Par le pape Benoît XVI, hier. Petits extraits :
En commençant, en effet, par le thème de la « liturgie », le concile a mis très clairement en lumière le primat de Dieu, sa priorité absolue. Dieu, avant tout : c’est justement ceci qui nous explique le choix conciliaire de partir de la liturgie. Là où le regard sur Dieu n’est pas déterminant, toute autre chose perd son orientation. Le critère fondamental pour la liturgie est son orientation vers Dieu, pour pouvoir ainsi participer à son œuvre.
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Lorsque saint Benoît parle, dans sa « Règle », de la prière des psaumes, il indique ceci aux moines : mens concordet voci, « que l’esprit soit en accord avec la voix ».
Le saint enseigne que dans la prière des psaumes, les paroles doivent précéder notre esprit. Habituellement, cela ne se passe pas ainsi, nous devons d’abord penser, puis ce que nous avons pensé se transforme en parole. Ici au contraire, dans la liturgie, c’est l’inverse, la parole précède. Dieu nous a donné la parole et la sainte liturgie nous offre les paroles : nous devons entrer à l’intérieur des paroles, dans leur signification, les accueillir en nous, nous mettre nous-mêmes en syntonie avec ces paroles ; ainsi nous devenons enfants de Dieu, semblables à Dieu.
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Chers amis, nous célébrons et nous ne vivons bien la liturgie que si nous restons dans une attitude de prière, et non pas si nous voulons « faire quelque chose », nous faire voir ou agir, mais si nous orientons notre cœur vers Dieu et si nous restons dans une attitude de prière en nous unissant au mystère du Christ et au colloque du Fils avec le Père.