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Benoît XVI - Page 64

  • L’obéissance

    Le pape s'est adressé aux familles, à l'occasion de la messe présidée hier matin en la chapelle Redemptoris Mater du Vatican, en présence d'une délégation mexicaine de 85 membres du comité organisateur de la Rencontre mondiale des familles conduits par le cardinal archevêque de Mexico Norberto Rivera Carrera et le président du Conseil pontifical de la Famille, le cardinal Ennio Antonelli. Extraits de ses propos:

    « La Parole de Dieu nous parle d'une obéissance qui n'est pas simplement assujettissement, ni une simple exécution d'ordre, mais qui naît d'une communion intime avec Dieu, et consiste en un regard intérieur qui sait discerner ce qui vient d'En Haut, et qui est au sommet de tout. »

    Il s'agit d'une « obéissance non pas théorique mais vitale » qui consiste à « choisir des comportements concrets, fondés sur l'obéissance à l'amour de Dieu qui nous rend complètement libres ».

    « Les familles chrétiennes par leur vie familiale simple et joyeuse, partageant jour après jour cette allégresse, l'espérance, les soucis, vécus à la lumière de la foi, sont une école d'obéissance et le milieu de la vraie liberté. »

    Enfin, ceux qui « vivent leur mariage selon le plan de Dieu depuis de nombreuses années » savent, a conclu le pape, que « la bonté du Seigneur » est à la fois « aide et encouragement ».

  • Le cardinal Biffi, saint Anselme et Benoît XVI

    Le cardinal Biffi (1, 2, 3) était l'envoyé spécial de Benoît XVI pour la célébration du neuvième centenaire de la naissance de saint Anselme à Aoste. Dans la cathédrale d'Aoste, il a prononcé une homélie dont voici un extrait :

    Au cours de sa longue et rude lutte pour sauver la "libertas Ecclesiae" des intrusions arbitraires du pouvoir politique, le primat d'Angleterre est resté seul. "Même mes évêques suffragants - écrit-il avec une certaine mélancolie - ne me donnaient d'autres conseils que ceux qui étaient conformes à la volonté du roi" (Epistola 210). Alors il cherche et obtient l'appui, l'encouragement, la protection de l'évêque de Rome, à qui il recourt avec confiance.

    Anselme sait que Jésus a dit à Pierre et à ses successeurs (et à personne d'autre): "Affermis tes frères" (Lc 22, 32); il sait que Jésus a promis à Pierre et à ses successeurs (et pas aux divers éditorialistes en "sacra doctrina", si savants et géniaux soient-ils): "Tout ce que tu lieras sur terre sera lié dans les cieux et tout ce que tu délieras sur terre sera délié dans les cieux" (Mt 16, 19); il sait que Jésus a confié la tâche de faire paître tout son troupeau (cf. Jn 21, 17) à Pierre et à ses successeurs (et pas à tel ou tel groupe ecclésiastique ou culturel).

  • Saint Ambroise Autpert

    Extraits de la catéchèse de Benoît XVI, hier :

    L'Eglise vit dans les personnes et celui qui veut connaître l'Eglise, comprendre son mystère, doit considérer les personnes qui ont vécu et vivent son message, son mystère. C'est pourquoi je parle depuis si longtemps dans les catéchèses du mercredi de personnes dont nous pouvons apprendre ce qu'est l'Eglise. Nous avons commencé avec les apôtres et les Pères de l'Eglise et nous sommes peu à peu arrivés jusqu'au VIIIe siècle, la période de Charlemagne. Aujourd'hui, je voudrais parler d'Ambroise Aupert, un auteur plutôt inconnu : ses œuvres, en effet, avaient été attribuées en grande partie à d'autres personnages plus célèbres, de saint Ambroise de Milan à saint Ildefonse, sans parler de celles que les moines du Mont-Cassin ont pensé devoir attribuer à la plume d'un de leurs abbés homonyme, qui vécut presque un siècle plus tard. (...)

