Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • Saint Augustin de Cantorbéry

    Lorsque saint Grégoire le Grand était père abbé du monastère bénédictin de Rome, son prieur s’appelait Augustin. Devenu pape, saint Grégoire envoya Augustin et 40 autres moines en Angleterre.

    Le commando de missionnaires monastiques débarqua en Angleterre en 597 et fut bien accueilli par le roi Ethelbert. Les Anglais se convertirent en masse à la prédication des moines et aux innombrables miracles d’Augustin.

    Devenu premier évêque de Cantorbéry, puis archevêque et primat d’Angleterre après avoir fondé d’autres évêchés sous l’autorité de Grégoire (et un monastère bénédictin, évidemment), il mourut le 26 mai 604. Son culte se développa aussitôt en Angleterre.

    C’est seulement en 1882 qu’il fut inscrit au calendrier romain, par Léon XIII qui fixa la date de sa fête au 28 mai parce que le 26 il y avait déjà saint Philippe Néri et saint Eleuthère et que le 27 il… n’y avait pas encore cet autre Anglais de saint Bède (que Léon XIII inscrira en 1899), mais il y avait le pape saint Jean Ier. Les bénédictins célèbrent toutefois saint Augustin de Cantorbéry à la date de sa naissance au ciel, le 26 mai.

    « Cette fête fut introduite dans le calendrier par Léon XIII, et, dans l’intention de ce grand Pontife, elle était comme un cri d’immense amour et un tendre appel de l’Église Mère à cette glorieuse île Britannique jadis si féconde en saints », écrit le bienheureux cardinal Schuster. C’était le dernier appel avant la dure mais juste et infaillible sentence qu’allait prononcer le même pape 14 ans plus tard, en 1896, dans Apostolicae curae : les ordinations faites selon le rite anglican « ont été et sont absolument nulles et sans valeur ». Et pour enfoncer le clou, le pape qui avait fait cardinal John Henry Newman dès le début de son pontificat faisait en 1899 de Bède le Vénérable un docteur de l’Eglise catholique, fixant le jour de sa fête la veille de celle de saint Augustin.

    La cathédrale de Cantorbéry, édifiée à l’emplacement de la première église édifiée par saint Augustin, a été volée par les anglicans qui en ont fait le centre de leur secte, et voilà ce qu’ils ont fait de l’abbaye :

    photographie-aerienne-montrant-les-ruines-de-labbaye-saint-augustin-de-canterbury-kent-d6wxxh.jpg

  • La Très Sainte Trinité

    Au Xe siècle commença à se répandre ici ou là, notamment à Liège, une fête de la Sainte Trinité. Au siècle suivant, le pape Alexandre II rejeta cette fête, au motif qu’on ne pouvait trouver aucun dimanche ni aucun jour de semaine pour instituer une fête de la Trinité, ou d’ailleurs de l’Unité divine, puisque l’Eglise dans sa liturgie rend gloire à la Trinité comme à l’Unité tous les jours et toutes les heures du jour dans son office et dans toutes ses messes. Un siècle plus tard, Alexandre III réitéra ce rejet, en tout cas pour l’Eglise de Rome, avec les mêmes arguments, bien qu’entre temps on ait tenté de redorer le blason de la fête en prétendant qu’elle n’était pas de l’obscur évêque de Liège Etienne mais du très prestigieux Alcuin, donc de Charlemagne, qui l’avait instituée sur les instances du non moins prestigieux saint Boniface. Sauf que saint Boniface était mort près de 30 ans avant qu’Alcuin devienne conseiller de Charlemagne. La fête continuant à se développer, finalement Jean XXII accepta de l’inscrire au calendrier romain… en Avignon, en 1334. Mais on voit ensuite que le cardinal d’Ailly, en 1405, obtint par son éloquence de « Benoît XIII », Pedro de Luna, considéré comme le vrai pape notamment par la France, la Savoie et toute la péninsule ibérique, qu’il ordonne la célébration de cette fête qui n’était célébrée que dans peu d’églises. C’est donc en réalité par la volonté d’un anti-pape que se généralisa, au XVe siècle, la fête de la Sainte Trinité.

    Les chants de la messe se ressentent de cette arrivée tardive. Les mélodies viennent toutes de chants existants, qu’on a plus ou moins (selon les pièces) cherché à faire coïncider harmonieusement avec le texte.

