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Antiracisme - Page 7

  • Oscars pâles

    C’est le gros os antiraciste à ronger en ce moment : il n’y a aucun noir parmi les vingt finalistes des Oscars. Du coup on crie à l’exclusion, à la discrimination, etc. Spike Lee et je ne sais qui ont décidé de boycotter la cérémonie. George Clooney est en colère. Chez nous, Roschdy Zem et Omar Sy ont déclaré que ce boycott était légitime et allait dans le bon sens. Tant qu’on n’aura pas imposé la parité : un noir, un blanc, un noir, un blanc, sans doute. Et les jaunes, alors ?

    Charlotte Rampling n’a pas craint de déclarer quant à elle que ces réactions étaient du « racisme anti-blanc »... « Peut être que les acteurs noirs ne méritaient pas d'être dans la dernière ligne droite, a-t-elle dit à Europe 1. Pourquoi classer les gens ? On vit dans des pays où l'on est quand même plus ou moins accepté. Mais, il y aura toujours des problématiques avec "lui il est moins beau", "lui il est trop grand", lui "il est trop noir". Il y aura toujours des "trop". Alors on va classer tout ça pour faire des milliers de petites minorités partout ? »

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  • Des femmes !

    La dictature de l’égalité des sexes jusqu’à l’absurde a encore frappé. Les vigilants gardiens de l’idéologie antisexiste ont découvert avec stupeur que dans la liste des « nominés au Grand Prix » du festival de la bande dessinée d’Angoulême il n’y avait que des hommes. Horreur. Campagne médiatique immédiate pour dénoncer les atroces machos moyenâgeux qui ont osé pondre une liste qui à l’évidence tombe sous le coup des lois antiracistes. Certains « nominés », n’écoutant que leur conscience, ont héroïquement demandé à être supprimés de la liste.

    Le festival a tenté de bredouiller qu’il ne pouvait « pas refaire l’histoire de la bande dessinée » et qu’il faut bien « constater qu'il y très peu d'auteures reconnues »… Mais il a bien été obligé de s’aplatir devant la dictature : il a annoncé que la liste initiale serait « rallongée » pour y mettre des « auteures ». Sans dire lesquelles : maintenant il faut les trouver…

    La grande honte (pour la langue française donc pour la France), c’est le tweet triomphal de Pascale Boistard, secrétaire d'État chargée des droits des femmes :

    Mais pourquoi se battre sans arrêt « pour l’égalité » ? Pourquoi ne pas décider une fois pour toutes que toute liste de nomination, tout palmarès, dans tout domaine, devra être composé de façon strictement paritaire ? (Pour commencer, parce que, après, il faudra la parité avec les BTQI+…) Si l’on trouve autant de femmes compétentes pour constituer des listes politiques paritaires, il n’y aucune raison de ne pas trouver autant de femmes compétentes pour tout le reste. Ou alors il y a quelque chose d’hypocrite quelque part…

  • La chemise raciste

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    Cette chemise, la fameuse chemise edelweiss du paysan suisse, est raciste et xénophobe. C’est du moins l’opinion d’un professeur d’une école secondaire de Gossau, près de Saint-Gall.

    Dix élèves sont venus vendredi dernier vêtus de cette chemise. L’enseignant les a renvoyés chez eux pour se changer. Car cette tenue véhicule des idées « racistes et xénophobes ».

    Les dix élèves avaient décidé de se rendre à l’école avec des chemises de paysan et d’entonner des chants patriotiques pour afficher leur «fierté d’être suisses». Des tensions avec des camarades originaires des Balkans seraient à l’origine de cette initiative, selon le journal local.

    Le directeur de l’établissement a justifié le geste du professeur, disant que lorsqu’un élève porte cette chemise ce n’est pas insultant mais que lorsqu’ils sont dix c’est qu’ils essayent de « faire passer un message ».

    Ben oui. Le message peut-être que les Suisses sont chez eux en Suisse…

    Et c’est un message qui se répand, jusqu’au gouvernement fédéral… Mercredi dernier, un militant de l’UDC, le viticulteur Guy Parmelin, a été élu membre du Conseil fédéral par l’Assemblée fédérale. L’UDC a désormais deux ministres sur les sept du Conseil fédéral. Car aux dernières élections, l’UDC, confortant sa place de premier parti de Suisse, a remporté 65 sièges de députés sur 200. Et il n'y a eu aucune alliance droite-gauche pour empêcher l'élection d'un nouveau ministre UDC.

