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Rechercher : françois et les évangéliques

  • Le pape François et les évangéliques

    Le pasteur Juan Pablo Bongarra, président de la Société biblique argentine :

    « Chaque fois que vous parlez avec lui, la conversation se termine par une requête : Pasteur, prie pour moi. » Lors d’un grand rassemblement évangélique de prière, « il était monté sur l’estrade et avait appelé les pasteurs à prier pour lui. Il s’était agenouillé devant près de 6.000 personnes, et les pasteurs lui avaient imposé les mains et avaient prié. »

    La dernière fois que Bongarra a vu Bergoglio, c’était à Noël, quand il a invité l’archevêque à dîner pour lui demander la participation des catholiques dans les temples protestants pour la campagne « Noël c’est Jésus ».

    « Nous, les responsables évangéliques, sommes très heureux de son élection… Nous pensons qu’une nouvelle époque vient pour l’Eglise catholique, parce que notre frère veut promouvoir l’évangélisme. »

    Norberto Saracco, recteur du séminaire protestant et co-président du conseil des pasteurs de Buenos Aires :

    « Son élection a été une réponse à nos prières. Bergoglio est un homme de Dieu. Il a la passion de l’unité de l’Eglise – mais pas seulement au niveau institutionnel. Sa priorité est l’unité au niveau du peuple. »

    Luis Palau, prédicateur argentin et international :

    « Il est vraiment centré sur Jésus et l’Evangile, le pur Evangile… Avec la communauté évangélique, ce fut un grand jour quand nous avons réalisé qu’il était vraiment ouvert, qu’il avait un grand respect pour les chrétiens qui croient en la Bible, et qu’il est fondamentalement à leurs côtés. Cela demande du courage. Cela demande du respect. Cela demande de la conviction. Aussi les dirigeants de l’Eglise évangélique en Argentine l’ont en haute estime, simplement à cause de sa manière de vivre, de son respect, de sa façon de leur tendre la main et de passer du temps avec eux en privé. »

  • François dans le texte

    Dans une interview au Corriere della serra daté d'hier, réalisée par l’inévitable Antonio Spadaro, François dit que les nouveaux instituts religieux l’inquiètent. Surtout ceux qui ont beaucoup de vocations... et qui font faillite. Sic. Surtout ceux qui sont « restaurationnistes » (sic) et apportent « la rigidité ». Surtout ceux qui sont « pélagiens » et qui « retournent à l’ascétisme », jusqu’au moment où éclate un scandale. Et ceux qui sont « triomphalistes » alors que le Saint-Esprit ne fait pas de bruit…

    On notera la nouvelle calomnie contre les Franciscains de l’Immaculée, malgré les décisions de justice, et l’affirmation qu’ils auraient fait « faillite », quand leur institut a été détruit par le pape.

    Une belle tranche de François, tel qu’en lui-même. Voici une traduction :

    Bien sûr, c’est vrai qu’il y a un déclin parmi ceux qui choisissent la vie religieuse en Occident. C’est certainement lié au problème démographique. Mais c’est vrai aussi que parfois la vocation pastorale ne répond pas aux attentes des jeunes. Le prochain Synode nous donnera des idées. Le déclin de la vie religieuse en Occident m'inquiète.

    Mais je m'inquiète aussi d'une autre chose : l'apparition de nouveaux instituts religieux qui soulèvent certaines inquiétudes. Je ne dis pas qu'il ne devrait pas y avoir de nouveaux instituts religieux ! Absolument pas. Mais parfois, je me demande ce qui se passe aujourd'hui. Certains d'entre eux semblent représenter une nouvelle approche, exprimer une grande force apostolique, attirant beaucoup de monde, mais seulement... pour faire faillite. Parfois, il apparaît même qu'ils ont dissimulé des scandales... Puis il ya de petites fondations nouvelles qui sont vraiment bonnes et travaillent sérieusement. Je vois que derrière ces bonnes fondations il y a parfois des groupes d'évêques qui les accompagnent et assurent leur croissance. Mais il en est d'autres qui ne proviennent pas d'un charisme du Saint-Esprit, mais d'un charisme humain, d'une personne charismatique qui attire par ses charmes humains. Certains sont, je dirais, « restaurationnistes » : ils semblent offrir de la sécurité, mais au lieu de cela ils donnent seulement la rigidité. Quand on me dit qu'il y a une Congrégation qui attire tant de vocations, je dois avouer que je m'inquiète. L'Esprit ne suit pas la logique du succès humain : il fonctionne d'une autre manière. Mais, me dit-on, il y a tant de jeunes prêts à tout, qui prient beaucoup, qui sont vraiment fidèles. Et je me dis: « Merveilleux: nous verrons si c'est le Seigneur ! ».

