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Benoît XVI - Page 12

  • Benoît XVI à Lorette

    Benoît XVI s'est rendu ce matin au sanctuaire marial de Lorette (Italie) pour le 50e anniversaire du pèlerinage qu'y fit Jean XXIII le 4 octobre 1962, juste avant l'ouverture du Concile Vatican II. Cette visite précède de quelques jours le Synode des évêques consacré à la nouvelle évangélisation (7 octobre) et l'ouverture de l'Année de la foi (11 octobre). Ce célèbre sanctuaire conserve depuis le XIVe siècle les murs de la maison Nazareth où auraient vécu Marie et Joseph. La tradition populaire attribue à des anges son transport miraculeux en 1294, peut d'années après la fin de la présence occidentale en Terre Sainte. De récents travaux archéologiques, ainsi qu'une étude documentaire et iconographique, confirment l'hypothèse selon laquelle les matériaux composant l'édicule furent transportés par bateau à l'initiative d'une puissante famille de l'Epire appelée des Anges. Dans le sanctuaire qui le protégeait depuis le IV siècle, le modeste édifice était constitué de deux parties, un espace troglodyte précédé d'une pièce composée de trois murs. En outre, l'étude comparative des matériaux de Lorette et de Nazareth a récemment démontré la similitude de la pierre et de son traitement, classique dans la Galilée de l'époque. Remontés à Lorette au bord d'une route, les trois murs furent immédiatement enchassés dans un reliquaire maçonné, depuis remplacé par la splendide basilique que nous connaissons. (VIS)

    Extrait de l'homélie du pape:

     

    Cette humble habitation est un témoignage concret et tangible du plus grand évènement de notre histoire : l’Incarnation, le Verbe qui se fait chair, et Marie, la servante du Seigneur est la voie privilégiée par laquelle Dieu est venu habiter parmi nous (cf. Jn 1, 14). Marie a offert sa propre chair, s’est mise tout entière à disposition de la volonté de Dieu, devenant un « lieu » de sa présence, « lieu » dans lequel demeure le Fils de Dieu. Ici, nous pouvons rappeler la parole du Psaume par laquelle, d’après la Lettre aux Hébreux, le Christ a commencé sa vie terrestre en disant au Père : « Tu n'as voulu ni sacrifice ni offrande, Mais tu m'as formé un corps… Alors j'ai dit: Voici, je viens pour faire, ô Dieu, ta volonté » (10, 5.7).

    Marie prononce des paroles similaires devant l’Ange qui lui révèle le plan de Dieu sur elle : « Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole » (Lc 1, 38). La volonté de Marie coïncide avec la volonté du Fils dans l’unique projet d’amour du Père, et en elle, s’unissent le ciel et la terre, le Dieu créateur et sa créature. Dieu devient homme, et Marie se fait « maison vivante » du Seigneur, temple où habite le Très-Haut.

  • Une grande leçon de liturgie

    Par le pape Benoît XVI (suite de la semaine dernière). Petits extraits :

    Le Christ, nous le découvrons, nous le connaissons comme une Personne vivante, dans l’Eglise. Elle est « son Corps ». Cette corporéité peut être comprise à partir des paroles bibliques sur l’homme et sur la femme : les deux seront une seule chair (cf. Gn 2,24; Ep. 5,30ss.; 1 Co 6,16s). Le lien inséparable entre le Christ et l’Eglise, à travers la force unifiante de l’amour, n’annule pas le « tu » et le « je », mais au contraire élève leur unité la plus profonde. Trouver sa propre identité dans le Christ signifie atteindre une communion avec lui, qui ne m’annule pas, mais m’élève à la dignité la plus haute, celle d’enfant de Dieu dans le Christ : « l’histoire d’amour entre Dieu et l’homme consiste justement dans le fait que cette communion de volonté grandit dans la communion de pensée et de sentiment, et ainsi notre vouloir et la volonté de Dieu coïncident toujours plus » (Enc. Deus caritas est, 17). Prier signifie s’élever à la hauteur de Dieu, grâce à une transformation nécessaire et graduelle de notre être.

    Ainsi, en participant à la liturgie, nous faisons nôtre la langue maternelle de l’Eglise, nous apprenons à parler en elle et pour elle. Naturellement, comme je l’ai déjà dit, cela arrive de façon graduelle, peu à peu. Je dois me plonger progressivement dans les paroles de l’Eglise, avec ma prière, avec ma vie, avec ma souffrance, avec ma joie, avec ma pensée. C’est un chemin qui nous transforme.

    (…)

    La liturgie n’est pas une forme d’ « auto-manifestation » d’une communauté, mais au contraire le fait de sortir du simple « être-soi-même », être enfermés sur soi-même, et le fait d’accéder au grand banquet, d’entrer dans la grande communauté vivante, dans laquelle Dieu lui-même nous nourrit.  La liturgie implique cette universalité et ce caractère universel doit entrer toujours de nouveau dans la conscience de tous. La liturgie chrétienne est le culte du temple universel qui est le Christ ressuscité, dont les bras sont étendus sur la croix, pour attirer tous [les hommes] dans l’embrassement de l’amour éternel de Dieu. C’est le culte du Ciel ouvert. Ce n’est jamais seulement l’événement d’une communauté singulière, située dans le temps et dans l’espace. Il est important que chaque chrétien se sente et soit réellement inséré dans ce « nous » universel qui fournit le fondement et le refuge au « je » dans le Corps du Christ qui est l’Eglise.

