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  • Saint Laurent Justinien

    Venez, ô vous qui cherchez la paix, qui aimez le bien immuable, qui avez jusqu'ici travaillé en vain, qui êtes accablés sous l'amour de ce monde périssable. Venez, dis-je, et je vous raconterai gratuitement combien de choses Dieu a faites à mon âme. Je vous communiquerai, pour la gloire de Dieu et votre avancement, ce que j'ai perçu secrètement dans le plus intime de mon cœur. J'étais à une époque semblable à vous, cherchant avec un désir inquiet et bouillant la paix dans les choses extérieures, sans la trouver. Enfin, prévenu par la grâce divine, pendant que je travaillais ainsi, une personne très belle, plus resplendissante que le soleil, plus odoriférante que le baume, daigna m'apparaître; j'ignorais absolument son nom. Elle s'approcha, d'un visage gracieux, et d'une voix douce me dit : « O jeune homme, qui devez être aimé en moi, pourquoi répandez-vous votre cœur, et, poursuivant la paix, vous dispersez-vous dans une multitude de choses ? Ce que vous cherchez est en moi; ce que vous désirez, je vous le promets et vous le garantis, si cependant vous voulez m'avoir pour épouse. » A la parole de cette personne, je le confesse, mon, cœur défaillit, et je fus transpercé du trait de son amour. Une certaine joie inaccoutumée remplit mon âme, et tout ce qui est au dedans de moi fut inondé d'une spirituelle allégresse. Dans cet état, comme je souhaitais beaucoup savoir son nom, sa dignité, sa naissance, elle ajouta qu'elle s'appelait et qu'elle était la Sagesse de Dieu, qui, dans la plénitude des temps, pour la réconciliation des hommes, a pris la forme humaine, et, invisible auparavant avec le Père, a pris de sa mère la nature visible, afin d'être plus facile à aimer. Lorsque j'y eus consenti avec une joie immense, elle me donna le baiser de paix et s'en alla. Et alors et depuis, la flamme de son amour s'est accrue, le souvenir en est resté vivant, l'abondance de sa douceur persévère. C'est donc elle que j'aime comme mon épouse, c'est elle que j'embrasse comme mes délices, c'est par elle que j'ai goûté, de quelque façon, le bien de la paix, que je cherchais auparavant. C'est pourquoi je vous exhorte tous avec confiance de courir à elle, sachant qu'elle reçoit avec beaucoup de joie tous ceux qui s'en approchent, qu'elle les enivre du breuvage de la paix, si bien qu'ils ne peuvent plus avoir soif.

    Fasciculus amoris, c. 16

    Cité par Rohrbacher, Histoire universelle de l’Eglise catholique, t.9.

    On trouve sur Google Books son Traité de la spirituelle et chaste alliance du Verbe avec l'âme, dont j’avais cité l’an dernier les magnifiques dernières pages.

  • Une première

    Une première aux Etats-Unis: un candidat à la présidentielle faisant un clip de campagne sur une canonisation.

  • 16e dimanche après la Pentecôte

    Alleluia-Cantate-Domino-ton-1.jpg

     
    podcast

    (Concert des maîtres de chœur, direction dom Le Feuvre, Fontevraud, juillet 1991)

    Allelúia,Allelúia. Cantáte Dómino cánticum novum : quia mirabília fecit Dóminus. Allelúia

    LE TEXTE
    Chantez au Seigneur un cantique nouveau, Car des merveilles il a faites le Seigneur.
    Ps. XCVII. 1.

    Invitation à louer le Seigneur en action de grâces des merveilles qu’il a faites. Ces merveilles ne sont pas précisées, mais on pense naturellement à celles qui ont été évoquées à l’Epître et que le Graduel vient de chanter : la gloire que le Seigneur dans sa miséricorde fait sortir pour nous de nos tribulation, et sa propre gloire, déjà éclatante pour qui sait la voir, et qui brillera d’un éclat éblouissant, dans la Jérusalem céleste, aux yeux qui auront reçu la puissance de la contempler.

    LA MÉLODIE
    Une invitation à chanter, et qui chante déjà. Quelle admirable vocalise que ce cantate plein de joie, d’entrain, d’élan qui balance ses neumes si souples entre les notes longues. Le mouvement mène tout vers Dóminus qui reçoit une belle nuance de vénération ; mais, juste en passant, car la thésis continue sur cánticum novum de plus en plus paisible.
    Il reprend sur quia au début de la deuxième phrase. Doucement d’abord ; il y a comme un recueillement de l’âme sur ces merveilles qu’elle découvre, d’abord en elle, et tout autour d’elle, jusqu’en l’insondable éternité. A mesure qu’elles sont évoquées, la mélodie s’exalte sur mirabília mais sans retrouver le brillant éclat de cantate ; quelque chose du recueillement demeure jusqu’à la fin, où il est d’ailleurs tout à fait à sa place sur le nom divin.

