Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Les évêques irlandais

    Ceux qui lisent l’anglais liront avec intérêt l’allocution de John Smeaton au tout récent Rome Life Forum. Il y explique comment les évêques d’Irlande ont « détruit la conscience des Irlandais ».

    En 1992, suite à un arrêt de la Cour suprême, il y eut un référendum sur la légalisation de l’avortement en cas de risque grave pour la mère, y compris de risque psychologique (notamment menace de suicide). La conférence épiscopale déclara que les citoyens étaient libres de votre selon leur conscience, laissant clairement entendre qu’ils ne voyaient pas d’objection à accepter cette légalisation. Seuls 5 évêques, peu avant le référendum, se prononcèrent pour le non.

    En 2001, il y eut un nouveau référendum, pour une loi qui permettrait exceptionnellement l’avortement si le médecin « considère raisonnablement que cet avortement est nécessaire pour prévenir un risque réel et substantiel de perte de la vie de la femme autre que par suicide ». La formulation montre qu’il s’agissait en fait d’une large libéralisation. Le cardinal Lopez Trujillo, président du Conseil pontifical pour la famille, déclara qu’il espérait que les évêques irlandais « réagissent contre ce projet ». Trois semaines plus tard, les évêques prenaient position en faveur du texte qui, selon eux, réitérait clairement l’interdiction de l’avortement provoqué…

    Ces deux référendums furent perdus par le gouvernement (le premier largement, le second de justesse), malgré l’attitude des évêques. Mais leur attitude (qui consiste aussi à condamner les mouvements pro-vie) a fini par porter le fruit de mort tant attendu.

  • Laïcité

    Le Figaro nous apprend que le ministère dit de l’Education nationale doit envoyer aujourd’hui aux chefs d’établissement et aux enseignants un nouveau guide de conduite à tenir sur les questions de laïcité. Il doit remplacer celui concocté par la Vallaud-Belkacem. Celui-là avait 33 pages. Le nouveau en a 80…

    Il s’agit bien évidemment de conseils de comportement face à l’offensive de l’islam. Sauf que, à en croire l’article du Figaro, le mot n’est jamais prononcé. En revanche on trouve une fois « sikh », pour condamner le turban, et l’on rappelle l’interdiction des « crèches de Noël »…

  • On réoriente

    Lundi, la Commission européenne a demandé au Parlement européen d’accepter une nouvelle répartition des fonds de cohésion de l’UE pour la période 2021-2027.

    « Nous proposons aujourd’hui une politique de cohésion pour toutes les régions, qui ne laisse personne de côté » et « adaptée aux nouvelles priorités », a fait valoir devant les journalistes la commissaire chargée de la politique régionale, Corina Cretu.

    « Les pays comme la Slovaquie, les pays baltes ou la Pologne reçoivent moins d’argent dans notre proposition de budget pour la politique de cohésion, parce qu’ils sont devenus plus compétitifs, qu’ils ont grandi économiquement », a dit le commissaire au Budget Günther Oettinger devant les députés européens. « D’autres, parce qu’ils sont restés un peu plus en stagnation ces dernières années, comme les Italiens, reçoivent plus d’argent. »

    Mais à Bruxelles on ne cache pas que l’un des principaux critères est désormais… l’accueil des « migrants »…

    Donc on va donner davantage aux pays où arrivent les « migrants » (Italie, Grèce) et punir les pays qui ne veulent pas accueillir de « migrants »…

    Le tableau suivant le montre de façon spectaculaire. Il n’émane pas de la Commission européenne, qui se garde bien de l’établir, mais d’un journaliste du Financial Times. On y voit que, comme par hasard, les pays les plus touchés par la suppression de fonds de cohésion sont, avec l’Allemagne pour d’autres raisons, ceux du groupe de Visegrád : entre 21,7 et 24% de moins.

    La première colonne donne le noms des pays (en rouge ceux qui perdent, en bleu ceux qui gagnent), la troisième colonne donne le montant des fonds entre 2014 et 2020, la deuxième colonne le montant des fonds préconisé par la Commission, la quatrième colonne montre la différence en chiffres absolus, la cinquième colonne la différence en pourcentage. On y voit aussi pourquoi personne en Pologne ne prône une sortie de l’UE…

    DeXoUfpXUAAUSPX.jpg

  • Où est passé MBS ?

