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  • Euthanasie autrichienne

    Le Parlement autrichien a approuvé hier la légalisation du « suicide assisté » pour les personnes atteintes d'une maladie grave ou incurable.

    Il y a un an, la Cour constitutionnelle avait ordonné au gouvernement de revoir la législation, d’ici le 31 décembre 2021. Le gouvernement s’est exécuté. Le Parlement aussi. Si la Cour constitutionnelle leur demande de se suicider eux-mêmes, ils le feront aussi ?

    Cela devient une tendance, que dans les pays anciennement catholiques la culture de mort progresse non plus par les élus mais par les soi-disant gardiens de la Constitution.

  • Risques juridiques…

    Des « dizaines de millions de migrants » ne pourraient pas « bénéficier » d’un éventuel programme mondial de « vaccination » anti-covid parce qu’ils ne dépendent plus d’un gouvernement et qu’en cas de problème ils feraient payer les fabricants de « vaccins », alors que les gouvernements ont promis d’indemniser les fabricants pour tout effet secondaire dommageable... Extraits d’un très long article de Reuters.

    Des dizaines de millions de migrants pourraient se voir refuser les vaccins COVID-19 d'un programme mondial parce que certains grands fabricants s'inquiètent des risques juridiques liés aux effets secondaires nocifs, selon des responsables et des documents internes de Gavi, l'organisation caritative qui gère le programme, examinés par Reuters.

    Près de deux ans après le début d'une pandémie qui a déjà tué plus de 5 millions de personnes, seuls 7% environ des habitants des pays à faible revenu ont reçu une dose. Les livraisons de vaccins dans le monde entier ont été retardées par des problèmes de production, la thésaurisation par les pays riches, les restrictions à l'exportation et la bureaucratie. De nombreux programmes ont également été entravés par l'hésitation du public.

    Les préoccupations d'ordre juridique constituent un obstacle supplémentaire pour les responsables de la santé publique qui s'attaquent au coronavirus. Selon les Nations unies, de nombreux fabricants de vaccins COVID-19 ont exigé que les pays les indemnisent pour tout événement indésirable subi par des personnes à la suite de l'administration de ces vaccins.

    Là où les gouvernements n'ont pas le contrôle, cela n'est pas possible.

    Pour les réfugiés, les migrants et les demandeurs d'asile, ainsi que pour les personnes touchées par des catastrophes naturelles ou d'autres événements qui les mettent hors de portée de l'aide gouvernementale, le programme mondial connu sous le nom de COVAX a créé une réserve de vaccins de dernier recours à administrer par des groupes humanitaires. Gavi, l'alliance pour les vaccins, est un partenariat public-privé créé en 2000 pour promouvoir la vaccination dans le monde. Mais cette réserve ne dispose d'aucun mécanisme permettant d'offrir une compensation. Gavi, qui gère COVAX avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS), explique que lorsque les demandeurs de doses, principalement des ONG, ne peuvent pas supporter les risques juridiques, les livraisons à partir de ce stock ne peuvent être effectuées que si les fabricants de vaccins acceptent leur responsabilité.

    Les entreprises qui sont prêtes à le faire dans ces circonstances ne fournissent qu'une minorité des vaccins du programme, selon des personnes connaissant bien le dossier et les documents, rédigés par le personnel de Gavi pour une réunion du conseil d'administration qui débutera fin novembre.

    La réticence des fabricants de vaccins à assumer les risques juridiques constitue "un obstacle majeur" aux tentatives de fournir des vaccins pour les populations tampons, a déclaré à Reuters un porte-parole de Gavi. Gavi n'a pas commenté les détails contenus dans les documents, mais a déclaré que les demandes de vaccins sont confidentielles jusqu'à ce que les doses soient livrées. En septembre, le PDG de Gavi, Seth Berkley, a lancé sur Twitter un appel aux fabricants de médicaments pour qu'ils renoncent à leurs exigences en matière d'indemnisation légale.

    Il serait difficile de contrôler en permanence l'innocuité des vaccins dans les camps de réfugiés, et la livraison est très difficile sur le plan logistique et ne convient pas à tous les types de vaccins, a déclaré la Fédération européenne d'associations et d'industries pharmaceutiques (EFPIA), qui représente les grandes entreprises pharmaceutiques en Europe. Les gens peuvent blâmer les vaccins pour des problèmes qui apparaissent par la suite, même s'ils n'ont aucun lien, a-t-elle ajouté. "Cela pourrait conduire à une augmentation du nombre de litiges (...) au cours desquels la sécurité et l'efficacité du vaccin seraient publiquement remises en question", a-t-elle déclaré dans une déclaration à Reuters.

