Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Benoît XVI - Page 9

  • "La question de la famille est la question de l’être humain lui-même"

    Extrait (ou plutôt passage central) du discours de Benoît XVI à la Curie.

    La grande joie avec laquelle des familles provenant du monde entier se sont rencontrées à Milan a montré que, malgré toutes les impressions inverses, la famille est forte et vivante encore aujourd’hui. Cependant la crise qui – particulièrement dans le monde occidental – la menace jusque dans ses fondements est aussi incontestable. J’ai été frappé du fait qu’au Synode on a souligné à maintes reprises l’importance de la famille pour la transmission de la foi, comme lieu authentique où se transmettent les formes fondamentales du fait d’être une personne humaine. On les apprend en les vivant et aussi en les souffrant ensemble. Et ainsi, il apparaît avec évidence que la question de la famille n’est pas seulement celle d’une forme sociale déterminée, mais celle de la question de l’être humain lui-même – de la question de ce qu’est l’être humain et de ce qu’il faut faire pour être de façon juste une personne humaine. Dans ce contexte, les défis sont complexes. Il y a avant tout la question de la capacité de l’homme de se lier ou de son manque de liens. L’être humain peut-il se lier pour toute une vie ? Cela correspond-il à sa nature ? N’est-ce pas en opposition avec sa liberté et avec la dimension de son auto-réalisation ? L’être humain devient-il lui-même en demeurant autonome et en entrant en contact avec l’autre uniquement par des relations qu’il peut interrompre à tout moment ? Un lien pour toute la vie est-il en opposition avec la liberté ? Le lien mérite-t-il aussi qu’on en souffre ? Le refus du lien humain, qui se répand toujours plus à cause d’une compréhension erronée de la liberté et de l’auto-réalisation, comme aussi en raison de la fuite devant le support patient de la souffrance, signifie que l’homme demeure fermé sur lui-même et, en dernière analyse, conserve son propre « moi » pour lui-même, et ne le dépasse pas vraiment. Mais c’est seulement dans le don de soi que l’être humain se réalise lui-même, et c’est seulement en s’ouvrant à l’autre, aux autres, aux enfants, à la famille, c’est seulement en se laissant modeler dans la souffrance, qu’il découvre la dimension du fait d’être une personne humaine. Avec le refus de ce lien disparaissent aussi les figures fondamentales de l’existence humaine : le père, la mère, l’enfant ; des dimensions essentielles de l’expérience du fait d’être une personne humaine tombent.

