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Benoît XVI - Page 70

  • L’éducation liturgique

    Extrait de la réponse de Benoît XVI à la cinquième question des curés de Rome :

    Il est toujours important que la catéchèse sacramentelle soit une catéchèse existentielle. Naturellement, tout en acceptant et en apprenant toujours davantage la dimension de mystère - là où s'arrêtent les paroles et les raisonnements - elle est totalement réaliste, parce qu'elle me conduit à Dieu et conduit Dieu à moi. Elle me conduit à l'autre parce que l'autre reçoit le Christ lui-même, tout comme moi. Donc si en lui et en moi il y a le même Christ, nous ne sommes plus, nous-mêmes, des individus séparés. C'est ici que naît la doctrine du Corps du Christ, parce que nous sommes tous incorporés si nous recevons bien l'Eucharistie dans le Christ lui-même. Alors mon prochain m'est réellement proche : nous ne sommes pas deux « moi » séparés, mais nous sommes unis dans le même « moi » du Christ. En d'autres termes, la catéchèse eucharistique et sacramentelle doit réellement arriver au cœur de notre existence, être réellement une éducation à nous ouvrir à la voix de Dieu, à accepter de nous ouvrir pour qu'elle brise ce péché originel de l'égoïsme et qu'elle soit une ouverture en profondeur de notre existence, afin que nous puissions devenir de vrais justes. En ce sens il me semble que nous devons tous toujours mieux apprendre la liturgie, non comme quelque chose d'exotique, mais comme le cœur de notre être en tant que chrétiens, qui ne s'ouvre pas facilement à un homme distant, mais qui est véritablement, d'autre part, l'ouverture vers l'autre, vers le monde. Nous devons tous collaborer pour célébrer toujours plus en profondeur l'Eucharistie : non seulement comme un rite, mais comme un processus existentiel qui nous touche dans notre intimité, plus que toute autre chose, et nous change, nous transforme. Et qui, en nous transformant, inaugure également la transformation du monde que le Seigneur désire et pour laquelle il veut faire de nous ses instruments.

  • Le réalisme de l’Eglise

    Extrait de la réponse de Benoît XVI à la quatrième question des curés de Rome (où il évoque la préparation de son encyclique sociale) :

    L'Eglise a toujours le devoir d'être vigilante, de chercher par elle-même et de son mieux à connaître les arguments du monde économique, d'entrer dans ce raisonnement et d'éclairer ce raisonnement grâce à la foi qui nous libère de l'égoïsme et du péché originel. L'Eglise doit entrer dans ce discernement, dans ce raisonnement, faire entendre sa voix, également aux différents niveaux nationaux et internationaux, pour aider et corriger. Et ce n'est pas un travail facile, compte tenu de nombreux intérêts personnels et de groupes nationaux qui s'opposent à une correction radicale. C'est peut-être du pessimisme, mais cela me semble être plutôt du réalisme : tant qu'existe le péché originel, nous ne parviendrons jamais à une correction radicale et totale. Néanmoins, nous devons tout faire pour que soient opérées des corrections au moins provisoires, suffisantes pour faire vivre l'humanité et pour contrer la prédominance de l'égoïsme, qui se présente sous des prétextes de science, d'économie nationale et internationale.

  • La messe traditionnelle dans la cathédrale du pape

    Les Franciscains de l'Immaculée de Rome ont reçu l'autorisation de célébrer deux messes hebdomadaires dans la forme extraordinaire du rite romain à Saint-Jean-de-Latran, la cathédrale du pape, "mère de toutes les églises".

    Extrait de Daoudal Hebdo N° 12 :

    Les Bénédictins de l'Immaculée sont liés aux Franciscains de l'Immaculée, fondés en 1970, et qui se revendiquent de l'héritage de saint Maximilien Kolbe. Leur charisme consiste à donner comme fondement aux trois vœux de religion traditionnels un premier vœu de consécration illimitée à l'Immaculée, selon l'esprit du grand franciscain polonais.
    Le P. Jehan [ancien moine du Barroux, fondateur des Bénédictins de l'Immaculée] a passé plus de six mois dans un de leurs couvents, à Rome. Et tandis qu'ils le « convertissaient » à l'Immaculée, il les initiait à la messe de saint Pie V. Lors de leur dernier chapitre, ils ont décidé de revenir à la messe traditionnelle : or ils ont une centaine de prêtres.

