Fête Dieu

Cibávit eos ex ádipe fruménti, allelúia : et de petra, melle saturávit eos, allelúia, allelúia, allelúia.
Exsultáte Deo, adjutóri nostro : jubiláte Deo Jacob.

Il les a nourris de la fleur du froment, et il les a rassasiés du miel sorti du rocher, alléluia, alléluia, alléluia.
Exultez en Dieu notre protecteur : jubilez en l’honneur du Dieu de Jacob. (Psaume 80)

Le début de ce morceau est marqué par une profonde crainte et un profond respect pour la véritable Manne, mais il sonne comme un joyeux tintement de cloches. Cette Manne est la nourriture de nos âmes ! Telle est la pensée de la première phrase, qui ne dépasse jamais la teneur, mais descend à deux reprises jusqu'au la grave. La syllabe accentuée de ádipe ne porte qu'une seule note, tandis que la syllabe suivante, non accentuée, a une tristropha. Cette construction est assez fréquente. Comparez, par exemple, l'introït du quatrième dimanche après la Pentecôte (Illuminátio), l'offertoire du quinzième dimanche après la Pentecôte (Dóminum), l'offertoire du seizième dimanche après la Pentecôte (Dómine), la communion du dix-septième dimanche après la Pentecôte (Dómino).

La deuxième phrase fait monter le motif initial de la première phrase : la-do-ré-fa devient do-ré-fa-sol sur melle ; et, comme développement ultérieur, ré-sol-fa-fa-sol-la. C'est à juste titre que saturávit marque le sommet de la pièce. Cependant, avant que la mélodie ne l'atteigne, il y a un motif retardateur (cf. dolo du dimanche de Quasimodo), incliné vers le bas, ce qui rend le développement de saturávit d'autant plus brillant. Cette deuxième phrase parle de la douce consolation que nous apporte la Sainte Eucharistie, de la satiété spirituelle qui nous fortifie contre tous les attraits du monde. Les trois alléluias peuvent être considérés comme une phrase indépendante. A la quarte ascendante sur saturávit répond ici une quarte descendante. Le deuxième alléluia se termine sur do, comme eos au début ; en raison de son mi, il peut très efficacement moduler jusqu'à un ton entier en dessous de la tonique. Ce chant doit provenir d'un cœur où la joie règne en maître.

Dom Dominic Johner

La persécution

Le conseil régional de Tchernihiv (Tchernigov) déclare que l’Eglise orthodoxe ukrainienne « occupe la première place parmi les instruments d'agression » de la Fédération de Russie, notamment parce qu'elle « empêche l'unification des chrétiens orthodoxes ukrainiens ». Or, les textes internationaux permettent de restreindre les activités des organisations religieuses en cas de menaces pour la sécurité nationale, « et aujourd'hui, nous sommes exactement dans un tel cas ». Par conséquent, le conseil régional lance un appel au président, au conseil des ministres et au Parlement pour que soit interdite l'activité de l'Église orthodoxe ukrainienne, ainsi que « ses divisions structurelles et les organisations qui en dépendent ».

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Le conseil municipal de Khmelnytskyï, qui avait voté un texte privant l’Eglise orthodoxe ukrainienne du droit d’utiliser les terrains où sont les églises, exige que les terrains soient libérés.

« En avril de cette année, nous avons mis fin au droit d'utilisation permanente de 13 terrains. Quatre d'entre eux ont déjà été transférés à des communautés religieuses qui ont procédé au changement de confession. Les autres parcelles sont désormais des terrains publics. La semaine dernière, nous avons écrit des lettres aux structures du patriarcat moscovite qui sont toujours là, pour leur demander de libérer les parcelles parce qu'elles les utilisent illégalement. S'ils ne quittent pas volontairement les lieux, nous déposerons une plainte pénale auprès des autorités chargées de l'application de la loi pour signaler que des inconnus utilisent les parcelles de terrain public. »

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Décidément Zelensky va avoir du mal à éradiquer l’Eglise orthodoxe ukrainienne d’ici la fin de l’année, comme il l’avait promis en décembre, sauf à employer les grands moyens.

L’archevêque Diodore, vicaire du métropolite Agathange d’Odessa, a consacré hier une nouvelle église dans le village d’Ilitchanka.

