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Benoît XVI - Page 10

  • Il paraît que c’est historique

    Le pape sur le plus superficiel et le plus atomisé des réseaux dits sociaux…

    Et ce qui est certain est que si vous lui répondez il ne vous lira pas…

    En outre c'est quasiment une incitation à l'insulte envers le pape et l'Eglise.

  • Choisis dès avant la création du monde

    Extrait de la magnifique catéchèse de Benoît XVI, hier :

    Nous existions dans l’esprit de Dieu depuis l’éternité, dans un grand projet que Dieu a gardé en lui et qu’il a décidé de réaliser et de révéler « à la plénitude des temps » (cf. Ep 1, 10). Saint Paul nous fait donc comprendre que toute la création et en particulier l’homme et la femme, ne sont pas le fruit du hasard, mais ils répondent à un dessein de bienveillance de la raison éternelle de Dieu qui, par la puissance créatrice et rédemptrice de sa Parole, donne au monde son origine. Cette première affirmation nous rappelle que notre vocation n’est pas simplement d’exister dans le monde, d’être insérés dans une histoire, ni même seulement d’être des créatures de Dieu ; c’est quelque chose de plus grand ; c’est d’être choisis par Dieu, dès avant la création du monde, dans son Fils, Jésus-Christ. En lui, donc, nous existons, pour ainsi dire, depuis toujours. Dieu nous contemple dans le Christ, comme ses fils adoptifs.

    Voici un autre extrait, où l’on trouve une allusion à ce qui s’est passé au concile : les pères ont rejeté le schéma qui avait été préparé par la Curie sur « les sources de la révélation », et ont élaboré la constitution dogmatique Dei Verbum. Le schéma parlait notamment d’un ensemble de vérités à croire, la constitution insiste sur le Christ lui-même comme révélation. Un certain abbé Ratzinger ne fut pas étranger à l'élaboration de ce texte.

    Ce « dessein de bienveillance » n’est pas resté, pour ainsi dire, dans le silence de Dieu, dans les hauteurs de son ciel, mais il l’a fait connaître en entrant en relation avec l’homme auquel il n’a pas révélé seulement quelque chose, mais il s’est révélé lui-même. Il n’a pas simplement communiqué un ensemble de vérités, mais il s’est « auto-communiqué » à nous, au point d’être l’un de nous, au point de s’incarner. Le concile œcuménique Vatican II dit, dans la constitution dogmatique Dei Verbum : « Il a plu à Dieu dans sa bonté et sa sagesse de se révéler en personne et de faire connaître le mystère de sa volonté (cf. Ep 1, 9) grâce auquel les hommes, par le Christ, le Verbe fait chair, accèdent dans l’Esprit Saint, auprès du Père et sont rendus participants de la nature divine » (n.2). Non seulement Dieu dit quelque chose, mais il se communique, il nous attire dans la nature divine au point que nous aussi, nous sommes en elle, divinisés.

  • Les deux Avents se touchent en profondeur

    Extrait de l’allocution de Benoît XVI à l’Angélus d’hier :

    Le terme «avent» signifie «venue» ou «présence». Dans le monde antique il indiquait la visite du roi ou de l’empereur dans une province; dans le langage chrétien il se réfère à la venue de Dieu, à sa présence dans le monde; un mystère qui enveloppe entièrement le cosmos et l’histoire, mais qui connaît deux moments culminants : la première et la seconde venue de Jésus Christ. La première est l’Incarnation; la seconde est le retour glorieux à la fin des temps. Ces deux moments, qui chronologiquement sont distants – et il ne nous est pas donné de savoir quand –, se touchent en profondeur, car par sa mort et sa résurrection Jésus a déjà réalisé cette transformation de l’homme et du cosmos qui est la destination finale de la création. Mais avant la fin, il est nécessaire que l’Evangile soit proclamé à toutes les nations, dit Jésus dans l’Evangile de saint Marc (cf. Mc 13,10). La venue du Seigneur se poursuit, le monde doit être pénétré de sa présence. Et cette venue permanente du Seigneur dans l’Annonce de l’Evangile demande continuellement notre collaboration ; et l’Eglise, qui est comme la Fiancée, l’Epouse promise de l’Agneau de Dieu crucifié et ressuscité (cf. Ap 21,9), en communion avec son Seigneur, collabore à cette venue du Seigneur, par laquelle commence déjà son retour glorieux.

