Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 5

  • Notre Dame de Bon Secours

    Aujourd’hui en certains lieux on célèbre Notre Dame de Bon Secours. Le culte de Marie sous ce nom (du moins sous le nom de Madonna del Soccorso) est né en Sicile en 1306, suite à une apparition de la Vierge à un moine augustinien. Elle s’est répandue dans toute l’île, puis en Italie. Toutefois en Sicile la fête est en août. Dans le reste de l’Italie elle est à divers jours du mois de mai, ou en juillet, ou en septembre… et elle peut avoir d’autres origines. Ainsi à Cori dans le Latium, elle commémore l’apparition de Marie à une petite fille en 1521.

    En Lorraine, la fête de ce jour renvoie à la victoire à Nancy du duc René II contre Charles le Téméraire en 1477. René II fit construire une chapelle votive et y plaça une statue de la Vierge de Miséricorde (qui abrite sous son manteau de nombreux personnages qui représentent toute la chrétienté), et cette représentation est appelée Vierge de Bon Secours.

    Nancy,_église_baroque_Notre_Dame_de_Bonsecours_1.jpg

    Mais dans les Ardennes, à Neuvizy, on commémore en ce jour la découverte en 1752 par huit enfants de la paroisse, d’une statuette de la Sainte Vierge qui s’avéra miraculeuse et qu’on appela Notre Dame de Bon Secours…

    Il y a à Palerme, dans l’église Saint-Augustin qui fut le lieu de l’apparition de 1306, une curieuse icône siculo-byzantine qui est appelée « Madonna del Soccorso ». Il ne faut pas la confondre avec l’icône de Notre Dame du Perpétuel Secours, dont la fête est le 27 juin… mais l’on remarque que dans les deux icônes la position des personnages est la même.

    011.jpg

  • Dimanche après l’Ascension

    Jésus venait d'achever son dernier repas, sa passion était proche, il allait quitter ses disciples et les priver de sa présence sensible ; car, par sa présence spirituelle , il devait rester avec eux tous jusqu'à la consommation des siècles : en ce moment suprême, il leur adressa donc un discours où il les exhortait à supporter les persécutions des impies, qu'il désignait sous le nom de monde ; il les avait, dit-il, tirés de ce monde pour en faire ses disciples, et ils devaient le savoir, c'était par la grâce de Dieu qu'ils étaient ce qu'ils étaient aujourd'hui; tandis que leurs propres vices les avaient faits ce qu'ils étaient auparavant. Ensuite il leur annonça clairement que les Juifs devaient être leurs persécuteurs et les siens, et par là il devait paraître avec évidence qu'ils faisaient partie de ce monde damnable, qui persécute les saints.

    Quand il leur eut dit que les Juifs ne connaissaient pas Celui qui l'avait envoyé et que cependant ils haïssaient et le Fils et le Père, c'est-à-dire Celui qui avait été envoyé et Celui qui l'avait envoyé, il en vint à ce qui suit : « C'est afin que soit accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : Ils m'ont haï sans sujet ». Ensuite il ajoute comme conséquence ces paroles que nous entreprenons d'expliquer aujourd'hui : « Mais quand sera venu le Paraclet que je vous enverrai de la part du Père, cet Esprit de vérité qui procède du Père rendra témoignage de moi ; et vous aussi vous en rendrez témoignage, parce que depuis le commencement vous êtes avec moi ».

    Quel rapport ces paroles ont-elles avec ce qu'il vient de dire : « Or, maintenant ils ont vu, et ils me haïssent moi et mon Père ; mais c'est afin que soit accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : Ils m'ont haï sans sujet » ? Quand le Paraclet est venu, cet Esprit de vérité a-t-il convaincu par un témoignage plus évident ceux qui avaient vu et qui le haïssaient ? Il a fait plus, en se manifestant à eux il a converti à la foi qui opère par la charité plusieurs de ceux qui avaient vu et qui le haïssaient encore.

    Saint Augustin, traité 92 sur saint Jean (leçons des matines).

    Ci-après le reste du traité (qui est un des plus brefs).

