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Benoît XVI - Page 71

  • Prier pour le pape dans la tempête

    Hier, avant l'Angélus, Benoît XVI a une nouvelle fois demandé qu'on prie pour lui :

    Ce dimanche coïncide avec la fête de la Chaire de saint Pierre, une fête liturgique importante qui met en lumière le ministère du Successeur du Prince des Apôtres. La Chaire de Pierre symbolise l'autorité de l'évêque de Rome, appelé à accomplir un service particulier vis-à-vis de tout le Peuple de Dieu.

    Chers frères et sœurs, cette fête m'offre l'occasion de vous demander de m'accompagner de vos prières, afin que je puisse accomplir fidèlement la haute tâche que la Providence divine m'a confiée en tant que Successeur de l'apôtre Pierre.

    Immédiatement après le martyre des saints Pierre et Paul, l'Eglise de Rome s'est en effet vu reconnaître le rôle primatial dans toute la communauté catholique, rôle attesté déjà au IIe siècle par saint Ignace d'Antioche.

    Ce ministère singulier et spécifique de l'évêque de Rome a été rappelé par le concile Vatican II. De là vient aussi l'existence légitime, "au sein de la communion de l'Eglise, des Eglises particulières jouissant de leurs traditions propres, sans préjudice du primat de la Chaire de Pierre qui préside au rassemblement universel de la charité, garantit les légitimes diversités et veille en même temps à ce que les différences ne nuisent point à l'unité, mais lui soient profitables" (Lumen gentium, 13).

    Chers frères et sœurs, cette fête m'offre l'occasion de vous demander de m'accompagner de vos prières, afin que puisse s'accomplir fidèlement le haut devoir que la Providence divine m'a confié comme Successeur de l'apôtre Pierre.

    Après l'Angélus, le pape a dit en français :

    En ce jour de la fête de la Chaire de saint Pierre, je vous invite à prier pour le Pape, humble Successeur de Pierre, et pour l'unité de l'Église !

    Et en allemand :

    Demandons à saint Pierre que, par son intercession, la confusion et les tempêtes n'ébranlent pas l'Église, que nous restions fidèles à une foi authentique ; demeurons dans l'unité et vivons dans l'amour réciproque.

  • 10 canonisations, dont celle de Jeanne Jugan

    Le pape Benoît XVI a officiellement annoncé au cours d'un consistoire ordinaire la canonisation au cours de l'année de dix bienheureux.

    Quatre Italiens et un Portugais seront canonisés le 26 avril.

    Jeanne Jugan, fondatrice des Petites soeurs des pauvres, sera canonisée le 11 octobre, en même temps qu'un Belge deux Espagnols, et Mgr Felinski, figure majeure de l'histoire de la résistance polonaise au XIXe siècle.

  • Mme « Benoît et moi » est en colère

    Elle cite deux articles de la « grande presse » qui l'ont fait bondir.

    Le premier dégouline de la bave habituelle contre le pape et contre l'Eglise, et ce qui est irritant est qu'il s'agit d'un magazine très grand public.

    Mais le second, je suis désolé de dire qu'il me fait hurler de rire, tant il contient de grotesques énormités.

    Il m'a mis de bonne humeur pour toute la journée. C'est pas bien, mais tant pis...

  • Le « foirage » de l’opération Benoît XVI de Nancy Pelosi

    Daniel Hamiche explique sur son blog que Nancy Pelosi, présidente de la chambre des députés des Etats-Unis, voulait une audience avec le pape afin de montrer qu'on pouvait parfaitement être catholique et favorable à l'avortement, comme en témoignerait sa photo officielle avec un Benoît XVI tout sourire.

    Or l'entrevue n'a duré que 15 minutes chrono, et surtout le pape a refusé d'être photographié avec la dame, ce qui est tout à fait excptionnel.