    Mohammad ben Salmane (MBS), depuis sa nomination surprise de Le prince héritier d’Arabie saoudite par le roi Salmane, était partout et faisait parler de lui en permanence, se montrant comme le véritable dirigeant du pays en accord avec son père, avec une volonté de changer certaines choses. (C’est lui aussi qui a acheté le Salvator Mundi de Léonard de Vinci, en en faisant le tableau le plus cher du monde.) Or cela fait un mois et demi qu’on n’a pas entendu parler de lui et que personne ne l’a vu. La dernière fois, c’était le 12 avril avec la famille royale d’Espagne.

    La question est vraiment posée depuis le 28 avril, quand le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo s’est rendu en visite officielle dans le pays et que MBS n’était pas là, ce qui était invraisemblable compte tenu de l’importance prise par le prince.

    Les spéculations vont bon train et les rumeurs ne cessent de prendre de l’ampleur. On dit qu’il y a eu des coups de feu au palais royal et que MBS a été grièvement blessé, peut-être tué. Ainsi que le roi, qui a été transporté dans un bunker sous contrôle américain… La version officielle est que les coups de feu visaient un drone qui s’était approché du palais.

    Lequel palais a publié une photo du prince présidant une réunion, mais elle n’est pas datée. Maintenant on annonce une prochaine apparition publique…

  • Sainte Jeanne d’Arc

    08e3e82583b6f83305e5c01c29760c95.jpg

    Ce ne sont pas de Jeanne les victoires
    Que nous voulons célébrer en ce jour;
    Nous appelons ses véritables gloires
    La pureté, le martyre et l'amour.

    En combattant elle sauva la France,
    Mais il fallait à ses grandes vertus
    Le sceau divin d'une amère souffrance,
    Cachet béni de son Epoux, Jésus.

    Sur le bûcher, sacrifiant sa vie,
    Jeanne entendit la voix des bienheureux,
    Elle quitta l'exil pour la patrie.
    L'ange sauveur remonta vers les cieux !...

    Enfant, c'est toi notre douce espérance;
    Nous t'en prions, daigne entendre nos voix;
    Descends vers nous ! Viens convertir la France,
    Viens la sauver une seconde fois !

    Sainte Thérèse, extrait du Cantique pour obtenir la glorification de la Vénérable Jeanne d’Arc, 8 mai 1894.

  • Irlande du Nord

    Enorme pression sur le gouvernement britannique, après le référendum irlandais, pour que soit légalisé l’avortement en Irlande du Nord (qui a la loi la plus restrictive d’Europe, épinglée par l’ONU comme violant les droits des femmes). Le « shadow cabinet » travailliste s’est mobilisé, et plus de 160 députés, dont des conservateurs, ont écrit à Teresa May pour lui demander d’organiser aussi un référendum sur cette question en Irlande du Nord.

    Le porte-parole de Teresa May a répondu hier : « Le Premier ministre a dit dimanche que le référendum en Irlande était une impressionnante démonstration de démocratie, mais il est important de reconnaître que le peuple d’Irlande du Nord est fondé à avoir son propre processus sous la conduite de ses propres élus. »

    En fait Teresa May n’a la majorité absolue aux Communes que grâce aux 10 députés du parti unioniste d’Irlande du Nord, le parti du défunt Ian Paisley, fanatiquement calviniste anticatholique et anti-irlandais… et tout aussi fanatiquement pro-vie et pro-Brexit. Lequel parti a également le plus de sièges à l’Assemblée d’Irlande du Nord…

    Et voilà pourquoi votre fille est muette…

  • Sainte Marie Madeleine de Pazzi

    (29 mai 1584)

    Mardi matin, ayant communié, je considérais les trois facultés de l’âme et je voyais que l’intelligence des créatures, créée par Dieu pour comprendre et chercher Dieu et ses biens, s’employait tout entière à comprendre et rechercher les biens matériels de ce monde.

    Puis je considérai que la mémoire, créée pour se souvenir des bienfaits de Dieu, de la Passion du Seigneur, de ses dons et de ses grâces, était occupée elle aussi par le souvenir de choses nocives pour l'âme.

    Je voyais aussi que la volonté, créée pour l'union et la conformité à la volonté de Dieu, en était si éloignée, cherchant et voulant les biens de ce monde, et si fort attachée à la terre que, ne pouvant souffrir tant d’aveuglement et d’ingratitude de la part des créatures, je m’écriai dans un élan d’amour : « Non plus la terre, non plus la terre, mais Toi seul suffis, qui es plus grand que la terre ! » Je répétai plusieurs fois ces paroles, et je les prononçai encore à haute voix.

