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  • Pour prendre date

    Titre de EUobserver :

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    Italie : Conte a gagné, Salvini a perdu.
    Le chef des députés d’extrême droite, Matteo Salvini, voulait tout. Il tablait sur des élections, mais au lieu de cela il a obtenu un nouveau gouvernement composé de ses ennemis jurés, et lui-même se retrouve sur le pavé.

    J’ai comme une vague impression qu’il y a quelque chose qui ne colle pas…

  • Quand la parité les dérange

    La loi impose l’absurde « parité » dans les cadres de l’administration. 60%-40%. A priori cela veut dire qu’on doit nommer 40% de femmes. Rien n’empêche que ce soit le contraire : 60% de femmes. Mais on ne peut pas aller au-delà. Or dans la communauté d'agglomération du bassin de Bourg-en-Bresse ont été nommés 4 femmes et 1 homme. La communauté d’agglomération vient d’être condamnée à 90.000 euros d’amende. Le maire socialiste de Bourg-en-Bresse, président de la dite communauté (et président du groupe PS au conseil régional), est furieux : il considère qu’il avait droit à des félicitations…

    Mais il ne semble pas prêt à laisser une de ses places à une femme…

  • Un monde de fous

    Les éleveurs qui bloquaient l’entrée de la préfecture de Gap depuis lundi ont mis fin à leur action la nuit dernière. Ils demandaient l’autorisation de tuer les loups qui attaquent leurs troupeaux. Ils ont essuyé un refus absolu.

    Si l’on avait dit à nos ancêtres qu’un jour il faudrait demander l’autorisation de tuer les loups, et que l’Etat ne donnerait pas cette autorisation, ils nous auraient pris pour des malades.

    Nous sommes une société de malades.

  • Mise au point

    Lundi, les médias ne parlaient que d’Emmanuel Macron répondant à la nouvelle provocation brésilienne : un individu s’est moqué de sa Brigitte sur Twitter et Bolsonaro s’en est amusé en commentant le tweet.

    Je suis alors allé vérifier, surtout pour voir s’il n’y aurait pas autre chose à en dire. J’ai donc cherché le compte Twitter du Brésilien en question, et j’ai découvert qu’il n’existe pas. De même, il n’existe pas de compte Twitter au nom de « Jair Messias Bolsonaro » qui était celui du commentateur.

    D’où ma note « Président Infox », mais c’est moi qui ai fait l’infox. Parce que si tout le monde parlait de Twitter, en fait la chose s’est faite sur Facebook. Il se trouve que le message du Brésilien ressemblait à une illustration de Twitter, mais le graphisme tout autour était bien celui de Facebook, et j’aurais dû le voir.

    J’ai donc retiré ma note. Et je présente mes excuses à ceux que j’ai trompés… après avoir été trompé.

  • Décollation de saint Jean Baptiste

    Il ne faut pas effleurer légèrement un sujet tel que la mémoire du bienheureux Jean-Baptiste ; aussi devons-nous considérer ce qu’il était, quels furent ses bourreaux, pourquoi, quand et comment il a été martyrisé. C’est un juste qui est mis à mort, par des adultères ; et la peine capitale qu’ils méritent, ils la font subir à celui qui devrait être leur juge. Et puis la mort d’un Prophète devient la récompense et le salaire d’une danseuse. Enfin, ce que tous les barbares eux-mêmes ont communément en horreur, c’est à table, au milieu d’un banquet, qu’on prononce l’arrêt cruel qui devra s’exécuter. Et on apporte de la prison à la salle du festin l’objet de l’exécution impie qui a suivi ce fatal commandement. Que de crimes dans une seule action !

    A voir ainsi un émissaire se lever de table et courir à la prison, qui n’aurait pas cru à l’élargissement du Prophète ? Qui, en apprenant que c’est le jour de la naissance d’Hérode, qu’il y a grand festin, et qu’on a donné à une fille la liberté de demander tout ce qu’elle voudra, qui donc, dis-je, ne s’imaginerait qu’on n’enverra délivrer Jean de ses fers ? Quel rapport y a-t-il entre la cruauté et les délices ? entre le meurtre et la volupté ? Le Prophète subira sa peine pendant un festin, et en vertu d’une sentence portée au milieu du festin, sentence qu’il eût repoussée, même pour être mis en liberté. On lui tranche la tête, et on l’apporte dans un plat. Un tel mets convenait à la cruauté, et pouvait satisfaire une férocité difficile à assouvir.

