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Benoît XVI - Page 72

  • Petits commentaires sur la « note »

    Mardi, le cardinal Bertone, qui est à la tête de la Secrétairerie d’Etat, déclare que l’affaire Williamson « peut être considérée comme close ». Le lendemain, la Secrétairerie d’Etat publie une note montrant que l’affaire n’était pas close. Il va peut-être être temps de mettre un terme à la confusion dans la Curie.

    Les deux premiers points de la note sont des précisions bienvenues, car, même si tout cela allait de soi, de nombreuses erreurs avaient été colportées par les médias sur la portée de la levée des excommunications. Vu l’analphabétisme des médias en matière religieuse et la mauvaise foi qui s’y ajoute volontiers, il aurait été bien préférable que ces précisions fussent apportées dès le jour de la publication du décret.

    Le troisième point est problématique. Pour qu’un évêque soit admis à des fonctions épiscopales dans l’Eglise catholique, il devait jusqu’ici professer la foi de l’Eglise (et être en communion avec le pape). Le fait d’exiger qu’un évêque prenne parti dans une question historique (même si cet évêque est dans l’erreur et si cette erreur blesse de nombreuses personnes) fait d’un point d’histoire un article du dogme. Or cela n’est pas possible. Autant on comprend que le pape veuille ne pas attiser l’hostilité des organisations juives, autant on ne peut pas comprendre qu’il aille jusqu’à accéder à leur exigence qu’un évêque ne puisse pas avoir de fonctions épiscopales s’il conteste un fait historique.

    La note se termine par la demande du Saint-Père à « être accompagné par la prière de tous les fidèles pour que le Seigneur illumine le chemin de l'Eglise », et à un plus fort engagement des pasteurs et des fidèles « en faveur de la mission délicate et lourde du successeur de l'Apôtre Pierre ».

    Elle est en effet lourde et délicate. Et la prière à l’intention du pape est plus que jamais nécessaire.

  • La note de la Secrétairerie d’Etat

    Note de la Secrétairerie d’Etat publiée le mercredi 4 février 2009

    Suite aux réactions provoquées par le récent décret de la Congrégation pour les évêques, par lequel l'excommunication de 4 prélats de la Fraternité Saint-Pie X est levée, et en lien avec les déclarations négationnistes ou réductionnistes sur la Shoah de la part de Mgr Williamson, de cette même Fraternité, il a été jugé opportun d'éclaircir certains aspects de cette affaire.

    1. Levée de l'excommunication.
    Comme cela a déjà été publié auparavant, le décret de la Congrégation pour les évêques, daté du 21 janvier 2009, a été un acte par lequel le Saint-Père répondait simplement à des demandes répétées de la part du supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X. Sa Sainteté a voulu lever un obstacle qui empêchait l'ouverture d'une porte au dialogue. Il attend désormais que les 4 évêques expriment la même disponibilité, en totale adhésion à la doctrine et à la discipline de l'Eglise. La peine très grave de l'excommunication Latae sententiae, que les évêques en question ont encourue le 30 juin 1988, déclarée ensuite formellement le 1er juillet de la même année, était la conséquence de leur ordination illégitime par Mgr Marcel Lefebvre. La levée de l'excommunication a libéré les 4 évêques d'une peine canonique extrêmement grave, mais elle n'a pas changé la situation juridique de la Fraternité Saint-Pie X qui, à l'heure actuelle, ne bénéficie d'aucune reconnaissance canonique dans l'Eglise catholique. De la même manière, les 4 évêques, bien que libérés de l'excommunication, n'ont pas de fonction canonique dans l'Eglise et n'y exercent pas licitement un ministère.

    2. Tradition, doctrine et Concile Vatican II.
    La pleine reconnaissance du Concile Vatican II et du magistère des papes Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul Ier, Jean-Paul II et de Benoît XVI est la condition indispensable à une future reconnaissance de la Fraternité Saint-Pie X. Comme cela a déjà été affirmé dans le décret du 21 janvier 2009, le Saint-Siège ne manquera pas, de la manière qu'elle jugera opportune, d'approfondir avec les intéressés les questions encore ouvertes, de sorte à pouvoir trouver une solution pleine et satisfaisante aux problèmes qui ont été à l'origine de cette fracture douloureuse.

