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Sans surprise, les députés britanniques ont voté, par 253 voix contre 136, les réglementations qui imposent l’avortement en Irlande du Nord, contre l’avis des élus d’Irlande du Nord et contre la volonté des habitants d’Irlande du Nord.
La pétition qui a recueilli 18.000 signatures est celle qui avait été lancée par la jeune trisomique Heidi Crowter « contre une loi sur l’avortement qui me donne l’impression que je serais mieux morte ».
En mai 1656 éclate à Rome la peste bubonique, qui dure jusqu'en août 1657, faisant des milliers de victimes. Le pape Alexandre VII (Fabio Chigi), qui était à Castelgandolfo, revient immédiatement à Rome et, pour encourager les Romains, on l’y voit marchant à pied. Pour diriger les secours au Trastevere, l'épicentre de l'infection, il choisit un prêtre de 31 ans, Grégoire Barbarigo, de la famille vénitienne de ce nom. Et il sait ce qu'il fait. Il était nonce à Münster (Allemagne) dans la décennie précédente, pour négocier la paix après la guerre de Trente Ans ; et là il avait rencontré le jeune Barbarigo, alors secrétaire de l'ambassadeur de Venise. Il le conseilla ensuite dans ses études, jusqu'au sacerdoce. Enfin, élu pape en 1655, il l'appelle à Rome. Il lui fait confiance comme à lui-même et l'envoie donc aux pestiférés du Trastevere.
Il obéit, sans cacher sa peur. Il en parle également dans des lettres à son père. Mais quand il voit comment ces gens vivent et meurent, il sait être chef, guide, frère ; il est prêtre, infirmier, fossoyeur, il est le père des Trasteverini.
En 1657, le pape le nomme évêque de Bergame et en 1658 cardinal. Dans son diocèse il prend Charles Borromée comme modèle, mettant un accent personnel passionné sur l'enseignement religieux. Nommé évêque de Padoue (1664), dans la ville de la grande université, il donne une impulsion au grand séminaire : il stimule la formation théologique et biblique et veut l'enrichir de connaissances classiques, de science et de pratique des langues ; il donne aux clercs une bibliothèque très riche et crée une imprimerie utilisant aussi des caractères grecs et orientaux, jetant des ponts culturels entre l'Europe et l'Asie. En même temps, dit un témoin, « il ne mange que parce qu’il le faut et ne cesse jamais d’enseigner la doctrine chrétienne, de faire des missions et d’assister les mourants ».
A propos des coutumes du clergé d’alors, il ne plaisantait pas. Nommé par le pape Innocent XI pour inspecter un couvent romain qui faisait jaser, celui-ci dut fermer définitivement, car « une crainte salutaire » avait frappé tous les frères de Rome (Pastor). Deux fois il est sur le point de devenir pape, et deux fois il dit non. Pour lui, vivre c’est Padoue, c'est étudier, c'est la charité. Il sonne la cloche du catéchisme pour les enfants, il prépare les bancs et les chaises lui-même, pour la joie de les éduquer personnellement à la foi, comme il avait soigné de ses mains les pestiférés du Trastevere.
Grégoire a été béatifié par Clément XIII en 1761. Puis tout s'est arrêté pendant 150 ans. En 1911, Pie X reçut des appels pour sa canonisation, et l'un d'eux avait parmi ses signataires le « prof. sac. Angelo Roncalli » de Bergame. Qui ne savait pas qu'un autre demi-siècle devait encore s'écouler. Et enfin, sous le nom de Jean XXIII, il proclamera Grégoire saint, le 26 mai 1960, à Saint-Jean de Latran, avec une légère touche élégante sur la longue attente: « Nous aimons nous féliciter avec ferveur de le voir élevé par la Sainte Eglise à son rang. »
Traduction d’un texte de Domenico Agasso. Il manque, à la fin, ce que voulait dire Jean XXIII quant au « rang » qui convenait à Grégoire Barbarigo : « stantem ante thronum, et in conspectu Agni, amictum stola alba, et palma in manibus ejus » (Ap 7,9).
