveli : c'est seulement ainsi que toute la réalité humaine aurait été acceptée et, par sa Mort et sa Résurrection, aurait été manifestés le triomphe de la Vie, le triomphe de l'Amour ; qu'aurait été démontré que l'amour était plus fort que la mort ». L'Homme Jésus « ressentait le poids de l'épreuve et la tristesse amère face à la fin tragique qui l'attendait. Dans le même temps, toutefois, son adhésion filiale au dessein divin ne faiblit pas, parce qu'il sait que c'est pour cela précisément qu'il est arrivé à cette Heure... Il transforme sa volonté humaine, et l'identifie à celle de Dieu. C'est là le grand événement du Mont des Oliviers, le parcours qui devrait se réaliser fondamentalement dans chacune de nos prières : transformer, laisser la grâce transformer notre volonté égoïste, l'ouvrir et la conformer à la Volonté divine ».

    A tous les fidèles présents, le Souverain Pontife a rappelé que Jésus indiquait à ses disciples la voie de la Croix : « Il n'y a pas d'alternative pour le chrétien qui veut réaliser sa propre vocation... Il n'existe pas d'autre voie pour expérimenter la joie et la vraie fécondité de l'Amour : la voie du don de se donner, de se donner tout entier, de se perdre pour se trouver ».

  • De la confiance à l’union

    Extraits du message de Benoît XVI pour la 46e Journée de prière pour les vocations, qui aura lieu le 3 mai, sur le thème : « La confiance dans l'initiative de Dieu et la réponse humaine ».

    Qui peut se juger digne d'accéder au ministère sacerdotal? Qui, en ne comptant que sur ses seules forces humaines, peut embrasser la vie consacrée? Il est utile, une fois encore, de rappeler que la réponse de l'homme à l'appel divin - quand on est conscient que c'est Dieu qui prend l'initiative et que c'est lui aussi qui conduit le projet salvifique à son terme - ne ressemble jamais au calcul craintif du serviteur paresseux qui, par peur, a enfoui dans la terre le talent qui lui a été confié, mais s'exprime en une prompte adhésion à l'invitation du Seigneur, comme le fit Pierre quand il n'hésita pas à jeter de nouveau les filets en se fiant à sa parole, alors qu'il avait peiné toute la nuit sans rien prendre. Sans abdiquer en rien sa responsabilité personnelle, la libre réponse de l'homme à Dieu devient ainsi «coresponsabilité», responsabilité dans et avec le Christ, dans la puissance de l'action de son Esprit Saint; elle devient communion avec Celui qui nous rend capables de porter beaucoup de fruit. (...)

    Chers amis, ne vous découragez pas devant les difficultés et les doutes; confiez-vous à Dieu et suivez fidèlement Jésus, et vous serez les témoins de la joie qui jaillit de l'union intime avec lui. A l'imitation de la Vierge Marie, que les génération proclament bienheureuse parce qu'elle a cru, engagez-vous avec toute votre énergie spirituelle pour réaliser le projet salvifique du Père céleste, en cultivant comme elle, dans votre cœur, la capacité de vous émerveiller et d'adorer Celui qui a le pouvoir de faire de «grandes choses» parce que Saint est son nom.

  • Benoît XVI n’est pas un chien muet

    Benoît et moi rappelle un propos de Benoît XVI à propos de son action comme archevêque de Munich :

    « J'entendais résonner à mes oreilles les paroles de la Bible et des Pères de l'Église, qui condamnent avec la plus grande rigueur les bergers qui sont comme des chiens muets et, pour éviter des conflits, laissent le poison se répandre. La tranquillité n'est pas le premier devoir du citoyen, et un évêque qui ne chercherait rien d'autre qu'à éviter les ennuis et à camoufler le plus possible tous les conflits est pour moi une vision repoussante. »

    Et commente à propos des trois « provocations » de Benoît XVI :

    « Dans les trois cas, il a libéré la parole. A propos de l'islam, à propos de l'interprétation de Concile, et à propos des comportement sexuels "à risque". Le prix à payer est l'excommunication par les médias, mais il n'est guère important à ses yeux. C'est ce qui explique que ses ennemis s'étouffent de rage, car ils ont compris qu'ils n'auront pas le dernier mot avec lui. »