    Et le Vatican a ensuite publié communiqué aussi bref que clair, et dépourvu de toute formule diplomatique :

    « La Salle de Presse du Saint-Siège a confirmé ce midi la rencontre du Saint-Père avec Mme Nancy Pelosi, Présidente de la Chambre des États-Unis d'Amérique. Benoît XVI a profité de cette occasion pour indiquer à son hôtesse que "la loi morale naturelle et l'enseignement constant de l'Église relatif à la dignité de la vie humaine, de sa conception à sa fin naturelle, imposent à tout catholique, en particulier aux législateurs, aux juristes et responsables politiques, de s'associer aux personnes de bonne volonté pour développer un cadre juridique juste qui protège la vie à chacun de ses stades". »

    Commentaire de Daniel Hamiche :

    Ce « rebuke » - comme le qualifie toute la presse américaine de toutes tendances -, cette réprimande était tellement inattendue et surprenante que le pitoyable communiqué de presse de "Madame Speaker" traitant de cette audience privée papale, ne la mentionne pas... C'est à se demander, interroge la presse américaine, si c'est bien à la même audience qu'ont participé le Souverain Pontife et Madame Speaker ? Assaillis de questions et d'interrogations par les journalistes américains, les conseillers en communication de Pelosi se sont tous mis aux abonnés absents...

  • Saint Bède

    Déjà de son vivant, on l'appelait « Bède le Vénérable ». Au long des siècles, quand on citait ses magnifiques homélies ou quelque autre de ses ouvrages (il rédigea la première histoire de l'Angleterre, il fut à l'origine du calendrier faisant commencer le décompte à partir du Christ, etc.), on parlait toujours de « Bède le Vénérable ». Il semble bien qu'il n'a jamais été formellement canonisé. Mais, à partir du moment où Léon XIII le fit « docteur de l'Eglise », il allait de soi qu'il s'agissait de « saint Bède ». Pourtant, l'expression « Bède le Vénérable » était tellement ancrée qu'on se mit à dire « saint Bède le Vénérable », ce qui est une absurde redondance. Mais on n'y peut rien...

    Benoît XVI a consacré sa catéchèse d'hier à Bède, et il a soigneusement évité de dire « saint Bède le Vénérable ». Il a retracé la vie et l'œuvre de ce personnage exceptionnel, sans pouvoir, dans ce cadre, évoquer la façon dont Bède synthétise admirablement, dans un latin d'une éminente clarté, l'enseignement des Pères de l'Eglise, en y ajoutant le fruit de sa propre contemplation. Ce pourrait être l'objet d'une autre catéchèse... En attendant, voici la conclusion de celle-ci.

    Un siècle plus tard, Notkero Galbulo, abbé de Saint-Gall (mort en 912), prenant acte de l'extraordinaire influence de Bède, le compara à un nouveau soleil que Dieu avait fait lever non de l'orient, mais de l'occident pour illuminer le monde. Hormis l'emphase rhétorique, il est de fait que, à travers ses œuvres, Bède contribua de façon efficace à la construction d'une Europe chrétienne, dans laquelle les diverses populations et cultures se sont amalgamées, lui conférant une physionomie unitaire, inspirée par la foi chrétienne. Prions afin qu'aujourd'hui également, il y ait des personnalités de la stature de Bède pour maintenir l'unité de tout le continent ; prions afin que nous soyons tous prêts à redécouvrir nos racines communes, pour être les bâtisseurs d'une Europe profondément humaine et authentiquement chrétienne.

  • Les évêques d’Autriche et le droit canon

    A l’issue d’une réunion extraordinaire convoquée à cause de l’affaire Wagner, les évêques d’Autriche ont publié une lettre pastorale, dans laquelle ils déclarent que « le pape a sans doute la liberté de nommer des évêques », mais que « les procédures prévues par le droit canon pour la sélection et l'examen des candidatures ne sont valables que si elles sont réellement respectées ». Le cardinal Christoph Schoenborn, archevêque de Vienne, a résumé la question en critiquant les « raccourcis » pris par le Vatican pour nommer le P. Gerhard Maria Wagner évêque auxiliaire de Linz.

