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17e dimanche après la Pentecôte

Da, quǽsumus, Dómine, pópulo tuo diabólica vitáre contágia : et te solum Deum pura mente sectári. Per Dóminum…

Seigneur, nous vous en prions, donnez à votre peuple d’éviter la contagion diabolique, et qu’il vous suive, vous le seul Dieu, d’un cœur pur.

Dans son excellente série intitulée « Lost in translation » (sans doute clin d’œil au film éponyme, mais dont le sens précis est ici : ce que l’on perd en traduisant), sur le blog New Liturgical Movement, Michael P. Foley remarque que cette collecte du 17e dimanche après la Pentecôte est la seule de toute l’année liturgique à mentionner explicitement le diable. Peut-être parce qu’on arrive aux environs de la fin de l’année liturgique, donc qu’il faut se préparer au jugement, et pour cela résister plus que jamais au diable. A la contagion diabolique.

Michael P. Foley constate que ce mot fut essentiellement utilisé par des poètes, seulement dans cette forme grammaticale du pluriel mais dans un sens singulier. (Le mot courant pour contagion est… contagio et non contagium.) Ainsi le pluriel demeure en arrière-plan, et s’oppose à « solum Deum » : la multiplicité de la pernicieuse influence diabolique (mon nom est Légion) s’oppose à l’unité divine qui est l’unité du bien. Et c’est cette unité en Dieu (cf. l'épître), cette union, que nous devons suivre en y mettant tous nos efforts (sector est un fréquentatif de sequor). D’un cœur pur, qui est le contraire de l’impureté de la contagion diabolique.

Dom Guéranger souligne que dans les anciens livres ce dimanche est celui qui précède la fête de saint Michel (ce qui est d’ailleurs le cas cette année). Saint Michel qui est cité dans un verset (supprimé) de l’offertoire. On peut se demander si cette mention du diable dans la collecte n’est pas en rapport avec l’archange qui l’a vaincu. D’autant que ce verset demande à Dieu de regarder avec bienveillance le peuple sur lequel est invoqué son nom.

Commentaires

  • Alors que les oraisons des dimanches verts ont été pour la plupart reprises dans le cycle dominical du missel dit réformé de 1970, celle-ci a été reléguée dans les oraisons diverses (n° 48 "De quacumque necessitate"). Etonnant, non ?

  • Ah oui, comme par hasard... Merci pour cette information.

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