  • Impressions d’Afrique

    Extraits de l'allocution de Benoît XVI lors de l'Angélus d'hier :

    Deux aspects surtout m'ont impressionné, tous deux très importants. Le premier est la joie visible sur les visages des personnes, la joie de se sentir membre de l'unique famille de Dieu, et je remercie le Seigneur d'avoir pu partager avec les foules de nos frères et sœurs, des moments de fête simple, dans l'unité et la foi. Le deuxième aspect est justement le fort sens du sacré que l'on respirait dans les célébrations liturgiques, une caractéristique commune à tous les peuples d'Afrique et qui s'est manifestée en quelque sorte à chaque moment de mon séjour parmi ces chères populations. Cette visite m'a permis de voir et de mieux comprendre la réalité de l'Eglise en Afrique dans la diversité de ses expériences et des défis qu'elle affronte en ce moment. (...)

    Lors de la grande fête de la foi que nous avons vécue ensemble en Afrique, nous avons vu que cette nouvelle humanité est vivante, même si elle a des limites humaines. Là où les missionnaires, comme Jésus, ont donné et continuent de donner leur vie pour l'Evangile, on recueille des fruits abondants. Je désire leur adresser une pensée spéciale de reconnaissance pour le bien qu'ils font. Il s'agit de religieuses, de religieux, de laïcs, hommes et femmes. C'était beau pour moi de voir leur amour pour le Christ et de constater la profonde reconnaissance des chrétiens à leur égard. Rendons grâce à Dieu, et prions la Très Sainte Vierge Marie afin que dans le monde entier se répande le message de l'espérance et de l'amour du Christ.

  • Immonde provocation

    « Pour protester contre les propos scandaleux de Benoît XVI sur le préservatif, nos associations Lesbiennes, Gaies, Bi et Trans et de lutte contre le SIDA organisent une « Folle Messe », le dimanche 29 mars à 10h30 sur le parvis de la Basilique de Fourvière avec comme mot d'ordre : "La capote c'est la vie, l'Eglise l'interdit". »

    (via François Desouche)

  • Les évêques du Cameroun

    Les évêques du Cameroun ont riposté à l'immonde campagne contre le pape par une belle et digne déclaration commune, qu'on peut lire ici, et dont voici les derniers paragapahes.

    L'Eglise catholique est partout engagée quotidiennement dans la lutte contre le sida. A cet égard, elle a mis en place des structures adaptées pour l'accueil, le suivi et le traitement des personnes infectées du VIH. Cette assistance est à la fois morale, psychologique, nutritionnelle, médicale et spirituelle. Voilà le premier message du Saint-Père sur le sida.

    A côté de cette action multiforme et constante, l'Eglise, force morale, a l'impérieux devoir de rappeler aux chrétiens que toute pratique sexuelle en dehors du mariage et non rangée est dangereuse et propice à la diffusion du sida. C'est pourquoi elle prône l'abstinence pour les célibataires et la fidélité au sein du couple. C'est son devoir. Elle ne saurait s'y soustraire. Voilà le second message du Saint-Père.

    Les Evêques du Cameroun regrettent par conséquent que les médias occidentaux notamment aient oublié les autres aspects pourtant essentiels du message africain du Saint Père sur la pauvreté, la réconciliation, la justice et la paix. Ceci est très grave, lorsqu'on sait le nombre de morts que causent d'autres maladies en Afrique et sur lesquelles il n'y a aucune publicité véritable ; lorsqu'on sait le nombre de morts que causent en Afrique les luttes fratricides dues aux injustices et à la pauvreté.

  • Un évêque

    SUPERBE message de Mgr Aillet sur le pape et le sida. Merci au Salon Beige de l'avoir signalé et d'en avoir reproduit un extrait. Mais il faut le lire intégralement.

