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Benoît XVI - Page 67

  • Le devoir d’évangélisation

    Extrait de l'homélie de Benoît XVI lors de la messe de ce matin à Luanda.

    Aujourd'hui, il vous revient, frères et sœurs, dans le sillage des saints et héroïques messagers de Dieu, de présenter le Christ ressuscité à vos concitoyens. Ils sont si nombreux à vivre dans la peur des esprits, des pouvoirs néfastes dont ils se croient menacés ; désorientés, ils en arrivent à condamner les enfants des rues et aussi les anciens, parce que - disent-ils - ce sont des sorciers. Qui ira auprès d'eux pour leur dire que le Christ a vaincu la mort et toutes les puissances des ténèbres ? Quelqu'un objectera : «Pourquoi ne les laissons-nous pas en paix ? Ceux-ci ont leur vérité ; et nous, la nôtre. Cherchons à vivre pacifiquement, en laissant chacun comme il est, afin qu'il réalise le plus parfaitement possible sa propre identité». Mais si nous sommes convaincus et avons fait l'expérience que, sans le Christ, la vie est inachevée, qu'une réalité - la réalité fondamentale - lui fait défaut, nous devons être également convaincus du fait que nous ne faisons d'injustice à personne si nous lui présentons le Christ et lui donnons la possibilité de trouver de cette façon, non seulement sa véritable authenticité, mais aussi la joie d'avoir trouvé la vie. Bien plus, avons-nous le devoir de le faire ; c'est un devoir d'offrir à tous cette possibilité dont dépend leur éternité.

  • Benoît XVI, la famille, et l’avortement « thérapeutique »

    Extrait du discours de Benoît XVI lors de sa rencontre, hier en fin d'après-midi, avec les autorités politiques et civiles de l'Angola et les membres du corps diplomatique.

    Chers amis, je conclus ma réflexion en vous confiant que ma visite au Cameroun et en Angola suscite en moi cette joie humaine profonde qu'on éprouve lorsqu'on se retrouve en famille. Je crois qu'une telle expérience est le don commun que l'Afrique peut offrir à tous ceux qui sont originaires d'autres continents et qui arrivent ici, où « la famille est le fondement sur lequel l'édifice social est construit » (Ecclesia in Africa, n. 80). Cependant, comme nous le savons tous, ici aussi les familles subissent de nombreuses pressions : angoisse et humiliation causées par la pauvreté, le chômage, la maladie, l'exil pour n'en citer que quelques-unes. Est particulièrement bouleversant le joug opprimant des discriminations qui pèsent sur les femmes et sur les jeunes filles, sans parler de l'innommable pratique de la violence et de l'exploitation sexuelle qui leur cause tant d'humiliations et de traumatismes. Je dois également mentionner un autre grave sujet de préoccupation : les politiques de ceux qui, dans l'illusion de faire progresser l'« édifice social », en menacent les fondements mêmes. Combien est amère l'ironie de ceux qui promeuvent l'avortement au rang des soins de la santé des « mamans » ! Combien est déconcertante la thèse de ceux qui prétendent que la suppression de la vie serait une question de santé reproductive (cf. Protocole de Maputo, art. 14) !

    [Le protocole de Maputo, relatif aux droits des femmes, a été annexé en 2003 à la Charte africaine. Son article 14 appelle les gouvernements à autoriser "l'avortement médicalisé, en cas d'agression sexuelle, de viol, d'inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du foetus".]

  • L’épiscopat français soutient Benoît XVI…

    "Notre détermination en faveur de ceux qui souffrent va se poursuivre, nous considérons le préservatif comme une composante majeure de la lutte contre la maladie." Mgr Bernard Podvin, porte-parole de la Conférence des évêques de France.

    (déclaration à l'AFP)

  • La télé d’Etat milite contre le pape

    Selon Le Point, en réponse à Benoît XVI, le logo du Sidaction, c'est-à-dire de l'idéologie du tout préservatif, sera incrusté dimanche dans les émissions religieuses de France 2, dont la messe.

    (On rappellera que c'est un journaliste de France 2 qui a posé au pape la question sur le préservatif.)

  • La réconciliation

    Extrait du discours de Benoît XVI, hier, aux membres du Conseil spécial pour l'Afrique du Synode des évêques.