    (…)

    Le lieu où l’on fait pleinement l’expérience de l’Eglise, c’est la liturgie : elle est l’acte dans lequel nous croyons que Dieu entre dans notre réalité, et nous pouvons le rencontrer, nous pouvons le toucher. C’est l’acte par lequel nous entrons en contact avec Dieu : Il vient à nous et nous sommes illuminés par Lui. C’est pourquoi, lorsque, dans les réflexions sur la liturgie, nous ne concentrons notre attention que sur « comment » la rendre attirante, intéressante, belle, nous risquons d’oublier l’essentiel : la liturgie est célébrée pour Dieu et non pour nous-mêmes ; c’est son œuvre ; c’est Lui le sujet ; et nous devons nous ouvrir à Lui et nous laisser guider par Lui et par son Corps qui est l’Eglise.

  • Une citation de saint Augustin

    Par le pape Benoît XVI dans son allocution de l’Angélus, hier :

    « De la même façon que dans l’Eglise catholique on peut trouver ce qui n’est pas catholique, ainsi à l’extérieur de l’Eglise il peut y avoir quelque chose de catholique. » (Augustin, Sur le baptême contre les donatistes: PL 43, VII, 39,77).

  • Une grande leçon de liturgie

    Par le pape Benoît XVI, hier. Petits extraits :

    En commençant, en effet, par le thème de la « liturgie », le concile a mis très clairement en lumière le primat de Dieu, sa priorité absolue. Dieu, avant tout : c’est justement ceci qui nous explique le choix conciliaire de partir de la liturgie. Là où le regard sur Dieu n’est pas déterminant, toute autre chose perd son orientation. Le critère fondamental pour la liturgie est son orientation vers Dieu, pour pouvoir ainsi participer à son œuvre.

    Lorsque saint Benoît parle, dans sa « Règle », de la prière des psaumes, il indique ceci aux moines : mens concordet voci, « que l’esprit soit en accord avec la voix ».

    Le saint enseigne que dans la prière des psaumes, les paroles doivent précéder notre esprit. Habituellement, cela ne se passe pas ainsi, nous devons d’abord penser, puis ce que nous avons pensé se transforme en parole. Ici au contraire, dans la liturgie, c’est l’inverse, la parole précède. Dieu nous a donné la parole et la sainte liturgie nous offre les paroles : nous devons entrer à l’intérieur des paroles, dans leur signification, les accueillir en nous, nous mettre nous-mêmes en syntonie avec ces paroles ; ainsi nous devenons enfants de Dieu, semblables à Dieu.

    Chers amis, nous célébrons et nous ne vivons bien la liturgie que si nous restons dans une attitude de prière, et non pas si nous voulons « faire quelque chose », nous faire voir ou agir, mais si nous orientons notre cœur vers Dieu et si nous restons dans une attitude de prière en nous unissant au mystère du Christ et au colloque du Fils avec le Père.

  • Le bienheureux P. Louis Brisson

    Le pape, hier, après l’Angélus, aux « pèlerins francophones » : :

    Hier, je me suis uni spirituellement à la joie des fidèles du diocèse de Troyes rassemblés pour la béatification du Père Louis Brisson, fondateur des Sœurs Oblates et des Oblats de saint François de Sales. Puisse l’exemple du nouveau Bienheureux éclairer votre vie ! Il disait : « J’ai besoin de Dieu, c’est une faim qui me dévore. » Comme lui, apprenez à avoir faim de Dieu et à recourir sans cesse à lui avec confiance.

  • Ils ne pourront pas dire qu’ils continuent avec la bénédiction du pape…

    La visite ad limina des évêques des provinces ecclésiastiques de Rouen, Rennes, Tours, Poitiers et Bordeaux a permis au pape Benoît XVI de dire à ces évêques ce qu’il pense de leur apostolat. Et, sous le ton de douceur et les formules mesurées, il appuie où ça fait mal.

    1 – La référence aux racines chrétiennes et à l’homélie de Jean-Paul II au Bourget, qui fut bien vite oubliée (France, éducatrice des peuples).

    2 – Vous faites grand cas des « regroupements paroissiaux » que vous organisez. Mais « la solution des problèmes pastoraux diocésains qui se présentent ne saurait se limiter à des questions d'organisation » qui risquent d’aboutir à une « bureaucratisation de la pastorale » « en se focalisant sur les structures, sur l'organisation et les programmes, qui peuvent devenir “autoréférentiels”, à usage exclusif des membres de ces structures ». Ce qui est le contraire de l’évangélisation.

