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  • L’Eglise syro-malabare s’agrandit

    Le pape a érigé deux nouvelles éparchies syro-malabares (en Inde), avec nomination de leur premier évêque :

    — l’éparchie de Hosur, avec comme premier évêque Sebastian (Jobby) Pozholiparampil, qui était jusqu’ici vicaire patriarcal de l’éparchie de Irinjalakuda. L’éparchie de Hosur est le nord de l’Etat du Tamil Nadu. Il y a quelque 50.000 fidèles syro-malabars à Chennai, et 15.000 à Chingleput, Dharmapuri, Vellore et Pondichéry. La cathédrale est la toute récente église Saint-Antoine de Noothenchery.

    — l’éparchie de Shamshabad, avec comme premier évêque Mgr Raphael Thattil, jusqu’ici évêque auxiliaire de Trichur. L’éparchie de Shamshabad couvre… tout le territoire de l’Inde en dehors des éparchies déjà constituées. Le siège de Shamshabad se trouve à 50 km de Hyderabad, dans l’Etat de Telangana, où vivent 500 familles syro-malabares. En attendant la construction de la cathédrale, l’église Saint-Alphonse de Kukatpally sera la pro-cathédrale.

  • Saint François de Borgia

    « Étant un jour en voyage avec un vieux religieux, il dut coucher sur la paille avec son compagnon, dans une misérable hôtellerie. Toute la nuit, le vieillard ne fit que tousser et cracher ; ce ne fut que le lendemain matin qu’il s’aperçut de ce qui lui était arrivé ; il avait couvert de ses crachats le visage et les habits du Saint. Comme il en témoignait un grand chagrin : "Que cela ne vous fasse point de peine, lui dit François, car il n’y avait pas un endroit dans la chambre où il fallût cracher plutôt que sur moi." Ce trait peint assez un homme aux vertus héroïques. »

    L’anecdote, ainsi racontée par l’abbé Jaud, prend un relief tout particulier quand on sait que le saint en question est François de Borgia, qui avant d’être jésuite et général des jésuites (le troisième après saint Ignace) avait été l’un des principaux personnages de la cour de Charles Quint, grand écuyer de l’impératrice, grand veneur de l’empereur, marquis de Lombay, duc de Gandie, vice-roi de Catalogne... (On dit que la Catalogne, mal gouvernée, était alors dans une situation de quasi rébellion, et qu’en quatre ans François de Borgia y rétablit la paix…)

    Il fut à l’origine des premières missions jésuites en Amérique latine.

    En 1571, saint Pie V l’adjoint au cardinal Alexandrini dans la légation chargée de rassembler les princes chrétiens contre les Turcs. Il accomplit sa mission par obéissance, alors qu’il est épuisé. Il meurt à Rome moins d’un an après la victoire de Lépante, à laquelle il a donc contribué.

    François de Borgia était arrière-petit-fils du pape Alexandre VI par son père, et par sa mère petit-fils de l’archevêque de Saragosse qui était lui-même fils illégitime du roi Ferdinand II d’Aragon…

    En 1607 son petit-fils François duc de Lerme, Premier ministre de Philippe III, et son arrière-petit-fils le cardinal Borgia, ambassadeur d’Espagne auprès du Saint-Siège, demandèrent sa béatification. L’une des prédictions de François de Borgia avait été que son petit-fils François deviendrait le premier homme du royaume, ce qui contribua à sa béatification qui eut lieu en 1624.

    Il sera canonisé en 1670 par le pape Clément X, qui favorisera quatre ans plus tard l’élection de Jean Sobieski comme roi de Pologne en raison de ses victorieux combats contre les Turcs...

    Ses reliques ont disparu dans l’incendie du couvent des jésuites de Madrid, le 11 mai 1931, moins d’un mois après la proclamation de la république : de farouches militants « républicains » incendièrent une douzaine de couvents dans toute l’Espagne ce jour-là, et pour toute réaction gouvernementale Manuel Azaña, qui n’était encore que ministre de la Guerre, déclara qu’il préférait voir brûler toutes les églises d’Espagne que de laisser toucher à un cheveu d’un républicain.

