Au Salvador, le vice-président Felix Ulloa a soumis au président une proposition de réforme de la Constitution. Cette réforme déléguait à l’Assemblée le pouvoir de légiférer sur l’avortement, le mariage entre personnes de même sexe et l’euthanasie. Le président Nayib Bukele a déclaré : « J’ai décidé, pour dissiper tout doute, de ne proposer aucune sorte de réforme à tout élément lié au droit à la vie (dès le moment de la conception), au mariage (en ne gardant que le dessein originel, un homme et une femme) ou à l’euthanasie ».
Pour le mariage, le vice-président proposait de remplacer « un homme et une femme » par « conjoints », et de garantir de « nouveaux droits », dont le « droit à une mort digne ».
Nayib Bukele défraie la chronique ces jours-ci parce que sur son compte Tweeter il vient de se définir comme « le dictateur du Salvador ». C’est pour se moquer de l’opposition, qui tire à boulets rouges sur sa politique alors qu’aucun président du Salvador n’a eu une popularité comme la sienne. Nayib Bukele a cassé le bipartisme (la gauche du FMLN contre la droite de l’ARENA) avec un parti qu’il a créé de toutes pièces après avoir été élu président à 37 ans sans l’appui des deux partis historiques, et qui a remporté une écrasante majorité. Le personnage est assez étrange. Il est le fils d’un homme d’affaires chrétien d’origine palestinienne devenu l’un des imams les plus en vue du Salvador, il se dit musulman mais croyant en Jésus-Christ… Il a fait du bitcoin une monnaie officielle du pays au côté du dollar américain.