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Rechercher : françois et les évangéliques

  • La famille selon François

    Le pape a baptisé aujourd’hui, assez ostensiblement pour que cela passe en boucle sur les chaînes d’information continue, le deuxième enfant d’un « couple » non marié.

    (Canon 868. Pour qu'un enfant soit baptisé licitement, il faut (...) qu'il y ait un espoir fondé que l'enfant sera éduqué dans la religion catholique.)

  • François vraie rock star

    Continuant de faire le tour des unes des magazines les plus pourris du monde, François se retrouve en couverture de Rolling Stone. Il est donc une vraie rock star.

    Aperçu de l’article :

    « Après la papauté désastreuse de Benoît, un ferme traditionaliste qui avait l’air de porter une chemise rayée et des gants avec des couteaux aux doigts et de menacer les adolescents dans leurs cauchemars, la maîtrise, par François, de savoir-faire comme sourire en public a paru un petit miracle au catholique moyen. Mais il avait à l’esprit des changements bien plus radicaux. »

    Bref, voici Benoît selon Rolling Stone :

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    Et voici François :

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    Toute cette sinistre affaire sur Benoît et moi, ici et .

    Et à peine le temps d’en parler, François fait la une du Spiegel

  • Saint François Caracciolo

    Le XVIe siècle avait entendu à son début le plus effroyable blasphème qu’on eût proféré contre l’Épouse du Fils de Dieu. Celle qu’on appelait la prostituée de Babylone prouva sa légitimité, en face de l’hérésie impuissante à faire germer une vertu dans le monde, par l’admirable efflorescence des Ordres nouveaux sortis de son sein en quelques années, pour répondre aux exigences de la situation nouvelle qu’avait créée la révolte de Luther. Le retour des anciens Ordres à leur première ferveur, l’établissement de la Compagnie de Jésus, des Théatins, des Barnabites, des Frères de saint Jean de Dieu, de l’Oratoire de saint Philippe Néri, des Clercs réguliers de saint Jérôme Émilien et de saint Camille de Lellis, ne suffisent pas au divin Esprit ; comme pour marquer la surabondance de l’Épouse, il suscite à la fin du même siècle une autre famille, dont le trait spécial sera l’organisation parmi ses membres de la mortification et de la prière continues, par l’usage incessant des moyens de la pénitence chrétienne et l’adoration perpétuelle du Très-Saint-Sacrement. Sixte-Quint reçoit avec joie ces nouveaux combattants de la grande lutte ; pour les distinguer des autres Ordres déjà nombreux de clercs joignant aux obligations de leur saint état la pratique des conseils, et en preuve de son affection spécialement paternelle, l’illustre Pontife donné au monde par la famille franciscaine assigne à ces derniers venus le nom de Clercs réguliers Mineurs. Dans la même pensée de rapprochement avec l’Ordre séraphique, le saint que nous fêtons aujourd’hui, et qui doit être le premier Général du nouvel Institut, change le nom d’Ascagne qu’il portait jusque-là en celui de François.

    Le ciel, de son côté, sembla vouloir lui-même unir François Caracciolo et le patriarche d’Assise, en donnant à leurs vies une même durée de quarante-quatre ans. Comme son glorieux prédécesseur et patron, le fondateur des Clercs réguliers Mineurs fut de ces hommes dont l’Écriture dit qu’ayant peu vécu ils ont parcouru une longue carrière (Sagesse 4,13). Des prodiges nombreux révélèrent pendant sa vie les vertus que son humilité eût voulu cacher au monde. A peine son âme eut-elle quitté la terre et son corps fut-il enseveli, que les foules accoururent à une tombe qui continuait d’attester chaque jour, par la voix du miracle, la faveur dont jouissait auprès de Dieu celui dont elle renfermait la dépouille mortelle.