La chambre des lords a très largement adopté hier, par 355 voix contre 77, les « règlements » par lesquels les députés britanniques ont imposé l’avortement en Irlande du Nord. Et cela malgré le vote de l’Assemblée d’Irlande du Nord, qui les a rejetées le 2 juin. La baronne Nuala O’Loan, qui mène le combat contre cette réglementation depuis le début, a présenté un amendement qui la rejette, au motif que les élus d’Irlande du Nord l’ont rejeté, et qu’en outre un sondage a montré que 79% des habitants étaient contre, et encore que plus de 18.000 Nord-Irlandais viennent de signer une lettre aux lords et aux députés pour leur demander de ne pas approuver ce règlement. L’amendement a été rejeté par 388 voix contre 112.
Le baron Alton a souligné que le « débat » avant le vote avait été une parodie de démocratie : chaque intervenant avait droit à une minute : 18 contre, 20 pour. Et les dirigeants des partis avaient un temps additionnel pour se manifester en faveur de l’avortement, tandis que les trois pairs d’Irlande du Nord n’eurent pas la parole… « Les élites politiques se demandent pourquoi les gens sont tellement désabusés à leur égard : elles ont donné la réponse. »
Lord Willie McCrea, faisant allusion aux discours du gouvernement pendant l’épidémie de covid-19, a remarqué : « Chaque jour nous avons entendu une homélie de ministres nous disant combien il est important de sauver des vies, pourtant rien que l’an dernier près de 210.000 enfants ont été perdus à cause de l'avortement » en Angleterre et au Pays de Galles.
Le texte va être (re)voté demain par la chambre des Communes. Ce sera une nouvelle claque aux Nord-Irlandais, et à la démocratie. Un ricanement diabolique de plus de la dictature de la culture de mort.
Fête « en certains lieux » du saint patron des jésuites de France.
Extrait d’une homélie d’un prêtre de la Famille missionnaire de Notre Dame (du même diocèse) :
Il a mis en application avec zèle et grand courage ce que Jésus disait à ses disciples : partir à la recherche de la brebis égarée et se réjouir de la ramener au bercail. Dans une France à peine relevée des ruines provoquées par les guerres de religion qui avaient ensanglanté la fin du XVIème siècle, Saint Jean-François Régis est apparu comme un homme providentiel appelé par Dieu à redonner force et courage à tout un peuple abandonné et livré à lui-même.
Il était originaire du Languedoc. Il entra chez les jésuites à l’âge de 19 ans et fut ordonné prêtre en 1630. Il rêvait d’aller avec tant d’autres frères jésuites évangéliser la « Nouvelle-France », mais ses supérieurs le désignèrent pour répondre à la demande de Mgr Louis-François de La Baume de Suze, évêque de Viviers, qui entreprenait la reconstruction spirituelle de son diocèse après les ravages causés par les guerres de religion. Pendant 6 ans, il va parcourir les montagnes du Vivarais, des Cévennes et du Velay, surtout en hiver afin d’approcher les paysans libérés des travaux des champs pour leur annoncer la Bonne Nouvelle. Ses talents de pédagogue et de catéchiste attiraient les foules. Il se donna tout entier pour redresser les consciences et dissiper les confusions en rappelant la doctrine catholique purifiée des erreurs protestantes. Il le fit par des paroles toutes simples mais aussi par ses actes et sa vie tout ordinaire mais pleine de foi et d’ardeur spécialement pour l’eucharistie. Sa fidélité au magistère et à l’évangile lui valut bien des calomnies. Par la simplicité de sa parole et par sa charité sans limite, il atteignait le cœur des petits et des humbles. Au Puy, il multiplia les œuvres caritatives, visitant les hôpitaux et les prisons, organisant l’ «œuvre du bouillon», sorte de soupe populaire ou créant encore un refuge pour les prostituées repenties, prenant aussi la défense des dentellières. En moins de dix ans de ministère, il réussit, grâce à Dieu, à ramener au Christ une foule immense d’hommes, de femmes et d’enfants de tous âges et de toutes conditions. Fin décembre 1640, malgré une violente tempête de neige, il se met en route pour Lalouvesc. Comme à son habitude, il se donne sans compter à toutes les familles des hameaux de l’Ardèche profonde, passant des heures dans l’église glaciale pour écouter, réconcilier, donner les sacrements. Il contracte ainsi une pneumonie et meurt le 31 décembre 1640 à l’âge de 43 ans.