    Puis je vis Jésus tout aimable et beau à la droite du Père éternel, avec ses cinq plaies comme cinq très belles chambres nuptiales toutes pleines de joyaux précieux, surtout celle du saint côté, où se tenaient toutes sortes de gens. Mais il me semblait que celle du côté était réservée à ses épouses, à nous qui sommes religieuses, et je voyais des créatures entrer dans ces chambres et en sortir. Les unes se paraient de beaux joyaux, les autres restaient immobiles, et moi je demeurais dans le côté où je voyais toutes nos moniales et beaucoup d’autres épouses de Jésus qui se paraient de bijoux et se faisaient toutes belles. Mais je n’en prenais pas et ne me parais point, je restais à me reposer très suavement dans l’époux, et, me retournant vers Jésus, lui disais : « Oh ! Mon Jésus, mon Amour, pourquoi ne prendrais-je pas de ces joyaux pour m’en parer, de même que tes autres épouses ? » J’entendis alors qu’il m’était répondu intérieurement : « Sais-tu pourquoi ? Parce que tu n’en es pas encore capable ».

    Ensuite, je recommandai toutes les créatures à Jésus et une en particulier pour qui je n’eus pas grand espoir, ce dont j’éprouvai quelque douleur et amertume.

    Les Quarante jours d’extases, 3

  • La Schiappa en prison !

    L'association anticorruption Anticor annonce avoir saisi la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) et le Premier ministre au sujet d'une invitation pour la promotion d’un livre de Marlène Schiappa, envoyée par le service presse de son secrétariat d'Etat.

    Cela est contraire à la « déontologie » rappelée par le Premier ministre dans une circulaire « relative à une méthode de travail gouvernemental exemplaire, efficace et collégiale » : « Il convient de limiter l'usage des deniers publics au strict accomplissement de la mission ministérielle en ne tirant pas profit de ses fonctions pour soi-même ou pour ses proches. »

    Et c’est surtout un délit de « détournement de finalité de fichier », passible de cinq ans d'emprisonnement et 300.000 euros d'amende.

    Que croyez-vous qu’il se passera ? Rien, bien sûr. La Schiappa évoque une « maladresse » qui « ne se reproduira plus »… Quand on est ministre de l’idéologie officielle on est au-dessus des lois.

  • Irlande

    Traduction du sermon prêché hier par dom Mark Kirby, prieur du Prieuré bénédictin de Silverstream, Stamullen, comté de Meath, Irlande.

    Au nom de la Très Sainte Trinité, de laquelle découle toute autorité et à laquelle toutes les actions des hommes et des États doivent se conformer, comme notre but suprême,

    Nous, peuple de l'Irlande,

    Reconnaissant humblement toutes nos obligations envers notre Seigneur, Jésus-Christ, qui a soutenu nos pères pendant des siècles d'épreuves,

    Se souvenant avec gratitude de leur lutte héroïque et implacable pour rétablir l'indépendance à laquelle notre Nation avait droit,

    Désireux d'assurer le bien commun, tout en respectant la prudence, la justice et la charité, afin de garantir la dignité et la liberté de chacun, de maintenir un ordre véritablement social, de restaurer l'unité de notre pays et d'établir la paix avec toutes les autres nations,

    Nous adoptons, nous promulguons et nous nous donnons la présente Constitution.

    Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

    En cette fête de la Très Sainte Trinité, deux jours après l'apostasie nationale par l'Irlande de la Sainte Foi Catholique, comment pourrions-nous entendre l'Evangile qui a été chanté il y a quelques instants sans nous rappeler la Constitution que le peuple irlandais s’est donnée il y a 80 ans en 1938 ? Le vote de vendredi ne portait pas seulement sur l'avortement ; il s'agissait de tuer l'âme de l'Irlande, d'étouffer tout ce qui faisait de l'Irlande un phare parmi les nations, de renoncer publiquement à tout cela, depuis le temps où saint Patrick avait allumé son feu ardent sur la colline de Slane, faisant de cette île notre patrie un magnifique foyer catholique accueillant dans un monde devenu froid et sombre. L'Irlande était, parmi toutes les nations de la terre, celle qui envoyait sans compter ses fils et ses filles, intrépides dans la confession de la Sainte Trinité, pour apporter la lumière de la foi jusqu’aux coins les plus reculés du globe.