    Mais c’est à la souveraine autorité constituée par Jésus-Christ dans son Église, qu’il est réservé de prononcer authentiquement sur la sainteté du plus illustre personnage. Tant que le jugement du Pontife suprême n’a point été rendu, la piété privée reste libre de témoigner à qui la mérite, dans l’autre vie, sa gratitude ou sa confiance ; mais toute démonstration qui, de près ou de loin, ressemblerait aux honneurs d’un culte public, est prohibée par une loi de l’Église aussi rigoureuse que sage dans ses prescriptions. Des imprudences contraires à cette loi, formulée dans les célèbres décrets d’Urbain VIII, attirèrent, vingt ans après la mort de François Caracciolo, les rigueurs de l’Inquisition sur quelques-uns de ses enfants spirituels, et retardèrent de près d’un siècle l’introduction de sa cause au tribunal de la Congrégation des Rites sacrés. Il avait fallu que les témoins des abus qui avaient attiré ces sévérités disparussent de la scène ; et comme, par suite, les témoins de la vie de François ayant disparu eux-mêmes, on dut alors s’en rapporter aux témoignages auriculaires sur le chapitre des vertus héroïques qu’il avait pratiquées, et Rome exigea la preuve, par témoins oculaires, de quatre miracles au lieu de deux qu’elle réclame autrement pour procéder à la béatification des serviteurs de Dieu.

    Il serait inutile de nous arrêter à montrer que ces précautions et ces délais, qui prouvent si bien la prudence de l’Église en ces matières, n’aboutissent qu’à faire ressortir d’autant mieux l’évidente sainteté de François.

    Dom Guéranger

  • François au pied du mur

    La basilique pontificale Sainte Marie Majeure de Rome est occupée depuis le 4 juin par quelque 150 « sans abri », manipulés par les gauchistes des « Blocs précaires métropolitains ».

    Ils ont écrit une lettre au pape, où ils disent notamment : « Nous savons que tu peux comprendre parfaitement notre situation. Toi qui es un homme comme nous, venu de l'autre côté du monde, participe depuis toujours à la souffrance des derniers, mais, comme Jésus-Christ, non disposé à l'accepter passivement, tu représentes aujourd'hui notre plus grand espoir dans un monde où nous ne parvenons pas à voir un avenir possible pour nous et pour ceux qui comme nous, à Rome et en Italie, vivent le drame de l'urgence du logement et de la marginalisation. »

    On attend la suite avec intérêt…

  • François, Kasper et le synode

    Un article important d'Antonio Mastino, traduit par Benoît et moi. Extrait (la première phrase fait état d’une opinion tout à fait saugrenue qui montre jusqu’où peuvent aller ceux qui tiennent à défendre le pape en toute circonstance… jusqu’à ce que le pape lui-même démente leur pieuse interprétation...) :

    Jusque-là, on avait cru que le pape avait utilisé le théologien progressiste Kasper pour faire sortir à découvert les thèses libérales de épiscopat d'Europe centrale, avant de les "fusiller" par anticipation, afin de sauver l'enseignement traditionnel de l'Eglise sur le sujet. Mais après la défense inattendue et passionnée de Kasper, il est devenu clair pour tous que le pape lui avait confié le discours inaugural parce qu'il partageait sa pensée. Et sur cette route, à travers son intervention directe, il souhaite conduire et si nécessaire pousser le Synode. Parce que, en lui-même, il aurait déjà mûri une décision. En utilisant cette technique typique des Jésuites, maîtres dans l'art de donner aux assemblées l'illusion que ce sont elles qui prennent, démocratiquement, les décisions, mais en réalité les menant sans qu'elles s'en aperçoivent à ratifier les décisions qui ont déjà été prises par le supérieur. Même Kasper ne serait, dans ce sens, qu'un «pion» de Bergoglio.

  • François et les portes ouvertes

    Le pape, dans son homélie d’hier :

    « Qui sommes-nous pour fermer les portes ? Dans l’Eglise primitive, existait le ministère de portier. Que faisait-il ? Il ouvrait la porte, recevait les gens, les faisait passer. Mais jamais il n’a existé de ministère qui ferme la porte, jamais ! »

    Extrait du Traité des saints ordres, par Monsieur Olier :

    « Le premier des ordres moindres est celui de portier* : cette dignité représente la qualité de portier qui est dans le prêtre, et le pouvoir exécutif et spirituel qu’il a reçu, dans son ordination, d’ouvrir et de fermer aux hommes la porte du ciel. C’est lui qui les lie et qui les délie, qui les admet et qui les chasse, qui les excommunie et qui les reçoit, qui les condamne et qui les absout ; en un mot, c’est lui qui est le vrai portier du paradis.

    « Et c’est pour cela que le Fils de Dieu dit à saint Pierre : Je te donnerai les clefs du ciel. Ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans le ciel, et ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans le ciel ; de sorte qu’à vrai dire ce saint Apôtre est le portier du ciel, et en lui tous les prêtres le sont, parce qu’ils participent à sa puissance.