    Dans ce traité sur le conflit entre vices et vertus, Aupert oppose à la cupiditas (la cupidité) le contempus mundi (le mépris du monde), qui devient une figure importante dans la spiritualité des moines. Ce mépris du monde n'est pas un mépris de la création, de la beauté et de la bonté de la création et du Créateur, mais un mépris de la fausse vision du monde qui nous est présentée et qui est insinuée en nous précisément par la cupidité. Celle-ci nous laisse croire qu'« avoir » serait la valeur suprême de notre être, de notre vie dans le monde en apparaissant comme importants. Aupert observe ensuite que l'avidité du gain des riches et des puissants dans la société de son temps existe aussi au sein des âmes des moines, et il écrit donc un traité intitulé De cupiditate, où, avec l'apôtre Paul, il dénonce dès le début la cupidité comme la racine de tous les maux. Il écrit : « Du sol de la terre différentes épines pointues pointent de diverses racines ; dans le cœur de l'homme, en revanche, les piqûres de tous les vices proviennent d'une unique racine, la cupidité. » Une caractéristique qui, à la lumière de la présente crise économique mondiale, révèle toute son actualité. Nous voyons que c'est précisément de cette racine de la cupidité que cette crise est née.

  • Saint Anselme

    Etant allergique aux chiffres, et donc peu porté sur les anniversaires, il m'a échappé hier que c'était le neuvième centenaire de la mort de saint Anselme.

    A cette occasion, le pape Benoît XVI a envoyé un message à l'abbé primat de la confédération bénédictine (dont la primatiale est le monastère... Saint-Anselme de Rome).

    Dans ce message, en latin, il souligne que saint Anselme, abbé du Bec-Hellouin puis archevêque de Cantorbéry, est toujours resté un moine bénédictin. Envoyant sa Lettre sur l'incarnation du Verbe au pape Urbain II, il signait « frère Anselme, par la vie pécheur, par le vêtement moine, par l'ordre ou la permission de Dieu appelé évêque de Cantorbéry ».

    Le pape remarque que saint Anselme avait fondé sa recherche théologique sur les paroles de la règle de saint Benoît « chercher Dieu » et « ne rien mettre au-dessus de l'amour du Christ », et qu'il n'a jamais séparé l'érudition et la dévotion, la théologie et la mystique. Son œuvre principale, le Proslogion, est unifiée dans la prière, dans le désir de contempler le visage de Dieu.

  • Un site jordanien pour le pape

    L'Office du tourisme de Jordanie, il faut le reconnaître, fait bien les choses pour la visite du pape. Il a créé un site internet fort esthétique et qui ne comporte pas la moindre allusion déplacée, que ce soit à l'égard du pape ou de la religion catholique.

    Au contraire, on remarque tout particulièrement ce propos, dans la brève biographie de Benoît XVI :

    « Dans le cadre de son pontificat, le Pape Benoît XVI met l'accent sur le retour aux valeurs fondamentales du Christianisme, en réponse à la déchristianisation et à la sécularisation émergentes de certains pays. Il dénonce la dictature du relativisme comme le problème majeur du 21e siècle. Il enseigne à l'Eglise Catholique et au monde l'importance de la contemplation de l'amour rédempteur de Dieu et de la prière face à l'activisme et au laïcisme croissant de beaucoup de chrétiens engagés dans les actions caritatives. »

    Une vidéo exalte les sites bibliques et chrétiens de Jordanie, insistant sur celui du baptême du Christ par saint Jean Baptiste : c'est pour insister, en filigrane, sur le fait que le site présenté de l'autre côté du Jourdain par Israël n'est pas le site authentique. Ce qui paraît en effet aujourd'hui indiscutable, depuis de très récentes découvertes. On pourra regretter qu'une longue séquence nous montre des personnes qui se pâment pendant un baptême dans le Jourdain, manifestement des évangélistes américains, mais bon...

    Le gag : si l'on s'inscrit sur la « mailing list » , on peut gagner des... « bouteilles d'eau bénite »... « et d'autres prix »...

  • Le pape en République tchèque

    Dans une lettre pastorale lue hier dans les églises, les évêques de Bohême et de Moravie annoncent que le pape Benoît XVI se rendra en République tchèque du 26 au 28 septembre (le 28 septembre étant la fête de saint Wenceslas).

    La semaine dernière, le ministre des Affaires étrangères Karel Schwarzenberg a rencontré le pape, mais le Vatican n'a officiellement donné aucune date.

    Les évêques veulent que la préparation à cette visite commence cinq mois avant, sur le thème de la foi, l'espérance et la charité comme « pierres fondamentales de l'identité chrétienne », et dès dimanche prochain commencera dans les églises la collecte pour contribuer financièrement à la visite.

