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  • La persécution

    L’avocat Robert Amsterdam a envoyé au Parlement ukrainien un "livre blanc" sur le projet de loi visant à interdire l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Il dit notamment : « Toute restriction légitime de la liberté de religion doit avoir un but légitime, être nécessaire et proportionnée, et ne pas être discriminatoire. Le projet de loi 8371 ne remplit aucun des critères nécessaires pour que les restrictions religieuses soient admissibles. » « Le projet de loi 8371 viole le principe de non-ingérence dans les affaires internes d'une organisation religieuse, ne prévoit pas suffisamment de droits de correction ou d'appel et viole les lignes directrices internationales pour déterminer l'influence étrangère sur les organisations religieuses. » L'avocat note que si le projet de loi  est adopté, il fera l'objet d'un recours devant les tribunaux ukrainiens et la Cour européenne des droits de l'homme, et les députés qui l’auront voté s'exposent à des sanctions internationales. Il demande que le texte soit envoyé à la Commission de Venise, ce qui « permettra à l'Ukraine de mieux comprendre les failles juridiques flagrantes et les conséquences dangereuses de ce projet de loi ».

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    Le conseil municipal de Kiev a examiné le projet de « libération des terrains occupés et construits de la propriété communale de Kiev par l'Église orthodoxe ukrainienne ». Il s’agit de procéder à l’inspection de 74 parcelles de terrain utilisées par l'Eglise et de vérifier la légalité de la construction d'églises sur ces parcelles. Si la commission détermine que les églises n'ont pas les documents nécessaires, elles seront démolies « aux frais de ceux qui ont permis l'installation ou la construction non autorisée ».

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    Le procureur demande une modification de la composition du tribunal qui a osé mettre fin à l’assignation à résidence 24 heures sur 24 du métropolite Théodose de Tcherkassy pour la réduire à une assignation à résidence de nuit. Car l’accusation considère que le juge a pris une décision partiale. La note du procureur ne contient aucune relation d’un fait qui le montrerait.

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    Une fois de plus, le chef de l’Eglise grecque-catholique ukrainienne, Sviatoslav Chevtchouk, déclare que les initiatives législatives visant à interdire l’Eglise orthodoxe ukrainienne sont « légitimes », parce qu’elles sont « menées à la demande de la société ukrainienne ». Sic. Et d’ajouter qu'en Ukraine les processus de décommunisation et de dérussification se déroulent de cette manière...

  • Baltes

    Une femme de 72 ans, malvoyante depuis l’enfance et aujourd’hui presque aveugle, habitant depuis toujours la Lettonie mais de nationalité russe, est menacée d’expulsion et a d’ores et déjà perdu ses moyens de subsistance. Parce que désormais pour rester en Lettonie les Russes doivent passer un test de connaissance de la langue lettone. Or cette femme presque aveugle a échoué aux examens de lecture et d’écriture... On lui a donc supprimé son permis de séjour permanent, et, en situation irrégulière, elle ne peut plus recevoir sa pension…

    Le 12 janvier on apprenait l’expulsion de Boris Katkov, un homme de 82 ans, président de l’association de coopération russo-lettone, qui a eu une heure pour faire ses valises et a dû laisser derrière lui sa femme, ses enfants et ses petits-enfants.

    Ce sont des centaines de Russes de Lettonie (plus d’un millier) qui sont en voie d’être expulsés.

    Le 14 janvier, le Kremlin a annoncé que Vladimir Poutine avait chargé le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères et le président du Conseil des droits de l’homme de « soumettre des propositions » afin de « garantir les droits » des citoyens russes résident à l’étranger ainsi que leur rapatriement en cas d’expulsion.

    Le 16 janvier, au lendemain de l’annonce de ce que subit la femme de 72 ans, Vladimir Poutine a déclaré lors d’une réunion avec des responsables municipaux : « Ce qui se passe actuellement en Lettonie et dans d’autres républiques baltes, lorsque les Russes sont tout simplement jetés hors du cordon, vous savez, ce sont des choses très graves qui affectent directement la sécurité de notre pays. » Hum…

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    En Estonie, il avait été décidé d’enlever aux résidents russes le droit de vote aux élections locales. Cela devait être fait rapidement, mais, interrogée sur le sujet hier à l’Assemblée, Kaja Kallas a dû avouer que le président de la République et le Chancelier de justice lui avaient fait savoir que c’était impossible sans un amendement constitutionnel. Or il y faut « une très large majorité ou deux votes de deux législatures successives ». Les Russes pourront donc sans doute voter aux élections locales de 2025. Sauf s’ils sont expulsés d’ici là.