    Le Grand Rabbin de France, Gilles Bernheim, dans un traité soigneusement documenté et profondément touchant, a montré que l’atteinte à l’authentique forme de la famille, constituée d’un père, d’une mère et d’un enfant – une atteinte à laquelle nous nous trouvons exposés aujourd’hui – parvient à une dimension encore plus profonde. Si jusqu’ici nous avons vu comme cause de la crise de la famille un malentendu sur l’essence de la liberté humaine, il devient clair maintenant qu’ici est en jeu la vision de l’être même, de ce que signifie en réalité le fait d’être une personne humaine. Il cite l’affirmation devenue célèbre, de Simone de Beauvoir : « On ne naît pas femme, on le devient ». Dans ces paroles se trouve le fondement de ce qui aujourd’hui, sous le mot « gender », est présenté comme une nouvelle philosophie de la sexualité. Le sexe, selon cette philosophie, n’est plus un donné d’origine de la nature, un donné que l’être humain doit accepter et remplir personnellement de sens, mais c’est un rôle social dont on décide de manière autonome, alors que jusqu’ici c’était à la société d’en décider. La profonde fausseté de cette théorie et de la révolution anthropologique qui y est sous-jacente, est évidente. L’être humain conteste d’avoir une nature préparée à l’avance de sa corporéité, qui caractérise son être de personne. Il nie sa nature et décide qu’elle ne lui est pas donnée comme un fait préparé à l’avance, mais que c’est lui-même qui se la crée. Selon le récit biblique de la création, il appartient à l’essence de la créature humaine d’avoir été créée par Dieu comme homme et comme femme. Cette dualité est essentielle pour le fait d’être une personne humaine, telle que Dieu l’a donnée. Justement, cette dualité comme donné de départ est contestée. Ce qui se lit dans le récit de la création n’est plus valable : « Homme et femme il les créa » (Gn 1, 27). Non, maintenant ce qui vaut c’est que ce n’est pas lui qui les a créés homme et femme, mais c’est la société qui l’a déterminé jusqu’ici et maintenant c’est nous-mêmes qui décidons de cela. Homme et femme n’existent plus comme réalité de la création, comme nature de l’être humain. Celui-ci conteste sa propre nature. Il est désormais seulement esprit et volonté. La manipulation de la nature, qu’aujourd’hui nous déplorons pour ce qui concerne l’environnement, devient ici le choix fondamental de l’homme à l’égard de lui-même. L’être humain désormais existe seulement dans l’abstrait, qui ensuite, de façon autonome, choisit pour soi quelque chose comme sa nature. L’homme et la femme sont contestés dans leur exigence qui provient de la création, étant des formes complémentaires de la personne humaine. Cependant, si la dualité d’homme et de femme n’existe pas comme donné de la création, alors la famille n’existe pas non plus comme réalité établie à l’avance par la création. Mais en ce cas aussi l’enfant a perdu la place qui lui revenait jusqu’à maintenant et la dignité particulière qui lui est propre. Bernheim montre comment, de sujet juridique indépendant en soi, il devient maintenant nécessairement un objet, auquel on a droit et que, comme objet d’un droit, on peut se procurer. Là où la liberté du faire devient la liberté de se faire soi-même, on parvient nécessairement à nier le Créateur lui-même, et enfin par là, l’homme même – comme créature de Dieu, comme image de Dieu – est dégradé dans l’essence de son être. Dans la lutte pour la famille, l’être humain lui-même est en jeu. Et il devient évident que là où Dieu est nié, la dignité de l’être humain se dissout aussi. Celui qui défend Dieu, défend l’être humain !

     

  • Dans le Financial Times, un article de… Benoît XVI

    FT1.jpg

    Le Financial Times avait demandé un article à Benoît XVI pour Noël. Le pape a accepté, et le journal économique publie le texte, intitulé Un temps pour l’engagement des chrétiens dans le monde. A la fin il est indiqué : « Cet article est de l’évêque de Rome et auteur de “L’enfance de Jésus”. »

    Voici la deuxième moitié.

    Les chrétiens luttent contre la pauvreté parce qu'ils reconnaissent la dignité suprême de tout être humain, créé à l'image de Dieu et destiné la vie éternelle. Ils œuvrent pour un partage équitable des ressources car, gardiens de la création de Dieu, ils croient que nous avons le devoir de prendre soin des plus faibles et des plus vulnérables. Les chrétiens sont opposés à la cupidité et à l'exploitation, convaincus que la générosité et l'amour désintéressé, enseignés et vécus par Jésus de Nazareth, sont le chemin qui mène à la plénitude de vie*. La foi en la destinée transcendante de tout être humain implique l'urgence de la tâche de promouvoir la paix et la justice pour tous.

    Comme ces objectifs sont largement partagés, une grande et fructueuse collaboration est possible entre les chrétiens et les non chrétiens. Oui, les chrétiens ne rendent à César que ce qui appartient à César, pas ce qui appartient à Dieu. Au long de l’histoire, il est arrivé que les chrétiens ne puissent pas accéder aux demandes de César. Du culte de l'empereur de la Rome antique aux régimes totalitaires du siècle passé, César a essayé de prendre la place de Dieu. Quand les chrétiens refusent de se prosterner devant les faux dieux proposés aujourd’hui, ce n'est pas parce qu'ils ont une vision du monde désuète. C’est plutôt parce qu'ils sont libres des contraintes idéologiques et inspirés par une si noble vision de la destinée humaine qu’ils ne peuvent être de connivence avec quoi que ce soit qui pourrait y porter atteinte.

