En ce jour commencent les grandes antiennes O de l’Avent. Elles firent l’objet de nombreuses particularités liturgiques. Je découvre sur le site New Liturgical Movement qu’à Augsbourg elles étaient précédées d’un capitule et qu’elles donnaient lieu à une collecte spécifique.
Le capitule d’aujourd’hui est tiré de l’Ecclésiastique, 24, 5 et 26, dont la première partie indique d’où provient le début de l’antienne. La suite (attingens a fine usque ad finem…) vient du livre de la Sagesse, 8,1. Et le tout désigne évidemment la Sagesse incarnée, le Christ qui va naître à Bethléem.
Ego Sapientia ex ore Altissimi prodivi, primogenita ante omnem creaturam. Transite ad me, omnes qui concupiscitis me, et a generationibus meis implemini.
Moi la Sagesse je suis sortie de la bouche du Très-Haut, première née avant toute créature. Venez à moi, vous tous qui me désirez, et rassasiez-vous de mes fruits.
O Sapientia, * quæ ex ore Altissimi prodiisti: attingens a fine usque ad finem, fortiter suaviterque disponens omnia : veni ad docendum nos viam prudentiæ.
O Sagesse, * qui êtes sortie de la bouche du Très-Haut, atteignant d’une extrémité à une autre extrémité, et disposant toutes choses avec force et douceur : venez pour nous enseigner la voie de la prudence.
Festinantes, omnipotens Deus, in occursum Filii tui, Domini nostri, nulli impediant actus tereni, sed cælestis sapientiæ eruditio faciat nos ejus esse consortes. Qui tecum.
Nous hâtant, Dieu tout puissant, à la rencontre de ton Fils notre Seigneur, qu’aucune action terrestre ne nous entrave, mais que la science de la sagesse céleste fasse de nous ses frères.
(Cette oraison se trouve dans le sacramentaire grégorien parmi les nombreuses « oraisons quotidiennes de l’Avent ».)
Antiphonaire de l'abbaye bénédictine de Reichenau, début du XIIIe siècle.