Les médias et hérauts de la bien-pensance européiste étaient bouleversés ces derniers jours par les propos atrocement racistes, homophobes et misogynes de Günther Oettinger, commissaire européen à l’Economie numérique.
Devant des patrons, ne sachant pas que quelqu’un le filmait, Oettinger a raconté sur le ton de la plaisanterie une récente réunion avec des responsables chinois : des « Schlitzohren und Schlitzaugen » - que l’on peut traduire par : « aussi roublards que bridés », littéralement : à l’oreille fendue et à l’œil fendu. « Neuf hommes, un parti, pas de démocratie. Pas de quotas pour les femmes et donc, logiquement, pas de femme. Ils sont tous en costume, la même veste bleu marine à une poche, ils ont tous les cheveux peignés de gauche à droite au cirage noir… »
Et d’autre part il a ironisé sur le mariage homosexuel qu’une loi allait sûrement bientôt nous imposer aussi en Allemagne…
Il paraît que dire cela c’est violemment homophobe.
En Allemagne, la secrétaire générale du SPD a tonné que les « opinions racistes et homophobes » d’Oettinger le disqualifiaient, et le groupe socialiste du Parlement européen a dit de même, appelant Mme Merkel et M. Juncker à prendre leurs responsabilités, c’est-à-dire à faire démissionner Oettinger.
Interrogé sur le sujet, Jean-Claude Juncker a déclaré que, tout aux négociations du CETA, il n’avait pas eu le temps de se pencher sur l’affaire. Quant au porte-parole de la Commission, harcelé par les journalistes, il a dit et répété que la Commission n’avait pas à s’excuser pour ce genre de propos. Et à la question de savoir si elle allait diligenter une enquête, il a répondu : « Il n’y pas de FBI à la Commission. »
L ‘audition devant le Parlement européen de Günther Oettinger, nommé futur commissaire au Budget par Juncker le 28 octobre, risque cependant d’être agitée…