    Lire la suite

  • Saint Bernardin de Sienne

    Deux œuvres de Sano di Pietro, né et mort à Sienne, contemporain de saint Bernardin. Avec de brefs extraits de la description très détaillée qu’en donne le « Guide artistique de la province de Sienne » (en français) : 1, 2.

    fa97c768-1f76-41dd-bb72-2284ac196347.jpeg

    Le panneau représente la fameuse prédication que prononça Bernardino degli Albizzi le 28 mai 1425 sur la Piazza del Campo, à Sienne, place où il prêcha à plusieurs reprises entre le 2 mai et le 10 juin de la même année. C’est le 28 mai que Bernardin montra aux trente mille fidèles rassemblés sur la place la tablette comportant le nom de Jésus, le trigramme “IHS” à l’intérieur d’un soleil rayonnant, et qu’il l’utilisa pour bénir la foule.

    Le panneau constitue, entre autres choses, une part du témoignage de l’énergie et de la volonté avec laquelle la Commune de Sienne fit en sorte d’accélérer la canonisation de Bernardin. Celle-ci advint en 1450, soit six ans après sa mort, en un temps record donc. Le panneau s’inscrit dans la vaste entreprise mise en œuvre par la cité pour glorifier la figure du (futur) saint. C’est dans ce contexte de promotion avant la lettre que s’inscrit l’œuvre, ainsi que son pendant, La Prédication de Bernardin sur la place de San Francesco. Et c’est également avec cette commande que Sano di Pietro devint, en quelques sortes, le spécialiste et principal iconographe de saint Bernardin.

    Il est probable que Sano assista en personne à ces prédications dont le caractère exceptionnel par la conviction du prêcheur, la force de son discours et son caractère éminemment pédagogique sont attestés non seulement dans l’image que le peintre nous en donne, mais par de nombreux témoignages documentés.

    303dd452-5b64-40d6-99d7-3eb715c9bdc7.jpeg

    Ce second panneau est le frère jumeau du précédent prêche de Bernardin, et en constitue le pendant. Le sermon est dorénavant prononcé non plus sur la Piazza del Campo, mais sur celle de San Francesco, devant l’église et le couvent du même nom appartenant à l’ordre des franciscains dont Bernardin est lui-même membre.

    Une nouvelle fois, Sano fait œuvre de reporter, ou quasiment (mais pas seulement !). Nous sommes à Sienne. Les déclinaisons merveilleusement subtiles et douces de la couleur rose, qui contraste avec le vert de l’arbre qui en est la complémentaire, visent à rendre compte d’une manière presque abstraite de l’omniprésence de la brique de terre cuite avec laquelle la cité de la louve et de la Vierge a été construite. La scène, qui est aussi un événement historique, se passe sur le parvis de l’église, devant le bâtiment qui sera appelé à devenir l’Oratoire de saint Bernardin dans quelques décennies, et qu’il nous est loisible de visiter aujourd’hui.

  • La persécution

    L'administration régionale de Khmelnytskyi a enregistré la paroisse de la Nativité de la Mère de Dieu sur la base d’une décision prise lors d’une réunion qui n’a pas eu lieu.

    Le 5 avril, des activistes de l’Eglise du pouvoir avaient recueilli 650 signatures demandant le « transfert ». Mais la vraie paroisse a ensuite tenu une réunion et a réuni 1.200 signatures de paroissiens pour le maintien dans l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Le 8 mai, les agents de l’Eglise du pouvoir ont déposé des documents selon lesquels le « transfert » avait été décidé la veille lors d’une « réunion de la communauté religieuse » de 2.500 personnes, au… stade. Mais il n’y a pas eu de réunion ce jour-là au stade. Ni ailleurs. Aucune vidéo n’a été produite. Le 14 mai, quelque 3.000 membres de la paroisse ont de nouveau déclaré leur fidélité à l’Eglise orthodoxe ukrainienne lors d’une réunion dans l’église. Le lendemain ils en ont informé l’administration régionale de Khmelnytskyi, avec les preuves, et ils ont eu la surprise d’apprendre que le directeur adjoint de l'administration avait signé un ordre de réenregistrement de la paroisse auprès de l’Eglise du pouvoir.