    En Italie, de nombreuses crèches sont ornées de ruines romaines qui rappellent que la naissance de l'Enfant Jésus marque la fin de l'ordre ancien, le monde païen, dans lequel les revendications de César semblaient impossible à contester. Maintenant, il y a un nouveau roi, qui ne met pas sa confiance dans la force des armes, mais dans la puissance de l'amour.

    Il apporte l'espérance à tous ceux qui, comme lui-même, vivent en marge de la société. Il apporte de l'espoir à ceux qui sont vulnérables aux aléas d'un monde précaire. De la crèche, le Christ nous appelle à vivre comme des citoyens de son royaume céleste, un royaume que toutes les personnes de bonne volonté peuvent aider à construire ici sur terre.

    * Il y a ici, dans la « traduction » fournie par le VIS, un effroyable contresens. Dans l’ensemble (en dehors de l’avant-dernier paragraphe), cette traduction n’est pas bonne, comme c’est presque toujours le cas dans les bulletins de VIS. 

  • Χαῖρε, κεχαριτωμένη : Réjouis-toi, pleine de grâce

    Dans sa catéchèse d’hier, le pape a repris des éléments des pages 46 à 49 de son livre L’enfance de Jésus. Mais le propos n’est pas tout à fait le même : ici il se concentre davantage sur la salutation de l’Ange à Marie, et l’on ne peut que conseiller d’imprimer cette catéchèse et de la glisser dans le livre.

    Benoît XVI avait remarqué que l’Ange saluait la Vierge en grec : Χαῖρε (Khairè), ce qui était le salut banal quand deux personnes se rencontraient, mais que le sens originel du mot était « Réjouis-toi », et qu’il y avait ici en effet l’annonce de la joie (celle dont parleront les anges à Bethléem).

    Il avait remarqué que l’on trouve déjà ce « Khairè ! », réjouis-toi, dans la prophétie de Sophonie, 3, 14, joie qui annonce la rédemption par la venue du Seigneur au sein de la fille de Sion. Dans sa catéchèse, il ajoute trois autres références (de la Bible grecque), mais sans les citer, à cette joie qui annonce la venue du Christ. Les voici. Joël 2, 21 : « Réjouis-toi et tressaille d'allégresse, parce que le Seigneur se glorifie de faire. » Zacharie 9, 9 : « Réjouis-toi très fort, fille de Sion, annonce à haute voix, fille de Jérusalem. » (C’est la prophétie des Rameaux, qui continue ainsi : « Voici que ton roi vient à toi, juste et sauveur, plein de douleur, il est monté sur un âne, et sur un ânon petit de l’ânesse. ») Lamentations de Jérémie, 4, 21 : « Réjouis-toi, fille d’Idumée, qui habites la terre : la coupe du Seigneur va passer à toi, tu seras ivre et tu épancheras. »

    Dans la catéchèse, il poursuit : « Le salut de l’ange à Marie est donc une invitation à la joie, à une joie profonde ; il annonce la fin de la tristesse qui existe dans le monde devant les limites de la vie, la souffrance, la mort, la méchanceté, les ténèbres du mal qui semble obscurcir la lumière de la bonté de Dieu. C’est une salutation qui marque le début de l’Evangile, de la Bonne Nouvelle.