    D'autres sont des Pélagiens: ils veulent retourner à l'ascétisme, faire pénitence. Ils ressemblent à des soldats prêts à tout pour la défense de la foi et de la morale... et puis un scandale émerge impliquant le fondateur... Nous savons tout cela, non ? Jésus a un style différent. Le Saint-Esprit fit du bruit le jour de la Pentecôte : c'était le commencement. Mais habituellement, l'Esprit ne fait pas beaucoup de bruit, il porte la croix. Le Saint-Esprit n'est pas triomphaliste. Le style de Dieu est la croix qui est portée jusqu'à ce que le Seigneur dise : « assez ». Le triomphalisme ne va pas bien avec une vie de prière.

    Donc, ne mettez pas d'espoir dans la floraison soudaine et massive de ces instituts. Recherchez plutôt le chemin humble de Jésus, celui du témoignage évangélique.

  • Saint François

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    (Giotto)

    Le serviteur de Dieu, voyant donc ses enfants se multiplier peu à peu, écrivit pour eux et pour lui, dans un langage simple, une règle de conduite. Il en établit pour base indissoluble l'observance du saint Evangile, et se contenta d'y ajouter un petit nombre de points qui lui semblaient nécessaires pour former un genre uniforme de vie. Ensuite, désireux d'obtenir du souverain Pontife l'approbation de cette règle, il résolut d'aller se présenter à lui avec les hommes pleins de simplicité qu'il s'était associés, se confiant pour une semblable démarche uniquement en l'assistance du Ciel. Dieu regarda son désir et il fortifia par la vision suivante, dont il favorisa son serviteur, le cœur de ses compagnons, que la considération de leur simplicité jetait dans la crainte. Il semblait à François qu'il s'avançait par un chemin au bord duquel était un arbre d'une élévation prodigieuse. Lorsqu'il s'en fut approché et qu'assis dessous il en admirait la hauteur, la puissance divine l'éleva lui-même au-dessus de la terre de telle sorte qu'il atteignait le faîte de cet arbre et en inclinait sans difficulté les branches les plus hautes vers celles qui étaient le plus rapprochées de la terre.

    Cet homme plein de l'esprit de Dieu comprit donc que cette vision lui présageait un bon succès auprès du siège apostolique ; et tressaillant de joie en son âme, après avoir ranimé le courage de ses frères dans le Seigneur, il se mit en route avec eux. Arrivé à Rome, il fut introduit en présence du Souverain Pontife. Le vicaire de Jésus-Christ, qui habitait alors le palais de Latran, et se promenait en ce moment dans une salle appelée la salle des Sentinelles, livré tout entier à de profondes méditations, le repoussa avec mépris comme un inconnu. François sortit humblement et sans murmurer ; mais la nuit suivante Dieu envoya aussi au Pontife une vision. Il lui semblait voir un palmier croître peu à peu à ses pieds, s'élever ensuite et devenir un arbre admirable. Etonné et se demandant ce que signifiait une pareille vision, la céleste lumière lui fit comprendre que ce palmier désignait le pauvre rejeté par lui la veille. Le jour venu, il envoya par la ville ses serviteurs chercher ce pauvre. Ils le trouvèrent à l'hôpital de Saint-Antoine, proche de Latran, et le pape commanda qu'on le fît venir sans délai. Introduit pour la seconde fois devant le Souverain Pontife, François lui exposa son projet et le supplia avec instance et humilité de vouloir bien approuver sa règle. Le vicaire de Jésus-Christ, qui était Innocent III, homme illustre par sa sagesse, voyant dans le serviteur de Dieu la pureté admirable d'une âme droite, une constance inébranlable et la ferveur d'une volonté toute sainte, fut épris d'amour pour lui et se sentit porté à répondre à ses désirs. Cependant il différa pour le moment, car plusieurs cardinaux jugeaient ce genre de vie nouveau et au-dessus des forces humaines. Mais il y avait dans le Sacré-Collège un homme vénérable, Jean de Saint-Paul, évêque de Sabine. Il aimait avec ardeur la sainteté sous quelque forme qu'elle se montrât, et il était le protecteur des pauvres de Jésus-Christ. Enflammé par l'Esprit-Saint, il dit au Souverain-Pontife et à ses frères : « Ce pauvre nous demande d'approuver un genre de vie conforme aux conseils évangéliques. Si nous rejetons ses projets comme trop difficiles et comme une nouveauté, nous nous exposons à agir contre l'Evangile du Seigneur. Car soutenir que l'observance des conseils et le vœu qu'on en fait sont quelque chose de nouveau ou de contraire à la raison, c'est blasphémer ouvertement contre Jésus-Christ, auteur de l'Evangile. » Alors le successeur de saint Pierre se tournant vers le pauvre du Seigneur : « O mon fils, lui dit-il, priez Jésus-Christ de nous manifester sa volonté par vous-même, afin que, l'ayant connue d'une manière plus certaine, nous puissions plus sûrement répondre à vos pieux désirs. » Le serviteur du Dieu tout-puissant se mit donc à prier avec ardeur, et sa ferveur lui obtint une réponse qu'il put produire extérieurement et dont le pape sentit intérieurement la vertu. Il leur dit en parabole qu'un roi riche avait choisi pour épouse une femme d'une rare beauté, mais pauvre, et que, heureux de trouver dans les enfants issus de cette union son image royale, il avait ordonné de les nourrir des mets de sa table, selon l'ordre qu'il en avait reçu de Dieu. Il expliqua sa parabole et ajouta : « On ne doit pas craindre de voir mourir de faim les enfants et les héritiers du Roi éternel, qui, comme Jésus-Christ, ont pris naissance d'une pauvre mère par la vertu de l'Esprit-Saint. On ne doit pas craindre de les voir former par l'esprit de pauvreté un ordre dénué de tout. Si le Roi des cieux a promis son royaume éternel à ses imitateurs, combien plus leur donnera-t-il les choses qu'il accorde indifféremment aux bons et aux méchants ! »