    Vaclav Klaus doit rencontrer le pape fin mai au Vatican.

  • L’unité fondée sur l’amour miséricordieux

    Extrait de l'allocution de Benoît XVI lors du Regina Cæli d'hier :

    La communion des premiers chrétiens avait comme véritable centre et fondement le Christ ressuscité. En effet l'Évangile raconte que, au moment de la passion, lorsque le divin Maître fut arrêté et condamné à mort, les disciples se dispersèrent. Seules Marie et les femmes, avec l'apôtre Jean, restèrent ensemble et le suivirent jusqu'au calvaire. Ressuscité, Jésus offrit aux siens une nouvelle unité, plus forte qu'auparavant, invincible, parce que fondée non pas sur des ressources humaines, mais sur la divine miséricorde, qui les fit sentir tous aimés et pardonnés par Lui. C'est donc l'amour miséricordieux de Dieu qui unit solidement, aujourd'hui comme hier, l'Église et fait de l'humanité une seule famille ; l'amour divin, qui grâce à Jésus crucifié et ressuscité nous pardonne les péchés et nous renouvelle intérieurement. Animé de cette intime conviction, mon aimé prédécesseur Jean-Paul II voulut appeler ce dimanche, le deuxième de Pâques, le dimanche de la Divine Miséricorde, et montra à tous le Christ ressuscité comme source de confiance et d'espérance, en accueillant le message spirituel transmis par  le Seigneur à sainte Faustine Kowalska, synthétisé dans l'invocation : « Jésus, j'ai confiance en Toi ! ».

  • Selon les Ecritures

    Extrait de la catéchèse de Benoît XVI, hier :

    Saint Paul présente avant tout la mort de Jésus et place, dans un texte si bref, deux ajouts à la nouvelle que le « Christ est mort ». Le premier ajout est : il mourut « pour nos péchés » ; le deuxième est : « selon les Écritures » (v. 3). Cette expression « selon les Écritures » place l'évènement de la mort du Seigneur en relation avec l'histoire de l'alliance vétérotestamentaire de Dieu avec son peuple, et il nous fait comprendre que la mort du Fils de Dieu appartient au tissu de l'histoire du salut, et il nous fait même comprendre que cette histoire reçoit d'elle sa logique et sa véritable signification. Jusqu'à ce moment, la mort du Christ était restée presque une énigme, dont l'issue était encore incertaine. Dans le mystère pascal s'accomplissent les paroles des écritures, c'est-à-dire, cette mort accomplie « selon les Écritures » est un événement qui porte en lui un logos, une logique : la mort du Christ témoigne que la Parole de Dieu s'est faite jusqu'au bout « chair », « histoire » humaine. Comment et pourquoi cela est arrivé se comprend par un autre ajout que fait saint Paul : le Christ est mort « pour nos péchés ». Par ces mots, le texte de Paul semble reprendre la prophétie d'Isaïe contenue dans le Quatrième Chant du serviteur de Dieu (cfr Is 53.12). Le serviteur de Dieu - ainsi dit le chant - « s'est dépouillé lui-même jusqu'à la mort », il a pris sur lui « tous nos péchés », et intercédant pour les « coupables » a pu apporter le don de la réconciliation des hommes entre eux et des hommes avec Dieu : sa mort est donc la mort qui met fin à la mort ; le chemin de la Croix conduit à la Résurrection.

    Dans les versets qui suivent, l'Apôtre s'arrête ensuite sur la résurrection du Seigneur. Il dit que le Christ « est ressuscité le troisième jour selon les Écritures ». De nouveau : « selon les Écritures » ! De nombreux exégètes entrevoient dans l'expression : « il est ressuscité le troisième jour selon les Écritures » un rappel significatif de ce que nous lisons dans le Psaume 16, où le psalmiste proclame : « Tu n'abandonneras pas ma vie aux enfers, tu ne laisseras pas ton fidèle voir la corruption » (v.10). C'est un des textes de l'Ancien Testament, cité le plus souvent dans le christianisme primitif, pour prouver le caractère messianique de Jésus. Puisque selon l'interprétation juive, la corruption commençait après le troisième jour, la parole des Ecritures se réalisa en Jésus qui ressuscite le troisième jour, c'est-à-dire avant que commence la corruption. Saint Paul, en transmettant fidèlement l'enseignement des Apôtres, souligne que la victoire du Christ sur la mort se réalise grâce à la puissance créatrice de la Parole de Dieu. Cette puissance divine apporte espérance et joie : voilà en définitive le contenu libérateur de la révélation pascale. Dans la Pâque, Dieu se révèle lui-même ainsi que la puissance de l'amour trinitaire qui anéantit les forces destructrices du mal et de la mort.