    *

    Petite difficulté des persécuteurs à Tchernihiv. La Cour économique a suspendu l’examen de l’affaire de la « Réserve nationale architecturale et historique » contre l’Eglise orthodoxe ukrainienne. En février dernier, la Réserve avait déclaré que la durée des contrats d'utilisation des monuments - les monastères Yeletskyi et de la Trinité et la cathédrale de la Transfiguration du Sauveur - avait expiré, et exigé que les sanctuaires soient libérés au plus tard le 27 mars. Le diocèse, se référant à la loi "sur la liberté de conscience et les organisations religieuses", avait saisi la justice en demandant que les contrats soient reconnus comme valides. Le tribunal a suspendu la procédure pendant trois mois au cours desquels les parties doivent trouver un accord.

    *

    Le maire de Kiev Vitali Klitchko a déclaré qu’il soutient la pétition adressée au conseil municipal de Kiev visant à priver l’Eglise orthodoxe ukrainienne du droit d'utiliser les parcelles de terrains sur lesquelles sont édifiées ses églises… mais il a ajouté que les autorités municipales n’ont aucune base juridique pour annuler les contrats avec l’Eglise orthodoxe ukrainienne… C’est l’occasion pour Klitchko de rappeler que le conseil municipal a demandé deux fois que le Parlement vote une loi interdisant l’Eglise orthodoxe ukrainienne, et de redemander le vote de cette loi, qui est toute prête depuis bientôt six mois… En attendant, la ville fait un inventaire complet des terrains loués ou utilisés par des organisations religieuses dont les activités « visent à glorifier, propager, justifier et nier l'agression militaire de la Fédération de Russie contre l'Ukraine, les nombreux crimes de guerre commis par le pays agresseur, les actions et/ou inactions des personnes qui ont commis ou commettent une agression militaire contre l'Ukraine, l'incitation à la haine religieuse et la menace pour la sécurité nationale de l'Ukraine ». Ce qui n'a rien à voir avec l'Eglise orthodoxe ukrainienne dont de nombreux fidèles meurent au front.

    *

    Le métropolite Clément, directeur de l’information de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, pense qu’il y a désormais une certaine confusion dans les rangs du pouvoir sur ce qu’il convient de faire de la Laure des Grottes de Kiev, selon ce qu’il a dit hier dans une interview. Au début de la persécution, l’expulsion des moines paraissait devoir se faire et sur le point de se faire, mais aujourd’hui et plus le temps passe plus elle devient improbable, malgré les rodomontades du ministre de la Culture. Les autorités se rendent compte que la Laure sans moines et les Grottes transformées en musée ne serait plus le centre spirituel de l’Ukraine et qu’il n’y aurait plus de pèlerinages. Or l’Eglise du pouvoir serait bien en peine de le peupler, même partiellement. Le métropolite Clément avait déjà déclaré que selon lui les propos du ministre de la Culture sur le transfert de la Laure au ministère de la Culture étaient pure spéculation.

    *

    Un avocat de la Laure des Grottes de Kiev a déclaré ce matin que la « Réserve nationale », donc le ministère de la Culture, n’a toujours fourni au tribunal aucune preuve confirmant que les moines avaient violé d’une façon ou d’une autre le contrait de bail. « Le tribunal n'a reçu que des conclusions, mais il n'y a pas de documents pour étayer et accompagner ces conclusions. Il y a une conclusion selon laquelle le monastère aurait violé quelque chose, mais aucun document, aucun acte d'inspection confirmant cela n'a été fourni. » Le tribunal a dû reporter l’audience prévue ce jour au 7 juin.

    *

    L'archevêque Viktor de Khmelnytskyi déclare dans une interview : « Nos églises dans la ville de Khmelnytskyi et en général dans la région ont toujours été pleines de monde. Et depuis que ces églises ont été transférées à une autre confession, ont été saisies (disons-le, car c'est réellement le cas), il s'est avéré que les gens ne s'y rendent pas du tout. Il y avait toujours beaucoup de monde dans la cathédrale de la Protection. Et lorsque nous voyons des photos où il n'y a que peu de personnes au service, cela me surprend. La question se pose : où sont tous les gens qui ont voté pour le transfert ? Ils étaient nombreux à l'époque. D'où venaient-ils ? Étaient-ils des habitants de Khmelnitskyi, ou venaient-ils d'autres villes, voire d'autres régions ? Pourquoi ne fréquentent-ils pas l'église ? » Depuis la saisie de l’église Saint-Georges il n’y a eu aucun service religieux. Même de jour de la fête de saint Georges. « Pourquoi était-il nécessaire d'enlever cette église aux gens à ce moment-là ? Si nous y avions célébré un culte, il y aurait eu 700 à 800 fidèles. C'était comme ça chaque année. »

    64_main-v1681199241.jpg

    L'église Saint-Georges de Khmelnitskyi, sans prêtre et sans fidèles depuis qu'elle a été "tranférée" à l'Eglise du pouvoir.