    Le vicaire du Sauveur avait écouté avec l'attention la plus vive la parabole et son explication. Il fut transporté d'admiration et ne douta plus que le Seigneur lui-même n'eût parlé par la bouche de François. Il jugea aussi, par l'inspiration divine, qu'une autre vision dont il avait été favorisé trouverait son accomplissement en cet homme. Il voyait en songe, comme il le rapporta lui-même, l'église de Latran près de tomber en ruines, quand un homme pauvre, sans apparence et méprisable, la soutenant de son dos, l'empêchait de s'écrouler. « Ce pauvre, dit-il, est vraiment celui qui soutiendra l'Eglise de Jésus-Christ par ses œuvres et sa doctrine. » Alors plein d'une sainte ferveur, le pape accorda au serviteur de Dieu toute sa demande, et il eut toujours pour lui dans la suite une tendresse spéciale. Non seulement il satisfit à ses désirs, mais il lui promit de faire encore plus pour lui dans la suite. Il approuva sa règle, lui donna le commandement de prêcher la pénitence, et voulut que ses compagnons portassent de petites couronnes, afin de pouvoir répandre en toute liberté la divine parole.

    Saint Bonaventure

  • Le pape qui fait passer l’Eglise de la contre-réforme au « catholicisme évangélique »

    Selon George Weigel, « l’élection du pape François accomplit le tournant de l’Eglise du catholicisme de la contre-réforme (…) au catholicisme évangélique qui doit replanter l’Evangile dans ces régions du monde qui sont devenues spirituellement lasses, tout en le semant dans de nouveaux champs de mission dans le monde entier. »

    Le dernier livre de George Weigel est intitulé : Le catholicisme évangélique : la profonde réforme de l’Eglise au XXIe siècle.

    Ce livre a paru le 5 février dernier. Dès le lendemain, George Weigel soi-même en faisait la promotion sur le site First Things. Il expliquait que le « catholicisme évangélique », qui est le catholicisme « vécu dans une fidélité radicale au Christ et à l’Evangile », est le seul catholicisme possible au XXIe siècle. Le catholicisme évangélique est fondé sur cet ahurissant sophisme (qui est celui de toutes les sectes évangéliques) : ne pas chercher à avoir des connaissances sur Jésus, mais connaître Jésus en personne. (C’est ce qui explique le vide doctrinal des homélies de François : ce vide est volontaire. C'est ce qui explique aussi pourquoi il parle tant du diable : c'est un thème de prédilection des évangéliques qui le voient partout et font des "exorcismes" à tour de bras.) Le catholicisme évangélique (dont on ne voit pas ce qu’il a de catholique), c’est la « rencontre personnelle et communautaire » avec le Jésus de l’Evangile, point final.

