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  • Une hirondelle ?

    Amir Masih est un chrétien de la périphérie de Faisalabad, au Pakistan. Il est donc un citoyen de cinquième zone, en l’occurrence éboueur. Samedi dernier, il ramasse un sac qui contient des pages de la Bible et, semble-t-il, du Coran. Il se rend à une boutique tenue par un musulman pour lui demander ce qu’il en est et ce qu’il faut faire. Le boutiquier se met à hurler, ce qui attire d’autres musulmans, et l’on conduit le pauvre Amir Masih à la mosquée. Là, l’imam fait savoir par les haut-parleurs qu’on a arrêté un chrétien blasphémateur, et appelle les autres imams pour que le coupable soit puni et qu’on brûle les maisons des chrétiens. Panique chez les chrétiens qui se mettent à fuir leurs maisons.

    La police est appelée, et elle met Amir Masih en garde à vue. Celui-ci raconte ce qui s’est passé, et, miracle, la police le croit, enquête, et le met hors de cause. Et exige des imams qu’ils retirent leur plainte… Laquelle pouvait le faire condamner à mort. Pour calmer les imams la police a ouvert une plainte contre X.

    C’est semble-t-il une première au Pakistan.

  • Tu Domine universorum

    ℟. Tu Domine universorum, qui nullam habes indigentiam, voluisti templum tuum fieri in nobis:
    * Conserva domum istam immaculatam in æternum Domine
    . Tu elegisti Domine domum istam ad invocandum nomen tuum in ea, ut esset domus orationis et obsecrationis populo tuo.
    ℟. Conserva domum istam immaculatam in æternum Domine.

    Toi, Seigneur de toutes choses, qui n'as besoin de rien, tu as voulu que ton temple fût parmi nous; conserve à jamais sans tache cette maison. Tu as choisi cette maison, Seigneur, afin que ton nom y fût invoqué, et qu'elle fût une maison de prière et de supplication pour ton peuple.

    Répons des matines, formé d’expressions de II Maccabées 14, 35-36 et I Maccabées 7, 37. Ces passages des deux livres des Maccabées sont des parallèles : Nicanor, général d’Antiochus roi de Syrie, menace de renverser l’autel du temple de Jérusalem et de consacrer le temple à Bacchus si les prêtres ne lui livrent pas Judas Maccabée. Le répons donne la prière que font alors les prêtres, demandant à Dieu de sauver son temple. On remarque l’expression « voluisti templum tuum fieri in nobis », qui peut se traduire : Tu as voulu que ton temple soit fait en nous, à l’intérieur de nous. Ce qui permet à la prière des anciens prêtres de Jérusalem de devenir notre prière intime. Ainsi l’a compris l’Imitation de Jésus-Christ, qui en fait une prière eucharistique : « Tu Domine universorum, qui nullius habes indigentiam, voluisti per Sacramentum tuum habitare in nobis, conserva cor meum et corpus immaculatum… » que Corneille a ainsi traduit en vers :

    Grand Monarque du ciel, qui dans ce haut étage
    N'as besoin de personne, et ne manques de rien,
    Tu veux loger en nous, et faire un alliage,
    Par ce grand Sacrement, de notre sang au tien!

    Conserve donc mon cœur et tout mon corps sans tache,
    Afin qu'un plein repos dans mon âme épandu,
    A ce mystère saint un saint amour m'attache,
    Et qu'à le célébrer je me rende assidu.

    Le verset donne le texte de la Vulgate. Le corps du répons est légèrement différent : la Vulgate a « nullius indiges » au lieu de « nullam habes indigentiam », et « impollutam » au lieu de « immaculatam ». La traduction liturgique est la plus littérale. On remarque que l’Imitation de Jésus-Christ mêle les deux traductions : nullius de la Vulgate et habes indigentiam de la liturgie…

  • Argentine

    Alberto Fernandez, dit « candidat péroniste » et vieux routier de la politique, a remporté l’élection présidentielle au premier tour.

    Il a déclaré qu’il était déterminé à dépénaliser l’avortement rapidement pour « mettre fin aux avortements clandestins » puis à en faire un droit à part entière.

  • Elections en Thuringe

    La bonne nouvelle est que l’AfD a plus que doublé son score, passant à 23,4% des voix. (Et elle est le premier parti des moins de 30 ans).

    La mauvaise nouvelle est que la Gauche (extrême) a encore augmenté son score, passant de 28,2 à 31% (en récupérant le discours sécuritaire, contre l’idéologie officielle du parti).

    Et le résultat est qu’il n’y a, a priori, pas de majorité possible, car les alliés de la Gauche sont devenus trop faibles (le SPD a perdu des plumes et les Verts sont dans les choux), et que même si par extraordinaire la CDU se reniait et acceptait une alliance avec l’AfD il faudrait encore 3 sièges (les libéraux en ont 5 mais il leur faudrait des masques à gaz…).