    3. Déclarations sur la Shoah.
    Les positions de Mgr Williamson sur la Shoah sont absolument inacceptables et fermement réprouvées par le Saint-Père, comme il l'a lui-même affirmé le 28 janvier dernier lorsque, en faisant référence à ce génocide atroce, il a réaffirmé sa pleine et indiscutable solidarité avec nos frères destinataires de la Première Alliance, et a affirmé que la mémoire de ce terrible génocide devait conduire 'l'humanité à réfléchir sur la puissance imprévisible du mal lorsqu'il conquiert le cœur de l'homme', ajoutant que la Shoah demeure 'pour tous un avertissement contre l'oubli, contre la négation ou le réductionnisme, car la violence faite contre un seul être humain est une violence contre tous'. Pour être admis à des fonctions épiscopales dans l'Eglise, Mgr Williamson devra aussi prendre ses distances sans aucune équivoque et publiquement vis-à-vis de ses positions concernant la Shoah, que le pape ignorait au moment de la levée de l'excommunication.

    Le Saint-Père demande à être accompagné par la prière de tous les fidèles pour que le Seigneur illumine le chemin de l'Eglise. Que l'engagement des pasteurs et de tous les fidèles augmente en faveur de la mission délicate et lourde du successeur de l'Apôtre Pierre en tant que 'gardien de l'unité' dans l'Eglise".

    (Traduction imedia. Une traduction légèrement différente est donnée par zenit.)

  • La mort de saint Paul

    Benoît XVI a prononcé hier sa dernière catéchèse sur saint Paul, évoquent la mort et l’héritage de l’apôtre des nations. Extrait :

    L'antique tradition chrétienne témoigne de manière unanime que la mort de Paul eut lieu suite au martyre subi ici à Rome. Les écrits du nouveau Testament ne nous racontent pas le fait. Les Actes des Apôtres achèvent leur récit en évoquant l'emprisonnement de l'Apôtre, qui pouvait toutefois recevoir tous ceux qui venaient le voir (cf. Ac 28, 30-31). C'est uniquement dans la deuxième Lettre à Timothée que nous trouvons ces paroles prémonitoires : « Quant à moi je suis déjà répandu en libation et le moment de mon départ est venu » (2 Tm 4, 6 ; cf. Ph 2, 17). Il a ici recours à deux images, l'image cultuelle du sacrifice, qu'il avait déjà utilisée dans la première Lettre aux Philippiens en interprétant le martyre comme une partie du sacrifice du Christ, et l'image marine de jeter les amarres : deux images qui ensemble, font discrètement allusion à l'événement de la mort et d'une mort dans le sang.

  • L'AGRIF: RIPOSTE À LA HAINE ET À LA DÉSINFORMATION CONTRE BENOÎT XVI ET À L’ÉGARD DE LA MÉMOIRE DE PIE XII

    Dans des émissions telles que celle de France-Inter qui rappellent les pires procédés de bourrage de crâne des régimes totalitaires nazis ou communistes, certains médias, mais aussi hélas, très perfidement, des personnalités religieuses, dont des évêques démagogues, mènent une campagne déshonorante contre Benoît XVI. Ils ajoutent encore à cela un flot de désinformation historique pour salir la mémoire de Pie XII.

    Un grand combat pour le rétablissement de la vérité s’impose à tous ceux, catholiques ou non, qui n’acceptent pas d’indignes lynchages médiatiques.

    Comme en ont témoigné jadis les plus hautes personnalités juives de Golda Meir à Einstein, sans oublier le cas émouvant du grand rabbin de Rome Eugenio Zolli, Pie XII fut le plus grand sauveur de Juifs de la guerre, plus que les Alliés qui, Churchill en premier, prétendirent n’avoir rien su du projet exterminationniste nazi, et comme lui, Eisenhower et le Général de Gaulle.

    La vérité est que Pie XII veilla à ne pas fournir aux nazis les prétextes à encore plus d’exterminations. Il fut cependant beaucoup plus agissant que Pie XI, trop prudent contre le communisme et dont la diplomatie alla jusqu’à présenter des condoléances à l’URSS lors de la mort du monstrueux criminel Lénine !