    Dom Ludovic Baron

    *

    Sur l’évangile de ce dimanche, voir ici.

    Sur les cantates de Bach illustrant l’évangile de ce dimanche, voir ici.

    Sur l’offertoire de ce dimanche, voir ici.

  • Sainte Mère Teresa

    Demain sera canonisée Mère Teresa. C'est l'occasion de relire son message à la conférence internationale de l’ONU sur les femmes qui s’était tenue à Pékin en 1995. Cette conférence avait donné la première définition idéologique subversive du genre, qui allait se répandre dans le monde entier. On sait comment saint Jean-Paul II avait envoyé une personne de confiance donner à Pékin l'avis clair et net de l'Eglise catholique sur la question. De son côté, Mère Teresa avait envoyé un message. Qui disait tout, et qui est plus que jamais d'actualité. Le voici.

    Je prie Dieu qu'il fasse descendre sa bénédiction sur tous ceux et celles qui prennent part à la IVe Conférence mondiale sur la Femme, qui se tient à Pékin à l'heure actuelle. J'espère que cette conférence aidera tous et chacun à comprendre la place très spéciale que la Femme occupe dans le plan de Dieu, et nous amènera à adhérer pleinement à ce plan et à le mettre en œuvre.

    Je dois dire que je n'arrive pas à comprendre pourquoi certains affirment que l'homme et la femme sont exactement les mêmes et qu'ils en viennent même à nier la beauté des différences qui existent entre l'homme et la femme. Les dons de Dieu sont tous également bons mais ils ne sont pas nécessairement les mêmes. Je réponds souvent à ceux qui me disent qu'ils aimeraient pouvoir servir les pauvres comme je le fais : « Ce que je fais, vous n'êtes pas en position de le faire. Ce que vous faites, je ne suis pas en position de le faire. Mais vous et moi ensemble, nous pouvons faire quelque chose de beau pour Dieu. »

    Il en va ainsi des différences entre l'homme et la femme.

    Dieu a créé chacun de nous, chaque être humain, en vue d'une plus grande chose : aimer et être aimé. Pourquoi Dieu nous a-t-il créés, les uns hommes, les autres femmes ? Parce que l'amour d'une femme est l'un des visages de l'amour de Dieu. L'amour d'un homme est un autre visage de ce même amour. L'homme et la femme sont tous les deux créés pour aimer, mais chacun d'une manière différente ; l'homme et la femme se complètent l'un l'autre, et tous les deux ensemble manifestent l'amour de Dieu beaucoup mieux qu'ils ne le pourraient chacun séparément.

    Cette puissance spéciale d'amour qu'ont les femmes n'est jamais plus apparente que lorsqu'elles deviennent mères. La maternité est le don de Dieu fait aux femmes. Comme nous devons être reconnaissants à Dieu pour ce don qui apporte une si grande joie au monde entier, aux hommes comme aux femmes. Et pourtant ce don de la maternité, nous pouvons le détruire, et d'une façon toute spéciale par le mal de l'avortement, mais aussi par celui qui consiste à penser qu'il y a d'autres choses plus importantes que celle d'aimer, que celle de se donner au service des autres : la carrière, par exemple, le travail à l'extérieur du foyer. Aucun travail, aucun plan de carrière, aucune possession matérielle, aucune vision de "liberté" peut remplacer l'amour. De sorte que tout ce qui détruit le don de la maternité, qui est un don de Dieu, détruit le plus précieux des dons faits par Dieu aux femmes, celui d'aimer en tant que femme.

    Dieu nous a dit : « Aimez votre prochain comme vous-mêmes. » De sorte que je dois d'abord m'aimer moi-même, comme il se doit, et ensuite aimer mon prochain de la même manière. Mais comment puis-je m'aimer moi-même si je ne m'accepte pas telle que Dieu m'a faite ? Ceux qui nient la beauté des différences entre l'homme et la femme ne s'acceptent pas tels que Dieu les a faits, et ne peuvent donc pas aimer leur prochain. Ils ne peuvent apporter avec eux que division et malheur et détruire la paix du monde. Par exemple, comme je l'ai souvent affirmé, l'avortement est ce qui détruit le plus la paix du monde aujourd'hui. Et ceux qui veulent absolument que la femme et l'homme soient la même chose sont tous en faveur de l'avortement.

