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L’hommicide n’existe pas

Quand un homme tue sa femme c’est un « féminicide ».

Quand une femme tue son mari c’est un « drame familial ».

Commentaires

  • Hommicide ou hominicide ou homminicide?
    J'avoue mon ignorance en néo-français...

  • Je crois que Daoudal a raison, car il emploie le français courant.
    Si l'on veut emprunter au latin, il faudrait dire viricide (homo désignant tout être humain, comme l'avait oublié l'évêque qui au concile de Mâcon demanda si les femmes ont une âme)

  • Ah oui, ce devrait être viricide. Parce que sinon, le pendant de hommicide ce serait femmicide et non féminicide.

    De toute façon ça n'existe pas, puisque seules les femmes peuvent être victimes de sexisme. (Comme seuls les noirs peuvent être victimes de racisme.)

  • @gmarie
    Permettez-moi de corriger une fois de plus ce qui est devenu le bobard "âme de la femme". Tiré de la revue Le Cep n°9 citant Alain Decaux. Bonne lecture.
    "Ce bobard, fils de la Révolution et de groupuscules féministes, n'est vraiment pas à l'honneur de ses propagateurs. C'est à se demander si ces braves gens, même munis d'une âme par la grâce de Dieu, ont bien une cervelle.
    Alain Decaux résume l'origine de cette désinformation dans le tome I d'Histoire des Françaises (Librairie Académique Perrin, Paris, 1972, pp.133-134) :
    « Lors de chaque combat livré par des femmes, on affirme qu'en 585, un concile s'est tenu à Mâcon pour trancher d'une épineuse question : la femme a-t-elle une âme ? On écrit là-dessus comme s'il s'agissait d'un fait historique démontré. D'autres interviennent alors - non moins opportunément - pour s'écrier qu'il s'agit d'une légende, tout juste bonne, comme toutes les légendes, à jeter aux orties. Il faut dire la vérité. Si l'on consulte la liste complète des conciles, on s'aperçoit qu'il n'y a jamais eu de concile de Mâcon. En revanche, on trouve en 586 - et non en 585 - un synode provincial à Mâcon. Les "Actes" en ont subsisté. Leur consultation attentive démontre qu'à aucun moment, il ne fut débattu de l'insolite problème de l'âme de la femme. Le synode s'est borné à étudier - avec un grand sérieux - les devoirs respectifs des fidèles et du clergé.
    Alors ? D'où vient cette légende si solidement implantée ? N'aurait- elle aucune base ? Si. Le coupable est Grégoire de Tours. Il rapporte qu'à ce synode de Mâcon, un évêque déclara que la femme ne pouvait continuer à être appelée "homme". Il proposa que l'on forgeât un terme qui désignerait la femme, la femme seule. Voilà le problème ramené à son exacte valeur : ce n'était point un problème de théologie, mais une question de grammaire. Cela gênait cet évêque que l'on dît les hommes pour désigner aussi bien les femmes que les hommes. L'évêque trouva à qui parler. On lui opposa la Genèse : "Dieu créa l'homme mâle et femelle, appelant du même nom, homo, la femme et l'homme." On lui rappela qu'en latin, « homo » signifie : créature humaine.
    Personne ne parla plus du synode de Mâcon jusqu'à la Révolution française. En pleine Terreur, pour défendre les femmes dont on voulait fermer les clubs, le conventionnel Charlier, en une belle envolée oratoire, demanda si l'on était encore au temps où on décrétait, "comme dans un ancien concile, que les femmes ne faisaient pas partie du genre humain". Le 22 mars 1848, une citoyenne Bourgeois devait franchir une nouvelle étape dans l'altération des textes. A la tête d'une délégation du Comité des "Droits de la femme", elle remettait aux membres du gouvernement provisoire une pétition tendant à obtenir le droit de vote pour les femmes et commençant par ces mots : "Messieurs, autrefois, un concile s'assembla pour décider cette grande question : savoir si la femme a une âme..." Bouclée, la boucle. Les quelques lignes de Grégoire de Tours, définitivement déformées, étaient entrées dans le patrimoine définitif de la crédulité publique."
    Le lecteur intéressé pourra consulter Grégoire de Tours Historia Francorum, livre VIII, XX, dans la Patrologie latine (tome 71) ou encore le Dictionnaire apologétique de la foi catholique de d'Alès ou le Dictionnaire d'archéologie chrétienne et de liturgie au mot Femmes (âme des). fin de citation.