  • Parents indignes

    La Cour d’appel de Nantes a annulé le jugement du tribunal administratif qui avait condamné l’hôpital de Chartres parce que celui-ci n’avait pas détecté la trisomie 21 et la malformation cardiaque d’un enfant avant sa naissance.

    Les parents avaient attaqué l’hôpital parce qu’ils avaient été « privés de la possibilité de demander une interruption volontaire de grossesse ».

    La cour d’appel a considéré que l’hôpital n’était pas responsable de la naissance d’un enfant trisomique.

  • Euthanasie

    A Liège, un homme est poursuivi pour meurtre par empoisonnement sur son épouse.

    L’homme souligne qu’il n’a fait qu’accéder à la demande d’euthanasie de sa femme de 86 ans qui souffrait de polyarthrose et qui avait émis à plusieurs reprises le souhait d’être euthanasiée.

    Mais en Belgique l’euthanasie privée demeure interdite. Seule l’euthanasie d’Etat est permise. Seuls les médecins ont le droit de donner la mort…

    Le parquet a donc requis une peine de cinq ans de prison.

  • Martyrs coptes

    Le Parquet général libyen a officiellement confirmé la découverte des corps des 21 coptes égyptiens décapités en 2015 par des jihadistes de l’Etat islamique sur la côte près de Syrte, a fait savoir le Parquet égyptien. Les corps ont été retrouvés à la périphérie de la ville, revêtus des combinaisons orange, les mains liées derrière le dos ; les têtes ont été retrouvées à côté des corps. Les procédures d’identification des victimes du massacre sont en cours par l’analyse de l’ADN.

    Fin septembre, le procureur général libyen avait annoncé avoir identifié le site sur lequel avaient été inhumées les dépouilles, suite à l’arrestation d’un homme accusé d’avoir pris part à la décapitation collective. La nouvelle avait immédiatement été reprise en Egypte, suscitant une grande émotion, en particulier au sein des communautés coptes de la région de Minya d’où provenait une grande partie des victimes du massacre. Mais comme dans les jours suivants les « autorités libyennes » n’avaient donné aucune autre nouvelle, les rumeurs les plus contradictoires circulaient, l’une d’elles affirmant même que le procureur libyen avait démenti l’information. D’où un message des familles des victimes au ministère égyptien des Affaires étrangères, soulignant que la nouvelle de la possible découverte des corps avait suscité l’espérance que les corps des martyrs puissent bientôt « revenir en Egypte, à leur Eglise, et devenir une bénédiction pour tout le pays », mais se plaignant de l’absence de nouvelles informations.

    Ci-dessous une icône de Victor Fakhoury, l’un des principaux disciples d’Isaac Fanous, qui ressuscita l’icône copte. « Et lorsqu'il eut ouvert le cinquième sceau, je vis sous l'autel les âmes de ceux qui avaient été tués pour la parole de Dieu, et pour le témoignage qu'ils avaient rendu. » (Apocalypse 6,9) - Au centre le seul non-Egyptien, un noir dont on ne connaît toujours pas la nationalité.

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  • Le rosaire aux frontières

    Témoignage d’un lecteur

    Le rosaire aux frontières a été un véritable succès. Finalement je suis allé en famille avec divers groupes de laïcs de ma paroisse (et deux religieuses) à Kleszczele, un village en lisère de la forêt de Białowieża près de la frontière avec la Biélorussie. Les personnes qui organisaient le voyage ont décidé de renoncer à aller à Kodeń pour éviter la foule... [Voir les deux premières photos ci-dessous.]

    Tout au long de la route et lors des arrêts aux stations services, nous n’avons cessé de croiser des autocars de pèlerins.