  • L’espérance

    Extrait du message du pape Benoît XVI aux jeunes pour la XXIVe Journée mondiale de la jeunesse qui sera célébrée cette année dans les diocèses, le dimanche des Rameaux (5 avril).

    Pour Paul, l'espérance n'est pas seulement un idéal ou un sentiment, mais une personne vivante : Jésus Christ, le Fils de Dieu. Intimement pénétré de cette certitude, il pourra écrire à Timothée : : « Nous avons mis notre espérance dans le Dieu vivant. » (1 Tim 4, 10). Le « Dieu vivant » est le Christ ressuscité et présent dans le monde. C'est Lui la vraie espérance : le Christ qui vit avec nous et en nous, et qui nous appelle à participer à sa propre vie éternelle. Si nous ne sommes pas seuls, s'Il est avec nous, ou mieux, si c'est Lui notre présent et notre avenir, pourquoi avoir peur ? L'espérance des chrétiens est donc de désirer « comme notre bonheur le Royaume des cieux et la Vie éternelle, en mettant notre confiance dans les promesses du Christ et en prenant appui, non sur nos forces, mais sur le secours de la grâce du Saint-Esprit. » (Catéchisme de l'Eglise Catholique, 1817)

  • La culture et l’anti-culture

    Extrait de la réponse de Benoît XVI à la troisième question des curés de Rome :

    Le point d'orientation de toute culture est finalement Dieu, Dieu présent dans le Christ. Nous voyons aujourd'hui qu'il y a des personnes qui ont beaucoup de connaissances mais qui n'ont pas d'orientation intérieure. Dans ce cas, la science peut être dangereuse pour l'homme parce que si l'homme n'a pas d'orientations éthiques profondes, elle l'abandonne à l'arbitraire, et il avance, privé des orientations nécessaires pour devenir réellement un homme. En ce sens, le cœur de toute formation culturelle, particulièrement nécessaire, doit sans aucun doute être la foi : connaître le visage de Dieu qui s'est révélé dans le Christ, et avoir ainsi un point d'orientation pour toute la culture, qui, autrement, est désorientée et déstabilisante. Une culture sans connaissance personnelle de Dieu et sans connaissance du visage de Dieu dans le Christ est une culture qui pourrait être destructrice, parce qu'elle ne reconnaît pas les orientations éthiques nécessaires. En ce sens, il me semble que nous avons réellement une mission de formation culturelle et humaine profonde, qui s'ouvre à toutes les richesses de la culture de notre temps, mais qui nous donne aussi un critère, un discernement pour montrer dans quelle mesure il s'agit d'une culture véritable et dans quelle mesure elle pourrait devenir une anti-culture.

  • Benoît XVI : la crédibilité de la Parole

    Extrait de la réponse du pape à la deuxième question des prêtres de Rome :

    Il est absolument indispensable, fondamental, de donner, à travers le témoignage, de la crédibilité à cette Parole, afin qu'elle n'apparaisse pas seulement comme une belle philosophie, une utopie, mais plutôt comme la réalité. Une réalité avec laquelle on peut vivre, mais aussi une réalité qui nous fait vivre. Et en ce sens, il me semble que le témoignage de la communauté des croyants, comme fondement de la Parole, de l'annonce, est de première importance. Avec la Parole, nous devons ouvrir des lieux d'expérience de la foi à ceux qui sont à la recherche de Dieu. C'est ce que l'Eglise primitive a fait avec le catéchuménat, qui ne se bornait pas à une simple catéchèse, quelque chose de doctrinal : il constituait un lieu d'expérience progressive de la vie de la foi, dans laquelle se dévoile ensuite également la Parole, qui ne devient compréhensible que si elle est interprétée dans la vie, réalisée dans la vie.