A Irkliiv (région de Tcherkassy), une « réunion de la communauté religieuse », à laquelle la communauté religieuse n’avait pas été conviée, avait décidé le 2 juin le « transfert » de la paroisse de la Trinité à l’Eglise du pouvoir. Mais dimanche, la fête patronale a été célébrée dans l’église par son doyen honoraire, l’archevêque Jean de Zolotonocha, qui l’a construite, ainsi que l’archevêque doyen du district de Tchernobaï et l’actuel recteur de la paroisse. La divine liturgie a été suivie d’une procession autour de l’église.

Les menteurs en rajoutent

La « Nouvelle voix d’Ukraine » nous montre des animaux sauvés après la destruction du barrage de Kakhovka (photo signée « ministère de l’Intérieur d’Ukraine » !!!).

Mais le Pattaya Mail (en Thaïlande) nous montrait les mêmes chiens dans la même rue inondée en octobre 2022.

Et voici un « jeune Ukrainien » qui « sauve son chien de la noyade après que la Russie a détruit le barrage de Kakhovka ».

Mais le même enfant était Serbe en mai 2014…

Carnac : Bricolage d’abord

On nous rebat les oreilles avec la « défense du patrimoine », mais, dans les faits, ceux qui ont le pouvoir politique et financier, même à petite échelle, font ce qu’ils veulent et se permettent de se moquer ouvertement de ceux qui leur font remarquer leurs turpitudes.

Ainsi, à Carnac, un homme d’affaires local a tranquillement supprimé 39 menhirs afin de construire un magasin Mr Bricolage.

Il se trouve que ces menhirs « du chemin de Montauban » étaient parmi les plus anciens du site.

Le lieu avait été inscrit en zone de prescription dans l’ancien Plan d’occupation des sols, mais on a « oublié » de le faire dans le nouveau Plan local d’urbanisme. De ce fait le maire peut prétendre avoir « respecté scrupuleusement la législation » en délivrant le permis de construire. Le maire, qui est président de l’association « Paysages des mégalithes »…

Il se trouve qu’en 2014 le permis de construire avait été refusé parce que les travaux auraient conduit à « affecter des éléments du patrimoine archéologique ». Mais on ne peut pas se souvenir de tout.

Si le maire qui permet de détruire les mégalithes est le président de l’association « Paysages des mégalithes », la société qui les détruit pour installer un magasin de bricolage s’appelle « Au marché des Druides » (propriétaire de trois entreprises, à commencer par le Super U).

Le gérant, PDG du Super U, Stéphane Doriel, qui n’est pas un nouveau venu, souligne lui aussi, bien sûr, qu’il a respecté les lois. Et pour bien montrer à quel point il méprise ceux qui osent le critiquer, il ajoute : « Je ne suis pas archéologue, je ne connais pas les menhirs ; des murets, il en existe partout. » Sic.

Malheureusement, ce n’est pas la seule atteinte aux menhirs de Carnac. Le site internet Sites et monuments en dresse la sinistre liste.

Ce maire est aussi celui qui a porté plainte contre des catholiques qui ont empêché un concert blasphématoire dans l’église Saint-Cornély.

C’est Christian Bonnet, maire de Carnac pendant plus de 30 ans (et député, et sénateur, et ministre de Giscard) qui a commencé le massacre, d’abord en interdisant aux enfants de réciter sur les sites, ce qui faisait le plus grand bonheur des visiteurs, l’histoire de cette grande armée romaine qui poursuivait le pape Cornély (Corneille), lequel, se trouvant face à l’océan, se retourna et transforma les soldats en pierre… (C’est bien entendu un maire catholique pratiquant qui interdisait cette belle légende chrétienne.) Puis il voulut faire du site une sorte de parc d’attraction, et fit construire un horrible bâtiment en béton de 700 m2, et une clôture de grillage posé sur des blocs de béton, avec parcours piétonnier extérieur au site, etc. Son grandiose projet d’une réplique en béton des alignements rencontrera toutefois une telle opposition qu’il sera abandonné en 2003.

L’antichristianisme aux Etats-Unis

Traduction d’un article de LifeSiteNews.

L'archevêque de San Francisco, Mgr Salvatore Cordileone, a élevé la voix pour protester et mettre en garde contre les actes publics de violence et de moquerie anticatholiques qui continuent de sévir dans les villes américaines.

Sa plainte fait suite à un récent incident de vandalisme à la Mission historique Saint-Raphaël de San Francisco, au cours duquel les forces de l'ordre ont assisté au crime et ont refusé d'intervenir pour l'empêcher.