    (source : Eucharistie miséricordieuse. La traduction des paragraphes précédents aurait besoin d'être sérieusement revue.)

    Le pape a aujourd'hui 82 ans. Que Dieu nous le garde longtemps.

  • Le jour éternel

    Allocution de Benoît XVI lors du Regina Cæli du lundi de Pâques.

    En ces jours de Pâques, nous entendrons résonner souvent les paroles de Jésus : « je suis ressuscité et suis toujours avec toi ». En faisant écho à cette annonce, l'Église proclame avec joie : « Oui, nous sommes certains ! Le Seigneur est vraiment ressuscité, alléluia ! À Lui gloire et puissance dans les siècles. » C'est toute l'Église en fête qui manifeste ses sentiments en chantant : « Voici le jour du Christ Seigneur. » En effet, en renaissant de la mort, Jésus a inauguré son jour éternel. « Je ne suis pas mort, - dit-il - je resterai en vie. » Le Fils de l'homme crucifié, pierre écartée par les bâtisseurs, est devenu maintenant la fondation solide du nouvel édifice spirituel qu'est l'Église, son Corps mystique. Le peuple de Dieu, qui a le Christ comme son chef invisible, est destiné à grandir au cours des siècles, jusqu'au plein accomplissement du plan du salut. Alors, l'humanité entière sera incorporée à Lui, et chaque réalité existante sera pénétrée de sa victoire totale. Alors, comme l'écrit saint Paul, Il sera « l'accomplissement parfait de toutes les choses » (cfr. Eph 1, 23), et « Dieu sera tout en tous » (1Cor 15.28).

    La communauté chrétienne se réjouit par conséquent parce que la résurrection du Seigneur assure que le plan divin du salut se réalisera avec certitude. Voilà pourquoi sa Pâque est vraiment notre espérance. Et nous, ressuscités avec le Christ à travers le Baptême, nous devons maintenant le suivre fidèlement en sainteté de vie, en marchant sans s'arrêter vers la Pâque éternelle, soutenus par la conscience que les difficultés, les luttes, les épreuves, les souffrances de l'existence humaine, y compris la mort, ne pourront désormais plus nous séparer de Lui et de son amour. Sa résurrection a jeté un pont entre le monde et la vie éternelle, sur lequel chaque homme et chaque femme peut passer pour arriver au but véritable de notre pèlerinage terrestre.

    « Je suis ressuscité et suis toujours avec toi. » Cette assurance de Jésus se réalise surtout dans l'Eucharistie ; c'est dans chaque célébration eucharistique que l'Église et chacun de ses membres, expérimentent sa présence vivante et bénéficient de toute la richesse de son amour. Dans le Sacrement de l'Eucharistie, le Seigneur ressuscité nous purifie de nos fautes ; il nous nourrit spirituellement et nous nous donne de la force pour supporter les dures épreuves de l'existence et pour lutter contre le péché et le mal. C'est lui le soutien sûr dans notre pèlerinage vers la demeure éternelle du Ciel. Que la Vierge Marie, qui a vécu auprès de son Fils divin chaque phase de sa mission sur la terre, nous aide à accueillir avec foi le don de la Pâque et qu'elle nous rende des fidèles et joyeux témoins du Seigneur ressuscité.

  • Resurrectio Domini, spes nostra

    Message de Pâques de Benoît XVI

    Chers Frères et Sœurs de Rome et du monde entier !
    De tout cœur, je forme pour vous tous des vœux de Pâques avec les mots de saint Augustin : « Resurrectio Domini, spes nostra - la résurrection du Seigneur est notre espérance » (Sermon 261, 1). Par cette affirmation, le grand Évêque expliquait à ses fidèles que Jésus est ressuscité afin que nous-mêmes, pourtant destinés à mourir, nous ne désespérions pas en pensant qu'avec la mort la vie est totalement finie ; le Christ est ressuscité pour nous donner l'espérance (cf. ibid.).

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