    Mais que dire en effet des cardinaux, des évêques et de tout un clergé si silencieux, voire complice, devant les immenses génocides du communisme et notamment celui du Cambodge dont on savait tout ? Et que dire même déjà du trop grand silence de 1926 à 1930 devant le massacre immense des Cristeros mexicains ? La vérité, c’est que Pie XII, lui, fut heureusement prudent en parole et très efficacement actif en action ! Et que penser encore de la toujours actuelle occultation quasi totale du génocide arménien dans l’enseignement dit libre sous responsabilité de nos évêques ?

    Et aujourd’hui, ce n’est vraiment pas à Benoît XVI que l’on doit s’en prendre,                                     lui qui est aussi ferme dans la dénonciation des horreurs du nazisme que du communisme et qui a su évoquer aussi la réalité d’un islam sans repentance.

    Les mensonges et diffamations salissant la mémoire de Pie XII sont donc indignes, comme le sont les mêmes procédés contre Benoît XVI.

    L’AGRIF a donc décidé d’une campagne de soutien en faveur de Benoît XVI et contre la désinformation qui le vise et vise son grand prédécesseur.

    Courage, n’ayez pas peur, soutenez Benoît XVI !

    Le président de l’AGRIF

    Bernard Antony

    Ci-après bulletin de soutien individuel à remplir et à renvoyer à :
    AGRIF, 70 boulevard Saint-Germain, 75005   PARIS.
    Feuilles de pétition à réclamer à la même adresse.
    L’AGRIF portera les soutiens à la Nonciature Apostolique du Vatican en France et informera de leur nombre l’épiscopat français.

     

    SOUTIEN À SA SAINTETÉ BENOÎT XVI

     

    Je, soussigné,

    NOM :

    PRENOM :
    PROFESSION :
    ADRESSE :

    - N'acceptant pas sans réagir les campagnes de haine et de désinformation utilisant tous les procédés de la dialectique subversive, et notamment de l’amalgame, mises en œuvre par certains médias anti-chrétiens.

    - Indigné plus encore par les prises de position de certains évêques et clercs manifestant leur hostilité au pape en utilisant hypocritement le fait douloureux, mais hélas pas du tout unique, des déclarations inacceptables d’un évêque ; choqué par ce que certaines recèlent de tiédeur dans la solidarité épiscopale et l’obéissance, et d’autres de doucereuse perfidie.

    Exprime à Sa Sainteté le pape Benoît XVI l’expression de mon entier soutien, de ma très grande affection, de ma reconnaissance, et mon admiration pour son courage dans la défense de la dignité humaine et l’illustration de la foi catholique.

    SIGNATURE

    A renvoyer à :
    AGRIF, 70 boulevard Saint-Germain, 75005 PARIS.

    L’AGRIF portera les soutiens à la Nonciature Apostolique du Vatican en France et informera de leur nombre l’épiscopat français.

  • Benoît XVI prône le jeûne

    Alors que la discipline officielle de l’Eglise sur le jeûne et l’abstinence n’a cessé de s’adoucir au fil des siècles, pour n’être plus désormais qu’un lointain souvenir, Benoît XVI consacre tout son message de Carême à la nécessité du jeûne. Et il insiste : personnel et communautaire.

    (Les seuls jours de jeûne sont officiellement le mercredi des Cendres et le Vendredi Saint, ce qui ne cadre évidemment pas du tout avec le propos du pape.)

  • La souffrance et la mort : l’amour et la vie

    Extrait de l’allocution de Benoît XVI avant l’Angélus d’hier :

    Jésus souffre et meurt sur la croix par amour. De cette manière, si l'on regarde bien, il a donné sens à notre souffrance, un sens que beaucoup d'hommes et de femmes de chaque époque ont compris et ont fait leur, expérimentant une sérénité profonde, même dans le chagrin de dures épreuves physiques et morales. Et justement, « la force de la vie dans la souffrance » est le thème que les évêques italiens ont choisi pour le Message de cette Journée pour la Vie. Je m'unis de tout coeur à leurs paroles, dans lesquelles on perçoit l'amour des Pasteurs pour le peuple, et le courage d'annoncer la vérité, le courage de dire clairement, par exemple, que l'euthanasie est une fausse solution au drame de la souffrance, une solution qui n'est pas digne de l'homme. En effet, la réponse véritable ne peut être de donner la mort, aussi ‘douce' soit elle, mais de témoigner de l'amour qui aide à affronter la douleur et l'agonie de manière humaine. Nous en sommes certains : aucune larme, ni celle de celui qui souffre, ni celle de celui qui lui est proche, n'est perdue devant Dieu.