  • Les historiens disent généralement « second concile de Mâcon ». Voici la relation par Grégoire de Tours, dans son style assez savoureux par sa décontraction… Il n’y était pas, et nous n’avons pas d’autre source puisque l’incident n’apparaît pas dans les 20 canons du synode. Traduction de François Guizot.

    Cependant le jour de l’assemblée arriva, et les évêques, par l’ordre du roi Gontran, se réunirent dans la ville de Mâcon. Faustien qui, par l’ordre de Gondovald, avait été sacré évêque de Dax, fut renvoyé de ce siège, et il fit ordonné que Bertrand, Oreste et Pallade qui l’avaient sacré, le nourriraient tour à tour, et lui donneraient chaque année cent pièces d’or. Nicot, un laïque, nommé antérieurement par les ordres du roi Chilpéric, fut promu à l’évêché de cette ville. Ursicin, évêque de Cahors, fut excommunié parce qu’il avoua publiquement avoir reçu Gondovald. Il se soumit à faire pénitence pendant trois ans, et durant ce temps à ne couper ni sa barbe ni ses cheveux, à s’abstenir de vin et de viande, sans qu’il lui fut permis non plus de célébrer la messe, d’ordonner des clercs, de bénir ni églises ni saintes huiles, ni de donner des eulogies. Cependant on lui permit d’administrer comme à l’ordinaire les affaires de l’église soumise à sa juridiction. Il y eut dans ce synode un des évêques qui disait qu’on ne devait pas comprendre les femmes sous le nom d’hommes. Cependant les arguments des évêques le firent revenir, parce qu’on lui fit voir que les livres sacrés de l’ancien Testament nous enseignent qu’au jour que Dieu créa l’homme, il les créa mâle et femelle, et leur donna le nom d’Adam ; ce qui signifie homme de terre, appelant la femme et l’homme d’un même nom, et les appelant tous les deux homme. Jésus-Christ est nommé le fils de l’homme, parce qu’il est né d’une vierge, c’est-à-dire d’une femme à laquelle il dit, lorsqu’il a métamorphosé l’eau en vin : Femme, qu’y a-t-il de commun entre vous et moi ? et d’autres paroles. Ces témoignages et plusieurs autres le convainquirent et firent cesser la discussion. Prétextat, évêque de Rouen, récita, devant les évêques, des oraisons qu’il avait composées dans son église. Elles plurent à quelques-uns ; quelques autres les critiquèrent, parce qu’il n’y avait pas observé les règles de l’art. Cependant le style en était en plusieurs endroits ecclésiastique et convenable. Il y eut une grande rixe entre les serviteurs de l’évêque Priscus et du duc Leudégésile. L’évêque Priscus donna beaucoup d’argent pour acheter la paix. Dans ces jours-là, le roi Gontran tomba si grièvement malade que quelques-uns pensèrent qu’il n’en pourrait pas réchapper. Je crois que ce fut un effet de la Providence de Dieu, car il avait le projet d’envoyer beaucoup d’évêques en exil. L’évêque Théodore, revenu dans sa ville, y fut reçu avec beaucoup d’acclamations par le peuple qui le favorisait.

    http://remacle.org/bloodwolf/historiens/gregoire/francs8.htm#_edn28

  • Merci Dauphin et Daoudal pour vos rappel. L'épisode en dit long aussi sur la connaissance de la bible des évêques (ou au moins d'un évêque) du 6e s. Il n'avait visiblement pas ouvert la genèse.

  • "De toute façon ça n'existe pas, puisque seules les femmes peuvent être victimes de sexisme. (Comme seuls les noirs peuvent être victimes de racisme.)"
    Ajoutons que la posture victimaire est celle qu'adoptent le plus volontiers une certaine catégorie particulièrement répugnante de bourreaux. Le Tavernier de Coup de torchon montrait ça très bien.