St Jean-François Régis a été un véritable fils de Saint Ignace et un émule de Saint François Xavier, œuvrant à la plus grande gloire de Dieu, n’hésitant pas pour cela à renoncer à ses désirs et à sa volonté propre, en cultivant au plus haut degré une grande disponibilité, une humilité exemplaire et une grande simplicité.
Le prêtre ajoute :
Il y a un lien fort entre notre Famille Missionnaire et Saint Jean-François Régis. Notre Mère disait qu’elle devait sa conversion en partie à Saint Jean-François Régis. Le Père a donné à Augusta Bernard la responsabilité de l’Equipe Notre-Dame des Neiges, le 16 juin 1945. Le 16 juin 1948, le Père prêchait à Péreyres, pour la fête de Saint Régis. Il eut en cette petite église, en cette Fête de St Jean-François Régis, l’inspiration de venir faire avec Mère Marie-Augusta puis avec l’Equipe la retraite d’été en cette paroisse. Cette retraite de l’été 1948, en ce lieu sanctifié par cet apôtre missionnaire, a été très importante pour notre Communauté. L’Equipe Notre-Dame des Neiges, disait le Père à la fin de sa vie, est devenue après cette retraite la Famille Domini.
Rappelons que la Famille missionnaire de Notre-Dame est actuellement victime d’une persécution et même d’une occupation de zadistes de « l’esprit Charlie ».
Multæ tribulatiónes justórum, et de his ómnibus liberávit eos Dóminus : Dóminus custódit ómnia ossa eórum : unum ex his non conterétur. Benedícam Dóminum in omni témpore : semper laus ejus in ore meo.
Les tribulations des justes sont nombreuses et le Seigneur les délivrera de toutes ces peines. Le Seigneur préserve tous leurs os ; il n’y en aura pas un seul de brisé. Je bénirai le Seigneur en tout temps ; toujours sa louange sera dans ma bouche.
L’introït est un chant clair, joyeux, triomphal, qui célèbre la victoire des martyrs : dès après l’évocation des « nombreuses » tribulations, elle s’installe dans le haut du mode, d’où elle ne descend que pour les cadences.
Le voici par un chœur de femmes, lors du 17e Colloque de musique sacrée organisé par Musica sacra (2007) dans la crypte du sanctuaire national de l’Immaculée Conception à Washington. Selon le site New Liturgical Movement qui publiait cette vidéo l’année suivante, la plupart de ces femmes n’avaient jamais chanté de grégorien jusque-là. Le résultat est réellement étonnant, même si cela manque un peu de fermeté.
Il ne s’agissait pas de la messe de ce jour, mais de celle des saints John Fisher et Thomas Moore, qui a repris le même introït.
Factus est Dóminus protéctor meus, et edúxit me in latitúdinem : salvum me fecit, quóniam vóluit me. Díligam te. Dómine, virtus mea : Dóminus firmaméntum meum et refúgium meum et liberátor meus.
LE TEXTE
Il s’est fait, le Seigneur, mon protecteur. Il m’a tiré dehors, au large. Il m’a sauvé parce qu’il m’a voulu.
Ps. – Je t’aimerai, Seigneur, ma force. Le Seigneur est mon abri, mon refuge et mon libérateur. Ps. XVII. 19, 20 – 2,3.
Ces deux versets du psaume XVII font allusion à l’un des nombreux incidents de la vie de David où, assailli par des ennemis puissants, il fut finalement délivré, « tiré au large » par le Seigneur.