     

  • Le pape demande à nos évêques des écoles catholiques…

    Extrait du discours de Benoît XVI au troisième groupe d’évêques français en visite ad limina :

    L’un des obstacles les plus redoutables de notre mission pastorale est l’ignorance du contenu de la foi. Il s’agit en réalité d’une double ignorance : une méconnaissance de la personne de Jésus-Christ et une ignorance de la sublimité de ses enseignements, de leur valeur universelle et permanente dans la quête du sens de la vie et du bonheur. Cette ignorance produit en outre dans les nouvelles générations l’incapacité de comprendre l’histoire et de se sentir héritier de cette tradition qui a façonné la vie, la société, l’art et la culture européenne. (…)

    Quant aux écoles catholiques qui ont façonné la vie chrétienne et culturelle de votre pays, elles ont aujourd’hui une responsabilité historique. Lieux de transmission du savoir et de formation de la personne, d’accueil inconditionnel et d’apprentissage de la vie en commun, elles bénéficient souvent d’un prestige mérité. Trouver les chemins pour que la transmission de la foi demeure au centre de leur projet éducatif, est nécessaire. La nouvelle évangélisation passe par ces écoles et par l’œuvre multiforme de l’éducation catholique qui sous-tend de nombreuses initiatives et mouvements dont l’Église est reconnaissante. L’éducation aux valeurs chrétiennes donne les clés de la culture de votre pays. En ouvrant à l’espérance et à la liberté authentique, elle continuera de lui apporter dynamisme et créativité. L’ardeur apportée à la nouvelle évangélisation sera notre meilleure contribution à l’épanouissement de la société humaine et la meilleure réponse aux défis de toute sorte qui se posent à tous en ce début du troisième millénaire.

  • Le pape recadre le « Parvis des gentils »

    J’avais lu avec intérêt le message de Benoît XVI pour une rencontre du “Parvis des gentils” au Portugal, mais je n’avais pas fait attention que ce message était une première (en dehors de celui, particulier, de Paris) et qu’il constituait en quelque sorte un rappel à l’ordre : le « Parvis des gentils » ne consiste pas à faire ronronner des agnostiques sous l’aile bienveillante de l’Eglise, mais à les provoquer à la recherche de Dieu.

    Le très perspicace Sandro Magister a vu cela et l’explique ici.

  • La mort et la vie

    Extrait du message de Benoît XVI aux participants à la session portugaise de la Cour des Gentils qui se déroulait les 16 et 17 novembre au Portugal, sur « la valeur de la vie ».

    La mort d'un être aimé est, pour ceux qui l'aiment, l'événement le plus absurde que l'on puisse imaginer: il est inconditionnellement digne de vivre, il est bon et beau qu'il existe (l'être, le bon et le beau, comme le ferait observer un métaphysicien, sont transcendantalement équivalents). De même, la mort de cette personne apparaît, aux yeux de ceux qui ne l'aiment pas, comme un événement naturel, logique (pas absurde).

    Qui a raison? Celui qui aime («la mort de cette personne est absurde») ou celui qui n'aime pas («la mort de cette personne est logique»)?

    La première position n'est défendable que si chaque personne est aimée par un Puissance infinie; et c'est pourquoi il était nécessaire de faire appel à Dieu. De fait, celui qui aime ne veut pas que l'être cher meurt, et s'il le pouvait, il l'empêcherait à jamais.

    S'il pouvait... L'amour fini est impuissant, l'Amour Infini est tout-puissant.

    Eh bien, telle est la certitude que l'Église proclame: «Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle» (Jn 3, 16). Oui! Dieu aime chaque personne qui est, pour cette raison, inconditionnellement digne de vivre.