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    Les autorités estoniennes ont décidé d’expulser le métropolite de l’Eglise orthodoxe russe de Tallin. Le métropolite Eugène avait un permis de séjour de deux ans renouvelable, il ne sera plus renouvelé et il expire le 6 février. Il « soutient les actions de la Russie en Ukraine et n'a pas changé sa ligne de conduite malgré les avertissements qui lui ont été donnés précédemment », par conséquent il est « reconnu comme une menace pour la sécurité de l'État ».

  • Leur dictature

    « Notre principal sujet de préoccupation pour les prochaines années n’est pas le conflit ou le climat, c’est la désinformation et la mauvaise information, suivie de près par polarisation au sein de notre société ; ces risques sont sérieux parce qu’ils limitent notre capacité à nous attaquer aux grands défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés comme celui des changements climatiques, géopolitiques, démographiques ou technologiques. »

    Le propos est d’Ursule à Davos, mais il s’agit du thème principal de la réunion du soi-disant Forum économique mondial cette année, comme le dit le rapport officiel :

    « Le risque mondial le plus grave prévu pour les deux prochaines années est que les acteurs étrangers de même que nationaux exploiteront la mésinformation et la désinformation pour creuser davantage les fossés sociétaux et politiques. »

    Les dangers de la « mésinformation » et de la « désinformation » sont omniprésents. C’est donc devenu l’axe principal du combat. Un combat contre la liberté d’expression, d’où les attaques contre les réseaux sociaux en général et celui d’Elon Musk en particulier. La « mésinformation » et la « désinformation » ont montré toute leur nocivité au moment de la « pandémie » orchestrée notamment à Davos : trop nombreux ont été ceux qui osaient contester la dictature pandémique. Il faut donc combattre, dans tous les domaines, les vérités non conformes qui s’opposent à l’établissement tranquille de la dictature mondiale.

    Un exemple pratique du combat à mener a été donné hier par Euractiv, dans un long article intitulé « En Bulgarie, le succès de la propagande pro-russe inquiète », qui commence ainsi :

    « La désinformation pro-russe en Bulgarie engendre un clivage profond dans la société et empêche l’État de prendre rapidement des décisions stratégiques en matière de politique étrangère. »

    J’ai lu cet article pour voir quelle « désinformation pro-russe » était visée. Mais on n’y trouve aucun exemple. Aucun. Il faut seulement savoir que c’est grave. L’unique fait donné est que « seuls 11 % des Bulgares soutiennent la fourniture d’une aide militaire à l’Ukraine », à cause donc de la « désinformation pro-russe », mais on ajoute aussitôt : « des résultats similaires à ceux observés en Slovaquie et à Chypre », où sévit donc aussi, on suppose, la « désinformation pro-russe », dont on ne donne toujours aucun exemple. Ce qui importe est de savoir que les gens qui sont opposés à la fourniture d’armes à l’Ukraine sont des abrutis manipulés par la désinformation…

    Alors on en vient naturellement à ce que l’on peut faire, ce que l’on doit faire : « la meilleure façon de sortir de cette situation est de ne pas inviter certains responsables politiques pour des entretiens »… et il faut « lancer sans tarder une formation à l’éducation aux médias dans les écoles »… Interdire de médias les politiques non conformes et formater les enfants pour qu’ils acceptent la propagande officielle.

    Cela fait penser à ce qui se passe en Allemagne, où des députés influents réfléchissent sérieusement et à haute voix au moyen d’interdire l’AfD, le parti qui est en tête dans les sondages, coupable lui aussi de « désinformation » parce qu’il ne respecte pas la pensée unique sur l’immigration ou l’Ukraine.

    Tandis que d’autres, au Parlement européen, examinent s’il y a une possibilité d’empêcher la Hongrie de présider l’UE le 1er juillet prochain…

    Tout cela au nom du respect des valeurs de l’UE, bien sûr.

  • Naufrage diplomatique

    Ce n’est pas nouveau, mais ça s’aggrave, comme tout le reste. Avec aujourd’hui le petit gay d’Orsay à la manœuvre, la diplomatie française passe un nouveau seuil dans l’ubuisme.

    Chacun souligne que le petit gay d’Orsay, censé représenter la France à l’étranger, est incapable de prononcer deux phrases sans faire trois fautes de français. Mais hier il a fait encore plus fort, et cela ouvre d’abyssales perspectives pour la suite de la politique étrangère de la France. Il a dit, à l’Assemblée nationale, papier en main, que la politique de la France concernant Gaza consistait à « permettre de garantir les souffrances des Palestiniens ».