    « Or, comme les portiers, dans l’Église, font les fonctions extérieures de la prêtrise, et qu’ils commencent à être initiés au sacerdoce par cette dignité, on leur donne les clefs à toucher, et l’ordre se confère par cet attouchement. C’est un symbole de la puissance qu’ils y reçoivent de chasser les fidèles de l’église ou de les y admettre, de leur en ouvrir ou de leur en fermer les portes.

    « Les portiers entrent en participation de la dignité de Jésus-Christ, juge des hommes et des anges ; c’est pourquoi ils ont droit de chasser les pécheurs de l’église, comme Jésus-Christ les chassera du ciel en qualité de juge, lorsqu’il les repoussera de l’entrée du paradis, ce qui nous est figuré par l’ange placé à la porte du paradis terrestre, pour chasser tous les enfants d’Adam qui voulaient y entrer. »

    * Plus récemment on disait "ordres mineurs". On le dit toujours dans la "forme extraordinaire". Car ce n'était pas dans "l'Eglise primitive", mais dans l'Eglise avant Paul VI. C'est le bientôt bienheureux Paul VI qui, dans son saccage de la liturgie, a supprimé les ordres mineurs, dont celui de portier, qui assurément ne sert à rien s'il doit toujours laisser la porte ouverte.

  • Les fantasmes de François

    "Benoît et moi" pointe très exactement le problème.

    (Il se montre médiatiquement moderne et mondain à l’extérieur – qui suis-je pour juger ? - et à l’intérieur c’est un implacable prédicateur du XIXe siècle, passant son temps à fustiger ses ouailles.)

  • De Ferré à François

    Le mentor de Jorge Mario Bergoglio s’appelait Alberto Methol Ferré (mort en 2009).

    Il appelait la pensée unique d’aujourd’hui l’« athéisme libertin », et il considérait que pour l’emporter sur un ennemi il faut prendre le meilleur de ses intuitions, son noyau de vérité, en allant plus loin.

    Selon lui, « la vérité de l'athéisme libertin est la perception du fait que l'existence a une destination intime de plaisir, que la vie elle-même est faite pour une satisfaction. En d’autres termes : le noyau profond de l'athéisme libertin est un besoin caché de beauté ».

    Or « on ne peut pas récupérer le noyau de vérité de l’athéisme libertin par une démarche d’argumentation ou de dialectique et moins encore en créant des interdictions, en lançant des alertes, en dictant des règles abstraites. L'athéisme libertin n’est pas une idéologie, c’est une pratique. À une pratique il faut opposer une autre pratique ; une pratique consciente d’elle-même, bien entendu, et donc intellectuellement bien équipée. »

    Voilà qui donne une explication de la « stratégie » de François. Dont on peut dire sans crainte de se tromper qu’elle est vouée à l’échec.

    A moins de croire qu’il y ait un noyau de vérité dans l’illusion diabolique et les idéologies anti-humaines.

  • François « a aboli le péché »

    C’est la nouvelle révélation de la sommité médiatique italienne Eugenio Scalfari, le confident athée du pape, dans un article où il étale son incompétence en matière religieuse : « Il est révolutionnaire dans de nombreux aspects de son encore bref pontificat, mais surtout sur un point fondamental: de fait, il a aboli le péché. »

    Dans cet article, Scalfari cite d’autres propos tenus par François lors de la fameuse interview, et qui, s’ils sont véridiques, sont autrement plus graves que la prétendue abolition du péché :

    A un moment, il m'a dit de sa propre initiative et sans que je l'ai sollicité par une question: «Dieu n'est pas catholique». Et il a expliqué: «Dieu est l'Esprit du monde. Il y a beaucoup de lectures de Dieu, autant qu'il y a d'âmes qui y pensent pour l'accepter à leur manière, ou à leur manière en refuser l'existence. Mais Dieu est au-dessus de ces lectures et pour cette raison je dis que ce n'est pas catholique, mais universel».

    A ma question suivant ces déclarations extraordinaires, le pape François a précisé: «Nous chrétiens, nous concevons Dieu comme le Christ nous l'a révélé dans sa prédication. Mais Dieu est à tous, et chacun le lit à sa manière. C'est pourquoi je dis qu'il n'est pas catholique, parce qu'il est universel».

    Enfin il y eut lors de cette rencontre une autre question: que se passerait-il si notre espèce s'éteignait et s'il n'y avait plus sur la terre un seul esprit capable de penser à Dieu?