    La mélodie de l’introït, chanté ci-dessous par les moines de Fontgombault, est celle de l’introït du premier dimanche de carême. Mais la cadence qui concluait la première phrase est devenue le début de la deuxième incise, laissant entendre à la fin de Trinitas qu’on est en do majeur… Puis on n’a porté aucune attention à l’accent de confitébimur qui se trouve sur une note de liaison… Peut-être a-t-on choisi cette mélodie pour la fin, qui en effet s’accorde parfaitement avec le texte (la descente sur misericordia et la solennité de suam).

    Screenshot-2018-5-26 VI43057181(1).png

    L’introït du premier dimanche de carême :

    Screenshot-2018-5-26 LU532.png

  • Exit Irlande

    Les résultats officiels ne sont pas encore connus, mais le oui à la mort l’a très largement emporté, et, pire encore, avec un très fort taux de participation.

    Sans surprise, la circonscription du centre de Dublin a voté la mort des bébés par 76,5%. Mais la circonscription dite très « conservatrice » de Gallway-est a voté pour à 60,2%...

    Le Premier ministre mi-pakistanais sodomite s’est déjà réjoui d’avoir réussi cette infamie.

    L’Irlande a donc pleinement désormais pleinement rattrapé son « retard » sur la pire décadence. Avec l’aval, il faut bien le dire, des évêques et du clergé.

    Honneur aux Irlandais pro-vie qui se sont battus comme des lions, contre tout l'établissement politico-médiatique et au mieux dans l'indifférence des autorités religieuses.

    La chute de l’Irlande aura été plus rapide que celle du Québec.

    Vive la Pologne…

     

    Addendum

    Résultat officiel : 66%.

    Exactement 66,4. Participation 64,1%.

  • A Genève

    Le Canton de Genève en Suisse vient de modifier sa loi sur la santé. Jusqu’à présent le suicide assisté était autorisé, à certaines conditions. (Il n’y a pas de juge à Genève comme en Californie pour rappeler que le suicide n’améliore pas la santé…) Désormais tous les établissements médicaux-sociaux (EMS) seront obligés d’accéder aux désirs de « suicide assisté ». Au nom de « l’équité ».

    La modification de loi a été acceptée par 68 voix contre 37, alors que le conseiller d’Etat chargé de la Santé, Mauro Poggia, y était fermement opposé.

  • Claude Duboscq

    Demain dimanche 17 mai, à 16h, aura lieu à la chapelle Notre Dame des Armées de Versailles un concert en l’honneur des 80 ans de la disparition de Claude Duboscq. Avec Damien Top et Florent Nagel. Il y a déjà eu un concert à Paris hier soir, mais centré sur des œuvres instrumentales. Celui de demain est plus représentatif de la personnalité de Claude Duboscq, étant entièrement composé d’œuvres spirituelles. On y entendra notamment les Prières du matin et du soir, les Monodies d’après saint Jean de la Croix et les Cantiques aux saints de l’hiver (sur des poèmes du compositeur. Voici sainte Cécile, par Odile Thomas et Dominique Joubert (CD “Petites heures mystiques”) :


    podcast

    J’ai écrit dans L’Homme Nouveau, dans Reconquête et dans La Nef que l’abbé Gilles Duboscq a écrit un grand et beau livre, alerte et vivant, sur son père :

    Screenshot-2018-5-26 Claude Duboscq - Recherche Google.png

  • Samedi des quatre temps de Pentecôte

    Ut accépta tibi sint, Dómine, nostra ieiúnia : præsta nobis, quǽsumus ; huius múnere sacraménti purificátum tibi pectus offérre. Per Dóminum.

    Afin que nos jeûnes vous soient agréables, Seigneur, accordez-nous, s’il vous plaît, de vous offrir un cœur purifié au moyen du bienfait de ce sacrement.

    Ou :

    Pour que nos jeûnes vous soient agréables, accordez à nos prières, Seigneur, que, par la vertu de ce sacrement, nous vous offrions un cœur pur.

    La « secrète » de ce jour est la seule oraison des quatre temps de Pentecôte qui évoque le jeûne. On la trouve dans le sacramentaire gélasien au mardi de la 3e semaine de carême (où le jeûne va de soi contrairement à la semaine de la Pentecôte), et dans des suppléments aux sacramentaires médiévaux, comme seule oraison propre d’une messe votive « pro gratia Sancti Spiritus », sous-entendu : « postulanda » : pour demander la grâce du Saint-Esprit.