    (…)

    La valeur de la vie ne devient évidente que si Dieu existe. C'est pourquoi il serait beau que les non-croyants veuillent vivre «comme si Dieu existait». Même en n'ayant pas la force d'y croire, ils devraient vivre selon cette hypothèse; sinon, le monde ne fonctionne pas. Il y a beaucoup de problèmes à résoudre, mais ils ne le seront jamais tout à fait, si Dieu n'est pas placé au centre, si Dieu ne devient pas visible à nouveau dans le monde et déterminant dans notre vie.

  • D'abord comme la parole de Dieu...

    Le pape à des évêques français, vendredi dernier :

    Dans les débats importants de société, la voix de l’Église doit se faire entendre sans relâche et avec détermination. Elle le fait dans le respect de la tradition française en matière de distinction entre les sphères des compétences de l’Église et de celles de l’État. Dans ce contexte, précisément, l’harmonie qui existe entre la foi et la raison vous donne une assurance particulière : le message du Christ et de son Église n’est pas seulement porteur d’une identité religieuse qui demanderait à être respectée comme telle ; il porte une sagesse qui permet d’envisager avec rectitude les réponses concrètes aux questions pressantes, et parfois angoissantes, des temps présents. En continuant d’exercer, comme vous le faites, la dimension prophétique de votre ministère épiscopal, vous apportez dans ces débats une parole indispensable de vérité, qui libère et ouvre les cœurs à l’espérance. Cette parole, j’en suis convaincu, est attendue. Elle trouve toujours un accueil favorable lorsqu’elle est présentée avec charité, non comme le fruit de nos propres réflexions, mais d’abord comme la parole que Dieu veut adresser à tout homme.

  • Pontificia Academia Latinitatis

    Le pape Benoît XVI a nommé un laïc président de la Pontificia Academia Latinitatis : il s’agit d’Ivano Dionigi, professeur de littérature latine, spécialiste de Lucrèce et de Sénèque, et depuis 2009 « recteur magnifique » de l’université de Bologne (23 facultés, 80.000 étudiants), la plus ancienne université du monde.

    Le pape a nommé secrétaire de l’Academia le P. Roberto Spataro, salésien de don Bosco, professeur de littérature chrétienne… grecque ancienne à l’université pontificale salésienne (mais il est notamment spécialiste d’Origène, dont bon nombre d’écrits ne nous sont parvenus que dans une traduction latine).

  • Une Académie pontificale de la latinité

    Le pape Benoît XVI a créé aujourd’hui, comme cela avait été annoncé cet été, une Académie pontificale de la latinité : Pontificia Academia Latinitatis.

    Il y a 50 ans, Jean XXIII avait promulgué son encyclique Veterum sapientia pour rappeler l’importance du latin. On sait ce que ça a donné : le latin a disparu de la vie de l’Eglise, y compris des séminaires…

  • Libérer le désir

    Extrait de la catéchèse de Benoît XVI, hier :

    Le dynamisme du désir est toujours offert à la rédemption. Même lorsqu’il se présente sur des chemins  détournés, lorsqu’il poursuit des paradis artificiels et semble perdre sa capacité à aspirer au véritable bien. Même l’abîme du péché ne peut éteindre en l’homme l’étincelle qui lui permet de reconnaître le vrai bien, de le savourer et d’engager un parcours de remontée sur lequel Dieu, avec le don de sa grâce, ne refuse jamais son aide. Nous avons d’ailleurs tous besoin de parcourir un chemin de purification et de guérison du désir. Nous sommes des pèlerins en marche vers la patrie céleste, vers ce bien plénier, éternel, que rien ne pourra jamais nous arracher. Il ne s’agit donc pas d’étouffer le désir qui est dans le cœur de l’homme, mais de le libérer, afin qu’il puisse atteindre sa véritable hauteur. Lorsque, dans le désir, s’ouvre une fenêtre vers Dieu, c’est déjà le signe de la présence dans l’âme de la foi, foi qui est une grâce de Dieu. Saint Augustin n’affirmait-il pas : « ainsi Dieu en différant de se donner à toi, dilate tes désirs, en les dilatant il élargit ton esprit, en l'élargissant il te rend plus capable de le posséder. »