  • Décidément, ce pape est impossible, et il s’obstine

    VIENNE, 31 jan 2009 (AFP) - Autriche: Benoît XVI nomme à Linz un évêque-auxiliaire ultra-conservateur

    Le Pape Benoît XVI a nommé samedi comme évêque-auxiliaire de Linz (ouest de l'Autriche) un ultra-conservateur qui, selon le quotidien régional Oberösterreichischen Nachrichten, ne figurait même pas sur la liste proposée par l'évêque du diocèse.

    C'est l'évêque de Linz, Ludwig Schwarz, qui a annoncé la nouvelle, tout en se "réjouissant" de cette nomination.

    Le nouvel évêque-auxiliaire de Linz, Gerhard Maria Wagner, âgé de 54 ans, était depuis 20 ans curé de la paroisse de Windischgarsten. Il s'était signalé ces dernières années par des déclarations qui avaient suscité de vives polémiques tant au sein de l'Eglise catholique autrichienne que parmi les fidèles.

    Ainsi, après le tsunami de 2004 en Thaïlande, il avait estimé "qu'il n'y avait peut-être pas de hasard dans le fait que la catastrophe s'était produite à Noël, alors que les riches Occidentaux se ruaient vers la pauvre Thaïlande pour faire la fête".

    De même, après l'ouragan "Katrina" qui avait dévasté La Nouvelle-Orléans en 2005, il avait considéré que "ce n'était peut-être pas le fait du hasard si les cinq cliniques pratiquant l'avortement dans la ville et les boîtes de nuit avaient été détruites", se demandant par ailleurs "si les catastrophes naturelles n'étaient pas la conséquence d'une pollution spirituelle".

    Auparavant, en 2001, il avait mis les jeunes en garde contre la lecture des romans "Harry Potter" de l'écrivain britannique Joanne K. Rowling, estimant qu'elle pouvait mener au "satanisme".

    Cette nomination d'un ultra-conservateur intervient dans la foulée de la levée de l'excommunication de quatre évêques intégristes de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X (FSSPX), dont l'un, Richard Williamson, un évêque britannique exerçant aujourd'hui en Argentine, avait nié l'Holocauste et l'utilisation des chambres à gaz pour exterminer les juifs.

    Cette décision du pape Benoît XVI a suscité de virulentes critiques de la part de la communauté juive et un grand trouble au sein de l'Eglise catholique elle-même.

    Le 28 janvier, pour tenter de limiter les dégâts, Benoît XVI avait fermement condamné le négationnisme et a exprimé sa "solidarité" aux juifs.

    Les germanophones iront plutôt voir la vidéo de Gloria.tv où le P. Gerhard Maria Wagner, en soutane, explique pourquoi les « signes extérieurs » sont importants pour la foi, notamment dans la liturgie.

  • Le pape et les nullités de mariage

    Benoît XVI a reçu hier en audience, comme à chaque début d’année judiciaire, les membres du tribunal de la Rote romaine (la cour d’appel des tribunaux ecclésiastiques).

    Il a critiqué "la multiplication exagérée et presque automatique des déclarations de nullité, en cas d'échec du mariage, sous le prétexte d'une quelconque immaturité ou faiblesse psychique du contractant".

    L’instruction Dignitas Connubii (25 janvier 2005), a-t-il rappelé, souligne que pour pouvoir reconnaître l’incapacité psychique il faut qu'un "trouble spécifique perturbe gravement le raisonnement ou provoque chez le sujet un trouble profond au point d'être incapable de s'acquitter des devoirs matrimoniaux essentiels".

    On court le risque, a poursuivi le Saint-Père, "de tomber dans un pessimisme anthropologique qui, étant donné le climat socio-culturel, rendrait le mariage pratiquement impossible. Réaffirmer la capacité humaine innée au mariage est le point de départ pour aider les conjoints à percevoir la véritable nature du mariage, et son importance au plan du salut. Ce qui est en jeu, c'est la vérité même du mariage et de sa nature juridique intrinsèque, préliminaire indispensable de perception et de valorisation des conditions du mariage. Cette capacité doit être rapprochée à l'essence même du mariage, comme communauté conjugale de vie et d'amour fondée par le Créateur et soumise à ses lois".