  • Podolyak dans le texte

    Un tweet de Mykhaïlo Podoliak, conseiller de Zelensky, hier :

    "Discours de haine", crie hystériquement la Russie lors d'une réunion d'urgence de l'ONU. Ah ? Oui, l'Ukraine vous déteste. Oui, nous vous persécuterons. Toujours et partout. Oui, il n'y a rien à vous dire - vous ne connaissez pas les langues humaines modernes. Oui, le temps de vos pleurnicheries traditionnelles, qui avaient un effet hypnotique sur la politique mondiale, touche à sa fin. Oui, les représentants de la Fédération de Russie, un État de tueurs en série, paieront sans aucun doute toutes leurs dettes. Oui, l'Ukraine aura chacun d'entre vous, que ce soit légalement ou physiquement. Et arrêtez d'exploiter l'ONU - les criminels de guerre indéniables n'ont pas de droit international. Attendez juste votre plus belle heure au Tribunal.

  • Bilderberg

    Les grands de ce monde sont en représentation permanente et sillonnent le ciel de la planète sans se préoccuper, contrairement à ce qu’ils prétendent, de la soi-disant « empreinte carbone ». Mardi ils étaient en Islande, aujourd’hui ils sont à Hiroshima…

    D’autres sont à Lisbonne, où s’est ouvert hier, beaucoup plus discrètement que le sommet du Conseil de l’Europe ou du G7, la 69e réunion du groupe Bilderberg. Au programme, bien sûr, la guerre en Ukraine, à savoir le soutien mondialiste indéfectible à l’Ukraine, avec comme invité d’honneur le ministre des Affaires étrangères de Zizilensky, l’ineffable Kouleba.

    Il y a bien sûr aussi les fameux globetrotters Stoltenberg et Borrell, et trois chefs de gouvernement : Mark Rutte (Pays-Bas), Sanna Marin (Finlande) et Mette Frederiksen (Danemark).

    La France est représentée par le duo Gabriel Attal et Clément Beaune, pas vraiment comique mais très représentatif de nos valeurs…

  • Pureté familiale

    408682.p.jpg

    408683.p.jpg

    408685.p.jpg

    Mercredi, comme chaque 17 mai depuis neuf ans, des milliers de Géorgiens se sont rassemblés dans la capitale Tbilissi pour célébrer la « journée de la pureté familiale ».

    Cette journée a été institué par le patriarche Elie en 2014. Pourquoi le 17 mai ? Parce que c’est la « Journée internationale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie », comme chacun sait, et à laquelle on ne peut pas échapper chez nous (cf. par exemple la SNCF).

    La journée a commencé par un office à la cathédrale Saint-Georges, puis la procession s’est rendue à la cathédrale de la Sainte-Trinité où a été célébré un autre office.

    La plus célèbre icône géorgienne de la Mère de Dieu d’Atskur a été sortie pour l’occasion, comme chaque année, du musée d’Etat où elle est conservée.

    Le métropolite Shio, locum tenens du patriarche Elie, a terminé ainsi son homélie :

    Aujourd'hui, la défense de la famille, la défense du mariage traditionnel, la défense de la vie, est un véritable combat pour les droits de l'homme. C'est un combat contre le mensonge, le mal et, pourrait-on dire, contre la culture de la mort. Tout ce que j'ai énuméré s'appelle la culture de la mort, pas de la vie.