L’Eglise s’en sert ici pour chanter elle aussi sa reconnaissance. Si souvent, au cours de son histoire, le Seigneur l’a tirée des mains de ceux qui voulaient la détruire ou, tout au moins, entraver sa liberté ! Avec elle nous pouvons tous dire notre propre gratitude car, en maintes circonstances, dont la plupart nous échappent, le Seigneur nous a « tirés au large », nous aussi, nous dégageant des horizons limités de la vie matérielle et nous plaçant dans les perspectives infinies de sa propre vie, tout à fait en dehors des atteintes de nos ennemis, si nous le voulons. Enfin par son sacrifice, et par l’Eucharistie qui nous en applique le mérite, il nous a sauvés. Et cela parce qu’il nous voulait : Quoniam voluisti me. Ce sont les mots les plus marquants du texte. Il faut les prendre dans leur sens strict. Il ne nous a pas gardés, protégés, sauvés parce qu’il avait quelque intérêt à le faire ; il ne nous a pas aimés parce qu’il y avait en nous quelque chose d’aimable qui l’attirait ; il nous a choisis dans un acte de sa volonté éternelle parce qu’il nous a voulus : c’est tout. Toute sa miséricordieuse bonté tient dans ce choix gratuit, pour lequel nous ne chanterons jamais assez notre reconnaissance.
LA MÉLODIE
L’intonation est toute pénétrée de joie. C’est celle du Gaudeámus, du Jubiláte, du Roráte. L’âme, dès le premier mot, exulte, toute au bonheur d’être libérée du péché et des limites étroites du monde, au large dans l’amour, fixée sur les horizons infinis de la Béatitude vers laquelle elle va. Après une nuance de vénération, qui l’incline en passant sur le mot Dóminus, la mélodie monte, en une progression ternaire légère et souple, vers la dominante d’où elle s’élance, de plus en plus ardente, sur les doubles notes de edúxit pour s’épanouir, large et éclatante, sur latitúdinem. La seconde phrase est tout autre. Il s’agit du salut. L’âme n’exulte plus. C’est quelque chose de si profond, de si mystérieux que cette prédestination éternelle ! Elle se replie sur son bonheur, sa joie devient toute intérieure. La mélodie, après avoir souligné ne d’un salicus atteint la tonique, par une progression descendante, en s’étendant autant qu’elle peut sur toutes les syllabes elle remonte égrenant la reconnaissance sur les neumes qui se serrent, se multiplient, s’étalent enfin en une cadence que l’âme retient autant qu’elle peut, comme si elle ne pouvait se résoudre à cesser son chant.
Le Psaume alors, par son rythme plus vif, sort l’âme de sa contemplation et la fait chanter son amour en un bel accent de tendresse heureuse.
Le président polonais Andrzej Duda, en campagne pour sa réélection, a signé mercredi une « charte pour la famille », s’engageant à défendre la famille traditionnelle, et à protéger les enfants « contre l’idéologie LGBT », notamment dans les écoles. Lors d’un rassemblement à Brzeg, il a déclaré, faisant clairement allusion à la lettre de la Commission européenne : « Pendant toute l'époque communiste on imposait aux enfants l'idéologie communiste. C'était du bolchévisme. Aujourd'hui on tente de leur inculquer une nouvelle idéologie, c'est une sorte de néo-bolchévisme… On essaie de nous faire croire que LGBT ce sont des gens alors que c'est seulement une idéologie, et même plus destructrice de l'être humain. »
J’avais déjà lu ce texte prophétique d’Armand Robin, incroyable personnage (mort en 1962) qui parlait 20 langues dont son breton natal, poète anarchiste travaillant aux écoutes pour la police (etc.). Mais ces temps-ci il prend une allure encore plus actuelle. Je le retrouve sur Ar Gedour, fort bien présenté par mon ami Youenn Caouissin. Le voici tel qu’il est dans le numéro de la revue Bleun Brug où il l’a retrouvé.