  • Benoît XVI aux prêtres de Rome

    Le 26 février, le pape Benoît XVI a rencontré les curés et les prêtres du diocèse de Rome, comme il le fait chaque année en début du carême. Les prêtres ont posé huit questions au pape. L'agence Zenit publie la réponse à la première question. Le pape explique notamment que dans la prédication il faut concrétiser les mots de la foi, et ne pas perdre la simplicité de la Parole de Dieu par trop de paroles humaines, car nous ne proposons pas une philosophie mais un Dieu vivant.

    A la fin de cette réponse, il tient des propos qui permettent de répondre à ceux qui prétendent que les prêtres n'ont pas à s'occuper des affaires de morale conjugale, par exemple, puisqu'ils ne sont pas mariés et ne savent pas de quoi ils parlent :

    Qui connaît mieux les hommes d'aujourd'hui que le prêtre ? Le presbytère n'est pas dans le monde, il est au contraire dans la paroisse. Et ici, les hommes viennent souvent, normalement, voir le prêtre, sans masque. Ils ne viennent pas avec des prétextes mais dans des situations de souffrance, de maladie, de mort, avec des questions familiales. Ils viennent au confessionnal sans masque, avec leur personnalité. Aucune autre profession, me semble-t-il, ne donne cette possibilité de connaître l'homme comme il est dans son humanité et non pas dans le rôle qu'il joue dans la société. En ce sens, nous pouvons réellement étudier comment il est dans sa profondeur, quand il ne joue pas un rôle, et apprendre nous aussi qui est l'être humain, l'être humain à l'école du Christ. En ce sens, je dirais qu'il est absolument important d'apprendre qui est l'homme, l'homme d'aujourd'hui, en nous et avec les autres, mais toujours dans l'écoute attentive au Seigneur et en acceptant en nous la semence de la Parole, parce qu'en nous elle se transforme en fruit et devient communicable aux autres.

  • Benoît XVI évoque et invoque les anges

    Extrait de l'allocution du pape avant l'Angélus d'hier:

    « Ange » veut dire « envoyé ». Nous trouvons ces figures, qui aident et guident les hommes au nom de Dieu, dans tout l'Ancien Testament. Il suffit de se souvenir du Livre de Tobie, dans lequel apparaît la figure de l'ange Raphaël, qui assiste le protagoniste dans tant de vicissitudes. La présence rassurante de l'ange du Seigneur accompagne le peuple d'Israël dans tous ses événements bons et mauvais. Au seuil du Nouveau Testament, Gabriel est envoyé pour annoncer à Zacharie et à Marie les heureux événements qui sont le début de notre salut ; et un ange, dont on ne dit pas le nom, avertit Joseph, l'orientant dans ce moment d'incertitude. Un chœur d'anges annoncent aux pasteurs la bonne nouvelle de la naissance du Sauveur ; ce sont aussi des anges qui annonceront aux femmes la joyeuse nouvelle de la résurrection. A la fin des temps, les anges accompagneront la venue de Jésus dans la gloire (cf. Mt 25, 31). Les anges servent Jésus, qui est certainement supérieur à eux, et sa dignité est ici, dans l'Evangile, proclamée de manière claire, quand bien même discrète. En effet, même dans une situation d'extrême pauvreté et d'humilité, quand il est tenté par Satan, Il reste le Fils de Dieu, le Messie, le Seigneur.

    Chers frères et sœurs, nous enlèverions une part importante de l'Evangile si nous laissions de côté ces êtres envoyés par Dieu, qui annoncent sa présence parmi nous et en sont un signe. Invoquons-les souvent, pour qu'ils nous soutiennent dans l'engagement de suivre Jésus jusqu'à nous identifier à Lui. Demandons-leur, particulièrement aujourd'hui, de veiller sur moi et sur mes collaborateurs de la Curie romaine.

  • Benoît XVI invite au carême

    Benoît XVI invite à un carême à l'écoute de la Parole de Dieu, pour entrer dans la « victoire » du Christ sur le péché et la mort. Un programme de carême à l'école de saint Paul.

    Compte rendu de l'homélie du pape lors de la messe du mercredi des Cendres.

  • Qu’est-ce que la liberté ?

    Superbe réponse du pape, vendredi dernier, dans une allocution au Séminaire Romain Majeur.