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Saint Bernardin de Sienne

Deux œuvres de Sano di Pietro, né et mort à Sienne, contemporain de saint Bernardin. Avec de brefs extraits de la description très détaillée qu’en donne le « Guide artistique de la province de Sienne » (en français) : 1, 2.

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Le panneau représente la fameuse prédication que prononça Bernardino degli Albizzi le 28 mai 1425 sur la Piazza del Campo, à Sienne, place où il prêcha à plusieurs reprises entre le 2 mai et le 10 juin de la même année. C’est le 28 mai que Bernardin montra aux trente mille fidèles rassemblés sur la place la tablette comportant le nom de Jésus, le trigramme “IHS” à l’intérieur d’un soleil rayonnant, et qu’il l’utilisa pour bénir la foule.

Le panneau constitue, entre autres choses, une part du témoignage de l’énergie et de la volonté avec laquelle la Commune de Sienne fit en sorte d’accélérer la canonisation de Bernardin. Celle-ci advint en 1450, soit six ans après sa mort, en un temps record donc. Le panneau s’inscrit dans la vaste entreprise mise en œuvre par la cité pour glorifier la figure du (futur) saint. C’est dans ce contexte de promotion avant la lettre que s’inscrit l’œuvre, ainsi que son pendant, La Prédication de Bernardin sur la place de San Francesco. Et c’est également avec cette commande que Sano di Pietro devint, en quelques sortes, le spécialiste et principal iconographe de saint Bernardin.

Il est probable que Sano assista en personne à ces prédications dont le caractère exceptionnel par la conviction du prêcheur, la force de son discours et son caractère éminemment pédagogique sont attestés non seulement dans l’image que le peintre nous en donne, mais par de nombreux témoignages documentés.

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Ce second panneau est le frère jumeau du précédent prêche de Bernardin, et en constitue le pendant. Le sermon est dorénavant prononcé non plus sur la Piazza del Campo, mais sur celle de San Francesco, devant l’église et le couvent du même nom appartenant à l’ordre des franciscains dont Bernardin est lui-même membre.

Une nouvelle fois, Sano fait œuvre de reporter, ou quasiment (mais pas seulement !). Nous sommes à Sienne. Les déclinaisons merveilleusement subtiles et douces de la couleur rose, qui contraste avec le vert de l’arbre qui en est la complémentaire, visent à rendre compte d’une manière presque abstraite de l’omniprésence de la brique de terre cuite avec laquelle la cité de la louve et de la Vierge a été construite. La scène, qui est aussi un événement historique, se passe sur le parvis de l’église, devant le bâtiment qui sera appelé à devenir l’Oratoire de saint Bernardin dans quelques décennies, et qu’il nous est loisible de visiter aujourd’hui.

Commentaires

  • La tempera est d'une rare fraîcheur, avec des couleurs franches et éclatantes. La lumière méridienne et la forme des nuages se détachant sur un ciel d'azur évoquent Piero.
    Il n'y avait donc encore, au XVe siècle, pour avertir du danger, qu'un seul petit clocher à droite au-dessus de la partie centrale de la façade du Palazzo pubblico. Je ne sais pas à quelle époque a été ajouté celui de gauche pour la symétrie.

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