  • petite remarque : concile et synode sont sinonymes, l'un latin et l'autre grec
    sur le fond : on est trés injuste avec l'évêque anonyme qui n'a jamais demandé si les femmes avaient une ame; et son intervention n'avait rien de théologique tout simplement, il ne savait pas le latin classique
    sa question est trés intéressante sur le plan de l'histoire de la langue : cela prouve que le mot vir avait déjà disparu du langage courant et que le mot homo s'était déjà spécialisé dans le sens d'individu de sexe masculin
    cette légende a été illustrée par Michel Rocard à la tribune de l'Assemblée nationale

  • Puisque vous êtes savant, vous ne devriez pas négliger non plus le fait que synode et SYNonymes ont le même préfixe. Savant mais négligent, Théofrède... Désinvolte.

  • j'avoue avoir été troublé par la présence de deux Y successifs, ce qui est rarissime en français
    habitué à consulter des manuscrits de l'époque classique, j'ai sans doute hérité de la désinvolture qui réignait avant que l'orthographe de l'Académie française ne soit imposée à la population

  • où Dauphin a-t-il trouvé une liste complète des conciles ?
    il y eut des conciles de toute sorte, universels ou oecuméniques, pleiniers, provinciaux, sans parler de la synodos endimousa que réunissaient autour d'eux les primats des églises orientales
    le concile d'Elvire, qui serait à l'origine de la règle du célibat ecclésiastique, fut sans doute un simple concile provincial; ce concile de Macon, qui semble avoir été convoqué par le roi Gontran, serait plutôt un concile pleinier
    l'existence d'une liste complète des conciles me parait relever de l'impossible

  • @eric, ça prouve surtout que les langues romanes étaient en train de remplacer le latin, et comme elles donnent deux sens au mot HOMME (mâle et être humain) ça gênait cet évêque dans ses prédications ; mais ça ne prouve nullement qu'il n'avait pas lu ou entendu la Genèse (mais déjà en traduction ?).

  • @théo
    Dauphin n'a rien trouvé du tout, mais si vous étiez moins flemmard vous trouveriez sur ce que les historiens connaissent bien, par exemple, le "dictionnaire universel et complet des conciles ...etc" de l'abbé Peltier, publié par l'abbé Migne en 1847 en 2 volumes qui font partie des 50 volumes de l'Encyclopédie théologique. 14 F les 2 volumes, c'est donné.
    Comme vous n'irez pas voir, je ne vous mets pas de liens.

  • @Dauphin
    comme vous êtes flemmard, vous n'avez pas mis un lien inutile que je n'aurais de toute façon pas cherché
    cette idée de faire une liste des conciles est une fumisterie, même si elle émane d'un membre du clergé d'un siècle passé
    vous en apportez vous-même la preuve en disant que vous n'y avez pas trouvé le concile de Macon
    celui-ci est cependant trés bien connu, ne serait-ce que par Grégoire de Tours, aristocrate auvergnat lui-même évêque, apparenté à d'autres évêques, qui relate des faits qui se sont passés à son époque, dans son milieu et prés de chez lui

  • Il faut remarquer que France 2 est toujours à la pointe de l'enc. des mouches le plus scandaleusement malhonnête qui soit, avec ses sketchs anti-conspiration spécial-covid après chaque JT et ses soirées consacrées au féminicide, qui, rappelons-le, tue 2000 fois moins que l'avortement, 50 fois moins que les chutes dans l'escalier, et qui ne saurait figurer dans aucune statistique sur les causes de mortalité tellement les chiffres sont infimes. S'il y a eu en 2019 quelque chose comme 120 femmes pour 21 hommes tués par leur conjoint, on peut tout à fait penser que d'une année l'autre les chiffres pourraient très bien s'inverser : il suffirait probablement pour cela de "remigrer" un certain nombre de sympathiques métèques du sexe masculin...

  • quel effet cela vous fait-il d'être sous la protection d'Etienne ?

  • Aucun effet.
    Vous voulez qu'il y en ait. Pourquoi ?

  • la mouche du coche !

  • Quant à vous prendre pour un boeuf de traction... Je vous laisse à vos illusions de femme saoule.

  • excellente réponse
    elle va permettre à tous les usagers de ce blog de se rendre compte de ce' que vous êtes

  • Pourquoi m'en cacherais-je ?

    En ce qui vous vous concerne, c'est fait de longue date.

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