« Notre nation s'efforce aujourd'hui d'assumer son passé raciste, a déclaré l'archevêque. Pourtant, la longue, profonde et sordide histoire de l'anticatholicisme est universellement ignorée. »

« La Conférence des évêques catholiques des États-Unis signale qu'au moins 260 incidents se sont produits dans 43 États et dans le district de Columbia depuis mai 2020. Les comportements vont de l'incendie criminel à la peinture à la bombe, en passant par la décapitation et le renversement de statues, jusqu'à la dégradation de pierres tombales avec des croix gammées et des messages anticatholiques. Les arrestations dans ces affaires, et surtout les poursuites judiciaires, ont été extrêmement rares ».

De la férie

Premier jour de la semaine sans fête assignée : on dit la messe du premier dimanche après la Pentecôte, occulté par la fête de la Sainte Trinité.

Le martyrologe commence ainsi :

A Constantinople, l'anniversaire de saint Paul, évêque de cette ville. Plusieurs fois chassé de son siège par les ariens, à cause de la Foi Catholique, puis rétabli par le pontife romain Jules Ier, il fut enfin relégué par Constance, empereur arien, à Cucuse, petite ville de Cappadoce ; là, les manœuvres cruelles des ariens le firent étrangler et il entra ainsi au royaume des cieux. Sous l'empereur Théodose, son corps fut transféré avec les plus grands honneurs à Constantinople.

Paul fut étranglé par ses gardiens, qui utilisèrent son omophore, comme le montre cette miniature du Ménologe de Basile II (autour de l’an 1000).

Père vénérable, ayant revêtu l'ornement pontifical, tu imitas le zèle de ton homonyme, l'apôtre Paul, supportant comme lui persécutions et dangers, et tu pris la peine de mettre fin aux blasphèmes d'Arius; souffrant pour la Trinité éternelle et consubstantielle, tu renversas l'impie Macédonius, adversaire de l'Esprit; puis, ayant précisé pour tous la vraie foi, tu partageas la demeure des Anges immatériels; avec eux désormais intercède, toi aussi, pour le salut de nos âmes.

Doxastikon des vêpres byzantines.

Décès mystères

Il y a eu 53.800 décès de plus qu’attendus en 2022, nous dit l’INSEE.

Et de mettre en œuvre des trésors d’imagination pour l’expliquer.

Mais aucune explication n’explique l’énorme surmortalité des moins de 34 ans. Surtout pas la dernière, indiquée en désespoir de cause : « une pause dans la tendance à la baisse de la mortalité à chaque âge ». Les jeunes avaient oublié de mourir, ils ont dû se rattraper…

Car il n’est évidemment pas question d’évoquer les injections de produit à ARN.

Et ces imposteurs ne considèrent même pas le fait que la surmortalité des 15-34 ans soit plus forte que celle des plus de 95 ans !

La persécution

Le ministre de la Culture, Oleksandr Tkatchenko, a déclaré que la commission a terminé son inspection de la Laure inférieure des grottes de Kiev (celle où les moines sont confinés) et a demandé à l'Eglise orthodoxe ukrainienne de quitter le monastère dans les trois jours. Sinon « un tribunal sera saisi pour prendre une décision appropriée sur la levée de l'obstacle à l'utilisation de la propriété par la Réserve ».

« La commission a vérifié et restitué à l’Etat les biens de 79 sites de la Laure. Tous dans des états différents. L'Eglise orthodoxe ukrainienne a accepté la reconstruction, l'achèvement et le réaménagement de monuments du patrimoine culturel et la construction de nouveaux bâtiments sur le territoire de la Réserve. »

Il ajoute : « Aujourd'hui, les représentants du monastère ont refusé d'accepter l'acte d'acceptation de la propriété de l'État transmis par le bureau du greffier. »

Le métropolite Clément, porte-parole de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, a commenté :

« M. Tkatchenko affirme que l'acte d'acceptation et de transfert des biens de la Laure a été signé, mais dans la phrase suivante, il dit que le monastère a refusé de le signer. Apparemment, Oleksandr Tkatchenko a signé cet acte avec lui-même. »

Le métropolite Clément rappelle qu’une pétition sur le site du gouvernement ukrainien pour le renvoi de Tkatchenko a dépassé les 25.000 signatures qui obligent le pouvoir à la prendre en compte. « Tout cela ressemble à un désir de faire des relations publiques à bon marché sur fond de menace de limogeage, car la pétition sur le site web du conseil des ministres "Sur le renvoi de Tkatchenko" a recueilli plus que le nombre de votes requis. Il est fort probable que de telles déclarations soient le chant du cygne du ministre de la Culture. »

En outre l’affaire est devant le tribunal de commerce de Kiev, « de sorte que toute action visant à résilier unilatéralement l'accord sur l'utilisation des bâtiments religieux est illégale et inapplicable ».