    3 – Car ce qui est important, c’est l’eucharistie, qui doit être la source et le sommet de la vie chrétienne, comme dit le Concile, et la fonction du prêtre, qui doit toujours être confirmée car elle « participe à l'autorité par laquelle le Christ lui-même construit, sanctifie et gouverne son Corps » (comme dit le Concile).

    4 – De ce fait il faut rappeler que les laïcs n’ont pas à se prendre pour des prêtres, et que leur tâche spécifique, comme dit le Concile, est « l'animation chrétienne des réalités temporelles au sein desquelles ils agissent de leur propre initiative et de façon autonome, à la lumière de la foi et de l'enseignement de l'Église ». « Il est donc nécessaire de veiller au respect de la différence entre le sacerdoce commun de tous les fidèles et le sacerdoce ministériel de ceux qui ont été ordonnés au service de la communauté, différence qui n'est pas seulement de degré, mais de nature » (comme dit le Concile). Sous-entendu : arrêtez d’inventer de faux ministères.

    5 – « Vous célébrez cette année le sixième centenaire de la naissance de Jeanne d'Arc. J'ai souligné à son propos que « l'un des aspects les plus originaux de la sainteté de cette jeune fille est précisément ce lien entre l'expérience mystique et la mission politique. Après les années de vie cachée et de maturation intérieure s'ensuivent deux autres années de vie publique, brèves mais intenses : une année d'action et une année de passion » (Audience générale, 26 janvier 2011). Vous avez en elle un modèle de sainteté laïque au service du bien commun. » Sous-entendu : on ne vous entend guère en parler…

     

  • Le scoop de Caroline Pigozzi

    C’était le 17 juin. La spécialiste de la religion sur Europe 1 nous apprenait que le pape annulait son voyage au Liban, tellement il était déstabilisé par l’affaire des fuites de documents. C’était une information sûre et vérifiée.

    Hier, la même Caroline Pigozzi nous a expliqué qu’en fait ce pape boche n’en fait qu’à sa tête et qu’il a été remotivé parce que c’était dangereux…

    "Benoît et moi" a suivi l’affaire (1 et 2), et en tire les conclusions qui s’imposent.

  • Le pape au Liban

    Le voyage du pape au Liban est un évident succès. En témoigne la foule des jeunes sur l’esplanade de Bkerké, et la messe de Beyrouth pour laquelle on avait disposé 70.000 chaises… et il y eut près de 300.000 personnes supplémentaires…

    Le vrai succès cependant se mesurera à ce qui va se passer maintenant. Mais il est vraisemblable que la seule présence du pape aura un impact : non seulement le chef des chrétiens a eu le courage d’aller au Proche Orient, mais il n’a pas craint de souligner que les chrétiens sont chez eux dans cette région qui fut celle de Jésus, et il a montré à tous ses interlocuteurs que son seul message était celui de l’amour et de la paix.

    Une fois encore, Benoît XVI a parlé de la grammaire commune qu’est la loi naturelle inscrite dans le cœur humain, et du respect de la personne humaine dont la grandeur et la raison d’être ne se trouvent qu’en Dieu…

    Ce discours a toujours quelque chose de pathétique quand il s’adresse à des musulmans, car l’islam ne reconnaît pas, précisément, cette grammaire de la loi naturelle, et surtout ne sait pas de quoi nous parlons quand nous évoquons la « personne » humaine. Ce concept est si étranger à l’islam qu’il n’y a pas de mot arabe qui puisse le représenter, au point que les chrétiens arabophones ont dû adopter un mot araméen.

    Mais, quand on voit le pape sur place, on se dit que peut-être certains musulmans en viendront à se demander ce qu'il veut dire quand il parle de personne et de loi naturelle… Or il s’agit de la clef qui peut ouvrir la porte de la liberté religieuse.

    D’où l’importance sans doute de ces mots du pape, parmi les tout derniers qu’il a prononcés au Liban :

    « Je remercie particulièrement les représentants des communautés musulmanes. Durant tout mon séjour, j’ai pu constater combien votre présence a contribué à la réussite de mon voyage. Le monde arabe et le monde entier auront vu, en ces temps troublés, des chrétiens et des musulmans réunis pour célébrer la paix. »

    Le problème est que toute ouverture de l’islam ne peut qu’aboutir à la chute de l’islam. D’où justement le raidissement que l’on observe partout dans le monde musulman (et dans le monde autrefois chrétien).

  • La pétition n’a que 1.400 signatures

    La pétition pour que le pape célèbre une fois en public la messe selon le missel de 1962 n’a encore recueilli que 1.400 signatures. Son promoteur souhaite qu’il y en ait plus de 5.000 afin de pouvoir contacter des cardinaux.

    C’est ici.

  • Deux mots du pape

    Dans son homélie de l’Assomption, une affirmation osée (mais que l’on peut mettre en lien avec l’Immaculée Conception) :

    « En Dieu il y a de la place pour l'homme, et Dieu est proche, et Marie, unie à Dieu, est très proche, son cœur est aussi large que le cœur de Dieu. »

    Et cette belle affirmation :

    « Marie nous rend visite, et elle est la joie de notre vie, et la joie est espérance. »