    « Mais pourquoi Marie est-elle ainsi invitée à se réjouir ? La réponse se trouve dans la seconde partie de la salutation : Le Seigneur est avec toi. »

    Dans son livre, Benoît XVI signale seulement le lien entre joie et grâce établi par la salutation angélique : Χαῖρε, κεχαριτωμένη, Khairè, kekharitoménè : le second mot est le participe parfait du verbe qui veut dire remplir de grâce. La grâce, c’est kharis, mot de même racine que khara, la joie, souligne le pape (en fait, même kharis peut vouloir dire la joie). Dans sa catéchèse il ajoute :

    « Dans cette expression aussi, on perçoit encore plus clairement la source de cette joie de Marie : la joie provient de la grâce, elle vient donc de la communion avec Dieu, de la connexion vitale qu’elle a avec lui, du fait qu’elle est la demeure de l’Esprit Saint, totalement modelée par l’action de Dieu. Marie est la créature qui a, de manière unique, ouvert grand les portes à son Créateur, elle s’est remise entre ses mains, sans limites. Elle vit entièrement de et dans la relation avec le Seigneur. (…) »

  • Le retour du fanon papal : 2e épisode

    Oct2112CanonisationReuters2b.jpg

    Oct2112CanonisationReuters3b.jpg

     

    Le pape Benoît XVI avait arboré le fanon papal le 21 octobre dernier lors de canonisations. Il le revêtira de nouveau pour les messes de Noël et de l’Epiphanie, indique Mgr Guido Marini, le maître des célébrations liturgiques pontificales.

    Le fanon est une double mosette en tissu blanc et or, avec une croix en or sur la poitrine (qu’on ne voit pas sur les photos de Benoît XVI à cause du pallium, mais on la devine sur la photo de Jean-Paul II ci-dessous). Il symbolise le bouclier de la foi qui protège l’Eglise, représentée par le pape, et aussi l’union des Eglises latine et d’Orient.

    Paul VI avait abandonné le fanon au moment du concile Vatican II. Jean-Paul II l’a porté une fois, le 22 novembre 1984, lors d’une visite pastorale à la basilique Sainte Marie du Trastevere.

    8.+John+Paul+II.jpg

    JPIIFanon2.jpg

  • « La “tueuse de gays” bénie par le Pape »…

    Ce titre est celui d’un article de Slate Afrique. D’autres sont un peu moins violents, comme celui-ci : Le pape a béni la présidente homophobe du parlement ougandais.

    De quoi s’agit-il ?

    On ne peut que renvoyer à l’excellent travail réalisé par Vini Ganimera (Osservatore Vaticano) sur cette immonde attaque contre le pape… et l’Ouganda.

  • La fidélité de Dieu

    Dans le message de Benoît XVI pour la Journée mondiale de prière pour les vocations, une vision audacieuse de l’Alliance, qui ne plaira ni aux traditionalistes ni aux juifs, si par hasard ils la lisent.

    "Une vérité éclairante et consolante qui émerge de toute l’histoire du salut est la fidélité de Dieu à l’alliance, dans laquelle il s’est engagé et qu’il a renouvelée chaque fois que l’homme l’a trahie par l’infidélité, le péché, de l’époque du déluge à celle de l’exode et de la traversée du désert; fidélité de Dieu qui est allée jusqu’à sceller la nouvelle et éternelle alliance avec l’homme, à travers le sang de son Fils, mort et ressuscité pour notre salut.

    "A tout moment, surtout dans les moments les plus difficiles, c’est toujours la fidélité de Dieu, authentique force motrice de l’histoire et du salut, qui fait vibrer les cœurs des hommes et des femmes et qui les confirme dans l’espérance de rejoindre un jour la «Terre promise». Là se trouve le fondement sûr de toute espérance: Dieu ne nous laisse jamais seuls et il est fidèle à la parole donnée."