    O le plus odieux des rois, considère ce spectacle digne de ton banquet, et afin que rien ne manque à ta satisfaction inhumaine, étends la main pour que ce sang sacré ruisselle entre tes doigts. Et puisque ta faim n’a pu être rassasiée par les viandes, puisque les coupes n’ont pu éteindre la soif de cruauté qui te dévore, vois ce sang qui, bouillonnant encore, s’échappe des veines de cette tête que tu as fait tomber. Vois ces yeux qui, jusque dans le trépas, sont les témoins de ton crime, et qui se refusent à contempler tes plaisirs. Ce n’est pas tant la mort qui ferme ces yeux, que l’horreur de tes débauches. Cette bouche éloquente dont tu redoutais la censure, toute pâle et muette qu’elle est, te fait encore trembler.

    Saint Ambroise, lecture des matines.

  • Le coup de Boris

    Boris Johnson a décidé de suspendre le Parlement (« prorogue », en anglais) jusqu’au 14 octobre (et il y aura ce jour-là un discours de la reine), pour avoir les mains libres pour organiser le Brexit.

    Cette décision vient d’être formellement approuvée par la reine à son « privy Council » tenu en sa résidence écossaise de Balmoral. Le « privy Council » (de 700 membres) était représenté par son « lord président » (et leader de la Chambre des communes) Jacob Rees-Mogg (nommé par Boris Johnson), la baronne Natalie Evans de Bowes-Park, leader de la Chambre des Lords, et Mark Spencer, « chief whip » du parti conservateur aux Communes.

    L’opposition hurle que cette décision est scandaleuse, antidémocratique, anticonstitutionnelle, etc., et qu’on va la faire annuler par la justice. Mais il est impossible de faire annuler par la justice une décision prise par la reine. Et même le Times fait remarquer l’« ironie » qu’il y a à accuser le Premier ministre d’une démarche anticonstitutionnelle (un « outrage constitutionnel », dit le président de la Chambre des communes) quand il utilise un des éléments les plus anciens de la Constitution, remontant aux rois normands…

  • Européisme macronien

    Le gouvernement français « propose » Sylvie Goulard comme commissaire européen. Autrement dit l’extrémisme européiste. L’archéo-européisme idéologique.

    Macron avait voulu faire de Sylvie Goulard un ministre de la Défense. Sans doute pour récompenser l’activisme européiste de la dame, et préparer la fameuse et fumeuse armée européenne. Cela dura un mois, parce que Médiapart avait décidé de virer Bayrou (pour faire court), et qu’elle fut une victime collatérale.

    Macron l’avait recasée comme « second sous-gouverneur » de la soi-disant « Banque de France ».

    Sylvie Goulard fut entre 2001 et 2004 « conseillère politique » du président de la Commission européenne Romano Prodi au moment de la préparation de « Constitution européenne ».

    Elle était un pilier du « Mouvement européen », dont elle sera présidente de la branche « française » entre 2006 et 2010, alors qu’elle est devenue député européen (2009-2017).

    Le Mouvement européen n’est rien d’autre qu’une marionnette de l’ACUE. L’ACUE est l’American Committee for a United Europe : Comité américain pour une Europe unie. L’ACUE fut fondé en 1949 pour recueillir des fonds secrets de la CIA et de fondations comme l’Institut Rockefeller pour financer le fédéralisme européen, en relation avec le Département d’Etat. Pour financer au premier chef le Mouvement européen.

    Dès 1950 l’ACUE appelait ses employés du Mouvement européen à créer un Parlement européen. En 1965 il poussait déjà à l’union monétaire mais demandait à ses agents du Parlement européen de ne pas en parler.

    En outre, elle a reconnu avoir travaillé entre 2013 et 2016 (pour 10.000 € par mois alors qu’elle était député européen) au Council for the future of Europe de l’Institut Berggruen en Californie.

    En 2013 elle fut l’invitée vedette de l’assemblée plénière des évêques à Lourdes, et « tous ont été sensibles aux élans volontaristes de l’intervention de Sylvie Goulard, en forme de plaidoyer pour la construction européenne », rapportait La Croix.

    En 2014 elle disait : « On ne peut pas avoir une Commission de vieux messieurs blancs ! »

    Mais elle peut difficilement passer pour une jeune noire…

  • Retrouvailles

    Deux prêtres et neuf religieuses syro-malabar sont arrivés dans diverses paroisses chaldéennes d’Irak pour prêter main forte au clergé local.