    (Les deux « grands » partis de la « grande coalition » du Bundestag, CDU et SPD, font à eux deux exactement 30% des voix.)

  • Forza Salvini

    Si je compte bien c’est la 8e élection régionale consécutive remportée par l’alliance de droite menée par la Ligue. Celle d’hier est triplement spectaculaire.

    1. Parce qu’elle est la première à avoir lieu après le coup raté de Salvini pour de nouvelles élections, et que j’avais lu de doctes analyses italiennes disant que les Italiens allaient faire payer cher à Salvini sa manœuvre foirée, du moins dans un premier temps. Comme quoi il ne faut jamais croire ceux qui disent qu’ils savent.

    2. Parce que c’est l’Ombrie et que l’Ombrie était un fief de la gauche depuis 50 ans. Et que la liste de la candidate de la Ligue Donatella Tesei a remporté 57,6% des voix…

    3. Parce que la gauche a tenté de reproduire sur le plan régional l’alliance de la carpe et du lapin (PD et M5S) qui gouverne aujourd’hui l’Italie, autrement dit un front anti-Ligue. Alliance qui, dans ce bastion de gauche, n’a fait que 37,5% (avec un M5S à… 7,4%). « Nous avions pensé qu'un pacte citoyen pour l'Ombrie pouvait être un test mais l'expérience n'a pas fonctionné», dit le M5S. Mais si : elle a montré grandeur nature ce que les Italiens pensent de leur pacte.

  • Un coup de pouce aux protestants

    Extrait d’une lettre des Philippines reçue par Sandro Magister (à lire entièrement) :

    Les images du culte des divinités païennes – ou du moins de quelque chose qui semble être une divinité païenne – lors d’une cérémonie dans les jardins du Vatican, sous les yeux du pape, ont vraiment fait le tour du monde. Et à Mindanao, surtout dans des régions comme le Cotabato Sud où les protestants représentent aujourd’hui 20 ou 25 % de la population, ils ont beaucoup aidé les prédicateurs de tous poils à montrer du doigt: « Regardez, les catholiques sont des idolâtres. Comme nous vous l’avons toujours dit. Comme le dit la Bible ».

    La lettre se termine ainsi :

    Croire gagner l’Amazonie pour perdre le reste du monde… Joli résultat.

    Surtout quand on sait que globalement la moitié des catholiques d’Amazonie sont déjà devenus protestants ces dernières décennies (jusqu’à 80% en certains endroits)…

  • Saints Simon et Jude

    A Jude Thaddée a été attribuée la paternité de l'une des Lettres du Nouveau Testament, qui sont appelées "catholiques" car adressées non pas à une Eglise locale déterminée, mais à un cercle très vaste de destinataires. Celle-ci est en  effet  adressée  "aux appelés, bien-aimés de Dieu le Père et réservés pour Jésus Christ" (v. 1). La préoccupation centrale de cet écrit est de mettre en garde les chrétiens contre tous ceux qui prennent le prétexte de la grâce de Dieu pour excuser leur débauche et pour égarer leurs autres frères avec des enseignements inacceptables, en introduisant des divisions au sein de l'Eglise "dans leurs chimères" (v. 8), c'est ainsi que Jude définit leurs doctrines et leurs idées particulières. Il les compare même aux anges déchus et, utilisant des termes forts, dit qu'"ils sont partis sur le chemin de Caïn" (v. 11). En outre, il les taxe sans hésitation de "nuages sans eau emportés par le vent; arbres de fin d'automne sans fruits, deux fois morts, déracinés; flots sauvages de la mer, crachant l'écume de leur propre honte; astres errants, pour lesquels est réservée à jamais l'obscurité des ténèbres" (vv. 12-13).

    Aujourd'hui, nous ne sommes peut-être plus habitués à utiliser un langage aussi polémique qui, toutefois, nous dit quelque chose d'important. Au milieu de toutes les tentations qui existent, avec tous les courants de la vie moderne, nous devons conserver l'identité de notre foi. Certes, la voie de l'indulgence et du dialogue, que le Concile Vatican II a entreprise avec succès, doit assurément être poursuivie avec une ferme constance. Mais cette voie du dialogue, si nécessaire, ne doit pas faire oublier le devoir de repenser et de souligner toujours avec tout autant de force les lignes maîtresses et incontournables de notre identité chrétienne. D'autre part, il faut bien garder à l'esprit que notre identité demande la force, la clarté et le courage face aux contradictions du monde dans lequel nous vivons. C'est pourquoi le texte de la lettre se poursuit ainsi:  "Mais vous, mes bien-aimés, - il s'adresse à nous tous - que votre foi très sainte soit le fondement de la construction que vous êtes vous-mêmes. Priez dans l'Esprit Saint, maintenez-vous dans l'amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ en vue de la vie éternelle. Ceux qui sont hésitants, prenez-les en pitié..." (vv. 20-22). La Lettre se conclut sur ces très belles paroles:  "Gloire à Dieu, qui a le pouvoir de vous préserver de la chute et de vous rendre irréprochables et pleins d'allégresse, pour comparaître devant sa gloire:  au Dieu unique, notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, force et puissance, avant tous les siècles, maintenant et pour tous les siècles. Amen" (vv. 24-25).