  • L'efficacité de leurs injections

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    (Dans un article de la BBC sur les 800.000 morts américains.)

  • La Déclaration de Bethléem

    Rapide traduction de la Déclaration de Bethléem, signée par trois évêques (Athanasius Schneider, Marian Eleganti, Rene Henry Gracida), un certain nombre de prêtres et diverses personnalités. Pour Elizabeth Yore c’est une « réponse définitive à la folie sanitaire tyrannique mondialiste ».

    Remise en question de la licéité morale des injections expérimentales COVID-19 entachées d'avortement, et appel à une opposition universelle aux obligations de vaccination

     

    « Car par son incarnation, le Fils de Dieu s'est en quelque sorte uni à tout homme » (GS 22).

     

    Considérant que le Concile Vatican II a résumé à juste titre l'horreur de l'avortement en le qualifiant de "crime abominable" qui inclut également un "suprême déshonneur pour le Créateur" (GS 51 § 3 ; 27) ;

    Considérant que saint Jean-Paul II a enseigné que tous doivent s'opposer à ce "meurtre" délibéré des plus vulnérables avec "le maximum de détermination" (EV, 58 ; CL) ;

    Considérant que le caractère sacré des enfants à naître, créés à l'image et à la ressemblance de Dieu (Gn 1, 27), est gravement violé par leur exploitation utilitaire et leur marchandisation, favorisant ainsi la descente de la race humaine dans « une civilisation des "choses" et non des "personnes", une civilisation dans laquelle les personnes sont utilisées de la même manière que les choses » (St. Jean-Paul II, GS 13) ;

    Considérant que tous les vaccins expérimentaux à base de gènes actuellement disponibles dans le monde occidental sont contaminés par l'avortement, ayant été testés ou développés par traitement de cellules fœtales volées dans le corps d'enfants à naître assassinés ;

    Considérant qu'en décembre dernier (2020), la Congrégation de la Doctrine de la Foi (CDF) a publié une Note sur la moralité de l'utilisation de certains vaccins anti-Covid-19 dont le sujet se limitait aux "aspects moraux de l'utilisation des vaccins contre le Covid-19 qui ont été développés à partir de lignées cellulaires dérivées de tissus obtenus à partir de deux fœtus qui n'ont pas été spontanément avortés", tout en précisant que la congrégation n'avait pas l'intention de juger de la sécurité et de l'efficacité de ces vaccins, bien que cela soit éthiquement pertinent et nécessaire ;

    Considérant que la Note affirme qu'il reste un "devoir moral d'éviter une telle coopération matérielle passive" au crime d'avortement par l'utilisation desdites injections ; mais explique que ce devoir n'est "pas obligatoire" en présence d'un "grave danger" qui peut être évité par le "vaccin", et lorsqu'une intervention sanitaire alternative "éthiquement irréprochable Covid-19" n'est pas disponible ;

    Considérant qu'en l'absence d'au moins ces critères, il reste moralement illicite de recevoir lesdites injections ;

    Considérant que, bien que la Note déclare que l'actuelle "propagation pandémique du virus SARS-CoV-2 qui cause le Covid-19" constitue le "grave danger" nécessaire pour justifier l'utilisation de vaccins contaminés par l'avortement, un tel jugement est "contingent et conjectural", s'appuyant sur des données scientifiques qui se développent continuellement dans le temps (DVer, 24), tout en étant également en dehors de la compétence propre des évêques, puisque leur autorité est définie comme relevant des domaines de la foi et de la morale (LG 25) ;

    Considérant que des centaines de professionnels de la santé dûment compétents sont parvenus à la conclusion opposée, qualifiant l'utilisation de ces injections expérimentales de COVID-19 d'"inutile, inefficace et dangereuse" ; que plus de 59.000 scientifiques et praticiens de la médecine ont affirmé qu'en raison du danger relativement faible du COVID-19 pour la grande majorité de la population, "ceux qui courent un risque minimal" devraient être autorisés à "vivre leur vie normalement [et] à développer une immunité [collective] contre le virus" en dehors de tout vaccin ; et que plusieurs milliers d'autres ont qualifié d'"irresponsable" le fait d'exposer la population à un vaccin insuffisamment testé pour contrer un virus aussi bénin.

    Considérant que "pour la grande majorité des gens (~99,8% dans le monde), le SRAS-CoV-2 n'est pas mortel. Il s'agit généralement d'une maladie légère à modérément grave. Par conséquent, l'écrasante majorité des personnes ne sont pas exposées au COVID-19 et n'ont pas besoin d'être vaccinées".

