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  • Tony Blair réduit à néant le traité de Sarkozy

    S’exprimant pour la dernière fois devant le comité de liaison de la chambre des Communes avant son départ du gouvernement, Tony Blair a rappelé les quatre exigences qu’il défendra au sommet européen :

    « D’abord nous n’accepterons pas un traité qui permette à la Charte des droits fondamentaux de modifier la loi britannique.

    « Deuxièmement nous n’accepterons pas quelque chose qui modifie les rôles de la politique étrangère britannique et de notre ministre des Affaires étrangères.

    « Troisièmement nous n’accepterons pas d’abandonner notre capacité à contrôler notre common law et notre système judiciaire et policier.

    « Et quatrièmement nous n’accepterons rien qui mène vers un vote à la majorité qualifiée. »

    S’il en est vraiment ainsi, il ne reste rien du « traité simplifié » tel qu’on nous le présente. Le problème est que ces belles déclarations de principe fondent généralement comme neige au soleil quand ceux qui les énoncent arrivent à Bruxelles...

  • Sarkozy reçoit...

    Nicolas Sarkozy reçoit aujourd’hui et les deux jours prochains des « personnalités » dans la perspective du sommet européen : Edouard Balladur, Jean-Pierre Raffarin, Simone Veil, François Bayrou, Patrick Devedjian, Hervé Morin.

    Uniquement des européistes. Il ne reçoit ni Philippe de Villiers, ni Nicolas Dupont-Aignan, ni Paul-Marie Coûteaux, ni Jean-Marie Le Pen...

     

    RECTIFICATIF (mardi 19). L'AFP avait seulement donné les noms des premiers invités, dont elle avait eu connaissance. J'apprends que Jean-Marie Le Pen doit être reçu par Nicolas Sarkozy mercredi matin. Dont acte.

  • Profanations en Bretagne : une chapelle incendiée

    La chapelle de la Croix , à Loqueffret (Finistère), qui date du XVIe siècle et est classée aux monuments historiques, a été entièrement incendiée samedi. On a retrouvé sur les murs des tags d’une croix renversée et du sigle TABM, ce qui ne laisse aucun doute sur l’origine sataniste du vandalisme. Ces inscriptions ont déjà été trouvées sur divers calvaires profanés au mois de mai dans la région (voir le site Indignations). Le sigle était d’abord ABM. Il demeure mystérieux. La seule signification connue des deux sigles est missile antibalistique et missile tactique antibalistique...

  • Le nouveau traité européen : ce n’est pas dans la poche

    Lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères hier à Luxembourg, la Pologne est restée ferme sur son rejet du système de vote à la double majorité et sur sa proposition de vote selon la racine carrée. Le Royaume-Uni quant à lui est resté ferme sur son opposition à voir la Charte des droits fondamentaux faire partie du nouveau traité.

    D’autre part, le prochain Premier ministre britannique Gordon Brown a créé la surprise en indiquant qu’il était « tout à fait possible » qu’il organise un référendum sur le nouveau traité, car « une opinion devra être donnée sur ce que sera le traité finalisé ». Or, deux jours plus tôt, un porte-parole de Tony Blair avait une nouvelle fois déclaré que la Grande-Bretagne ne soumettrait pas à référendum le nouveau traité européen...

    Cette étonnante déclaration de Gordon Brown est intervenue au moment même où l’on apprenait les résultats d’un sondage réalisé pour le Financial Times : 69% des Britanniques souhaitent qu’il y ait un référendum. Et 75% des Espagnols, 71% des Allemands, 68% des Italiens, 64% des Français.

    Sarko, pourquoi tu tousses ?

  • Les bonnes nouvelles

    En dehors de l’échec de Juppé, parmi les bonnes nouvelles de ce scrutin, il y a les échecs de Mellick et de Carignon. Il y a quelquefois une justice, même si elle vient tard... On remarquera aussi que Pierre Bédier, le maire de Mantes-la-Jolie, ancien (éphémère) ministre de la construction des prisons, condamné en première instance pour corruption à dix-huit mois de prison avec sursis et six ans d’inéligibilité, a été réélu de justesse alors qu’il croyait en une confortable réélection. Quoi qu’il en soit, il sera bientôt condamné définitivement, et devra dire adieu à son fauteuil...

    La meilleure bonne nouvelle est l’échec d’Arno Klarsfeld, parce que l’avocat bobo fils à papa et militaire israélien se voyait déjà secrétaire d’Etat. C’est raté. D’autant qu’il donne à la gauche une circonscription qui avait toujours été de droite. Et c’est une claque de plus pour Sarkozy, qui en avait fait son chouchou universel (tant à l’UMP qu’au ministère de l’Intérieur), lui demandant un rapport sur les lois mémorielles, un rapport sur la délinquance (sept pages...), le faisant « médiateur national » sur les « expulsions d’enfants », médiateur auprès des « Enfants de Don Quichotte », lui confiant une mission sur écologie et transports... Qui trop embrasse mal étreint ?

