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Tu Domine universorum

℟. Tu Domine universorum, qui nullam habes indigentiam, voluisti templum tuum fieri in nobis:
* Conserva domum istam immaculatam in æternum Domine
. Tu elegisti Domine domum istam ad invocandum nomen tuum in ea, ut esset domus orationis et obsecrationis populo tuo.
℟. Conserva domum istam immaculatam in æternum Domine.

Toi, Seigneur de toutes choses, qui n'as besoin de rien, tu as voulu que ton temple fût parmi nous; conserve à jamais sans tache cette maison. Tu as choisi cette maison, Seigneur, afin que ton nom y fût invoqué, et qu'elle fût une maison de prière et de supplication pour ton peuple.

Répons des matines, formé d’expressions de II Maccabées 14, 35-36 et I Maccabées 7, 37. Ces passages des deux livres des Maccabées sont des parallèles : Nicanor, général d’Antiochus roi de Syrie, menace de renverser l’autel du temple de Jérusalem et de consacrer le temple à Bacchus si les prêtres ne lui livrent pas Judas Maccabée. Le répons donne la prière que font alors les prêtres, demandant à Dieu de sauver son temple. On remarque l’expression « voluisti templum tuum fieri in nobis », qui peut se traduire : Tu as voulu que ton temple soit fait en nous, à l’intérieur de nous. Ce qui permet à la prière des anciens prêtres de Jérusalem de devenir notre prière intime. Ainsi l’a compris l’Imitation de Jésus-Christ, qui en fait une prière eucharistique : « Tu Domine universorum, qui nullius habes indigentiam, voluisti per Sacramentum tuum habitare in nobis, conserva cor meum et corpus immaculatum… » que Corneille a ainsi traduit en vers :

Grand Monarque du ciel, qui dans ce haut étage
N'as besoin de personne, et ne manques de rien,
Tu veux loger en nous, et faire un alliage,
Par ce grand Sacrement, de notre sang au tien!

Conserve donc mon cœur et tout mon corps sans tache,
Afin qu'un plein repos dans mon âme épandu,
A ce mystère saint un saint amour m'attache,
Et qu'à le célébrer je me rende assidu.

Le verset donne le texte de la Vulgate. Le corps du répons est légèrement différent : la Vulgate a « nullius indiges » au lieu de « nullam habes indigentiam », et « impollutam » au lieu de « immaculatam ». La traduction liturgique est la plus littérale. On remarque que l’Imitation de Jésus-Christ mêle les deux traductions : nullius de la Vulgate et habes indigentiam de la liturgie…

Commentaires

  • Une fois de plus, l'édition de Stuttgart n'a pas retenu la version de la clémentine "Deus universorum", pourtant conforme au grec, et attesté par le texte de l'Imitation que vous citez.

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