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Le pape, le préservatif et le sida

Grâce au Corriere della sera et à Benoît et moi, nous avons le texte réel et intégral de ce que le pape a dit sur le préservatif, et qui provoque naturellement une nouvelle polémique :

- Parmi beaucoup de maux qui tourmentent l'Afrique, il y en en particulier celui de la diffusion du Sida. La position de l'Église catholique sur la manière de lutter contre lui, est souvent considérée pas réaliste et pas efficace. Affronterez-vous ce thème pendant le voyage ?

- Je dirais le contraire. Je pense que la réalité la plus efficace, la plus présente et la plus forte dans la bataille contre le Sida est vraiment l'Église catholique avec ses structures, ses mouvements et communautés. Je pense à Sant'Egidio qui fait tant dans la lutte contre le Sida, aux 'camilliani', aux soeurs qui se consacrent aux malades. On ne peut pas surmonter le problème du Sida seulement avec l'argent, qui aussi est nécessaire, s'il n'y a pas une âme qui sait appliquer une aide. Et on ne peut pas surmonter ce drame avec la distribution de préservatifs, qui au contraire augmentent le problème. La solution peut être double, une humanisation de la sexualité et une vraie amitié envers les personnes souffrantes, la disponibilité, même avec des sacrifices personnels, à être avec les souffrants. Ceci est notre double force : rénover l'homme intérieurement, lui donner la force spirituelle et humaine pour avoir un comportement juste et en même temps la capacité de souffrir avec les souffrants dans les situations d'épreuve. Cela me semble la juste réponse que l'Église donne, une contribution importante.

Dans le livre Voici quel est notre Dieu, le cardinal Ratzinger disait :

La misère n'est pas produite par ceux qui éduquent les hommes à la fidélité et à l'amour, au respect de la vie et au renoncement, mais par ceux qui nous détournent de la morale et qui ont une conception purement mécanique de l'homme : le préservatif leur semble plus efficace que la morale, mais si l'on croit qu'on peut remplacer la dignité morale de l'homme par les préservatifs, en vue de rendre la liberté de l'homme non dangereuse, alors on a déjà fondamentalement déshonoré l'homme et on produit exactement ce qu'on dit vouloir éviter : une société égoïste où chacun veut vivre sa vie sans assumer aucune responsabilité. La misère a son origine dans la démoralisation de la société, et non dans sa moralisation : et la propagande du préservatif est un élément essentiel de cette démoralisation, expression d'une orientation vers le mépris de l'homme, qui n'augure rien de bon.

Toujours dans l'avion qui le conduisait au Cameroun, Benoît XVI a dit notamment :

J'ai beaucoup d'amis africains depuis que j'étais professeur, j'aime la joie de leur foi, cette joyeuse foi qu'on trouve en Afrique. Vous savez que le mandat du Seigneur pour le successeur de Pierre est de confirmer ses frères dans la foi et moi chercherai à le faire. Mais je suis sûr que ce sera moi qui serai confirmé par mes frères, contaminé pour ainsi dire par leur joyeuse foi.

(...)

Nous savons qu'un élément fondamental de la crise est le déficit d'éthique dans les structures économiques. On a compris que l'éthique n'est pas une chose hors de l'économie, mais dans. L'économie ne fonctionne pas si elle ne porte pas en elle un élément éthique. Donc en parlant de Dieu et des grandes valeurs spirituelles je cherche à donner une contribution pour dépasser la crise et rénover le système économique de l'intérieur, là où réside vraiment le noeud de la crise. L'église est catholique, universelle, traverse toutes les cultures et les continents, elle est présent dans tous les systèmes politiques et ainsi la solidarité est le principe fondamental du catholicisme. Je voudrais faire appel à la solidarité catholique et à la solidarité de tous. Évidemment je parlerai de cela dans l'encyclique, c'est le motif du retard, nous étions sur le point de la publier lorsque la crise s'est déchaîné et nous avons repris le texte pour répondre au changement dans le cadre de nos compétences, de la doctrine sociale de l'Église, mais en référence aux éléments réels. J'espère que l'encyclique pourra être un élément d'aide, une force pour dépasser cette crise.

Commentaires

  • N'importe quoi, c'est criminel de dire ça aux africains...

  • Elle est raciste ursule, car elle a une opinion pour l'Afrique !

    "facho" le pape ?

    Laissez-moi rire ! La nommée "ursule" interdit au pape de parler et d'avoir des opinions qui ne seraient pas conformes à la sienne. Elle pérore, elle condamne la liberté religieuse, mais ne s'en aperçoit même pas ; ursule ne veut voir qu'une tête derrière son opinion !

    Ne cliquez pas sur son lien, vous tombez sur un article vomissant insultes et incitations à la violence au nom de l'antifascisme et de l'anticatholicisme et de la haine de la liberté religieuse.

  • "le préservatif leur semble plus efficace que la morale"

    Pas du tout le préservatif est juste un moyen matériel. Et c'est lui donner beaucoup d'importance que de l'opposer à la morale. Ce sont 2 domaines différents.

  • L'usage du préservatif est un acte moral, c'est à dire relatif au moeurs.

    Une relation sexuelle chez l'être humain est un acte moral (bon ou mauvais selon les circonstances). L'usage du préservatif est donc un acte (im)moral.

    Tout acte conscient chez un être raisonnable est un acte moral (y compris, manger, se promener etc.)

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