    Eh bien l’opinion de ces évêques n’est pas conforme au droit canon, qu’ils prétendent opposer au pape…

    Le droit canon ne dit pas que « le pape a sans doute la liberté de nommer des évêques », il dit (can. 377) : « Le Pontife suprême nomme librement les évêques. » Ce qui n’est pas du tout la même chose. L’Eglise ne lui en concède pas la liberté, il les nomme librement, de par son autorité apostolique, sans avoir à en référer à quiconque.

    Si le même article du droit canon évoque les procédures concernant les noms de candidats qui sont proposés au pape par les évêques, il n’est évidemment pas précisé que le pape serait censé respecter les choix qu’on lui propose, car ce serait contraire au fait qu’il « nomme librement » les évêques. Il n’y a donc rien qui dise que ces procédures « ne sont valables que si elles sont réellement respectées », car cela est contraire à l’esprit comme à la lettre du canon 377.

    Le pape n’a pas à « respecter » quoi que ce soit en la matière. On attend en revanche que les évêques respectent le pape. Et le droit canon. Au lieu d’affirmer un prétendu droit à continuer de coopter des évêques de leur mouvance.

    Mais comme ils ont eu la peau du P. Wagner, ils se croient tout permis.

  • La Barque de Pierre

    Jeudi dernier, Benoît XVI a assisté à un concert dans le cadre de la commémoration du 80e anniversaire de la constitution de l'Etat de la Cité du Vatican. L'orchestre de la radio-télévision irlandaise et la Our Lady's Choral Society de Dublin ont interprété le Messie de Händel. Le pape a conclu ainsi son allocution :

    « Demandons au Seigneur de guider avec fermeté la Barque de Pierre à travers les vicissitudes parfois agitée de l'histoire, et de continuer à veiller sur ce minuscule état. Que la puissance de l'Esprit assiste surtout celui qui en tient le timon, le Successeur de Pierre, afin qu'il accomplisse fidèlement et efficacement son ministère d'unité de l'Eglise catholique, qui trouve dans le Vatican un centre visible, et qu'il l'étende à la terre entière. »

    (VIS, via Benoît et moi)

  • Le « sacrement de pénitence », dit Benoît XVI

    Extrait de l’allocution de Benoît XVI lors de l’Angélus d’hier.

    Jésus dit au lépreux : « Sois purifié ! ». Selon la loi juive antique (cfr Lv 13-14), la lèpre était considérée non seulement comme une maladie, mais la plus grave forme d'« impureté ». Il revenait aux prêtres de la diagnostiquer et déclarer immonde le malade, qui devait être éloigné de la communauté et rester en dehors de la zone habitée, jusqu'à une guérison éventuelle et bien certifiée. La lèpre constituait donc une sorte de mort religieuse et civile, et sa guérison une sorte de résurrection. Dans la lèpre, il est possible d'entrevoir un symbole du péché, qui est la véritable impureté du cœur, capable de nous éloigner de Dieu. Ce n'est pas en effet la maladie physique de la lèpre, comme prévoyaient les vieilles normes, qui nous sépare de Lui, mais la faute, le mal spirituel et moral. Pour cela le psalmiste s'exclame : « Bienheureux l'homme à qui la faute est enlevée/et le péché enlevé ». Et ensuite, s'adressant à Dieu : « Je t'ai fait connaître mon péché,/je n'ai pas caché ma faute. /J'ai dit : Je confesserai au Seigneur mon iniquité,/et tu as enlevé ma faute et mon péché » (Ps 31/32,1.5). Les péchés que nous commettons nous éloignent de Dieu, et, s'ils ne sont pas confessés humblement en ayant confiance en la miséricorde divine, arrivent jusqu'à produire la mort de l'âme. Ce miracle revêt alors une forte valeur symbolique. Jésus, comme l'avait prophétisé Isaïe, est le serviteur du Seigneur qui « s'est chargé de nos souffrances,/a pris sur lui nos douleurs » (Is 53.4). Dans sa passion, il deviendra comme un lépreux, rendu impur par nos péchés, séparé de Dieu : tout cela il fera par Amour, dans le but de nous obtenir la réconciliation, le pardon et le salut. Dans le Sacrement de la Pénitence, le Christ crucifié et ressuscité, grâce à ses ministres, nous purifie par sa miséricorde infinie, nous rend à la communion avec le Père céleste et avec nos frères, il nous fait don de son amour, de sa joie et de sa paix.