    Les uns et les autres sont issus de la grande Eglise syriaque nestorienne qui était au VIIIe siècle la plus grande Eglise puisqu’elle s’étendait du Levant jusqu’en Chine. L’Eglise chaldéenne a subi ces dernières années une terrible hémorragie à cause de l’invasion américaine puis de la guerre de l’Etat islamique, alors que l’Eglise syro-malabar se développe (deux nouvelles éparchies ont été créées en Inde en 2017, et trois autres depuis 2001 aux Etats-Unis, en Australie et en Grande-Bretagne). L’Eglise syro-malabar est beaucoup plus importante que l’Eglise chaldéenne, mais elle n’a qu’un « archevêque majeur » et non un patriarche. Dans les années 1870, le patriarche chaldéen avait tenté de nommer des évêques chez les syro-malabar mais il avait été excommunié par Pie IX… Bref, dans les temps très anciens les syriaques de Mésopotamie envoyaient des prêtres et des évêques pour aider les chrétiens de l’Inde, et aujourd’hui c’est le contraire.

    Mais c’est plus difficile, parce que, à l’époque, tout le monde parlait syriaque. Aujourd’hui les chaldéens parlent arabe et les syro-malabar malayalam. Et leur liturgie itou. Et la question est de savoir si les renforts sont plus ou moins partisans de la latinisation que leurs hôtes, sachant que les deux courants (retour à la tradition syriaque et latinisation) existent dans les deux Eglises…

  • Benoît XVI et les théologiens qui ne parlent pas de Dieu…

    On se souvient que Benoît XVI avait publié en avril dernier un texte important sur les origines des problèmes dits de « pédophilie » et d’« homosexualité » dans l’Eglise. Ce texte suscita de nombreuses oppositions et contestations, auxquelles Benoît XVI répond à son tour. En bref, dit-il, ceux qui contestent ce que j’ai écrit ne disent pas un mot de Dieu alors que c’était le mot essentiel de mon analyse. Et telle est la « gravité de la situation »…

    Lire chez Benoît et moi les articles de Stefano Fontana et de Maike Hickson.

  • Saint Augustin

    Screenshot_2019-08-27 saint augustin timbre - Recherche Google.pngQuis mihi dabit adquiescere in te ? Quis dabit mihi, ut venias in cor meum et inebries illud, ut obliviscar mala mea et unum bonum meum amplectar, te ? Quid mihi es ? Miserere, ut loquar. Quid tibi sum ipse, ut amari te jubeas a me et, nisi faciam, irascaris mihi et mineris ingentes miserias ? Parvane ipsa est, si non amem te ? Ei mihi ! Dic mihi per miserationes tuas, Domine Deus meus, quid sis mihi. Dic animae meae : Salus tua ego sum. Sic dic, ut audiam. Ecce aures cordis mei ante te, Domine ; aperi eas et dic animae meae: Salus tua ego sum. Curram post vocem hanc et apprehendam te. Noli abscondere a me faciem tuam ; moriar, ne moriar, ut eam videam.

    Qui me donnera de reposer en toi ? Qui me donnera que tu viennes dans mon cœur, et que tu l’enivres, afin que j’oublie mes maux et que je t’embrasse, toi, mon seul bien ? Qu’es-tu pour moi ? Aie pitié, afin que je parle. Que suis-je moi-même pour toi, que tu ordonnes d’être aimé par moi et, si je ne le fais pas, tu sois en colère contre moi et me menaces d’énormes misères ? Est-ce que ce n’en est pas une petite, si je ne t’aime pas ? Pauvre de moi ! Dis-moi, par les effets de ta miséricorde, Seigneur mon Dieu, ce que tu es pour moi. Dis à mon âme : je suis ton salut. Dis-le, afin que j’entende. Voici les oreilles de on cœur devant toi, Seigneur ; ouvre-les et dis à mon âme : je suis ton salut. Je courrai après cette voix et je t’attraperai. Ne me cache pas ta face ; que je meure, afin de ne pas mourir, pour la voir.

    Premier paragraphe du chapitre 5 du livre I des Confessions, avec une traduction littérale. La citation explicite est un verset du psaume 34, mais il y a dans ces quelques lignes de nombreuses autres allusions à divers psaumes, et à d’autres textes (le dialogue entre Moïse et le Seigneur dans le Deutéronome), et de façon appuyée au Cantique des cantiques (1,3 ; 5,1 ; 8, 1-2).

    (Timbre édité par les « Postes Algérie » pour le 16e centenaire de sa naissance, « premier jour » à Bône le 12 novembre 1954.)