    Au lieu de la souffrance et de la mort, apportons la paix et la joie au monde. À cette fin, nous devons demander à Dieu le don de la paix et apprendre à nous aimer et à nous accepter comme frères et soeurs, enfants de Dieu. Nous savons que l'endroit où l'enfant peut le mieux apprendre à aimer et à prier est la famille, en étant témoin de l'amour et de la prière de son père et de sa mère. Lorsqu'il y a rupture ou désunion dans la famille, les enfants, en grand nombre, grandissent sans savoir ce que c'est que d'aimer et de prier. Un pays où nombreuses sont les familles détruites de cette façon ne peut qu'être exposé à de nombreux problèmes. J'ai souvent été témoin, surtout dans les pays riches, du fait que les enfants cherchent refuge dans la drogue ou autres choses lorsqu'ils en sont réduits à faire face à l'indifférence ou au rejet de leur famille.

    D'autre part, lorsque les familles sont fortes et unies, les enfants sont en mesure de voir dans l'amour de leur père et mère l'amour très spécial que Dieu a pour eux et peuvent ainsi arriver à faire de leur pays un endroit où l'on aime et où l'on prie. L'enfant est le plus beau don que Dieu puisse faire à la famille : il a besoin de son père aussi bien que de sa mère parce que l'un et l'autre manifestent l'amour de Dieu d'une façon spéciale. Une famille qui prie ensemble reste ensemble, et s'ils restent ensemble, ils s'aimeront les uns les autres comme Dieu les a aimés, tous et chacun d'entre eux. Et les œuvres de l'amour sont toujours des œuvres de paix.

    Aussi, gardons tous en nos cœurs la joie d'aimer et partageons cette joie avec tous ceux qui se trouvent sur notre chemin. La prière que j'adresse à Dieu est que tous les délégués, et que toutes les femmes que la Conférence de Pékin cherche à aider, que toutes et chacune d'entre elles, dis-je, en arrivent à faire leur l'humilité et la pureté de Marie afin de pouvoir vivre en paix et en amour les uns avec les autres, faisant ainsi de nos familles et de notre monde un lieu de beauté pour Dieu. Ce qu'il faut, c'est la prière.

    Tout pour la gloire de Dieu et le bien des âmes. Que Dieu vous bénisse tous !

  • Double gag climatique

    Juste avant le sommet du G20 à Hangzhou, l’Assemblée nationale populaire de Chine a « voté », ce matin, la ratification du texte de la COP21. La Chine communiste, plus grand pollueur de la planète, s’engage… à rien, évidemment, à moins de croire que la signature d’un gouvernement fondé sur le mensonge soit fiable…

    Autre gag, Barack Obama, arrivant au sommet, a, comme son homologue chinois, donné à Ban Ki-moon un document de ratification de l'accord. Sauf que cette "ratification" par le seul président est nulle et non avenue en l'absence d'un vote du Congrès.

    « La ratification de la Chine et des Etats-Unis est une formidable nouvelle », réagit Ségolène Royal, qui préside la COP jusqu’au prochain sommet, en novembre...

  • Mohammed anglais

    Si l’on additionne Muhammad, Mohammed, Mohammad et Muhammed, le nom du Prophète a été le premier prénom donné en Angleterre et au Pays de Galles en 2015.

    On peut se demander si c’est bien la peine de sortir de l’UE pour tomber dans l’Oumma…

  • Au Mali…

    L’armée française est-elle toujours au Mali ? En tout cas elle n’y pas éradiqué les jihadistes, qui ont pris, hier, la ville de Boni, en plein centre du pays.

  • Aux Philippines

    Un attentat à la bombe a fait 14 morts et une soixantaine de blessés hier sur un marché de Davao, la plus grande ville (1,5 million d’habitants) – essentiellement catholique - de l’île de Mindanao. L’attentat est certainement l’œuvre des jihadistes d’Abou Sayyaf. Il a été perpétré tout près du lieu où revient chaque semaine le nouveau président des Philippines, Rodrigo Duterte, qui est né à Davao et en a été le maire pendant 20 ans (c’est sa fille qui est maire aujourd’hui).