  • Le gouvernement angolais et la visite du pape

    La visite du pape Benoît XVI « a dépassé de loin les attentes, et la nation a vibré avec la présence du chef de l'Eglise catholique », a déclaré le président angolais José Eduardo dos Santos. Il a affirmé que les mots d'estime du Souverain Pontife constituent un encouragement, à la nation angolaise, une espérance, ce qui stimule à poursuivre dans la voie de la consolidation de la paix et de réconciliation nationale, dans la construction d'un projet de société assise sur le respect des droits de l'homme, la démocratie et la justice sociale.

    Genoveva Lino, ministre de la Famille et de la Promotion de la Femme du gouvernement angolais a déclaré pour sa part :
    « Je dresse un bilan positif de cette visite, comme chrétienne et catholique, et je crois que tous les Angolais sont contents en ce moment. »

    Le séjour du pape est un événement important, dit-elle, particulièrement pour les femmes, qui ont de grandes responsabilités tant dans la famille que dans la société, car elles sont les éducatrices des hommes de l'avenir, et elles auront gagné une haute estime avec la bénédiction du Souverain Pontife.

    Ses enseignements vont certainement produire des effets positifs dans la vie des familles angolaises, dit-elle encore : "Certainement, nous enregistrerons des changements dans beaucoup d'habitudes, de mœurs, de coutumes et de comportements, parce que la voix d'un père est toujours la bienvenue."

  • Benoît XVI : le révélateur du pays libre catholique

    Communiqué de Bernard Antoy, président de l'Institut du Pays libre

    Loin de désespérer les catholiques sincères et au-delà, tous les hommes épris de vérité et de liberté, la déferlante contre Benoît XVI constitue l'occasion d'une triple prise de conscience libératrice, politique, médiatique et religieuse. On peut y discerner en effet trois phénomènes convergents :

    - Celui d'un énorme terrorisme médiatique issu de ce que l'on peut appeler les lobbies ou mieux encore les « états confédérés » de la haine contre la morale judéo-chrétienne du Décalogue. On y observe ainsi dans une sorte de compétition de vindicte les princes du monde médiatique s'exprimant aussi bien dans un hebdomadaire scatologique que dans les quotidiens de la nouvelle « bien-pensance ». C'est à qui tronquera et déformera de la manière la plus perfide ou injuriera de la manière la plus grossière.

    - Celui d'un alignement politique de la fausse droite à l'extrême gauche dans l'exécration de l'autorité morale du pape, de son devoir et de son droit de rappeler dans la charité pour les personnes et les peuples - libre à eux de l'écouter - dans le respect du Décalogue, les chemins de la liberté et des choix entre le bien et le mal, le vrai et le faux. Dans ce conglomérat venimeux les pires sont ceux qui avec la morgue pleine de suffisance d'un Juppé ou le total manque de vergogne d'une Morano s'affirment catholiques au mépris absolu de ce qu'est la religion dont ils se revendiquent par dérisoire habileté politicienne.
    Que dire encore de la citoyenne ministre franco-sénégalaise et musulmane Rama Yade qui pour sa part oublie totalement de considérer comment dans son islam on traite du droit des femmes, du respect des homosexuels, et de la compassion pour les malades du sida ?

    - Celui d'un triste état de déliquescence du « pays légal » catholique où sauf exception de quelques évêques et journalistes courageux, le pape, de fait, est trahi. Soit qu'il soit désavoué plus ou moins doucereusement avec les mots d'une fétide tiédeur dans un hypocrite soutien de pure forme, soit qu'on ne se prive point de l'expression de l'acrimonie, du fiel et de la haine dans des publications telles que « la Vie » ex-catholique, rachetée par le capitalisme de gauche. On mesure aussi le mélange de frilosité et de maladresse dans la communication, le peu de nerf dans la réplique des institutions catholiques fidèles. Mais en revanche, s'éveille et réagit de plus en plus ce que l'on peut appeler le pays libre catholique qui désormais a pris conscience de la désinformation et de la haine de la nomenklatura politico-médiatique hostile à son Eglise, à son pape et à sa foi. Sous le bombardement, Benoît XVI accomplit ainsi une grande œuvre de restauration et de libération spirituelle et culturelle.