    Par conséquent, il est du devoir de toute personne saine d'esprit aujourd'hui de protéger le caractère sacré de la famille, car lorsque nous protégeons les valeurs traditionnelles, le caractère sacré de la famille et ces principes, nous protégeons nos familles, notre peuple, de la dégénérescence et, d’une façon générale, de la destruction totale.

    gWnGf084fDw.jpg

    L’icône de la Mère de Dieu d’Atskur fut retrouvée intacte, au XIIIe siècle, après le tremblement de terre qui avait détruit la cathédrale où elle se trouvait. Au XVe siècle, les Perses ont essayé de la brûler, mais le feu ne l'a pas touchée. Les Perses l’ont capturée à deux reprises, mais à chaque fois ils l’ont rendue à Atskuri, ayant entendu une voix du ciel qui leur promettait le malheur s'ils ne rendaient pas l'icône aux chrétiens. Au XVIe siècle, elle a été transférée d'Atskuri au monastère de Gelati, près de Kutaisi, où elle est restée jusqu'en 1952. Depuis 1952, elle se trouve au Musée national des arts de Géorgie à Tbilissi.

  • Saint Yves

    067-001-eglise-la-roche-maurice-saint-yves.jpg

    Eglise Saint-Yves de La Roche-Maurice.

    En Bretagne, c’est la fête de saint Yves. Voici les antiennes de l’office du jour.

    Liberavi pauperem vociferantem, et pupillum cui non esset adjutor, alleluia. (Job 29,12)

    J’ai libéré le pauvre qui criait, et l’orphelin qui n’avait pas de soutien, alléluia.

    Benedictio perituri super me veniebat, et cor viduae consolatus sum, alleluia. (Job 29,13)

    La bénédiction de celui qui allait périr venait sur moi, et j’ai consolé le cœur de la veuve, alléluia.

    Justitia indutus sum, et vestivi me, sicut vestimento et diademate, judicio meo, alleluia. (Job 29,14)

    Je me suis revêtu de la justice, et je me suis habillé, comme d'un manteau et d'un diadème, de mon jugement, alléluia.

    Ab infantia mea crevit mecum miseratio, et de utero matris meæ egressa est mecum, alleluia. (Job 31,18)

    La compassion a grandi avec moi dès mon enfance, et elle est sortie avec moi du sein de ma mère, alléluia.

    Oculus fui cæco, et pes claudo, pater eram pauperum, alleluia. (Job 29,15-16a)

    J'ai été l'œil de l'aveugle, et le pied du boiteux, j'étais le père des pauvres, alléluia.

    On note une curieuse particularité. Si l’on suit le rite monastique, qui a quatre psaumes aux vêpres, et non cinq, les antiennes suivent exactement le livre de Job, chapitre 29, versets 12-13-14-15-16a (avec l’alléluia pascal). Et aux laudes, on ajoute Job 31, 18 au cantique, antienne qui est donc la quatrième, entre les versets 14 et 15 de Job 29 (en italiques ci-dessus). Il est pourtant plus qu’improbable que l’office de saint Yves soit d’origine monastique. Lorsque Yves Hélory fut solennellement canonisé (en Avignon par Clément VI) il fut précisé que son office était le commun des confesseurs non pontifes (comme c’était la règle romaine). Au début du XIXe siècle il y eut un office propre, approuvé par Mgr Caffarelli, évêque de Saint-Brieuc (Rome permettra en 1852 que l’évêque se dise « de Saint-Brieuc et Tréguier »). Est-ce celui qui figure dans les propres actuels des diocèses bretons ?

    On remarque que cette quatrième antienne (qui est en outre une incise, entre parenthèses, dans le chapitre 31 de Job), est également le début de l’alléluia de la messe.

    Quant à l’offertoire il reprend Job 29,14-15 et y ajoute l’expression qui suit immédiatement (Job 29,16) comme dans la dernière antienne : Pater eram pauperum, j’étais le père des pauvres. La suite du verset 16, qui n'a pas été retenue, convenait tout autant à l’avocat des pauvres : et causam quam nesciebam diligentissime investigabam, et la cause que je ne connaissais pas, je l’examinais avec le plus grand soin.

  • L’Ascension

    Вознесение_икона-таблетка.jpg

    Novgorod, XVe siècle.

    L’icône canonique de l’Ascension est l’une des plus anciennes, puisque dès le VIe siècle la configuration est fixée : en haut le Christ avec des anges, en bas les apôtres avec au milieu d’eux la Mère de Dieu encadrée par deux anges.