    Et Jésus, venant, leur parla, disant : Toute puissance m'a été donnée dans le ciel et sur la terre. Allez donc, enseignez toutes les nations; les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. (Matthieu 28, 18)

    Comment en sommes-nous arrivés là ? Parmi ceux qui ont voté "oui" vendredi, le plus grand nombre a été baptisé et marqué du sceau du Don du Saint-Esprit par la confirmation. Certains d'entre eux ont été confirmés il y a seulement quelques années. Parmi eux se trouvaient des gens qui un jour se sont agenouillés à l'autel pour recevoir l'adorable Corps du Christ, formé par le Saint-Esprit dans le sein de la Vierge Marie, immolé sur la Croix, ressuscité du tombeau, monté au ciel et qui reviendra dans la gloire. Parmi eux se trouvent des gens qui (et je le dis avec crainte et tremblement) oseront même se présenter à la Sainte Communion aujourd'hui. Pour ceux-ci, je ne peux que répéter ce que l'Apôtre dit :

    Quiconque mangera ce pain, ou boira le calice du Seigneur indignement, sera coupable du corps et du sang du Seigneur. Mais que chacun s’éprouve lui-même, et qu'il mange de ce pain et boive du calice. Car celui qui mange et boit indignement, mange et boit son jugement, ne discernant pas le corps du Seigneur. (1 Corinthiens 11, 27-29)

    On ne peut pas dire que nous n'avons pas été prévenus. Dieu a envoyé ses prophètes en Irlande. Certains ne sont venus - je pense à saint Jean-Paul II en octobre 1979 - que pour être acclamés et aussitôt oubliés, sinon ridiculisés et haineusement méprisés. La lettre du pape Benoît XVI aux catholiques d'Irlande, écrite il y a seulement huit ans, était prophétique. Qu'est-elle devenue ? Pourquoi a-t-elle été classée et non prise en compte ?

    On rapporte des célébrations de victoire à Dublin et ailleurs : un chant satanique, des railleries lancées contre Notre Seigneur, contre Sa Mère Vierge et contre l'Église. Tout ce climat fait étrangement penser à la France de 1789, au Mexique de 1910, à la Russie de 1917, à l'Allemagne de 1933 et à l'Espagne de 1936. Pire encore que cette foule qui veut célébrer le choix de la mort contre la vie, sont les mensonges complaisants de ces souriants ministres du gouvernement qui, avec une satisfaction suffisante, parlent d'une Irlande nouvelle, d'une Irlande de compassion, de justice et de respect pour les femmes. L'accent dans tous ces discours est celui de l'ancien serpent :

    Or, le serpent était plus habile que toutes les bêtes de la terre que le Seigneur Dieu avait faites. Et il dit à la femme : Pourquoi Dieu t'a-t-il commandé de ne pas manger de tous les arbres du paradis ? La femme lui répondit : Nous mangeons du fruit des arbres qui sont au paradis ; mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du paradis, Dieu nous a commandé de ne pas en manger ; et que nous ne devrions pas y toucher, de peur que nous ne mourions. Et le serpent dit à la femme : Non, vous ne mourrez pas de mort. Car Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. (Genèse 3, 1-5)

    Vous me pardonnerez de répéter aujourd'hui les paroles du prophète Ezéchiel :

    Tu t'es prostituée avec les nations parmi lesquelles tu as été souillée par leurs idoles. Tu as marché dans le chemin de ta sœur, et je mettrai sa coupe dans ta main. Ainsi parle le Seigneur, l'Eternel : Tu boiras la coupe de ta sœur, profonde et large, et tu seras un objet de risée et de raillerie ; sa capacité est très grande. Tu seras remplie d'ivresse et de douleur, avec la coupe de chagrin et de tristesse, avec la coupe de ta sœur Samarie. Et tu la boiras, et tu la boiras jusqu'à la lie, et tu en dévoreras les morceaux ; tu déchireras ta poitrine, parce que je l'ai dit, dit le Seigneur, l'Éternel. (Ezéchiel 23, 30-34)

    Que nous reste-t-il ? Je vais vous dire ce qui reste:

    Et maintenant il reste la foi, l'espérance et la charité, ces trois-là: mais le plus grand d'entre eux est la charité. (1 Corinthiens 13, 13)

    Approchez-vous de l'autel du Saint Sacrifice, comme nos ancêtres s’approchaient des « rochers de messe »*. L'autel est le Foyer Divin de l'Irlande. Ce n'est pas pour rien que l'autel de l'Agneau fut montré à Knock en 1879. Tombez en adoration et en réparation. Pleurez vers la Mère Immaculée de Dieu, toujours Reine d'Irlande et Mère Douloureuse. Mon cher père, avec toute la sagesse de ses 91 ans, m'a dit hier : « Dieu a un plan. Dieu aura le dernier mot. » Et que dit Notre Seigneur dans l'Évangile d'aujourd'hui ? Il dit ceci : « Voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la consommation du monde » (Matthieu 28, 20). Dans cette promesse de Dieu faisons reposer toute notre espérance.