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Le conseil municipal de Kovel (région de Volhynie) met fin au droit de l’Eglise orthodoxe ukrainienne d’utiliser les parcelles sur lesquelles ses bâtiments sont construits. Cela concerne 14 églises de la communauté territoriale de Kovel.

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Ce matin, des pillards de l’Eglise du pouvoir se sont emparés de l’église Saints-Pierre-et-Paul de Horiv (Khorov, région de Rivne), après avoir repoussé les fidèles et cassé la porte. Puis une « commission » est entrée dans l’église pour la « transférer » à l’Eglise du pouvoir. Cela faisait un an que les militants de l’Eglise du pouvoir tentaient de s’emparer de cette église. En septembre dernier le tribunal de district avait conclu que la paroisse était la partie lésée dans ce conflit…

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Propos du métropolite Onuphre à la réunion du conseil académique des écoles de théologie de Kiev :

« Nous remercions Dieu pour ce qui s'est passé et surtout pour ce qui est à venir, parce que seul ce que Dieu permet de nous arriver arrive toujours. Même si c'est amer, Dieu le permet. De la main de Dieu, tout est utile, l'amer comme le doux. Nous devons simplement l'accepter avec humilité et gratitude et l'endurer courageusement sans nous détourner de l'amour de Dieu. C'est une tâche et une formule si simples que nous pouvons comprendre toutes les circonstances et les tourner à notre avantage. Que Dieu nous aide aussi à l'avenir. Ce qui sera et ce que Dieu permettra, nous devons le supporter avec reconnaissance et courage, mais sans renoncer à l'amour divin, car c'est la chose la plus importante pour l'homme : être dans l'amour divin et ne pas se détourner de Dieu, parce qu'Il ne se détourne jamais de nous. »

A quoi joue Rorate Cæli ?

Le blog américain Rorate Cæli donne des informations, des commentaires, des analyses, d’une large mouvance tradi (plutôt autour de la Fraternité Saint-Pierre, pour donner un pôle).

Voici qu’il publie le début d’un pamphlet contre… la Hongrie. En soulignant d’emblée que les sites qui défendent le gouvernement hongrois sont « souvent écrits par des agents financés par des fondations entretenues par le gouvernement hongrois lui-même ». Sic.

Les seules fondations dont j’ai entendu parler concernant la Hongrie sont celles de George Soros. Et il est stupéfiant de voir Rorate Cæli emboiter le pas à George Soros pour dénigrer la Hongrie. Et cela au moment même où, sur fond de magyarophobie permanente, a été lancée une campagne virulente pour empêcher la Hongrie de prendre la présidence tournante de l’UE.

Les arguments de l’auteur – anonyme ! – sont pitoyables, et c’est l’arrogance américaine qui se déchaîne contre cette « toute petite nation enclavée » qui prétend se montrer en modèle…

Si j’ai largement cité à plusieurs reprises des discours de Viktor Orban, c’est parce qu’ils témoignent d’une réflexion profonde sur les enjeux de notre époque, une réflexion qui est d’essence catholique bien qu’il ne soit pas catholique, une réflexion dont il n’y a pas d’autre exemple en ce moment sur la scène internationale.

Et non, je ne suis pas payé par une « fondation » hongroise, mais c’est à se demander si Rorate Cæli ne bénéficie pas de largesses des fondations de Soros. Car c’est hallucinant de voir un blog catholique hurler avec les loups et s’en prendre au seul gouvernement occidental qui tient tête à l’hydre bruxelloise, à la dictature LGBT, à la subversion woke et à l’idéologie immigrationniste.

Est-ce que par hasard ce serait à cause de la « russophilie » des Hongrois, et qu’un catholique tradi se doit de soutenir l’exemplaire Zelensky et son pays exemplaire ? On va voir la suite…

A Paris…

C’était samedi après-midi à Paris, au square du Temple, entre les deux aires de jeu. Des familles, des enfants… et une « performance » du collectif Famapoil : Sonia Kuipers et Clotilde Salmon, cette dernière insultant les mères de famille qui osaient critiquer le spectacle. Avec une « musique » horrifiante. Et sous la protection de la police. (Sonia Kuipers est également la directrice de « Agent adolescents (ados) »…)

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Et là c'était le "bal des fiertés", à la mairie de Lyon...