    Le Pape a souligné que certains courants anthropologiques humanistes, "tendant à une autoréalisation et à une auto-transcendance égocentrique, idéalisent l'individu et le mariage au point de nier la capacité psychique de beaucoup de sujets, fondant ce jugement sur des éléments qui ne correspondent pas aux exigences essentielles du lien matrimonial. Les causes de nullité pour incapacité psychique exigent donc que le juge s'appuie sur des experts afin de vérifier la réalité de l'incapacité, laquelle demeure une exception au principe naturel de la capacité permettant de comprendre, de décider et de réaliser le don de soi qui créé le lien conjugal".

    (AFP, Eucharistie miséricordieuse)

  • Benoît XVI sur la levée des excommunications

    « Communication » de Benoît XVI après sa catéchèse :

    Dans l'homélie prononcée à l'occasion de l'inauguration solennelle de mon pontificat, je disais que l'«appel à l'unité» est la tâche «explicite» du pasteur, et en commentant les paroles évangéliques relatives à la pêche miraculeuse, j'ai dit: «bien que les poissons furent si nombreux, le filet ne se déchira pas», et je poursuivais après ces paroles évangéliques: «Hélas, bien-aimé Seigneur, celui-ci - le filet - s'est à présent déchiré, dirions-nous pleins de douleur». Et je poursuivais: «Mais non, nous ne devons pas être tristes! Réjouissons-nous pour ta promesse qui ne déçoit pas et faisons tout notre possible pour parcourir la route vers l'unité que tu nous as promise... Ne permets pas, Seigneur, que ton filet se déchire et aide-nous à être les serviteurs de l'unité».

    Précisément pour accomplir ce service à l'unité, qui caractérise de manière spécifique mon ministère de Successeur de Pierre, j'ai décidé il y a quelques jours d'accorder la levée de l'excommunication dont avaient fait l'objet les quatre évêques ordonnés en 1988 par Mgr Lefebvre sans mandat pontifical. J'ai accompli cet acte de miséricorde paternelle, car à plusieurs reprises ces prélats m'ont manifesté leur vive souffrance pour la situation dans laquelle ils se trouvaient. Je souhaite que mon geste soit suivi par un prompt engagement de leur part à accomplir les pas supplémentaires nécessaires pour réaliser la pleine communion avec l'Eglise, en témoignant ainsi de la véritable fidélité et de la véritable reconnaissance du magistère et de l'autorité du Pape et du Concile Vatican II.

  • La Tradition

    Extrait de la catéchèse de Benoît XVI, hier (sur les épîtres à Timothée et à Tite) :

    L'autre appel consiste à évoquer le bon « dépôt » (parathéke) : c'est un mot spécifique des Lettres pastorales par lequel est indiquée la tradition de la foi apostolique qu'il faut conserver avec l'aide de l'Esprit Saint qui habite en nous. Ce « dépôt » doit donc être considéré comme la somme de la Tradition apostolique et comme le critère de fidélité à l'annonce de l'Evangile. Et nous devons ici avoir à l'esprit que dans les Lettres pastorales comme dans tout le Nouveau Testament, le terme «Ecritures» signifie explicitement l'Ancien Testament, parce que les écrits du Nouveau Testament, ou bien n'existaient pas encore, ou ne faisaient pas encore partie d'un canon des Ecritures. Donc, la Tradition de l'annonce apostolique, ce « dépôt », est la clé de lecture pour comprendre l'Ecriture, le Nouveau Testament. En ce sens, Ecriture et Tradition, Ecriture et annonce apostolique comme clé de lecture sont rapprochées et se confondent presque, pour former ensemble les « solides fondations posées par Dieu » (2 Tm 2, 19). L'annonce apostolique, c'est-à-dire la Tradition, est nécessaire pour entrer dans la compréhension de l'Ecriture et y saisir la voix du Christ. Il faut en effet être « attaché à l'enseignement sûr, conforme à la doctrine » (Tt 1, 9). A la base de tout, il y a justement la foi dans la révélation historique de la bonté de Dieu, qui en Jésus Christ a manifesté concrètement son « amour pour les hommes », un amour qui dans le texte original grec est qualifié de manière significative comme philanthropía (Tt 3, 4 ; cf. 2 Tm 1, 9-10) ; Dieu aime l'humanité.