  • Sarkozy n’a déjà plus la cote

    L’UMP a perdu près de 800.000 voix. Le PS en a gagné 2,2 millions. Il n’y avait plus de Front national, sauf dans le Pas-de-Calais, où Marine Le Pen est passée de 10.593 à 17.107 voix malgré l’appel de l’UMP et du Modem à voter socialiste.

    Après l’abstention déjà record du premier tour, ces chiffres montrent à l’évidence une érosion spectaculaire de la  confiance en Nicolas Sarkozy et en ses promesses, et en son gouvernement.

    Ce qui est souligné, bien sûr, par l’échec d’Alain Juppé, le grand super-ministre de l’Ecologie, le n° 2 du gouvernement, qui doit démissionner quelques jours après sa prise de fonction.

    Et cela ne va pas arranger la situation de Sarkozy, cela dit sans parler du problème du remplacement d’un ministre pour un portefeuille dessiné spécialement pour l’ancien Premier ministre. Car la défaite d’Alain Juppé donne un singulier éclairage au « principe » édicté par le président de la République, selon lequel un ministre doit avoir la légitimité démocratique donnée par les électeurs et doit démissionner s’il ne l’a pas. En effet, voici que Juppé doit démissionner pour cette raison-là. Mais Bernard Kouchner, le ministre des Affaires étrangères, s’est bien gardé de se présenter devant les électeurs. Quelle est donc sa légitimité ? Et quelle est la légitimité des autres ministres qui n’étaient pas candidats aux législatives ? Pourquoi le ministre qui s’expose doit-il démissionner, quand ceux qui ne s’exposent pas ont leur portefeuille garanti ? L’injustice est flagrante, et s’ajoute aux cafouillages des premiers jours du gouvernement Sarkozy, qui ont été sanctionnés par les électeurs.

    Et encore, les électeurs n’ont-ils guère eu le loisir de constater, s’ils n’ont pas entendu Jean-Marie et Marine Le Pen, que les premiers projets de loi de ce gouvernement, sur la « maîtrise de l’immigration » et sur le traitement judiciaire de la « récidive », sont en très net retrait sur les promesses du candidat Sarkozy, et ne sont en réalité que de la poudre aux yeux.

    Peut-être ont-ils commencé toutefois à comprendre que Sarkozy, avec son traité simplifié, voulait leur imposer la Constitution européenne qu’ils avaient rejetée, et qu’il n’avait pas l’intention d’arrêter les négociations d’adhésion de la Turquie.. .

    Certes, l’UMP a toujours la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Mais elle a perdu plusieurs dizaines de députés, alors qu’on annonçait une vague bleue, voire un tsunami. Et l’abstention n’a jamais été aussi forte. On est déjà très très loin du triomphe de la présidentielle.

    C’est pourquoi le Front national n’est assurément pas mort. « La vie commence toujours demain », aime à dire Jean-Marie Le Pen. La reconquête commence aujourd’hui.

  • Les abstentionnistes grands vainqueurs

    Dans les soirées électorales à la télévision, il y avait un grand absent : le score de l’abstention. Personne n’en parlait. Il s’agit pourtant d’un nouveau record : 40,01%. Les abstentionnistes sont donc très largement devant l’UMP, qui a recueilli moins de 27% des voix des citoyens, et devant le PS, qui en a recueilli moins de 25%.

    Cette situation devrait interpeller les commentateurs et faire l’objet d’interrogations sur le fonctionnement de notre démocratie. Il n’en est rien. Tout le monde se comporte comme s’il était normal que la « représentation nationale » ne représente que 6 Français sur 10.

    Une illustration particulière de l’aberration à laquelle on en est arrivé : le parti communiste et le Front national ont obtenu le même nombre de voix au premier tour. Le parti communiste va sans doute avoir un groupe, le Front national n’a aucun député.

    C’est la magie du scrutin majoritaire. Majoritaire ? Vraiment ? Quand les deux grands partis monopolistiques se disputent la « majorité » autour d’un quart des suffrages ?

  • Déclaration de Jean-Marie Le Pen

    On savait depuis le premier tour des législatives que les jeux étaient faits et que l’UMP de M. Sarkozy l’emporterait facilement, abusant d’un mode de scrutin qui prive la moitié des Français d’une représentation démocratique.

    Dans le Pas-de-Calais, où Marine Le Pen restait face à un candidat socialiste, l’UMP de Sarkozy et le Modem de Bayrou se sont désistés pour le socialiste, confirmant ainsi à ceux des électeurs nationaux de Sarkozy que n’avaient pas encore dégoûtés l’ouverture à gauche et la reprise du processus constitutionnel européen, pourtant rejeté par 55% des Français, que la rupture était une imposture et la trahison une réalité.