    Considérant que l'âge moyen de décès du COVID-19 est supérieur à celui de la population générale, ce qui démontre sa nature bénigne, avec un taux de survie global de 99,74% ;

    Attendu que les taux de survie rapportés pour les personnes de moins de dix-huit ans est de 99,998%, pour celles de dix-huit à cinquante ans, de 99,95%, de cinquante à soixante-cinq ans, de 99,4%, et pour celles de plus de soixante-cinq ans, de 94%, ce qui signifie que des personnes de moins de 70 ans ont une meilleure chance de mourir de la grippe que du COVID-19, qui présente une menace globale comparable aux pandémies de grippe moyennes de 1936 et 1957 ;

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  • Fratelli vaticani

    François a institué une Fondation Fratelli Tutti au Vatican, afin, dit-il, « d’encourager les initiatives liées à la spiritualité, à l’art, à l’éducation et au dialogue avec le monde, autour de la Basilique Saint-Pierre et dans l’étreinte de sa colonnade ».

    C’est une initiative du cardinal Mauro Gambetti, archiprêtre de la basilique saint-Pierre, qui en est nommé président. (C’est lui qui a récemment interdit les messes non concélébrées dans la basilique.)

    Les dix objectifs de la Fondation ont l’air d’être le fruit d’un pipotron de la pensée unique sans Dieu. Qu’on en juge par le seul point  6 : la Fontation Fratelli Tutti « nourrit les initiatives visant à favoriser le développement d’un humanisme fraternel, à travers la promotion des principes de liberté, d’égalité et de fraternité, conditions pour construire un “amour universel” qui reconnaît et protège la dignité des personnes »… (Euh… non, il paraît que ce n’est pas un document de la Grande Loge de France…)

  • Vendredi des quatre temps

    La messe du vendredi des quatre temps de l’Avent poursuit en quelque sorte celle du mercredi : Isaïe fait une nouvelle prophétie messianique, et, après l’Annonciation, l’évangile est celui de la Visitation. L’introït souligne que le Seigneur est proche, et l’antienne de communion annonce solennellement avec les mots du prophète Zacharie : « Voici que le Seigneur va venir. »

    Cette année, cet accent est considérablement renforcé par le fait que nous sommes le 17 décembre, donc le premier jour des antiennes particulières des laudes et des heures, chaque jour différentes, et aussi le premier jour des grandes antiennes O.

    Antiennes du jour :

    Constantes estóte, videbitis auxílium Dómini super vos. (II Par. 20,17)
    Soyez persévérants, et vous verrez le secours du Seigneur sur vous.

    Ad te, Dómine, levávi ánimam meam : veni, et éripe me, Dómine, ad te confúgi. (Psaume 24,1)
    Vers vous, Seigneur, j’ai élevé mon âme, venez et délivrez-moi ; vers vous je me suis réfugié, Seigneur.

    Veni, Dómine, et noli tardare: relaxa facinora plebi tuæ Israël. (Psaume 142,9)
    Venez, Seigneur, et ne tardez pas ; remettez les péchés d’Israël, votre peuple. 

    Deus a Libano véniet, et splendor ejus sicut lumen erit. (Habacuc 3,4)
    Dieu viendra du Liban, et sa splendeur brillera comme ta lumière. 

    Ego autem ad Dóminum aspíciam, et exspectábo Deum Salvatórem meum (Michée 7,7).
    Pour moi, je porterai mes regards sur le Seigneur, et j’attendrai le Dieu, mon Sauveur.

    Antienne O (au Magnificat) :

    O Sapiéntia, quæ ex ore Altíssimi prodiísti, attíngens a fine usque ad finem, fórtiter suavitérque dispónens ómnia : veni ad docéndum nos viam prudéntiæ

    O Sagesse, qui êtes sortie de la bouche du Très-Haut, atteignant d’une extrémité à une autre extrémité, et disposant toutes choses avec force et douceur : venez pour nous enseigner la voie de la prudence.

  • Et maintenant saint Michel

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    Les fanatiques antichrétiens qui s’appellent par antiphrase « Libre Pensée » avaient saisi la justice pour que soit enlevée la statue de saint Michel qui se trouve place Saint-Michel, devant l’église Saint-Michel, aux Sables-d’Olonne. La justice leur a donné raison, appliquant strictement et en l’occurrence ubuesquement la loi de 1905, puisque la statue a été installée en 2018 : inauguration en présence d’un détachement de parachutistes, dont saint Michel est le saint patron, et les tordus dont la Pensée est tristement captive n’y peuvent rien. La commune a six mois pour enlever la statue.