    Sa réponse fut: «La divinité sera dans toutes les âmes et tout sera en tous». A moi cela m'a semblé un passage ardu de la transcendance à l'immanence, mais ici nous entrons dans la philosophie et Spinoza et Kant viennent à l'esprit: «Deus sive Natura» et «Le ciel étoilé au-dessus de moi et la loi morale en moi».

    «Tout sera tout en tous».

    A moi, je l'ai déjà dit, cela semblait une immanence classique mais si tous ont tout en eux-mêmes, cela peut être conçu comme une glorieuse transcendance.

    Il reste de toute façon établi que pour François, Dieu est miséricorde et amour pour les autres, et que l'homme est doté d'une libre conscience de soi, de ce qu'il considère comme Bien et ce qu'il considère Mal.

  • Saint François de Borgia

    Le P. François, de retour à Rome, ne vécut que deux  jours ; le cardinal Aldobrandini, neveu de Grégoire XIII, tous les autres cardinaux, les ambassadeurs des souverains vinrent d'abord lui rendre visite, mais il leur demanda de  lui laisser le temps de regarder la mort. Il la savait inévitable, et comme elle venait de la part de Dieu, il l'accueillait avec calme et avec joie : c'était la fin qu'il avait tant désirée, le but qu'il avait poursuivi; tranquillement et pieusement, il reçut les derniers sacrements, puis il adressa aux Pères de la Compagnie réunis autour de son lit une suprême  exhortation : il leur demanda pardon de toutes les fautes qu'il avait commises, disait-il, dans le gouvernement de l'ordre et du scandale qu'il avait pu leur donner. Ces religieux le prièrent de désigner son successeur. « J'ai, leur répondit-il, à rendre compte à Dieu d'assez  d'autres choses pour ne pas me charger encore de celle-là. »

    Enfin il pria tout le monde de s'éloigner de son lit, pour  qu'il pût rester seul un moment avec Dieu. Son âme détachée des choses terrestres s'éleva alors tout naturellement jusqu'au souverain bonheur qu'elle allait posséder pendant l'éternité; il fut visiblement ravi en extase pendant plusieurs heures ; vers le soir, il s'agita un peu et l'on crut entendre des plaintes; un de ses religieux lui  demanda s'il ne voulait rien et s'il n'avait besoin de rien. « Je ne veux que Jésus, répondit-il, je n'ai besoin  que de Jésus! »

    Un de ses frères, don Thomas de Borgia, qui se trouvait  à Rome, au cours d'un voyage, restait tout en pleurs à son chevet. Saint François, l'apercevant, le consola doucement. « Je pars de ce monde, lui dit-il avec beaucoup de joie. La Bonté divine m'a fait connaître que mon sort n'est  point à plaindre et ceux qui m'aiment véritablement ne doivent point pleurer ma mort. » Puis il prédit à son frère toute la suite de sa vie. « Je vous recommande de tout mon cœur d'être un fidèle ministre du Seigneur et de donner tous vos soins au gouvernement de l'Église qu'il veut vous confier. Il ne  vous a conservé la vie qu'afin que vous l'employiez à la conduite d'un grand diocèse ; c'est à vous de correspondre  à une si sainte vocation. » Don Thomas le supplia de lui accorder sa bénédiction et de la donner également à ses autres frères ainsi qu'à ses fils et à ses petits-fils. « Je le ferai volontiers, répondit-il, mais nommez-les-moi tous l'un après l'autre. » Saint François, à chaque nom, demandait à Dieu les  grâces qu'il croyait le plus utiles à la personne qu'on lui  désignait et chargeait don Thomas de lui porter ses suprêmes avis. Ensuite il nomma de lui-même ses anciens domestiques auxquels don Thomas n'avait pas pensé et les recommanda à son frère.

    Enfin, épuisé par celte conversation, il entra en agonie ; il continua à prier avec une touchante ferveur et garda tout son esprit jusqu'à la fin. Son dernier acte fut encore un acte  d'humilité : quelques minutes avant sa mort, on avait fait  entrer dans sa chambre un peintre qui devait reproduire ses traits; il s'en aperçut, fit de la main un signe de refus et  se retourna avec effort pour cacher sa figure. Quand le peintre se fut retiré, son visage reprit une expression de bonheur indicible ; et, souriant à Dieu, il expira doucement quelques minutes après minuit, le ler octobre 1572, à la fin de sa soixante-deuxième année.

    Extrait de “Saint François de Borgia, grand d’Espagne, vice-roi de Catalogne, supérieur général de la Compagnie de Jésus”, par Joseph Bon, 1897