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Je ne sais pas qui a inventé le slogan « Non à la PMA sans père », et je comprends bien que c’est dans le cadre de la lutte contre un projet de loi précis, mais je suis stupéfait de voir que des associations et des organes catholiques le reprennent sans broncher.
C’est une victoire de plus de la culture de mort. Un pas de plus que le diable fait faire aux catholiques dans la descente aux enfers.
L’Eglise condamne la PMA tout court, avec ou sans père, parce que c’est contraire à son enseignement sur le mariage et la procréation humaine. La congrégation pour la doctrine de la foi avait publié sur ce sujet en 1987 un document lumineux, signé du cardinal Ratzinger, approuvé par le pape Jean-Paul II, Donum vitae.
En ce jour commencent les grandes antiennes O de l’Avent. Elles firent l’objet de nombreuses particularités liturgiques. Je découvre sur le site New Liturgical Movement qu’à Augsbourg elles étaient précédées d’un capitule et qu’elles donnaient lieu à une collecte spécifique.
Le capitule d’aujourd’hui est tiré de l’Ecclésiastique, 24, 5 et 26, dont la première partie indique d’où provient le début de l’antienne. La suite (attingens a fine usque ad finem…) vient du livre de la Sagesse, 8,1. Et le tout désigne évidemment la Sagesse incarnée, le Christ qui va naître à Bethléem.
Ego Sapientia ex ore Altissimi prodivi, primogenita ante omnem creaturam. Transite ad me, omnes qui concupiscitis me, et a generationibus meis implemini.
Moi la Sagesse je suis sortie de la bouche du Très-Haut, première née avant toute créature. Venez à moi, vous tous qui me désirez, et rassasiez-vous de mes fruits.
O Sapientia, * quæ ex ore Altissimi prodiisti: attingens a fine usque ad finem, fortiter suaviterque disponens omnia : veni ad docendum nos viam prudentiæ.
O Sagesse, * qui êtes sortie de la bouche du Très-Haut, atteignant d’une extrémité à une autre extrémité, et disposant toutes choses avec force et douceur : venez pour nous enseigner la voie de la prudence.
Festinantes, omnipotens Deus, in occursum Filii tui, Domini nostri, nulli impediant actus tereni, sed cælestis sapientiæ eruditio faciat nos ejus esse consortes. Qui tecum.
Nous hâtant, Dieu tout puissant, à la rencontre de ton Fils notre Seigneur, qu’aucune action terrestre ne nous entrave, mais que la science de la sagesse céleste fasse de nous ses frères.
(Cette oraison se trouve dans le sacramentaire grégorien parmi les nombreuses « oraisons quotidiennes de l’Avent ».)
Antiphonaire de l'abbaye bénédictine de Reichenau, début du XIIIe siècle.
Toi qui sièges, Seigneur, au-dessus des Chérubins, Excite ta puissance et viens.
Verset. – Toi qui mènes Israël, prête-nous attention. Toi qui conduis comme une brebis Joseph. Ps. LXXIX, 2, 3, 1.
C’est une prière simple qui demande à Dieu de venir pour prendre soin de son peuple comme le pasteur, de son troupeau.
Les premiers mots demandent explication. Sur le couvercle de l’Arche d’alliance, le couvrant de leurs ailes étendues, se trouvaient deux chérubins en or, tournée l’un vers l’autre. C’est là, entre leurs ailes, que Dieu manifestait sa présence et rendait ses oracles, d’où le nom de propitiatoire qu’on donna à ce lieu sacré entre tous. C’est dans ce sens littéral qu’il faut entendre le qui sedes super Cherubim dans le psaume.
Au sens liturgique, il va de soi que la prière va directement vers Dieu siégeant dans le ciel au-dessus des anges et qu’elle a pour objet précis la venue du Messie. Israël et Joseph s’entendent de l’Eglise. C’est elle d’ailleurs qui est en scène. On vient de lui redire, à l’Epître, que le Seigneur est proche et qu’il faut se dégager de tout pour le recevoir. Répondant à cette annonce et à ce conseil, elle se tourne vers lui ; l’appelle et, jetant sur lui ses soucis, le prie de la guider, en bon pasteur qu’il est.
LA MÉLODIE
Ce qui frappe, tout d’abord, dans la première partie, c’est le contraste entre les deux phrases : super cherubim monte jusqu’aux limites extrêmes du mode, veni descend aussi bas que possible. Il y a là évidemment une évocation de Dieu siégeant au plus haut des cieux et de la terre où on lui demande de descendre, mais, à travers ces deux mouvements si opposés, passe la prière intense de l’Eglise. Toute l’expression est là. Prière à la fois contemplative et suppliante.