  • Benoît XVI père de l'Eglise

    Je me vois « contraint » de reproduire dans son intégralité le discours de Benoît XVI aux jeunes, samedi après-midi au stade dos Coqueiros de Luanda. Ce discours est véritablement, tout entier, celui d'un père de l'Eglise, dans les deux sens du terme. D'une part, il est du niveau théologique, spirituel et pastoral des meilleures homélies des grands évêques des IVe-Ve siècles auxquels on donne ce titre. D'autre part, en tenant un tel discours aux jeunes Angolais, Benoît XVI se montre véritablement comme le géniteur de l'Eglise de demain, dans la pleine lumière de l'Eglise d'hier, l'Eglise toujours la même et toujours nouvelle. Merci à Dieu de nous donner la grâce d'un tel pape, qui déchire les ténèbres du siècle.

    Très chers jeunes,

    Vous êtes venus très nombreux, sans parler de tous ceux qui vous sont unis spirituellement, pour rencontrer le successeur de Pierre et, avec lui, proclamer devant tous la joie de croire en Jésus-Christ et renouveler l'engagement d'être aujourd'hui ses fidèles disciples. Une rencontre semblable avait eu lieu en cette même cité, le 7 juin 1992, avec le bien-aimé Pape Jean-Paul II. Sous des traits un peu différents, mais avec le même amour dans le cœur, voici devant vous l'actuel successeur de Pierre, qui vous prend tous dans ses bras en Jésus-Christ qui « est le même, hier et aujourd'hui, et pour l'éternité » (He 13, 8).

    Avant tout, je désire vous remercier pour cette fête que vous me faites, pour cette fête que vous êtes vous-mêmes, pour votre présence et pour votre joie. J'adresse un salut affectueux à mes vénérés Frères dans l'Épiscopat et dans le Sacerdoce et à ceux qui animent ce rassemblement. De grand cœur, je remercie et je salue tous ceux qui ont préparé cette rencontre et, en particulier, la Commission épiscopale pour la Jeunesse et les Vocations, ainsi que son Président, Monseigneur Kanda Almeida, à qui j'exprime ma reconnaissance pour les paroles chaleureuses de bienvenue qu'il m'a adressées. Je salue tous les jeunes, catholiques et non catholiques, qui sont à la recherche d'une réponse à leurs problèmes, dont certains ont été évoqués par vos représentants : j'ai écouté leurs paroles avec gratitude. L'accolade que j'ai échangée avec eux s'étend naturellement à vous tous.

    Rencontrer des jeunes est, pour tous, bienfaisant ! Ils ont sans doute beaucoup de problèmes, mais ils portent en eux tant d'espérance, tant d'enthousiasme, tant d'envie de recommencer. Chers jeunes, vous détenez en vous la dynamique de l'avenir. Je vous invite à regarder celui-ci avec les yeux de l'apôtre Jean : « Alors j'ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle (...) et j'ai vu descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la cité sainte, la Jérusalem nouvelle, toute prête, comme une fiancée parée pour son époux. Et j'ai entendu la voix puissante qui venait du Trône divin ; elle disait : 'Voici la demeure de Dieu avec les hommes' » (Ap 21, 1-3). Chers amis, la présence de Dieu fait la différence. Cela se vérifie en commençant par la sereine intimité entre Dieu et le couple humain présent dans le jardin d'Éden, en passant par la gloire divine qui irradiait la Tente de la Rencontre plantée au milieu du peuple d'Israël durant la traversée du désert, jusqu'à l'Incarnation du Fils de Dieu qui s'est indissolublement uni à l'homme en Jésus-Christ. Ce même Jésus reprend la traversée du désert humain en passant à travers la mort et parvient à la résurrection, entraînant avec lui l'humanité entière vers Dieu. Maintenant, Jésus ne se trouve plus situé dans les limites d'un lieu et d'un temps déterminé, mais son Esprit, l'Esprit Saint, vient de Lui et pénètre en nos cœurs, nous unissant ainsi avec Lui et par Lui avec le Père - avec le Dieu un et trine.