    * « Mass rocks ». On appelait ainsi les rochers où l’on célébrait la messe, dans les bois ou en rase campagne, au moment de la persécution.

    Mass_rock_near_Keem_Bay,_Achill_Island.jpg

    1280px-Mass_Rock.JPG

  • La dictature de l'UE jusqu’à la caricature

    Le « président » italien Sergio Mattarella a destitué Giuseppe Conte de son poste de Premier ministre quatre jour après l’avoir nommé. Parce que le militant politique Mattarella refuse que Paolo Savona devienne ministre des Finances. Parce que Paolo Savona est ouvertement eurosceptique.

    En bref le président italien refuse que les Italiens aient un gouvernement qui reflète leur vote. C’est un clair déni de démocratie. Le président italien n’est pas le garant de la démocratie mais un valet de Bruxelles, le garde chiourme de la dictature eurocratique, et par elle de la finance mondiale.

    Et il n’hésite pas à pousser son rôle jusqu’à la caricature : il reçoit aujourd’hui Carlo Cottarelli, dans l’intention de le nommer Premier ministre. Carlo Cottarelli était un haut responsable du FMI. Il y a occupé divers postes dont celui de directeur des affaires fiscales entre 2008 et 2013, année où le gouvernent Letta l’a nommé commissaire extraordinaire pour la révision des dépenses publiques. Il y a gagné le surnom de « Monsieur Ciseaux » et « Monsieur Austérité ».

    Matteo Salvini, chef de la Ligue, a réagi sur Twitter : « Nous avons travaillé pendant des semaines pour faire naître un gouvernement qui défende les intérêts des citoyens italiens. Mais quelqu'un (sur la pression de qui ?) nous a dit non. Nous ne serons plus jamais les larbins de personne. L'Italie n'est pas une colonie, nous ne sommes pas les esclaves des Allemands ou des Français, du spread ou de la finance. Les Italiens d'abord. Moi je ne lâche rien. » Puis il a déclaré que la seule solution était de nouvelles élections : « Dans une démocratie, si nous sommes toujours en démocratie, il n'y a qu'une seule chose à faire, laisser les Italiens avoir leur mot à dire. »

    De son côté, Luigi Di Maio, le chef du M5S, a dit dans une vidéo sur Facebook : «  Il y a un grand problème en Italie : la démocratie. C'est une crise institutionnelle sans précédent… Nous étions prêts à gouverner et on nous a dit non, parce que le problème est les que les agences de notation dans toute l'Europe étaient inquiètes à cause d'un homme qui allait devenir ministre de l'Economie. Alors disons-le clairement qu'il est inutile d'aller voter, puisque les gouvernements ce sont les agences de notation, les lobbies financier et bancaire qui les font. Toujours les mêmes. » Et il a appelé à destituer le président pour avoir « trahi la Constitution ». Il compte invoquer l’article 90 qui permet de mettre en accusation le chef de l'Etat pour haute trahison ou atteinte à la Constitution.

     

    Addendum 12h35 : Sergio Mattarella a chargé Carlo Cottarelli de former un gouvernement...

     

    Addendum 2

    Déclaration de Carlo Cottarelli :

    « Je me présenterai au Parlement avec un programme qui, si j'obtiens la confiance, inclura le vote du budget 2019. Ensuite, le Parlement sera dissous, avec des élections début 2019. »

    Donc, s’il a la confiance des députés, il dissout l’Assemblée. Je n’avais encore jamais entendu quelque chose d’aussi absurde.

    Mais évidemment il ne peut pas avoir la confiance des députés qui ont été élus pour mener une tout autre politique. Dans ce cas les élections se dérouleront « après le mois d’août »…

    (Carlo Cottarelli est soutenu par le parti démocrate : 111 sièges sur 630.)

     

    Addendum 3

    Déclaration de notre petit Macron :

    « Je redis mon amitié et mon soutien au président Mattarella qui a une tâche essentielle à mener, celle de la stabilité institutionnelle et démocratique (sic) de son pays, ce qu'il fait avec beaucoup de courage et un grand esprit de responsabilité. »