  • Italo-albanais

    Merci à New Liturgical Movement d’attirer notre attention sur cette vidéo qui relate l’intégralité de la messe de consécration épiscopale de Mgr Giorgio Demetrio Gallaro, le 28 juin dernier à Piana degli Albanesi, en Sicile. C’est d’une ampleur d’autant plus impressionnante qu’il s’agit d’une des plus petites Eglises catholiques : l’Eglise grecque-catholique italo-albanaise, qui compte quelque… 60.000 baptisés. Elle a deux éparchies, celle de Piana degli Albanesi (ville de 6.000 habitants) en Sicile, l’autre étant Lungro degli Italo-Albanesi en Calabre (à quoi s’ajoute le monastère basilien de Grottaferrata près de Rome).

    Il y en a qui savent garder leurs traditions, en plénitude, à travers les vicissitudes de l’histoire…

  • Saint Pie X

    Qui pourrait, en effet, Vénérables Frères, ne pas sentir son âme saisie de crainte et de tristesse à voir la plupart des hommes, tandis qu'on exalte par ailleurs et à juste titre les progrès de la civilisation, se déchaîner avec un tel acharnement les uns contre les autres, qu'on dirait un combat de tous contre tous ? Sans doute, le désir de la paix est dans tous les cœurs, et il n'est personne qui ne l'appelle de tous ses vœux. Mais cette paix, insensé qui la cherche en dehors de Dieu ; car, chasser Dieu, c'est bannir la justice; et, la justice écartée, toute espérance de paix devient une chimère. "La paix est l'œuvre de la justice". Il en est, et en grand nombre, Nous ne l'ignorons pas, qui, poussés par l'amour de la paix, c'est-à-dire de la tranquillité de l'ordre, s'associent et se groupent pour former ce qu'ils appellent le parti de l'ordre. Hélas ! vaines espérances, peines perdues ! De partis d'ordre capables de rétablir la tranquillité au milieu de la perturbation des choses, il n'y en a qu'un: le parti de Dieu. C'est donc celui-là qu'il nous faut promouvoir; c'est à lui qu'il nous faut amener le plus d'adhérents possible, pour peu que nous ayons à cœur la sécurité publique.

    Toutefois, Vénérables Frères, ce retour des nations au respect de la majesté et de la souveraineté divine, quelques efforts que nous fassions d'ailleurs pour le réaliser, n'adviendra que par Jésus-Christ. L'Apôtre, en effet, nous avertit que "personne ne peut poser d'autre fondement que celui qui a été posé et qui est le Christ Jésus". C'est lui seul "que le Père a sanctifié et envoyé dans ce monde", "splendeur du Père et figure de sa substance", vrai Dieu et vrai homme, sans lequel nul ne peut connaître Dieu comme il faut, car "personne n'a connu le Père si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils aura voulu le révéler".

    D'où il suit que tout restaurer dans le Christ et ramener les hommes à l'obéissance divine sont une seule et même chose. Et c'est pourquoi le but vers lequel doivent converger tous nos efforts, c'est de ramener le genre humain à l'empire du Christ. Cela fait, l'homme se trouvera, par là même, ramené à Dieu. Non pas, voulons-Nous dire, un Dieu inerte et insoucieux des choses humaines, comme les matérialistes l'ont forgé dans leurs folles rêveries, mais un Dieu vivant et vrai, en trois personnes dans l'unité de nature, auteur du monde, étendant à toute chose son infinie providence, enfin législateur très juste qui punit les coupables et assure aux vertus leur récompense.

    Or, où est la voie qui nous donne accès auprès de Jésus-Christ ? Elle est sous nos yeux : c'est l'Eglise. Saint Jean Chrysostome nous le dit avec raison : "L'Eglise est ton espérance, l'Eglise est ton salut, l'Eglise est ton refuge".

    C'est pour cela que le Christ l'a établie, après l'avoir acquise au prix de son sang, pour cela qu'il lui a confié sa doctrine et les préceptes de sa loi, lui prodiguant en même temps les trésors de la grâce divine pour la sanctification et le salut des hommes.

    Vous voyez donc, Vénérables Frères, quelle œuvre nous est confiée à Nous et à vous. Il s'agit de ramener les sociétés humaines, égarées loin de la sagesse du Christ, à l'obéissance de l'Eglise; l'Eglise, à son tour, les soumettra au Christ, et le Christ à Dieu. Que s'il Nous est donné, par la grâce divine, d'accomplir cette œuvre, Nous aurons la joie de voir l'iniquité faire place à la justice, et Nous serons heureux d'entendre "une grande voix disant du haut des cieux: Maintenant c'est le salut, et la vertu, et le royaume de notre Dieu et la puissance de son Christ".

    Saint Pie X, encyclique E supremi, 4 octobre 1903