    L’auteur de la recension de ce livre sur le National Catholic Register écrivait : « Si je pouvais entrer au conclave, j’y passerais en douce assez d’exemplaires de Catholicisme évangélique pour en mettre un sur la chaise de chaque électeur, avec l’espoir qu’ils adoptent ce chef-d’œuvre d’histoire et de pensée catholique comme un guide possible pour la mission de l’Eglise dans les siècles à venir. »

    Cet homme-là a été comblé au-delà de ses espérances, car il n’y avait pas besoin d’inonder la Chapelle Sixtine du livre de George Weigel : c’est le principal représentant du soi-disant « catholicisme évangélique » au sein de l’épiscopat mondial qui a été élu pape. Et, au lendemain de l’élection, George Weigel (qui avait longuement rencontré le cardinal Bergoglio au moment où il préparait son livre) pouvait donc écrire son article enthousiaste de la National Review : « Le premier pape américain : le tournant du catholicisme pour un avenir évangélique. »

    306_Bergoglio01.jpgOn comprend mieux désormais ce geste du cardinal Bergoglio, primat d’Argentine, agenouillé devant 6.000 personnes pour recevoir la bénédiction d’une vingtaine de pasteurs successifs. C’était le 19 juin 2006, lors de la troisième "Rencontre fraternelle de la Communion renouvelée des Evangéliques et Catholiques" (sic) au stade du Luna Park de Buenos Aires.

  • Il faut que ce soit des “évangéliques”

    Le Conseil national des évangéliques de France (Cnef) a remis un rapport au Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur la liberté de conscience en France.

    En 2018, ce sera le tour de la France, notamment, de faire l’objet d’un rapport du Conseil des droits de l’homme. Toute association peut lui fournir des éléments. Ce que fait donc le Cnef.

    Et il fait bien. On aurait aimé que ce fût la Conférence épiscopale. Mais nos évêques n’ont rien à redire sur la liberté de conscience en France…

    Ce sont donc ces protestants qui mettent le doigt sur les atteintes de l’Etat français aux droits de l’homme, aux droits du croyant, et ils suggèrent « 12 recommandations » dont voici les principales :

    - amender la loi Taubira pour permettre aux élus « de ne pas célébrer de mariages de couples de personnes de même sexe lorsque leurs convictions s’y opposent ».

    - ajouter une clause de conscience dans le Code de la santé publique, « notamment dans les domaines de la procréation et de la fin de vie », pour tous les personnels soignants.

    - « veiller à ce que les programmes de l’Éducation nationale […] respectent la liberté de pensée, de conscience et de religion des élèves et de leurs parents, notamment s’agissant de l’éducation à la sexualité et du fait religieux ».

    - exiger que la liberté religieuse, y compris celle de changer de religion, soit garantie pour les réfugiés et demandeurs d’asile. (Les évangéliques ont été en pointe pour dénoncer les pressions exercées sur les migrants qui veulent se convertir au christianisme – jusqu’à l’assassinant d’un Iranien à Grande-Synthe).

    - concernant le délit d’entrave numérique à l’avortement, faire en sorte « que la liberté d’expression et de communication soit garantie pour permettre la mise à disposition d’informations pluralistes sur ce sujet délicat ».

    - concernant « l’homophobie », « redéfinir plus clairement les délits d’expression afin qu’ils ne reposent pas sur une perception subjective de la supposée “victime” mais sur des faits objectifs », et « préserver le pluralisme des opinions et de leur expression publique ».

    Le Cnef déplore d’autre part que « plus aucun ministre du culte ou théologien » ne siège au sein du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) depuis l’an dernier.

    « Nous espérons un rappel à l’ordre de l’ONU envers la France, pour que la liberté de conscience, d’expression et de culte soit réellement respectée », dit Romain Choisnet, directeur de la communication du Cnef.

  • François chez le pasteur

    « Strictement privé », mais dûment annoncé par le Vatican, car tout le monde doit le savoir : François se rendra le 26 juillet à Caserta, près de Naples, pour une « visite strictement privée » à un ami connu à Buenos Aires en 2006, le Pasteur (la capitale est du Vatican) évangélique Giovanni Traettino et à son église de la Réconciliation. « L'idée en est venue, le mois dernier, lors d'une rencontre à Ste-Marthe avec un groupe de pasteurs. »

    Le « révérend Dr Giovanni Traettino, évêque-président de l’Eglise évangélique de la Réconciliation » (dit-il de lui-même) est aussi depuis 1992 co-président de la Consultation charismatique italienne avec le catholique Matteo Calisi, qui se dit « ministre de la réconciliation », et qui a (notamment) fondé en Argentine, avec le soutien enthousiaste du cardinal Bergoglio, la « Communion renouvelée entre catholiques et évangéliques ».