    On voit bien que l'auteur de ces lignes vit en plénitude sa propre foi, à laquelle appartiennent de grandes réalités telles que l'intégrité morale et la joie, la confiance et, enfin, la louange; le tout n'étant motivé que par la bonté de notre unique Dieu et par la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ. C'est pourquoi Simon le Cananéen, ainsi que Jude Thaddée, doivent nous aider à redécouvrir toujours à nouveau et à vivre inlassablement la beauté de la foi chrétienne, en sachant en donner un témoignage à la fois fort et serein.

    Benoît XVI, 11 octobre 2006

  • Le Christ Roi

    Jésus est roi, ne nous lassons pas de le dire, d'abord parce qu'il est Dieu. Un Dieu créateur, juge et maître du monde. L'Enfant Jésus, dans ses petits poings, enfermait les étoiles. Puis il est roi d'une royauté de conquête, ayant ravi et délivré au prix de son sang l'humanité prisonnière. Et cette humanité est maintenant sa captive, d'une captivité volontaire de reconnaissance et d'amour.

    Veut-on savoir comment Jésus veut régner sur nous ? Il dit : Mon fils, donne-moi ton cœur ! (1) Il promet la vie éternelle, et sur la terre le centuple et des jaillissements d'eau vive (2). Ce qu'il promet, il l'a pratiqué lui-même, il l'a mille fois donné à tous ses amis : l'humilité qui chasse l'orgueil, la chère pauvreté qui se veut riche de Dieu, la chasteté qui répond à l'appel du plus grand amour.

    Comment répondre à cet appel ? « Conversion », ce mot signifie qu'il faut tourner son regard vers la lumière, et incliner l'oreille de son cœur (3). Le Roi commande, il suffit d'obéir. Le reste viendra tout seul et l'âme chantera son obéissance jusque sur la Croix, en couronnant par le martyre une vie sainte.

    Dom Gérard (missel du Barroux)

    (1) « Præbe, fili mi, cor tuum mihi », Proverbes 23,26, répons de la Sagesse (« Praebe fili cor meum… »).

    (2) Jean 4,14 ; 7,38.

    (3) « Inclina aurem cordis tui », prologue de la Règle de saint Benoît.

    (4) Philippiens 2,8.

  • De déni en déni…

    Une femme de 35 ans a été condamnée par la cour d'assises du Pas-de-Calais à 5 ans de prison, dont 4 avec sursis, pour « privations d'aliments et de soins suivie de la mort d'un mineur de 15 ans par ascendant » : elle avait laissé mourir son nouveau-né puis l’avait mis au congélateur…

    Son avocate avait plaidé que cette femme « était dans un déni de grossesse poursuivi en déni de parentalité ».

    Question grave qui va se poser : le féminicide est-il un déni de mariage ?

  • Découverte

    Une équipe d'archéologues a découvert quatre sculptures gauloises à Trémuson (Côtes-d'Armor). L’une d’elles est particulièrement remarquable :

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    Les autres sont beaucoup plus frustes.

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    Mais il y a aussi ce très beau seau, qui rappelle que ce sont les Gaulois qui ont inventé le tonneau…

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    Ces découvertes ont été faites dans "l'espace résidentiel d'une ferme gauloise fondée au IVe siècle avant notre ère (...) De nombreux vestiges témoignent de l'évidente richesse des propriétaires". Parmi les nombreux vestiges découverts, "la céramique mise au jour est une production locale assez soignée et d'assez nombreux fragments d'amphores indiquent que les habitants consommaient du vin d'Italie, puis d'Espagne".

    Les trous de poteaux et les tranchées de fondation des parois dessinent des plans de maisons d’une centaine de m² chacune. Enfin, la zone résidentielle est au cœur d’un vaste enclos délimité par un fossé monumental, autrefois bordé d’un talus, auquel on accédait par un porche dont la toiture était supportée par des poteaux massifs. La péninsule bretonne est alors un territoire densément occupé et ces résidences sont celles de puissantes familles de l’aristocratie locale.