    (L’homme de l’affiche n’est pas un paysan, mais un champion du monde de patinage artistique, gloire nationale en Suisse.)

  • « Antisémitisme »

    Le Conseil central des juifs, en Allemagne, avertit Angela Merkel que les réfugiés pourraient attiser le sentiment antisémite en Allemagne, parce qu’ils « viennent de pays où Israël est vu comme l’ennemi ».

    Dans le même temps, on apprend qu’une stagiaire des services culturels de l’ambassade de France aux Etats-Unis a été renvoyée pour avoir tenu des propos antisémites sur sa page Facebook : les juifs sont « des rats qui n’ont leur place nulle part dans le monde », etc.

    « Ce tweet est abominable », a dit l’ambassadeur de France.

    Ou bien cet ambassadeur joue les imbéciles, ou bien la diplomatie française est désormais peuplée d’ignorants comme autant d’Angela Merkel.

    Car la demoiselle, Amira Jumaa, est une Koweitienne (étudiante à Sciences Po), et elle ne fait qu’exprimer ce qu’on peut entendre partout dans le monde arabo-islamique.

    Du reste la haine s’exprime tout autant de l’autre côté : une jeune Israélienne a fait un carton en publiant sur Facebook une photo de son joli minois et de la paume de sa main où est écrit : « Haïr les Arabes n’est pas du racisme, ce sont des valeurs »… Et elle, elle est dans l'armée...

  • Un seul génocide

    La Cour européenne des droits de l’homme condamne la Suisse pour avoir violé la liberté d’expression d’un  homme politique turc. Celui-ci, Dogu Perinçek avait publiquement nié le génocide arménien en le qualifiant de « mensonge international », et il avait été condamné à une amende par la justice suisse.

    Pour la CEDH, dans son arrêt définitif (qui confirme un premier arrêt de 2013 dans la même affaire), la seule négation de génocide qui puisse et doive être sanctionnée est la négation de la Shoah, parce qu’une telle attitude « passe invariablement pour la traduction d'une idéologie antidémocratique et antisémite », ce qui n’est pas le cas de la négation du génocide arménien : le fait de qualifier ce génocide de « mensonge international » ne porte pas atteinte « à la dignité des membres de la communauté arménienne au point d'appeler une réponse pénale en Suisse », car ces propos « ne peuvent pas être assimilables à des appels à la haine ».

    En outre, on doit tenir compte du contexte et du pays dans lequel les propos ont été tenus. Si « la négation de l'Holocauste est surtout dangereuse dans les États qui ont connu les horreurs nazies », en revanche il n'y a pas de « lien direct » entre la Suisse et « les événements survenus au sein de l'Empire ottoman en 1915 »…

    Mais comme la négation de la Shoah « passe invariablement pour la traduction d'une idéologie antidémocratique et antisémite », elle doit être condamnée partout. Ce qui n’est pas le cas des autres génocides, dont la négation peut éventuellement être condamnée dans les pays concernés. Mais, de toute façon la CEDH se dit incompétente sur le fait de savoir s’il y a eu ou non un génocide arménien.

    Et pourtant elle sait qu’il y a eu un génocide juif.

    Comment est-ce possible ?

    Mais c’est très simple : puisque seule la négation du génocide juif peut être condamnée, c’est qu’il y a bien eu un génocide juif.

    CQFD.

  • Stupide

    François Hollande, qui dénonçait une fois de plus, hier, la citation par Nadine Morano d’un propos du général de Gaulle, a ajouté :

    J'ai demandé à la garde des Sceaux de préparer d'ici à la fin de l'année un texte réformant le code pénal pour faire de toute inspiration raciste ou antisémite une circonstance aggravante pour une infraction, quelle qu'elle soit, quel qu'en soit l'auteur.

    Il a donc déjà oublié que cela figure dans le « plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme » présenté par Manuel Valls au mois d’avril : le racisme et l’antisémitisme deviendront une « circonstance aggravante » pour tous les crimes et délits.

    Il est vrai que le mot inspiration ne figure pas dans le plan Valls. Mais ce mot ne figurera pas non plus dans l’éventuel texte superfétatoire de Mme Taubira, sous peine d’être rejeté par le Conseil constitutionnel. La justice ne juge pas des « inspirations ». Du moins pas ouvertement...