    On se souvient dans quelles circonstances le cardinal Bergoglio avait rencontré son ami Giovanni Traettino en 2006 : c’était à cette réunion œcuménique pentecôtiste où il s’était fait bénir, à genoux, par des pasteurs (et le P. Cantalamessa) :

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    En faisant une petite recherche sur internet à propos de ce Traettino, je suis tombé sur une vidéo dont je n’avais pas encore entendu parler. Il s’agit d’un message vidéo du pape à une assemblée évangélique américaine, dirigée par un télévangéliste absolument caricatural, Kenneth Copeland. Ce message avait été enregistré sur le Smartphone d’Anthony Palmer, lui aussi ami du pape, donc, et qui est « évêque », tenez-vous bien, de la « Communion des Eglises évangéliques épiscopales (tradition anglicane celtique) ». Sic. C’est « Tony » Palmer qui avait apporté le message à la réunion de Kenneth Copeland. Le message de 7 minutes en italien sous-titré en anglais est ici, la vidéo complète de la réunion de Kenneth Copeland et Tony Palmer (45 minutes, avec le message du pape à partir de 31’40) est . Mais je ne vous conseille pas de la voir. Ça fait vraiment mal de voir le pape en compagnie de ces gens-là.

    Au fait, le 26 juillet, c’est la fête de sainte Anne : une fête doublement rejetée par les protestants, parce qu’on ne fête pas les saints, et parce que, en outre, cette Anne ne figure pas dans l’Ecriture.

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  • Le pape François et ses bénisseurs

    J’ai longtemps hésité à publier ces photos, parce que je les trouve très choquantes, et parce que je ne pensais vraiment pas que Jorge Mario Bergoglio devenu pape oserait refaire ce qu’il avait fait à Buenos Aires en tant qu’archevêque.

    Mais si. Il l’a refait. Se faire « bénir » par des dizaines de « pasteurs évangéliques ». Lui le vicaire du Christ. C’était le 7 mai au Vatican.

    Il y avait déjà eu ces photos choquantes du pape se faisant bénir par un retraité de l’industrie du pétrole qui se dit archevêque de Cantorbéry, mais c’était un peu atténué par le costume du personnage, et le fait que la fonction qu’il usurpe est très vénérable. Ici on voit clairement que ce sont des laïcs, et ces laïcs ne sont pas catholiques, et ils sont anticatholiques. Ils « bénissent » le pape en espérant que le pape devienne « évangélique » - ou en reconnaissant qu’il l’est déjà. Plus grave encore, il ne s'agit pas d'une simple bénédiction, mais d'une imposition des mains. Ce qui indique toujours, d'une façon ou d'une autre, la transmission du Saint-Esprit. Or on ne voit pas comment des laïcs non catholiques, tout "pasteurs pentecôtistes" qu'ils soient, pourraient transmettre le Saint-Esprit à un évêque qui a donc reçu par imposition des mains la plénitude du sacerdoce du Christ.

    Bref, voici ces photos, parce qu’il faut connaître la vérité.  C’était le 7 mai au Vatican. L’entrevue était parrainée par le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. L’homme qui tient le pape dans ses bras est son fameux ami Giovanni Traettino, déjà protagoniste de la triste farce de Buenos Aires) à qui il rendit visite le 28 juillet 2014 à Caserte. Le 28 juillet, et non pas le 26 comme le prétendait Radio Vatican. La visite avait bel et bien été programmée pour le 26, mais au dernier moment quelqu’un s’était aperçu que ça ferait très mauvais effet : le 26 est la fête de sainte Anne, et sainte Anne est la patronne de Caserte. Chez les catholiques. Comme le pape est néanmoins le pape des catholiques et que son voyage avait été programmé pour le 26, il est allé à Caserte le 26… pour fêter sainte Anne... et il est retourné le 28 pour rencontrer la communauté évangélique de son ami Traettino, devant laquelle il a prononcé un discours heureusement « privé » (mais... diffusé par le Vatican) sur l’unité des « Eglises réconciliées dans la diversité »…

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  • Une église évangélique détruite au Karnataka

    Le 20 novembre, des fanatiques hindous ont détruit la porte, puis un mur, puis les fenêtres d’une église évangélique à Yellapura Taluk, district de Karwar, au Karnataka (Inde). Puis ils ont incendié et rasé ce qui restait. Depuis des mois, les chrétiens étaient persécutés par les hindous : on leur avait interdit de prendre de l’eau publique, ainsi que de chanter à haute voix. Ils avaient obéi, mais ça n’a pas suffi… Cette attaque vient s’ajouter à la liste des attaques antichrétiennes qui sont quotidiennes dans le Karnataka : on en a recensé plus de 1.000 l’an dernier.