    On remarque qu’elle fait demander une grâce « par la fonction de ce sacrement ». A priori il s’agit de l’eucharistie. Mais le « sacrement » n’existe pas au moment où le prêtre dit cette prière. Il est à venir. La collecte étant très ancienne (et toujours assignée à ce moment de la messe), on peut voir dans « sacramentum » un sens plus large, celui de mystère, et en l’occurrence le mystère de la messe, le saint sacrifice. De ce fait le mot ici semble bien désigner à la fois le saint sacrifice et ce qui en résulte, le sacrement de l’eucharistie.

  • A propos de l’Italie, etc.

    Ci-dessous la traduction d’un article fort intéressant, signé Leonid Bershidsky, pour Bloomberg. J’avais été très frappé, en écrivant jadis ma petite histoire de Pologne, qu’un roi, contre l’avis unanime de ses conseillers, avait baissé drastiquement les impôts alors que le caisses étaient vides, et avait ainsi très rapidement rétabli la situation. Depuis lors je me suis souvent demandé pourquoi les gouvernements contemporains n’en faisaient pas autant. Mais c’est ce qui se fait en partie en Pologne et en Hongrie, et qui va se faire en Italie. L’article ci-dessous est d’autant plus intéressant que l’auteur, comme on le voit par la pique de la dernière phrase (in cauda venenum…), est un adversaire résolu, par ailleurs, des politiques « populistes ».

    Les propositions de politique économique de la coalition populiste italienne ont effrayé les marchés, qui ont fait grimper les rendements de la dette publique. Et pourtant, les deux partenaires de la coalition, la Ligue et le Mouvement Cinq Étoiles, pourraient avoir mis le doigt sur quelque chose avec leur proposition d'un impôt uniforme à deux niveaux.

    Aujourd'hui, l'Italie a cinq tranches d'imposition avec des taux allant de 23% à 43%. La coalition propose de les «aplatir» à deux, avec des taux de 15% et 20%. Sur le papier, le changement menace le gouvernement d’une grande perte de revenus. Pourtant, si l'on regarde l’expérience de la Russie et des pays de l'Europe de l'Est, l'Italie pourrait finir par percevoir plus d’impôts, malgré l'obstacle de la longue histoire du pays en matière d’inégalités de recouvrement.

    Lire la suite

  • Viktor Orbán

    Viktor Orbán est revenu aujourd’hui, dans son interview hebdomadaire à Radio Kossuth, sur sa critique de la « démocratie libérale », qui est en faillite et ne protège plus les peuples, et sa volonté de promouvoir une nouvelle « démocratie chrétienne ».

    « La démocratie chrétienne nous protège de l'immigration, défend nos frontières, soutient le modèle de la famille traditionnelle avec un homme et une femme, considère la protection de notre culture chrétienne comme quelque chose de naturel. »

    La démocratie libérale entraîne la dénatalité : « Il y a beaucoup de types de famille, beaucoup de manières de vivre sa vie et elle impose que nous ne les différenciions pas. C'est une des raisons qui expliquent le déclin démographique que nous vivons actuellement », notamment en Hongrie où la population est passée récemment en dessous des 10 millions. Mais Orbán annonce qu’il va mettre en place un « sérieux plan d’action de politique familiale » pour redresser la situation d’ici 2030.

    D’autre part, il a déclaré que, dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine, il prévoit des amendements constitutionnels et juridiques afin de « contrer les attaques venant de l'UE », notamment l’ajout d’un article à la Constitution « pour empêcher la relocalisation forcée dans le pays ». « Pour être clair, Bruxelles ne peut pas retirer à la Hongrie son droit de souveraineté sur son territoire », seuls les Hongrois ont le droit de décider qui peut habiter dans leur pays.

  • Vendredi des quatre temps de Pentecôte

    Introït (psaume 70)

    Repleátur os meum laude tua, allelúia : ut possim cantáre, allelúia : gaudébunt lábia mea,dum cantávero tibi, allelúia, allelúia.
    In te, Dómine, sperávi, non confúndar in ætérnum : in iustítia tua líbera me et éripe me.

    Que ma bouche soit remplie de ta louange, alléluia, pour que je chante, alléluia ; l’allégresse sera sur mes lèvres, lorsque je vous chanterai, alléluia, alléluia.
    C’est en vous, Seigneur, que j’ai espéré ; que je ne sois pas à jamais confondu. Dans votre justice, délivrez-moi et secourez-moi.

    Par les moniales d’Argentan sous la direction de dom Gajard :


    podcast

    Screenshot-2018-5-24 LU897.png

    Sur le mot mirabilia de l’évangile.

    Sur la secrète de ce jour.