    Terrible lapsus. Tellement absurde que je n’arrive même pas à restituer ce qui était écrit sur son papier. Car il ne s’est pas repris, encore moins excusé, comme si c’était bien ce qu’il voulait dire. (La phrase complète est : « Le président de la République a toujours tenu une position d’équilibre, je vous la rappelle : condamner le terrorisme ; œuvrer à un cessez-le-feu immédiat pour permettre de garantir les souffrances des Palestiniens ; rétablir un horizon politique pour avancer vers deux États. »)

    Cela dit, l’essentiel de sa déclaration est ailleurs : dans l’affirmation implicite que la France n’acceptera pas le verdict de la Cour internationale de justice (la plus haute juridiction de l’ONU, dont la France est un membre éminent…) si elle condamne Israël pour génocide :

    « Accuser l’État juif de génocide, c’est franchir un seuil moral. On ne peut exploiter la notion de génocide à des fins politiques. C’est notre position constante, nous l’avons dit quand la Russie a utilisé ce justificatif pour justifier l’injustifiable : sa guerre en Ukraine. »

    Il est évident que le petit gay d’Orsay ne sait rien, mais on aurait pu lui dire que cela ne fait pas un an que l’Assemblée nationale française à dominante macronienne a reconnu l’Holodomor comme « génocide », ce qui était bien évidemment « exploiter la notion de génocide à des fins politiques » dans le contexte de la propagande antirusse, et que l’année précédente elle avait reconnu comme « génocide » la politique chinoise vis-à-vis des Ouïgours, ce qui était tellement « exploiter la notion de génocide à des fins politiques » que le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme avait rejeté cette accusation. Bref, la « position constante » de la France est d’« exploiter la notion de génocide à des fins politiques ».

    Il est très improbable que la Cour internationale de justice condamne Israël pour génocide. Mais si par hasard cela arrive, il sera intéressant de voir comment Macron (et non son petit gay d’Orsay qui n’est qu’un mauvais perroquet) se mettra au ban des Nations Unies… ou mangera son chapeau et fera une fois de plus mentir la voix de la France.

  • Le Filioque

    Puisque s’ouvre la « semaine de prière pour l’unité des chrétiens », voici ma modeste contribution.

    J’ai été intrigué par le fait que les théologiens orthodoxes francophones, lorsqu’ils évoquent la Sainte Trinité, et spécifiquement la procession du Saint-Esprit, renvoient à la « troisième série » des Etudes du Père Théodore de Regnon sur la Trinité, celles qui sont consacrées aux pères grecs. Le P. de Regnon était un jésuite du XIXe siècle, et s’il s’occupe des pères grecs c’est forcément pour conclure qu’ils sont en accord avec le dogme romain. Comment les théologiens orthodoxes peuvent-ils prendre le risque que leurs lecteurs succombent aux démonstrations du jésuite ?

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  • Sainte Prisque

    La collecte et la postcommunion de la messe se trouvaient déjà dans le sacramentaire d’Hadrien, dit le cardinal Schuster.

    Da, quǽsumus, omnípotens Deus : ut, qui beátæ Priscæ Vírginis et Mártyris tuæ natalítia cólimus ; et ánnua sollemnitáte lætémur, et tantæ fídei proficiámus exémplo.

    « Faites, Seigneur, que célébrant en ce jour le natale de votre bienheureuse vierge, la martyre Prisque, nous n’en fêtions pas seulement l’annuelle solennité, mais que nous profitions aussi de l’exemple d’une foi si inébranlable. » C’est là le fruit que nous devons retirer des fêtes des martyrs : la force chrétienne, pour vivre conformément à la sainteté de notre baptême, en sorte que toute notre vie soit une confession, sinon sanglante, du moins âpre et douloureuse de l’Évangile du Christ.

    Quǽsumus, Dómine, salutáribus repléti mystériis : ut, cujus sollémnia celebrámus, ejus oratiónibus adjuvémur.

    « Avec l’esprit rempli du Mystère du salut, nous vous demandons, Seigneur, que celle dont, aujourd’hui, nous célébrons la solennité, nous aide par son intercession. » C’est là l’heureux effet de la communion des saints. Nous, sur la terre, nous baisons leurs sépulcres, et sur leurs ossements sacrés nous offrons l’Eucharistie en leur mémoire ; et eux, dans le ciel, plaident la cause de leurs frères cadets, et ils deviennent nos avocats.