  • Sapin est noir ?

    Le ministre des Finances Michel Sapin est favorable à ce que le mot « race » soit supprimé de la législation. Il dit même :

    « Le terme de race blanche est un terme abominable, un terme totalement contradictoire avec les valeurs de la République. Il n'y a pas un Français qui peut se reconnaître, enfin je l'espère, dans le terme de race blanche. »

    Pourtant la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte a déclaré :

    « On a une télévision d'hommes blancs de plus de 50 ans et ça, il va falloir que ça change. »

    Ah oui, elle n’a pas dit « race »…

    Trêve de plaisanterie. C’est une preuve parmi tant d’autres qu’il est conforme aux « valeurs de la République » de parler de race blanche quand c’est pour stigmatiser les blancs…

  • Et vlan !

    Quand SOS Racisme en prend plein la gueule, ça fait plaisir. Quand c’est un représentant officiel d’un Etat qui donne les claques, c’est encore plus goûteux. Quand c’est l’ambassadeur de Viktor Orban en France, il faudrait être fou pour bouder son plaisir. Je ne peux donc pas m’empêcher de publier moi aussi in extenso le communiqué de l’ambassade de Hongrie en France.

    Réponse à SOS Racisme

    Nous avons le plus grand respect pour SOS Racisme et son action de vigilance à l’égard des comportements racistes en France et ailleurs.

    Toutefois, pour rester crédible, cette association doit veiller à ne pas fonder ses jugements sur des contre-vérités. C’est hélas le cas de son communiqué récent sur la Hongrie intitulé « Viktor Orbán ouvre la chasse aux musulmans ».

    Permettez-nous d’y apporter les corrections qui s’imposent :

    - « L’autorisation donnée ce jour par le premier ministre de Hongrie de tirer à balles réelles sur les migrants… administrer la mort à des civils » : FAUX, c’est exactement le contraire qui a été autorisé : « des armes non susceptibles de donner la mort » . C’est écrit en toutes lettres dans les textes législatifs concernés, veuillez en prendre connaissance, ils sont disponibles sur Internet.

    - « …actes insensés tels que barrières de barbelés et expulsion manu militari de migrants vers d’autres pays » : si la barrière de barbelés est un « acte insensé », il faut en demander compte à la Convention de Schengen qui impose à la Hongrie de défendre la frontière extérieure de l’Europe par tout moyen approprié. Nous comprenons la logique de SOS Racisme, mais on ne protège pas une frontière en traçant une ligne dans le sable avec le doigt, et l’on ne peut pas reprocher à un pays membre de l’Union européenne d’exécuter les obligations qui en découlent et que d’ailleurs tout le monde lui réclame.

    - Quant à « l’expulsion manu militari de migrants vers d’autres pays », nous ne voyons pas où SOS Racisme veut en venir : quels sont ces « autres pays » ? L’Autriche, par laquelle tous les migrants veulent passer pour aller en Allemagne ? Si c’est cela, on n’a pas besoin de les « expulser », ils y vont d’eux-mêmes. Si c’est un autre pays, nous ne voyons pas lequel : pouvez-vous préciser votre pensée ?

    - Les « sanctions adéquates » réclamées de l’Union européenne n’ont pas été prises pour la bonne raison qu’il lui est évidemment impossible de sanctionner (1) des actions qui n’existent pas et (2) des actions qui sont imposées par ses propres conventions.

    Les autres accusations : « dérive fasciste », « idéal européen assassiné » et autres amabilités sont des prises de position politiques qui n’engagent que SOS Racisme. Chacun est libre de penser ce qu’il veut, quitte à être jugé pour le caractère ridiculement excessif de ses propos. Mais pour rester crédible au moins sur le reste, il est préférable de vérifier ses sources avant de sortir devant l’opinion publique.

    L’Ambassade de Hongrie en France

  • L’antiracisme rend fou

    3616109486.jpgLa Commission de toponymie du Québec exige que les collectivités locales renomment tous les lieux qui ont « nègre » dans leur nom, parce que cela « peut porter atteinte à la dignité des membres de la communauté noire ».

    Quelque 11 sites (lacs, rivières, hameaux) sont concernés.

    Mais ça ne va pas être facile de les renommer. Parce que le nouveau nom devra à la fois respecter le patrimoine historique des lieux et rappeler « la présence de la communauté noire au Québec qui a contribué à l’enrichir ».