Contemplative d’abord, dans toute la première phrase. L’âme ne demande pas encore ; Elle fixe le Seigneur et, prise par a vision de splendeur que lui offre le texte, elle se tend vers lui de toute la force de son admiration et de son désir. Quelle admirable progression mélodique ! On dirait que l’âme, à mesure qu’il se fait, chante le déroulement des splendeurs dans lesquelles elle se perde de plus en plus. Elle part, toute simple, sur les quatre notes de qui sedes, monte lentement sur la finale du mot, comme surprise de ce qu’elle voit, s’arrête sur Domine toute ravie déjà, en un accent d’une exquise délicatesse, puis s’élance, d’un bond, suivant l’extase qui l’emporte, ardente de joie, de désir et d’amour. Peu à peu et comme à regret, elle revient à elle tout le long de la cadence de cherubim. Sur excita, au début de la seconde phrase, elle est bien sur la terre, la terre du péché dont elle est un élément. C’est là que se fixe maintenant sa pensée ; et ce qu’elle voit est tellement bas, ce qu’elle demande à Dieu contraste si fort avec ce qu’il est et ce qu’elle est, que, tout naturellement, elle l’exprime par un mouvement descendant qui dit son humble condition et la confusion qui l’envahit…comme si elle n’osait. Mais sa prière est admirable. Elle passe d’abord sur les mots sans s’attarder, seul tuam la retient un peu parce qu’il se rapporte directement à Dieu. C’est là qu’elle commence à se faire suppliante. Elle continue sur veni avec un accent qui la fait de plus en plus pressante, mais sans éclat. Elle demeure dans le grave, prosternée, humble jusqu’à être émouvante.
Le Verset. – (VII) Qui regis Israël, intende : qui deducis velut ovem Joseph.
Une prière encore, et elle a le même objet ; mais l’Eglise n’a plus la même attitude. Ce n’est plus au Dieu Très Haut, siégeant en majesté au-dessus des anges qu’elle s’adresse, c’est au chef qui mène son peuple ; plus simplement encore, au pasteur qui conduit son troupeau. Evidemment, les relations sont plus faciles de brebis à berger que d’homme à Dieu. Il y moins de distance, moins de gravité, plus d’aisance. Ainsi, la mélodie est-elle devenue plus légère. Elle est toujours une prière et très ardente parfois, mais la simplicité, voire une sorte de familiarité intime, la caractérisent, plutôt que l’admiration et l’humble crainte révérentielle.
Même motif musical et donc même expression sur deducis dans la seconde phrase ; toutefois aucun mot de prière ne se trouvant dans le texte, la supplication est beaucoup moins marquée ; la vocalise est réduite et c’est au mot Joseph qu’est réservé, en conclusion, tout le développement mélodique. Il se déroule sur toute l’étendue du mode en un rythme admirable, qui enveloppe d’intercession et d’admiration passible et pieuse le peuple de Dieu et l’Eglise qui le continue et l’achève.
L’histoire des apparitions de sainte Anne à Yvon Nicolazig et l’histoire de la basilique et du pèlerinage de Sainte Anne d’Auray, par René Le Honzec : un bel album, rigoureux et précis sur le plan historique et fort agréable à regarder. C’est la première publication des Editions Ar Gedour et c’est à commander sur… Ar Gedour.
Un scientifique coréen, Young-chul Sung, vient de donner 10 milliards de wons (environ 7,8 millions d’euros) à la faculté de médecine de l’université catholique de Corée, pour des recherches en bioéthique. Il veut contribuer à ce qu’il y ait un « esprit catholique de respect de la vie au centre de toutes les activités de recherche » comme c'est le cas dans cette faculté.
L’archidiocèse de Séoul a fait savoir que cet argent ira au Fonds catholique de recherche Sauver la Vie, qui va construire un centre de recherche pour l’institut de l’université catholique pour l’industrie biomédicale.
Young-chul Sung, immunobiologiste, auteur d’une centaine d’articles sur la question, élu « scientifique de l’année » en 2014 par la presse scientifique coréenne, est le président fondateur de la société de biotechnologie Genexine, fondateur et premier directeur de l’Institut biomédical de l’université technologique de Pohang (POSTECH), professeur au département des sciences de la vie de cette université (l’une des plus réputées d’Asie).
On parle rarement du Mizoram, cet Etat du nord-est de l’Inde, derrière le Bangladesh, à la frontière de la Birmanie, devenu Etat en 1987 par démembrement de l’Assam après une révolte armée menée par le Front national mizo. Je l’ai évoqué tout récemment parce que c’est un des cinq Etats où il vient d’y avoir des élections. Et le Front national mizo, devenu un pacifique parti politique, a repris le pouvoir au parti du Congrès qui le lui avait enlevé en 2008.