    Oui, mes chers amis ! Dieu fait la différence... Qui plus est, Dieu nous rend différents, nous refait à neuf ! Telle est la promesse qu'il fait Lui-même : « Voici que je fais toutes choses nouvelles » (Ap 21, 5). Et cela est vrai ! L'apôtre saint Paul nous le dit : « Si quelqu'un est en Jésus Christ, il est une créature nouvelle. Le monde ancien s'en est allé, un monde nouveau est déjà né. Tout cela vient de Dieu : il nous a réconciliés avec lui par le Christ » (2 Co 5, 17-18). Étant monté au ciel et étant entré dans l'éternité, Jésus-Christ est devenu le Seigneur de tous les temps. C'est pourquoi, il peut se faire notre compagnon dans le présent, portant le livre de nos jours dans sa main : en elle, il tient fermement le passé, avec les sources et les fondements de notre être ; en elle, il garde jalousement notre avenir, en nous laissant apercevoir la plus belle aube qu'il fait lever sur notre vie, c'est-à-dire la résurrection en Dieu. L'avenir de l'humanité nouvelle, c'est Dieu, et le commencement de tout cela, c'est son Église. Quand vous en aurez la possibilité, lisez attentivement son histoire : vous vous rendrez compte avec surprise que l'Église, au cours des âges, ne vieillit pas ; elle devient au contraire de plus en plus jeune, parce qu'elle chemine vers le Seigneur, se rapprochant chaque jour de la seule et véritable source d'où jaillissent la jeunesse, la régénération, la force de la vie.

    Amis qui m'écoutez, l'avenir, c'est Dieu. Comme nous l'avons entendu il y a peu, « il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort n'existera plus ; il n'y aura plus de pleurs, de cris, ni de tristesse ; car la première création aura disparu » (Ap 21, 4). En même temps, je vois présents ici - mais il y en a des milliers d'autres - de jeunes angolais qui sont mutilés à cause de la guerre et des mines, je pense aux torrents de larmes que tant de vous ont versé à cause de la perte de membres de vos familles, et il n'est pas difficile d'imaginer les sombres nuages qui couvrent encore le ciel de vos rêves les plus beaux... Je lis dans vos cœurs un doute, que vous m'objectez : « C'est cela qui est notre réalité. Ce que tu nous dis, nous ne le voyons pas ! La promesse est garantie par Dieu - et nous y croyons -, mais quand Dieu se lèvera-t-il pour renouveler toutes choses ? » La réponse de Jésus est la même que celle qu'il a faite à ses disciples : « Ne soyez donc pas bouleversés : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure ; sinon, est-ce que je vous aurais dit : Je pars vous préparer une place ? » (Jn 14, 1-2). Mais vous, chers jeunes, vous insistez : « D'accord ! Mais quand cela adviendra-t-il ? » À une question semblable faite par ses apôtres, Jésus répondit : « Il ne vous appartient pas de connaître les délais et les dates que le Père a fixés dans sa liberté souveraine. Mais vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins (...) jusqu'aux extrémités de la terre » (Ac 1, 7-8). Vous le voyez, Jésus ne nous laisse pas sans réponse ; il nous dit clairement une chose : le renouvellement commence en nous ; vous recevrez une force d'En-Haut. La force dynamique de l'avenir se trouve en vous.

    Elle se trouve en nous... mais comment ? Tout comme la vie est à l'intérieur d'une semence : ainsi Jésus l'a-t-il expliqué, en un moment décisif de son ministère. Son ministère avait débuté dans l'enthousiasme, puisque les gens voyaient les malades guéris, les démons chassés, l'Évangile annoncé ; mais pour le reste, le monde tournait comme avant : les Romains dominaient encore, la vie était difficile dans la succession des jours, bien qu'il y ait eu ces signes et ces belles paroles. L'enthousiasme était allé en diminuant jusqu'à s'éteindre, au point que plusieurs disciples avaient abandonné le Maître (cf. Jn 6, 66), qui prêchait mais ne changeait pas le monde. Et tous se demandaient : au fond, quelle valeur ce message a-t-il ? Qu'est-ce que nous apporte ce Prophète de Dieu ? Alors, Jésus se mit à parler d'un semeur qui semait dans le champ du monde, et il expliqua ensuite que la semence était sa parole (cf. Mc 4, 3-20) et les guérisons qu'il avait opérées : en vérité peu de choses en regard des immenses besoins et difficultés de chaque jour. Et pourtant, dans la semence, l'avenir est présent, parce que la semence porte en elle le pain de demain, la vie de demain. La semence semble n'être presque rien, mais elle est la présence de l'avenir, elle est la promesse déjà tangible aujourd'hui ; quand elle tombe dans une bonne terre, elle fructifie trente, soixante et même parfois cent fois pour un.