    Selon le Concile Œcuménique Vatican II, « l'Église est, dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c'est-à-dire le signe et l'instrument de l'union intime avec Dieu et de l'unité de tout le genre humain » (Lumen gentium 1). Pour bien remplir sa mission, l'Église doit être une communauté de personnes réconciliées avec Dieu et entre elles. De cette manière, elle peut annoncer la Bonne Nouvelle de la réconciliation à la société actuelle, qui connaît malheureusement en de nombreux lieux des conflits, des violences, des guerres, et de la haine. Votre continent n'a pas été épargné, hélas, et il a été et est encore le triste théâtre de graves tragédies qui appellent à une vraie réconciliation entre les peuples, les ethnies et les hommes. Pour nous chrétiens, cette réconciliation s'enracine dans l'amour miséricordieux de Dieu le Père et elle se réalise à travers la personne du Christ-Jésus, qui, dans l'Esprit Saint, a offert à tous la grâce de la réconciliation. Les conséquences se manifesteront alors par la justice et la paix, indispensables pour construire un monde meilleur.

    En réalité, qu'y a-t-il de plus dramatique, dans le contexte sociopolitique et économique actuel du continent africain, que le combat souvent sanglant entre groupes ethniques ou peuples frères ? Et si le Synode de 1994 a insisté sur l'Église-Famille de Dieu, quel peut être l'apport de celui de cette année à la construction de l'Afrique, assoiffée de réconciliation et à la recherche de la justice et de la paix ? Les guerres locales ou régionales, les massacres et les génocides qui se déroulent sur le continent doivent nous interpeller de manière toute particulière : s'il est vrai qu'en Jésus Christ, nous appartenons à la même famille et partageons la même vie, puisque dans nos veines circule le même Sang du Christ, qui fait de nous les fils de Dieu, membres de la Famille de Dieu, il ne devrait donc plus y avoir de haines, d'injustices et de guerres entre frères.

  • La famille de Simon de Cyrène

    Extrait du discours que le pape Benoît XVI a adressé hier aux malades au Centre national Cardinal Léger de réhabilitation des handicapés à Yaoundé.

    Face aux tourments, nous nous sentons démunis et nous ne trouvons pas les mots justes. Devant un frère ou une sœur plongé dans le mystère de la Croix, le silence respectueux et compatissant, notre présence habitée par la prière, un geste de tendresse et de réconfort, un regard, un sourire, en font plus parfois que bien des discours. Cette expérience a été vécue par un petit groupe d'hommes et de femmes, dont la Vierge Marie et l'Apôtre Jean, qui ont suivi Jésus au cœur de sa souffrance lors de sa passion et de sa mort sur la Croix. Parmi eux, nous rapporte l'Évangile, se trouvait un Africain, Simon de Cyrène. Il fut chargé d'aider Jésus à porter sa Croix sur le chemin du Golgotha. Cet homme, bien involontairement, est venu en aide à l'Homme des douleurs, abandonné par tous les siens et livré à une violence aveugle. L'histoire rapporte donc qu'un Africain, un fils de votre continent, a participé, au prix de sa propre souffrance, à la peine infinie de Celui qui rachetait tous les hommes, y compris ses bourreaux. Simon de Cyrène ne pouvait pas savoir qu'il avait son Sauveur devant les yeux. Il a été « réquisitionné » pour l'aider (cf. Mc 15, 21) ; il a été contraint, forcé à le faire. Il est difficile d'accepter de porter la croix d'un autre. Ce n'est qu'après la résurrection qu'il a pu comprendre ce qu'il avait fait. Ainsi en va-t-il de chacun de nous, frères et sœurs : au cœur de la détresse, de la révolte, le Christ nous propose sa présence aimante même si nous avons du mal à comprendre qu'Il est à nos côtés. Seule la victoire finale du Seigneur nous dévoilera le sens définitif de nos épreuves.

    Ne peut-on pas dire que tout Africain est en quelque sorte membre de la famille de Simon de Cyrène ? Tout Africain et tout homme qui souffrent, aident le Christ à porter sa Croix et montent avec lui au Golgotha pour ressusciter un jour avec lui. En voyant l'infamie dont Jésus est l'objet, en contemplant son visage sur la Croix, et en reconnaissant l'atrocité de sa douleur, nous pouvons entrevoir, par la foi, le visage rayonnant du Ressuscité qui nous dit que la souffrance et la maladie n'auront pas le dernier mot dans nos vies humaines. Je prie, chers frères et sœurs, pour que vous sachiez vous reconnaître dans ce 'Simon de Cyrène'. Je prie, chers frères et sœurs malades, pour que beaucoup de 'Simon de Cyrène' viennent aussi à votre chevet.

  • L’instrumentum laboris

    A l'issue de la messe de Yaoundé, le pape a remis aux évêques l'Instrumentum laboris du prochain synode sur l'Afrique, qui a été rendu public, dit l'AFP. Pour le moment je ne le vois nulle part. Voici ce qu'en dit l'AFP et qui est fort intéressant.