    Bonne réaction du maire Yannick Moreau :

    Au nom du bon sens et de la ville des Sables d’Olonne, j’ai décidé ce matin de faire appel du jugement du tribunal administratif de Nantes et de demander dans l’attente de la décision d’appel un sursis à exécution. Les tribunaux de notre pays ont pourtant autre chose à faire que d’instruire les demandes abusives de laïcistes radicaux complices de la « cancel culture » qui cherchent à déboulonner un par un les attachements culturels millénaires qui ont forgé notre identité collective. Au lendemain d’un acte de vandalisme inacceptable sur une statue municipale de la Vierge Marie et à la veille des fêtes de Noël, ces attaques contre nos racines et notre culture chrétiennes sont insupportables.

  • Saint Eusèbe de Verceil

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    Le tombeau de saint Eusèbe en la cathédrale de Verceil.

    La grande estime qui se développa autour d'Eusèbe explique son élection en 345 à la chaire épiscopale de Verceil. Le nouvel évêque commença immédiatement une intense œuvre d'évangélisation sur un territoire encore en grande partie païen, en particulier dans les zones rurales. Inspiré par Athanase - qui avait écrit la Vie de saint Antoine, initiateur du monachisme en Orient -, il fonda à Verceil une communauté sacerdotale, semblable à une communauté monastique. Ce monastère donna au clergé de l'Italie du Nord une empreinte de sainteté apostolique significative (…).

    Solidement formé dans la foi nicéenne, Eusèbe défendit de toutes ses forces la pleine divinité de Jésus Christ, défini par le Credo de Nicée "de la même substance" que le Père. Dans ce but, il s'allia avec les grands Pères du IVe siècle - surtout avec saint Athanase, le porte-drapeau de l'orthodoxie nicéenne - contre la politique philo-arienne de l'empereur. (…) C'est pour cette raison qu'Eusèbe fut condamné à l'exil comme tant d'autres évêques d'Orient et d'Occident : comme Athanase lui-même, comme Hilaire de Poitiers, comme Osius de Cordoue.

    A Scitopolis, en Palestine, où il fut assigné entre 355 et 360, Eusèbe écrivit une page merveilleuse de sa vie. Là aussi, il fonda un monastère avec un petit groupe de disciples et, de ce lieu, il s'occupa de la correspondance avec ses fidèles du Piémont, comme le démontre en particulier la deuxième des trois Lettres eusébiennes reconnues comme authentiques. Par la suite, après 360, il fut exilé en Cappadoce et dans la Thébaïde, où il subit de graves mauvais traitements physiques. En 361, Constance II mourut, et lui succéda l'empereur Julien, dit l'apostat, qui ne s'intéressait pas au christianisme comme religion de l'empire, mais voulait simplement restaurer le paganisme. Il mit fin à l'exil de ces évêques et permit à Eusèbe de reprendre possession de son siège. (…)

    La relation entre l'évêque de Verceil et sa ville est en particulier éclairée par deux témoignages épistolaires. Le premier se trouve dans la Lettre déjà citée, qu'Eusèbe écrivit de son exil de Scitopolis "à mes bien-aimés frères et aux prêtres tant désirés, ainsi qu'aux saints peuples solides dans leur foi de Verceil, Novare, Ivrée et Tortone". Ces expressions initiales, qui marquent l'émotion du bon pasteur face à son troupeau, trouvent un large écho à la fin de la Lettre, dans les saluts très chaleureux du père à tous et à chacun de ses enfants de Verceil, à travers des expressions débordantes d'affection et d'amour. Il faut tout d'abord noter le rapport explicite qui lie l'évêque aux sanctae plebes non seulement de Verceil - le premier et, pendant quelques années encore, l'unique diocèse du Piémont -, mais également de Novare, Ivrée et Tortone, c'est-à-dire de ces communautés chrétiennes qui, au sein du diocèse lui-même, avaient trouvé une certaine consistance et autonomie. Un autre élément intéressant est fourni par le salut avec lequel se conclut la Lettre : Eusèbe demande à ses fils et à ses filles de saluer "également ceux qui sont en dehors de l'Eglise, et qui daignent nourrir pour nous des sentiments d'amour : etiam hos, qui foris sunt et nos dignantur diligere". Signe évident que la relation de l'évêque avec sa ville ne se limitait pas à la population chrétienne, mais s'étendait également à ceux qui - en dehors de l'Eglise - en reconnaissaient d'une certaine manière l'autorité spirituelle et aimaient cet homme exemplaire.