    Le Front National, bien que j’aie obtenu à l’élection présidentielle près de 4 millions de voix, a enregistré au premier tour des législatives un très important recul, causé essentiellement par le chiffre exceptionnel des abstentions.

    En effet, 58% des électeurs qui avaient voté pour moi à la présidentielle n’ont pas été voter, puisqu’on leur répétait que le Front National n’avait aucune chance d’avoir des députés.

    Outre la politique, les conséquences ont été désastreuses sur le plan financier à deux niveaux :

    D’abord, notre subvention publique de fonctionnement sera amputée de 60%, ce qui obligera à réduire drastiquement nos frais d’administration et de propagande et donc freinera nos capacités d’action.

    Plus grave, la moitié de nos candidats, près de 300, victimes de l’abstention, n’ayant pas franchi la barre des 5%, ne seront pas remboursés de leurs frais de campagne.

    Cette dette considérable restera à leur charge et à celle du Front National.

    Je lance un appel non seulement à tous nos électeurs, mais à tous ceux qui pensent que le Front National, défenseur des valeurs patriotiques, doit garder sa place en France, à répondre généreusement à la Souscription Nationale que nous lançons.

    Ceux qui croient que le Front National va disparaître à l’occasion de ce qui n’est qu’un avatar électoral se trompent lourdement.

    Les patriotes, plus convaincus que jamais de la nécessité de leur combat, ne vont pas baisser les bras.

    Rassemblés par l’adversité, ils vont se préparer pour les échéances futures.

    Malgré les mensonges et les tours d’illusionniste, les Français ne vont pas tarder à voir la vérité en face et parce qu’ils savent que la Patrie est le bien le plus précieux pour tous et d’abord pour les plus pauvres, ils feront encore confiance à ceux qui ne les ont jamais trompés.

    Le Front National et moi-même seront là, demain comme hier. Aidez-nous aujourd’hui à vous aider demain.

  • Saint Ephrem

    Miroir limpide placé devant les peuples ! Ils ont acquis un œil invisible, se sont approchés et y ont plongé leurs regards. Comme ils ont vu leurs laideurs, ils se sont blâmés eux-mêmes, ils ont effacé en Lui leurs souillures, leur parure a resplendi en Lui. Bienheureux celui qui s'est fait l'accusateur de sa laideur pour ta Beauté, et qui a imprimé sur lui ton Image.

    (saint Ephrem, Hymne sur la naissance de Notre Seigneur, strophe 12)

  • 3e dimanche après la Pentecôte

    « Lequel d’entre vous, s’il a cent brebis et vient à en perdre une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour s’en aller après celle qui s’est perdue ? »

    Voyez comme la Vérité, dans sa bonté, sait bien pourvoir à tout en nous donnant une telle comparaison : l’homme peut en reconnaître en soi le bien-fondé, quoiqu’elle concerne plus spécialement le Créateur des hommes lui-même. Puisque cent est le nombre de la perfection, Dieu eut cent brebis quand il créa la nature des anges et des hommes. Mais une brebis vint à se perdre lorsque l’homme, en péchant, quitta le pâturage de la vie. Le Créateur laissa alors les quatre-vingt-dix-neuf brebis dans le désert, car il abandonna les très hauts chœurs des anges dans le Ciel.

    Mais pourquoi le Ciel est-il appelé désert, sinon parce que désert veut dire « abandonné » (déserté) ? C’est quand l’homme pécha qu’il abandonna le Ciel. Quatre-vingt-dix-neuf brebis demeuraient au désert, pendant que le Seigneur en cherchait une seule sur la terre : les créatures raisonnables, anges et hommes, qui toutes avaient été créées pour contempler Dieu, voyaient en effet leur nombre diminué par la perte de l’homme, et le Seigneur, voulant rétablir au Ciel le nombre complet de ses brebis, cherchait sur la terre l’homme qui s’était perdu.

    « Et quand il l’a trouvée, il la met sur ses épaules, tout joyeux. » Il a mis la brebis sur ses épaules, parce qu’ayant assumé la nature humaine, il a porté lui-même nos péchés.

    « Et de retour chez lui, il assemble ses amis et ses voisins, et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car je l’ai retrouvée, ma brebis qui était perdue ! » La brebis une fois retrouvée, il retourne chez lui, puisque notre Pasteur, ayant sauvé l’homme, retourna au Royaume céleste. Là, il retrouve ses amis et voisins, c’est-à-dire les chœurs des anges, lesquels sont bien ses amis, du fait que désormais fixés [en Dieu], ils gardent continûment sa volonté, et aussi ses voisins, parce qu’ils jouissent assidûment de l’éclat de sa vision. Il faut aussi remarquer qu’il ne dit pas : « Réjouissez-vous avec la brebis que j’ai retrouvée », mais : « Réjouissez-vous avec moi », car notre vie est toute sa joie, et notre retour au Ciel porte à leur plénitude ses solennelles réjouissances.

    (saint Grégoire le Grand)