    (N.B. La qualification "évangélique" peut dire tout et n'importe quoi. Il s'agit ici d'une église de l'Evangelical Fellowship of India, qui est affiliée à l'Alliance évangélique mondiale, la plus importante organisation évangélique internationale. Et le pasteur n'est pas un VRP américain, mais un Indien du cru.)

    (Fides)

  • François

    « Le cardinal Burke est mon ennemi, et donc je lui retire son appartement et son salaire. »

    Le fait est que la fin de ce pontificat ressemble de plus en plus, dans ses méthodes, à une dictature sud-américaine.

    Ce sont la première et la dernière phrases d’un intéressant article de Riccardo Cascioli, à lire en français chez Benoît et moi.

  • Marcello Pera parle de François

    Marcello Pera, ancien professeur de philosophie des sciences, ancien président du Sénat italien, co-auteur avec le cardinal Ratzinger en 2005 de Sans racines – l’Occident, le relativisme, le christianisme, était interrogé sur François, le 10 juillet, par Le Matin de Naples. Il ne mâche pas ses mots…

    Interrogé sur la dernière interview de François par Scalfari (une fois de plus sur les migrants), Marcello Pera déclare : « Je ne comprends pas ce pape. Ce qu’il dit est hors de toute compréhension rationnelle. Pourquoi insister sur un accueil sans limite ? Le pape le fait parce qu’il hait l’Occident, il cherche à le détruire, et fait tout pour atteindre cet objectif. »

    Le nouveau magistère de Bergoglio « n’est pas évangélique, il est seulement politique. François est peu ou pas du tout intéressé par le christianisme comme doctrine, dans son aspect théologique. Ses déclarations ont l’air fondées sur l’Ecriture, en fait elles sont fortement laïcistes. Si nous allons au fond, il suggère à nos Etats de se suicider, il invite l’Europe à ne plus être elle-même : le pape est le reflet de tous les préjugés de l’Amérique du Sud contre l’Amérique du Nord, contre le marché, la liberté, le capitalisme. »

    « De même qu’il n’y a aucune explication rationnelle, il n’y a aucune explication évangélique à ce que dit le pape. » Bergoglio fait seulement de la politique, cherchant les applaudissements faciles de l’ONU, et du « syndicalisme » : « Sa vision politique, sociale, et sur les migrants, est la même que celle du justicialisme péroniste, elle n’a rien à voir avec la tradition de liberté politique occidentale et ses racines chrétiennes. »

    « Un schisme caché se fait jour dans le monde catholique, et Bergoglio le poursuit avec persévérance et détermination. Dans son nouveau cours a explosé tout le radicalisme révolutionnaire de Vatican II. Cet aggiornamento du christianisme a laïcisé l’Eglise, déclenché un changement très profond, même si ce qui était susceptible de conduire à un schisme a été maintenu à distance dans les années suivantes. » Jean-Paul II et Benoît XVI « ont sauvé l’Eglise en adoptant une vision tragique de la réalité, ils ont résisté et cherché à harmoniser le nouveau avec la tradition. Ils l’ont fait de façon excellente. » Mais aujourd’hui, avec François, tout est de nouveau en discussion. « Les droits de l’homme sont devenus la référence idéale et la boussole de l’Eglise, et pour les droits de Dieu et la tradition il n’y a presque plus de place. »

    De ce fait certaines franges de l’Eglise ne croient plus en la direction de Bergogio : « Les jeunes, une partie du clergé, les gens simples de province, qui vivent les problèmes de sécurité que les migrants créent dans nos quartiers. »

    Dès 2006, Marcello Pera disait que son diagnostic pour l’avenir de l’Europe n’était « pas joyeux » : « Si l’Europe continue dans sa culture relativiste, rejetant sa propre tradition, avec son bas taux de fécondité, une immigration inconsidérée, alors l’Europe va finir islamisée. » Et il reprenait le propos de Joseph Ratzinger dans Sans racines : « Mon impression aujourd’hui est que l’Europe ressemble à l’empire romain lors de sa chute. »