    Le deuxième témoignage du rapport singulier de l'évêque avec sa ville provient de la Lettre que saint Ambroise de Milan écrivit aux habitants de Verceil autour de 394, plus de vingt ans après la mort d'Eusèbe. L'Eglise de Verceil traversait un moment difficile : elle était divisée et sans pasteur. Ambroise déclare avec franchise qu'il hésite à reconnaître chez ces habitants de Verceil "la descendance des saints pères, qui approuvèrent Eusèbe à peine l'eurent-ils vu, sans jamais l'avoir connu auparavant, oubliant même leurs propres concitoyens". Dans la même Lettre, l'évêque de Milan témoigne de la manière la plus claire son estime à l'égard d'Eusèbe : "Un homme aussi grand", écrit-il de manière péremptoire, "mérita bien d'être élu par toute l'Eglise". L'admiration d'Ambroise pour Eusèbe se fondait surtout sur le fait que l'évêque de Verceil gouvernait son diocèse à travers le témoignage de sa vie : "Avec l'austérité du jeûne, il gouvernait son Eglise". De fait, Ambroise était fasciné - comme il le reconnaît lui-même - par l'idéal monastique de la contemplation de Dieu, qu'Eusèbe avait poursuivi sur les traces du prophète Elie. Tout d'abord - note Ambroise -, l'évêque de Verceil rassembla son propre clergé en vita communis et l'éduqua à l'"observance des règles monastiques, bien que vivant dans la ville". L'évêque et son clergé devaient partager les problèmes de leurs concitoyens, et ils l'ont fait de manière crédible précisément en cultivant dans le même temps une citoyenneté différente, celle du Ciel. Et ainsi, ils ont réellement construit une véritable citoyenneté, une véritable solidarité, comme entre les citoyens de Verceil.

    Benoît XVI

  • Oh, quelle découverte…

    Les syndicats français viennent de découvrir quelque chose d’ahurissant et qui les fait bondir : Solidarność n’est pas de gauche ! Et tous en chœur, CFDT, CFTC, CGT, FO et UNSA, ils saisissent la Confédération européenne des syndicats (CES), pour la suspension, voire l’exclusion, de ce syndicat qu’ils ont tellement soutenu jadis et qui n’est pas ce qu’ils croyaient…

    « Nous sommes révoltés de voir en France le nom de Solidarność servir d’alibi pour l’extrême droite, une trahison du combat que la CFDT a mené à vos côtés, il y a quarante ans », a écrit Laurent Berger (CFDT) au président de Solidarność, Piotr Duda. Et Philippe Martinez, le chef de la CGT, ose dire de même : « Votre positionnement actuel est une insulte à celui que vous adoptiez il y a quarante ans. » Mais il y a 40 ans, comme aujourd’hui, Solidarność était la figure de proue de l’anticommunisme, alors que la CGT était une courroie de transmission du parti communiste, partenaire du parti communiste polonais qui persécutait Solidarność, sous les ordres du parti communiste de l’URSS qui était le vrai patron de la CGT…

    Ce qui est en cause est le site francophone de la publication Tygodnik Solidarność, en bref Tysol. On a pu y lire un éloge d’Eric Zemmour, et un entretien avec Marine Le Pen dénonçant les attaques de Bruxelles contre la Pologne. Mais il est curieux de faire semblant de découvrir tout à coup la ligne de Tysol (cf. par exemple ici)…

    Interrogé par Le Monde, le porte-parole de Solidarność Marek Lewandowski non seulement défend Tysol, mais s’indigne des « reproches qui lui sont faits », et il dénonce… la Confédération européenne des syndicats : « Il n’y a pas de "valeurs communes" à la CES, au sein de laquelle nous sommes systématiquement ostracisés ». La CES se focalise sur des « valeurs gauchistes » alors que « l’enseignement social de l’Eglise catholique est, depuis le début, au cœur des valeurs de Solidarność ». Au sujet de l’entretien de Marine Le Pen, Marek Lewandowski considère qu’elle « dit des choses qui sont très proches de Solidarność », en particulier sur le fait « que l’Union européenne devrait être construite sur la base d’Etats-nations souverains »…

  • La blague du jour

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    Et la co-lauréate Maria Ressa a commencé ainsi son discours :

    Je me tiens devant vous en tant que représentant de tous les journalistes du monde entier qui sont contraints de faire de grands sacrifices pour tenir la ligne, pour rester fidèles à nos valeurs et à notre mission : vous apporter la vérité et demander des comptes au pouvoir.