    "Il semble qu'un processus organisé de destruction de l'identité africaine soit à l'oeuvre sous prétexte de modernité", affirme ce texte qui servira de base de travail au synode (assemblée consultative d'évêques) convoqué en octobre au Vatican.

    Il détaille les effets dévastateurs de la mondialisation sur l'économie, les moeurs politiques et la société du continent le plus pauvre de la planète touché de plein fouet par la crise économique mondiale.

    Les "puissances militaires et économiques" sont accusées d'imposer leur loi, fomentant les trafics d'arme générateurs de guerres et exploitant les richesses minières du continent.

    Les institutions financières internationales sont mises en cause pour les effets "funestes" des programmes de restructuration imposés.

    En outre, la "globalisation" menace "les valeurs africaines authentiques" comme le "respect des ancien", "le respect de la vie" ou la culture de l'entraide, accuse l'Eglise catholique.

    Le document pointe du doigt les guerres, la corruption, la violation des droits de l'homme, le tribalisme exacerbé existant en Afrique et qui n'épargnent pas l'Eglise catholique malgré son rôle reconnu dans la résolution de certains conflits ou son action dans les domaines sanitaire et social.

    Le texte d'une cinquantaine de pages intitulé "l'Eglise en Afrique au service de la réconciliation, de la justice et de la paix" souligne aussi de récentes évolutions positives telles que l'apparition "d'une société civile active" ou le souci de certains dirigeants "d'une résolution interafricaine des conflits".

    Addendum

    Ça y est. Il est .

  • L’imitation de saint Joseph

    Extrait de l'homélie de Benoît XVI lors de la messe de ce matin à Yaoundé.

    Si le découragement vous envahit, pensez à la foi de Joseph ; si l'inquiétude vous prend, pensez à l'espérance de Joseph, descendant d'Abraham qui espérait contre toute espérance ; si le dégoût ou la haine vous saisit, pensez à l'amour de Joseph, qui fut le premier homme à découvrir le visage humain de Dieu, en la personne de l'Enfant conçu par l'Esprit Saint dans le sein de la Vierge Marie. Bénissons le Christ de s'être fait aussi proche de nous et rendons-Lui grâce de nous avoir donné Joseph comme exemple et modèle de l'amour à son égard.

    Chers frères et sœurs, je vous le dis à nouveau de tout cœur : comme Joseph, ne craignez pas de prendre Marie chez vous, c'est-à-dire ne craignez pas d'aimer l'Église. Marie, Mère de l'Eglise, vous apprendra à suivre ses pasteurs, à aimer vos évêques, vos prêtres, vos diacres et vos catéchistes, et à suivre ce qu'ils vous enseignent, à prier aussi à leurs intentions. Vous qui êtes mariés, regardez l'amour de Joseph pour Marie et pour Jésus ; vous qui vous préparez au mariage, respectez votre futur conjoint ou conjointe comme le fit Joseph ; vous qui vous êtes donnés à Dieu dans le célibat, repensez à l'enseignement de l'Église notre Mère : « La virginité et le célibat pour le Royaume de Dieu ne diminuent en rien la dignité du mariage ; au contraire ils la présupposent et la confirment. Le mariage et la virginité sont les deux manières d'exprimer et de vivre l'unique mystère de l'Alliance de Dieu avec son peuple » (Redemptoris custos, 20).

    Je voudrais encore adresser une exhortation particulière aux pères de famille puisque saint Joseph est leur modèle. C'est lui qui peut leur enseigner le secret de leur propre paternité, lui qui a veillé sur le Fils de l'Homme. De même, chaque père reçoit de Dieu ses enfants créés à sa ressemblance et à son image. Saint Joseph a été l'époux de Marie. De même, chaque père de famille se voit confier le mystère de la femme à travers sa propre épouse. Comme saint Joseph, chers pères de famille, respectez et aimez votre épouse, et conduisez vos enfants, avec amour et par votre présence avisée, vers Dieu où ils doivent être (cf. Lc 2, 49).

  • Bayrou, bien sûr. Et Douste-Blazy, évidemment

    François Bayrou, « qui se dit catholique pratiquant » (AFP) :

    "Les propos du pape sont irrecevables pour quelqu'un qui a la certitude que la première responsabilité que nous partageons tous, et singulièrement les chrétiens, c'est la défense de la vie."

    Philippe Douste-Blazy, qui se dit lui aussi catholique pratiquant :

    "Comme président de l'Unitaid, je voudrais dénoncer des propos faux et dangereux de la part de Benoît XVI, car au moment où de milliers de femmes et d'hommes sont sur le terrrain pour essayer d'inverser les terribles tendances de l'épidémie du sida, il est particulièrement dangereux de s'attaquer au seul vaccin qui existe aujourd'hui, c'est-à-dire la prévention."