  • Saint Séraphin de Sarov

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    Lundi en Russie c’était la fête de saint Séraphin de Sarov. La vigile et la divine liturgie solennelles ont été célébrées au monastère de Diveyevo qu’il avait fondé, par le métropolite Georges de Nijni-Novgorod, qui a dit notamment :

    Parmi les nombreux hauts faits spirituels de saint Séraphin de Sarov, on peut citer sa prière de 1.000 jours, debout sur une pierre. Il a prié pour tout le peuple et pour l'avenir de notre pays, car le saint, grâce à son don de prévoyance, savait à quelles épreuves la Russie serait confrontée plusieurs décennies après la fin de sa vie terrestre. Il savait que la foi s'estomperait dans le cœur des hommes, que des événements tragiques se produiraient et que le sang serait versé. Le père Séraphin a prié pour que la terre russe reste forte et que la foi orthodoxe, qui est notre fondement spirituel, y soit préservée. Après avoir traversé de nombreuses difficultés et pertes, la Russie renaîtra pour l'avenir, les germes de la spiritualité porteront leurs fruits au fil du temps. Et nous voyons comment, après des décennies de persécution de l'Église, les gens se tournent vers le Seigneur, et c'est la chose la plus importante, car si nous ne nous efforçons pas de vivre de manière chrétienne, en laissant la place dans notre vie à la providence de Dieu, alors nous aurons beau construire et restaurer des églises, tous nos efforts seront vains. Nous prierons saint Séraphin pour qu'il nous donne la sobriété de pensée et la force de la foi, et alors, voyant notre diligence, le Seigneur nous montrera sa miséricorde.

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    La divine liturgie diffusée par Soyouz était celle de l’église Saint Séraphin de Sarov de Iekaterinbourg, célébrée par le métropolite Eugène. Il y avait là encore de beaux chants, par exemple le grand Trisagion épiscopal à 50’04, ou l’hymne des chérubins, avec une vraie basse profonde, à 1h10’40.

  • Ça s'accélère

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    Et une hausse vertigineuse de l'immigration, notamment islamique...

  • Glané hier

    Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, à Davos, répondant à la question : « L’Ukraine est-elle toujours en train de gagner ou seulement de ne pas perdre ? » (sic) :

    « La situation sur le champ de bataille est extrêmement difficile. La Russie progresse activement sur de nombreux fronts et, bien sûr, la grande offensive menée par les Ukrainiens l'été dernier n'a pas donné les résultats que nous espérions tous.... Il ne faut jamais sous-estimer la Russie. »

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    Robert Fico, Premier ministre de Slovaquie :

    « OK, nous allons donner à l'Ukraine 50 milliards d'euros supplémentaires pendant quatre ans. Et nous vous donnerons plus de chars. Et nous vous donnerons d’autres armes. Messieurs, souvenez-vous de ce que je vous dis : dans trois ans, nous serons toujours là, mais nous devrons admettre que les 50 milliards d'euros ont disparu et que les Russes contrôlent toujours Donetsk et Lougansk. Sans parler de la Crimée. Et la position de négociation des Russes se sera améliorée. »

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    Le ministre britannique de la Défense Grant Shapps :

    « Aujourd'hui, je peux annoncer que depuis 2014, plus de 60.000 militaires ukrainiens ont été formés dans le cadre de nos programmes. »

  • Chronique des cinglé·e·s

    Un soi-disant « homme transgenre » va bientôt accoucher à l’hôpital de Montreuil. Il s’agit donc évidemment d'une femme déguisée en homme. Mais c’est le branlebas de combat pour savoir comment gérer la chose. C’est une première. Donc le personnel a reçu une « formation aux questions de transidentité ».

    La formation est délivrée par l’association OUTrans, qui a signé un partenariat avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche « afin de mettre en place un module de formation pour le personnel soignant ».

    Bien sûr, le personnel qui va voir une femme sur le point d’accoucher, ou après l’accouchement, risque fort de l’appeler spontanément « Madame » au lieu de « Monsieur ». Mais ce n’est pas grave. Il suffira de « s’excuser brièvement » et d’employer le « bon » vocable...

    Mais ce qui est le plus urgent, selon le lobby, c’est de « dégenrer les documents ». Car ils en sont restés au préjugé moyenâgeux selon lequel une personne qui accouche est une femme.

    Pourtant cela fait déjà un certain temps qu’on voit dans les maternités des affiches comme celle-ci, sur l’importance du « parent non-allaitant ». On remarque que sur l’affiche le parent non-allaitant peut être un homme ou une femme : il y a même deux femmes parents non-allaitants pour un homme. A deux contre un que l’invisible parent allaitant est un « homme »…

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