    Sur place l’affluence était vraiment impressionnante. Le village en fête et l’église étaient pavoisés, il y avait les policiers, les pompiers, les scouts, une délégation de mineurs de Katowice, le prêtre de la paroisse orthodoxe, la police des frontières, les autorités locales et l’évêque de Drohiczyn, Taddeusz Pikus, ainsi que de nombreux pèlerins de toutes conditions et d’âge variés, venus de diverses villes. Les habitants du village avaient l’air réjouis, les gens nous faisaient des signes de la main pour nous saluer.

    Tout d’abord l’évêque nous a accueilli très chaleureusement dans la petite église ou nous avions réussi à entrer (beaucoup de gens sont évidement restés à l’extérieur), serrés comme des sardines en boîte. [Dans ce secteur les grandes églises sont orthodoxes.] Ensuite le prêtre Robert Grzybowski nous a donné une conférence très vivante sur l’histoire du rosaire, sa signification et le besoin de conversion. Puis ce fut la messe. Ensuite nous avons été invité à manger une soupe et boire un thé à l’école du village. L’ambiance était joyeuse et détendue.

    Ensuite, surprise, nous ne nous sommes pas rendus sur un lieu de prière sur la frontière en autocar comme c’était prévu mais nous sommes partis en procession pour réciter les quatre chapelets du rosaire en direction de la frontière. Deux camions de pompiers suivis de véhicules de la police et de la police des frontières ouvraient la marche. Nous avons cheminé ainsi vers la frontière, récitant tout le rosaire, en faisant une boucle de 14 kilomètres. Les gens étaient joyeux et recueillis. Personne ne discutait, tout le monde priait à haute voix. Quand le rosaire fut fini, nous avons récité les litanies de Notre Dame de Lorette, le chapelet de la Divine Miséricorde, puis chanté des chants mariaux. Il a fait beau mais une averse violente nous est tombée dessus dès que le rosaire fut fini. Nous avons traversé le village de Dobrowoda avec ses maisons en bois aux poteaux d’angle décorés. Beaucoup de croix orthodoxes sur le chemin.

    De retour à Kleszczele notre groupe a profité d’un bon repas chaud car nous avions réservé la salle de l’auberge à côté de l’école. Nous fûmes à Varsovie vers 21h30.

    *

    Le Premier ministre Beata Szydło a twittté : « Je salue tous les participants du rosaire aux frontières. »

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    Je me demandais s'il y aurait aussi le rosaire sur les radeaux de la Dunajec (frontière slovaque). Mais oui :

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    Et ils étaient des milliers tout en haut de la montagne :

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  • Saint Denis

    Il fut un temps où non seulement on chantait à Paris la messe de saint Denis, mais où l’on prenait en outre le temps de chanter cette longue « prose » entre l’alléluia et l’évangile…

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    Extrait du « Livre d’église latin-françois, suivant le bréviaire de Paris, avec traduction des psaumes, des épîtres, évangiles, etc., par M. Eugène de Genoude, chevalier de Saint-Maurice et de Saint-Lazare », 1822. Il s'agit de la prose telle qu'elle figurait dans les missels de Paris à partir du missel de Mgr de Harlay (1684). Elle "corrige" le texte originel qui était d'Adam de Saint-Victor, d'une façon qui fit hurler dom Guéranger dans ses Institutions liturgiques (chapitre 17), surtout parce qu'on gommait l'identification qui avait été faite au moyen âge entre saint Denis de Paris et saint Denys l'Aréopagite.

    La schola Sainte-Cécile a publié en 2008 toutes les partitions de la messe parisienne de saint Denis. Celle de la prose est ici.

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  • 18e dimanche après la Pentecôte

    Antienne de communion

    Tóllite hóstias, et introíte in átria eius : adoráte Dóminum in aula sancta eius.

    Prenez des « hosties » et entrez dans ses parvis ; adorez le Seigneur dans son saint temple.