    Le message commence ainsi : « En cette 50e Journée Mondiale de Prière pour les Vocations, célébrée le 21 avril 2013, quatrième dimanche de Pâques… » Sic. Et le message, publié hier 17 décembre, est daté du… 6 octobre… Ça devient quand même un peu n’importe quoi…

  • La paix et la défense de la vie

    Extrait du message de Benoît XVI pour la Journée mondiale de la paix 2013

    Les artisans de paix sont ceux qui aiment, défendent et promeuvent la vie dans son intégralité. Le chemin de réalisation du bien commun et de la paix est avant tout le respect pour la vie humaine, considérée dans la variété de ses aspects, à commencer par sa conception, dans son développement, et jusqu’à son terme naturel. Les vrais artisans de paix sont alors ceux qui aiment, défendent et promeuvent la vie humaine en toutes ses dimensions, personnelle, communautaire et transcendante. La vie en plénitude est le sommet de la paix. Qui veut la paix ne peut tolérer des atteintes ou des crimes contre la vie. (...)

    La structure naturelle du mariage doit être aussi reconnue et promue, c’est-à-dire l’union entre un homme et une femme, face aux tentatives de la rendre juridiquement équivalente à des formes radicalement différentes d’union qui, en réalité, la dénaturent et contribuent à la déstabiliser, éclipsant son caractère particulier et son rôle social irremplaçable.

    Ces principes ne sont ni des vérités de foi ni seulement une conséquence du droit à la liberté religieuse. Ils sont inscrits dans la nature humaine elle-même, identifiables par la raison, et donc communs à toute l’humanité. L’action de l’Eglise en faveur de leur promotion ne revêt donc pas un caractère confessionnel mais s’adresse à toutes les personnes, quelle que soit leur appartenance religieuse. Cette action est d’autant plus nécessaire que ces principes sont niés ou mal compris, car cela constitue une offense faite à la vérité de la personne humaine, une grave blessure infligée à la justice et à la paix.

    C’est pourquoi la reconnaissance par les ordonnancements juridiques et par l’administration de la justice du droit à l’usage du principe d’objection de conscience face à des lois et à des mesures gouvernementales portant atteintes à la dignité humaine, comme l’avortement et l’euthanasie, est aussi une importante contribution à la paix.

  • La paix réalisation du bien commun

    Extrait du message de Benoît XVI pour la Journée mondiale de la paix 2013

    La paix est principalement réalisation du bien commun des différentes sociétés, qu’elles soient primaires ou intermédiaires, nationales, internationales ou mondiale. C’est justement pourquoi on peut dire que les voies de réalisation du bien commun sont aussi celles qu’il importe de parcourir pour obtenir la paix.

     

  • La paix et la vérité sur l’homme

    Extrait du message de Benoît XVI pour la Journée mondiale de la paix 2013

    La négation de ce qu’est la véritable nature de l’être humain, en ses dimensions essentielles, en sa capacité intrinsèque de connaître le vrai et le bien et, en définitive, Dieu lui-même, met en danger la construction de la paix. Sans la vérité sur l’homme, inscrite en son cœur par le Créateur, la liberté et l’amour s’avilissent, la justice perd le fondement de son exercice.

    Pour devenir d’authentiques artisans de paix, l’attention à la dimension transcendante est fondamentale comme l’est le dialogue constant avec Dieu, Père miséricordieux, dialogue dans lequel on implore la rédemption que nous a obtenue son Fils unique. Ainsi l’homme peut vaincre ce germe d’affaiblissement et de négation de la paix qu’est le péché en toutes ses formes: égoïsme et violence, avidité et volonté de puissance et de domination, intolérance, haine et structures injustes.

     

  • Le fondement de la paix

    Extrait du message de Benoît XVI pour la Journée mondiale de la paix 2013

    Le démantèlement de la dictature du relativisme et de l’adoption d’une morale totalement autonome qui interdit la reconnaissance de l’incontournable loi morale naturelle inscrite par Dieu dans la conscience de chaque homme est une condition nécessaire de la paix. La paix est construction d’un vivre-ensemble en termes rationnels et moraux, s’appuyant sur un fondement dont la mesure* n’est pas créée par l’homme mais par Dieu même. « Le Seigneur donne la puissance à son peuple, le Seigneur bénit son peuple dans la paix », rappelle le Psaume 29.

    * Dans le texte allemand c’est Maßstab, ce qui est plutôt la norme.