  • Benoît XVI évoque saint Jean Climaque

    Après 20 catéchèses sur saint Paul, Benoît XVI reprend le cours de ses catéchèses sur les pères de l’Eglise et les grands auteurs ecclésiastiques. Hier, il a évoqué saint Jean Climaque, ainsi nommé d’après son livre, L’Echelle, qui est la lecture par excellence des orientaux pendant le carême (le 4e dimanche de carême est la fête de saint Jean Climaque). Extrait :

    La deuxième phase du chemin est constituée par le combat spirituel contre les passions. Chaque marche de l'échelle est liée à une passion principale, qui est définie et diagnostiquée, avec l'indication de la thérapie et avec la proposition de la vertu correspondante. L'ensemble de ces marches constitue sans aucun doute le plus important traité de stratégie spirituelle que nous possédons. La lutte contre les passions revêt cependant un caractère positif - elle ne reste pas une chose négative - grâce à l'image du « feu » de l'Esprit Saint : « Que tous ceux qui entreprennent cette belle lutte (cf. 1 Tm 6, 12), dure et ardue [...], sachent qu'ils sont venus se jeter dans un feu, si vraiment ils désirent que le feu immatériel habite en eux ». Le feu de l'Esprit Saint qui est feu de l'amour et de la vérité. Seule la force de l'Esprit Saint assure la victoire. Mais selon Jean Climaque, il est important de prendre conscience que les passions ne sont pas mauvaises en soi ; elles le deviennent en raison du mauvais usage qu'en fait la liberté de l'homme. Si elles sont purifiées, les passions ouvrent à l'homme la voie vers Dieu avec des énergies unifiées par l'ascèse et par la grâce et, « si celles-ci ont reçu du Créateur un ordre et un début..., la limite de la vertu est sans fin ».

    On retrouvera cette doctrine, remarquablement appliquée au monde contemporain et dans une fidélité absolue au texte de saint Jean Climaque, dans le livre du P. Georges Habra, Du discernement spirituel, tome 2, Editions du Jubilé, 2008.

  • La maladie

    Extrait de l’allocution de Benoît XVI lors de l’Angélus d’hier :

    Bien que la maladie fasse partie de l'expérience humaine, nous ne réussissons pas à nous y habituer, non seulement parce qu'elle devient parfois vraiment lourde et grave, mais essentiellement parce que nous sommes faits pour la vie, pour la vie complète. Justement, notre « instinct intérieur » nous fait penser à Dieu comme plénitude de vie, et même comme vie éternelle et parfaite. Lorsque nous sommes éprouvés par le mal et que nos prières semblent vaines, le doute surgit alors en nous et nous nous demandons, angoissés : quelle est la volonté de Dieu ? (…) Jésus ne laisse pas de doutes : Dieu - dont lui-même a révélé le visage - est le Dieu de la vie, qui nous libère de tout mal. Les signes de sa puissance d'amour sont les guérisons qu'il accomplit : il démontre ainsi que le Royaume de Dieu est proche, en restituant aux hommes et aux femmes leur pleine intégrité d'esprit et de corps. Je dis que ces guérisons sont des signes : elles conduisent vers le message du Christ, elles nous guident vers Dieu et elles nous font comprendre que la maladie véritable et la plus profonde de l'homme est l'absence de Dieu, de la source de vérité et d'amour. C'est seulement la réconciliation avec Dieu qui peut nous donner la vraie guérison, la vraie vie, parce qu'une vie sans amour et sans vérité ne serait pas une vie. Le Royaume de Dieu, c'est précisément cette présence de vérité et d'amour et ainsi, elle est guérison dans la profondeur de notre être.