Mgr Wilton Gregory, l’archevêque de Washington, n’avait pas donné signe de vie depuis qu’il avait interdit la messe pour cause de coronamachin, le 12 mars. Voilà qu’il se réveille, pour… condamner Donald Trump qui a osé se rendre au sanctuaire saint Jean-Paul II, le 2 juin, jour anniversaire de la fameuse messe de Varsovie le 2 juin 1979, dans le cadre de sa politique sur la liberté religieuse.
Je n’ai pas bien compris où est le problème, en dehors du fait que tout ce que fait Trump est très mal. Il semble que cette visite ait été particulièrement scandaleuse alors que le pays est secoué par des émeutes raciales. Mais je ne vois toujours pas pourquoi. Sans doute parce que les Chevaliers de Colomb, qui ont créé ce sanctuaire, sont aussi honnis que Trump par la nomenklatura politico-médiatique. (Addendum : il semble que ce soit à cause de la dispersion de l'attroupement qui visait à empêcher Trump de sortir, et que c'est à cela que Mgr Gregory fait allusion ; car lui il trouverait normal qu'on l'empêche de sortir de son évêché...)
Sans doute aussi Mgr Gregory ne pouvait-il pas rester sans rien dire après la virulente condamnation par l’évêquesse épiscopale de Washington de la visite de Donald Trump à l’église proche de la Maison Blanche qui avait subi une tentative d’incendie par les émeutiers.
Voici une traduction du communiqué de Mgr Gregory :
Je trouve déconcertant et répréhensible que quelque œuvre catholique que ce soit se permette d'être abusée et manipulée de manière si flagrante, d'une manière qui viole nos principes religieux, qui nous appellent à défendre les droits de tous, même ceux avec lesquels nous sommes en désaccord. Le saint Pape Jean-Paul II était un ardent défenseur des droits et de la dignité des êtres humains. Son héritage témoigne de cette vérité. Il ne tolérerait certainement pas l'utilisation de gaz lacrymogènes et d'autres moyens de dissuasion pour les faire taire, disperser ou intimider pour une séance de photo devant un lieu de culte et de paix.
Le sanctuaire a répondu :
La Maison Blanche avait initialement prévu cela comme l’occasion pour le président de signer un décret exécutif sur la liberté religieuse internationale. Cela était approprié étant donné que saint Jean-Paul II fut un défenseur infatigable de la liberté religieuse tout au long de son pontificat. La liberté internationale de religion bénéficie d'un large soutien biparti, notamment par l'adoption à l'unanimité d'une législation pour la défense des chrétiens persécutés et des minorités religieuses du monde entier. Le sanctuaire invite tout le monde à venir y prier et découvrir l'héritage de saint Jean-Paul II.
LifeSite rappelle que lorsqu’il était président de la Conférence des évêques des Etats-Unis, Mgr Gregory avait fait embaucher par le comité chargé des abus sexuels sur mineurs une avocate militante de l’avortement. Que lorsqu’il était archevêque d’Atlanta, il avait invité le P. James Martin à parler de « l’accueil et du respect des catholiques LGBT » au sanctuaire de l’Immaculée Conception (sic), trouvait normal qu’il y ait une paroisse pro-LGBT et qu’elle tienne un stand à la gaypride, donnait une homélie à une retraite d’un groupe LGBT dans les locaux du diocèse, jugeait que les adultères peuvent communier… En 2019 il célébra la messe de funérailles de Cokie Roberts, journaliste militante de l’avortement. C’était une « extraordinaire et professionnelle servante de la vérité », dit-il notamment, laissant Nancy Pelosi faire un plus complet éloge funèbre.
Mgr Gregory paraît être également l’inventeur du concept de la messe comme pré-apéro :