    Dans le psaume 95, avant ce « tollite hostias », il y a trois fois « Afferte » : apportez. Apportez au Seigneur, patries des peuples, apportez au Seigneur la gloire et l’honneur, apportez au Seigneur la gloire de son nom, prenez des victimes et entrez dans ses parvis…

    Hostia, c’est proprement la victime offerte en sacrifice. Comme le remarque le cardinal Schuster, dans les sacrifices du Temple, c’étaient les fidèles qui apportaient les offrandes ; dans le Sacrifice de la Nouvelle Alliance, c’est la victime qui s’offre à nous. La victime immolée sur l’autel, d’où le sens chrétien du mot « hostie ». Et c’est le sens qu’il a dans ce chant de communion : allez recevoir l’hostie et entrez dans la communion trinitaire.

    La mélodie est du 4e mode. Mais elle est transposée à la quarte supérieure, avec donc une finale en si et non en mi. Cette transposition a pour seul motif, me semble-t-il, d’éviter que la dernière note de « Dominum » soit un si, qui devrait être bémolisé. Il y a cependant au moins un manuscrit (graduel de Klosterneuburg, université de Graz) qui ne transpose pas et indique un si bémol.

    Cette descente sur « Dominum » est d’ailleurs tout à fait remarquable. Il est habituel que la mélodie fasse une révérence sur le nom du Seigneur, mais ici c’est une grande métanie, une prosternation (pour recevoir l’hostie), soulignée par le fait que chaque première note des clivis (groupe de deux notes) reprend la note précédente, et l’allonge.

    Puis la mélodie remonte et brode tout doucement sur le demi-ton si-do, contemplant le Seigneur dans son temple qui est mon corps, pour s’évanouir sur un si qui se prolonge dans l’éternité.

  • A Barcelone

    En juillet dernier, lors des répétitions du Voyage à Reims de Rossini qui allait être représenté en septembre au Liceu de Barcelone, il fut annoncé aux artistes que l’expression « la croce splenderà » (la croix resplendira) serait changée en « l’amore splenderà » (l’amour resplendira).

    La soprano Irina Lungu, qui est actuellement l’une des plus demandées sur les plus grandes scènes du monde, s’en est émue sur sa page Facebook :

    « L’expression “la croix resplendira” a été enlevée de mon air pour des raisons de “religieusement correct”. A ce stade, lors mes prochains débuts dans Les Pêcheurs [de perles, de Bizet], je m’attends à chanter, au lieu de “O Dieu Brahma”, quelque chose comme “la paix et la joie soient avec vous”. “O Brahma” ne dérange personne pour le moment ? »

    Du religieusement correct, c’est-à-dire de la dhimmitude. Car l’air de Corinne dans le Voyage à Reims évoque « le combat du croissant de lune contre les fidèles », et la victoire qui reviendra de nouveau aux chrétiens : « symbole de la paix et de la gloire, la croix resplendira ». Et l’on reprend en chœur : « Symbole de la paix et de la gloire, la croix resplendira ».

    La réaction d’Irina Lungu n’étant pas passée inaperçue, la direction du Liceu a fait volte face et assuré que le texte serait celui de la partition. Et Irina Lungu a retiré son mot de Facebook.

    La croix est donc sauvée. Mais manifestement en sursis, dans une Barcelone où l’islam s’installe. Et si c’était seulement à Barcelone…

  • Les racisés entre eux

    Un article du Monde révèle que des « réunions non mixtes racisées » ont eu lieu à plusieurs reprises dans le cadre du bureau national de l’UNEF. « A en croire les unéfiens, le succès est tel qu’ils pensent généraliser cette pratique aux sections locales, sur la base du volontariat », ajoute le journal.

    Les « racisés » sont les non-blancs. Les « réunions non mixtes racisées » sont donc réservées aux non-blancs. Elles ont pour but d’évoquer les discriminations dont sont victimes les « racisés »… au sein de l’UNEF. (Il faudrait leur faire remarquer que cette orthographe est discriminante : il faut écrire « racisé.es ».)

    « Cela a permis de nous rendre compte, nous les dominants, de pratiques inconscientes qu’on devait changer », a déclaré au Monde un unéfien blanc donc non racisé.

    Et c’est bien la doctrine officielle de l’UNEF, désormais ouvertement raciste (comme elle l’avait déjà fait savoir en soutenant un festival réservé aux femmes noires).

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