    La présence de la mère de Dieu à l’Ascension paraît curieuse. La Sainte Ecriture n’en dit rien, et elle est absente de l’icône traditionnelle de la Pentecôte alors que les images occidentales l’y représentent, conformément à ce que laisse entendre l’Ecriture. Or non seulement elle est là, mais elle est le personnage central, l’axe de la composition. Et sa présence est soulignée par le contraste entre les teintes sombres de ses vêtements et les deux anges qui sont en blanc. Elle est l’axe vertical qui s’épanouit dans le Christ en gloire, que les anges montrent avec insistance. Elle est en position d’orante, elle intercède auprès du Fils, elle est l’image de l’Eglise. Elle est le seul personnage à nous regarder, pour nous dire qu’elle est le chemin vers son Fils.

    De part et d’autre, les douze apôtres. Autre image de l’Eglise. Le premier à la droite de la Mère de Dieu est saint Pierre, le premier à sa gauche est saint Paul. Lequel n’était pas là, évidemment. Mais il complète le nombre 12 et les deux apôtres symétriques sont les coryphées de l’Eglise.

    Tous ces personnages sont sur cette terre, ce que soulignent les rochers derrière eux, le mont des Oliviers, avec les deux arbres qui symbolisent les dits oliviers.

    La partie supérieure est la partie céleste. Les anges louent et adorent le Christ monté au ciel. Il ne monte pas, il est déjà monté, il est le roi de gloire, habillé de pourpre et d’or et non plus de blanc, assis dans un cercle éternel de lumière (et non plus dans une mandorle), il est le Pantocrator qui tient le rouleau des Ecritures et bénit en montrant sa seigneurie universelle. Il est tel qu’il reviendra, et c’est ce que disent les anges : « Ce Jésus, qui du milieu de vous a été élevé dans le ciel, viendra de la même manière que vous l’avez vu aller au ciel. »

    Les anges qui sont au milieu des hommes sont vêtus de lumière divine, et les anges qui sont auprès du Christ ont des vêtements aux couleurs terrestres. Car la nature humaine est montée au ciel, mais la nature divine est restée sur la terre.

    a2512c93-b2e9-4929-b1c4-68ec76ed641c.jpg

    On remarquera que l'autre icône où le Christ est dans un cercle de gloire est aussi l'autre icône où la Mère de Dieu est en position d'orante :  c'est l'icône de la Mère de Dieu du signe, le signe étant : "La Vierge concevra". Le Christ est en gloire, mais caché, comme il reviendra en gloire, manifeste.

  • La persécution

    Le 14 mai, des militants de l’Eglise du pouvoir, dirigés par le chef du village, ont tenté de s’emparer de l’église de la Trinité dans le village de Horbakiv (en russe Gorbakov, région de Rivne). Le recteur ayant refusé de leur donner les clés, ils sont revenus hier avec une meuleuse, ont coupé les serrures et en ont installé de nouvelles… Le nouveau commando était dirigé par un prêtre de l’Eglise du pouvoir venu d’un autre village. La police a déclaré qu’elle allait mettre l’église sous scellés et que personne n’y entrerait d’ici que la justice se prononce sur l’affaire.

    *

    Le procureur régional de Tcherkassy a transmis au tribunal l’acte d’accusation contre le métropolite Théodose (qui est déjà assigné à résidence depuis le 12 avril avec port de bracelet électronique) pour « incitation à la discorde interconfessionnelle » et « justification de l'agression russe ». Comme je l’avais signalé le 12 mai, l’évêque est accusé d’avoir créé le site web du diocèse selon un modèle russe. Le fait que « le site web du diocèse créé en 2020 utilise les modèles de l'Eglise orthodoxe russe et un logiciel russe » confirme que le métropolite « justifie l'agression russe », a établi le SBU. Il y avait même « des liens vers des pages de propagande de l’Eglise orthodoxe russe »…

    *

    57_main-v1684335932.jpg

    Le « mage Veliar » a organisé un rite blasphématoire de funérailles de l’Eglise orthodoxe ukrainienne près de la Laure des Grottes de Kiev. Ses assistants venaient du bureau du parti de Porochenko, Solidarité européenne, qui se trouvent en face de la laure. On voit dans le cercueil une caricature du métropolite Onuphre.