Son président Zoramthanga a pris hier ses fonctions de chef du gouvernement de l’Etat. Son gouvernement prête serment aujourd’hui. Et cela donne lieu à une première historique : outre l’hymne national, la cérémonie comprend des hymnes chrétiennes, des chants inspirés de l’Evangile et une lecture biblique.
La population du Mizoram est à 95% d’origine tribale, et à 87% chrétienne (à majorité presbytérienne, comme le pratiquant Zoramthanga).
Deux frères, Qaisar and Amoon Ayub, chrétiens, ont été condamnés à mort pour « blasphème ». Un juge adjoint est allé le leur signifier dans leur prison pour « raison de sécurité ».
L’affaire remonte à 2010. Qaisar travaillait au service international d’un centre commercial de Lahore. Il y eut une discussion dans son bureau au cours de laquelle un homme insulta la sœur d’un autre. Et cela se retourna contre Qaisar, qui subit des menaces de mort. Lui et son frère ont fui un moment en Thaïlande, puis son revenus. Finalement ils se sont fait arrêter en novembre 2014, et ils ont été inculpés pour blasphème, parce qu’on a trouvé sur un site internet à leur nom des propos contre l’islam. C’est un site qui avait été abandonné par Qaisar en 2009 et repris par un « ami » musulman…
La défense des deux frères est prise en charge par l’ONG CLAAS, qui souligne qu’à cause des menaces islamistes les tribunaux traînent puis condamnent et laissent la responsabilité aux cours d’appel, de sorte qu’il faut de nombreuses années pour acquitter les innocents. (A supposer que l’avocat fasse son travail en appel, ce qui ne fut pas le cas pour Asia Bibi.)
Antiphonaire de la basilique Saint-Pierre de Rome, XIIe siècle
℟. Egrediétur Dóminus de Samaría ad portam, quæ réspicit ad Oriéntem: et véniet in Béthlehem ámbulans super aquas redemptiónis Judæ: * Tunc salvus erit omnis homo: quia ecce véniet. ℣. Et præparábitur in misericórdia sólium ejus, et sedébit super illud in veritáte. ℟. Tunc salvus erit omnis homo: quia ecce véniet.
Le Seigneur sortira de Samarie vers la porte qui regarde vers l’Orient : et il viendra à Bethléem, marchant sur les eaux de la rédemption de Juda : alors tout homme sera sauvé : car voici qu’il va venir. Et son trône sera affermi en miséricorde, et il y siégera en vérité.
Ce répons des matines est l’un des plus mystérieux de la liturgie latine. L’origine du verset est facilement identifiable : c’est littéralement Isaïe 16,5, quatre versets après « Envoie, Seigneur, l’Agneau dominateur du pays ». Mais le répons proprement dit, s’il fait plus ou moins allusion aux prophètes, n’a qu’une seule expression réellement identifiable : « ad portam quae respicit ad Orientem ». Il s’agit de la célèbre prophétie d’Ezéchiel (44,1) sur la virginité de Marie, temple du Seigneur : « Il me ramena vers le chemin de la porte du sanctuaire extérieur, qui regardait vers l'Orient, et elle était fermée. Et le Seigneur me dit: Cette porte sera fermée; elle ne sera point ouverte, et personne n'y passera; car le Seigneur, le Dieu d'Israël, est entré par cette porte. » En effet le Seigneur « viendra à Bethléem » en passant par cette porte. Les « eaux de la rédemption » sont les eaux par lesquelles il faut passer pour être sauvé, depuis celles de la Mer Rouge à celles du baptême en passant par celles qui courent dans les psaumes et celle qui sort du flanc du Christ crucifié. Rédemption du royaume de Juda, c’est-à-dire du royaume de David, et c’est sans doute cette mention qui entraîne celle de Samarie, c’est-à-dire le royaume du nord, le royaume d’Israël dont la capitale était Samarie. Car « alors tout homme sera sauvé », ce qui renvoie à Isaïe 40,5 cité en Luc 3,6 : « et toute chair verra le salut de Dieu ». Or Jésus, pour aller à Bethléem, sort de Samarie, puisque Nazareth se trouve sur le territoire de l’ancien royaume dont Samarie fut la capitale. On attendrait plutôt « Israël ». Mais Jésus est le Samaritain qui sort de son Royaume (par la porte fermée) pour nous sauver.
Le ministre de l’Intérieur, suite à la revendication par l’Etat islamique de la fusillade de Strasbourg :
« Ce n'est pas la revendication totalement opportuniste de Daech qui change quoi que ce soit. Il y avait ici un homme qui a nourri en son sein le mal. »
(Même pour évoquer l’Etat islamique, Castaner prend soin – comme ses collègues – de ne jamais employer le mot « islam ».)