    Mes amis, vous êtes une semence jetée par Dieu sur la terre ; elle porte dans le cœur une force d'En-Haut, la force de l'Esprit Saint. Cependant, pour passer de la promesse de vie au fruit, la seule voie possible est d'offrir sa vie par amour, et de mourir par amour. Jésus l'a dit lui-même : « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit. Celui qui aime sa vie la perd, celui qui s'en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle » (Jn 12, 24-25). Ainsi Jésus a-t-il parlé, et ainsi a-t-il vécu : sa crucifixion semble être un échec total, mais il n'en est rien ! Jésus, animé par la force de « l'Esprit éternel, s'est offert lui-même à Dieu comme une victime sans tache » (He 9, 14). Et de cette façon, tombé en terre, Il a pu donner du fruit en tout temps et tout au long du temps. Au milieu de vous se trouve le Pain nouveau, le Pain de la vie qui vient, la sainte Eucharistie qui nous nourrit et fait s'épanouir la vie trinitaire dans le cœur des hommes.

    Chers jeunes, semences animées de la force de l'Esprit éternel lui-même, ouvrez-vous au feu de l'Eucharistie, dans laquelle se réalise le testament du Seigneur : Il se donne à nous et nous répondons en nous donnant aux autres par amour pour Lui. C'est là chemin de la vie ; mais il sera possible de le parcourir à la seule condition qu'existe un dialogue constant avec le Seigneur et un dialogue vrai entre vous. La culture sociale dominante ne vous aide pas à vivre la Parole de Jésus ni le don de vous-même auquel il vous appelle selon le dessein du Père. Chers amis, la force se trouve en vous, comme elle était en Jésus qui disait : « Le Père qui demeure en moi (...) accomplit ses propres œuvres (...) Celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi. Il en accomplira même de plus grandes, puisque je pars vers le Père » (Jn 14, 10.12). N'ayez donc pas peur de prendre des décisions définitives. La générosité ne vous manque pas - je le sais ! Cependant, face au risque de s'engager pour toute la vie, que ce soit dans le mariage ou dans une consécration particulière, vous éprouvez de la crainte : « Le monde vit dans un mouvement continuel et la vie est riche de possibilités. Puis-je disposer aujourd'hui de ma vie alors que j'ignore les imprévus qu'elle me réserve ? Par une décision définitive, est-ce que je ne mets pas en jeu toute ma liberté et est-ce que je ne me lie pas les mains ? » Tels sont les doutes qui vous assaillent et la culture individualiste et hédoniste les renforce. Le résultat : vous ne vous décidez pas, et vous risquez ainsi de demeurer d'éternels enfants !

    Je vous le dis : Courage ! Osez prendre des décisions définitives parce que ce sont les seules qui ne détruisent pas la liberté, mais qui lui donnent la juste orientation, en permettant d'avancer et de faire quelque chose de grand dans la vie. La vie n'a de valeur que si vous avez le courage de l'aventure et la certitude confiante que le Seigneur ne vous laissera jamais seuls. Jeunesse de l'Angola, libère en toi l'Esprit Saint, la force d'En-Haut ! Confiant en cette force, à l'image de Jésus, risque ce saut dans le « définitif » et, par lui, offre une chance à la vie ! Ainsi naîtront parmi vous des points, puis des oasis et enfin de grandes étendues de culture chrétienne, à travers laquelle deviendra visible cette « cité sainte, qui descend du ciel, d'auprès de Dieu, toute prête, comme une fiancée parée pour son époux ». Voilà la vie qui mérite d'être vécue et que, de tout cœur, je vous souhaite. Vive la jeunesse de l'Angola !