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Rechercher : françois et les évangéliques

  • François et Melania

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    Pour les photos officielles avec Trump il a bien pris soin de faire la gueule. Mais avec Melania il s'est fendu d'un sourire quand elle lui a demandé de bénir un chapelet.

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  • François et les tradis

    François a reçu hier le clergé de Rome. Le compte rendu de l’agence Zenit en anglais s’étend longuement sur ce que le pape a dit à propos de la liturgie. Notamment la « forme extraordinaire », et le motu proprio Summorum Pontificum :

    Le Pape François a expliqué que ce geste de son prédécesseur, « un homme de communion », avait l’intention d’offrir « une main courageuse aux lefebvristes et traditionalistes », ainsi qu’à ceux qui voulaient célébrer la messe selon les rites anciens. Ce qu’on appelle Messe tridentine, a dit le pape, est une « forme extraordinaire du rite romain », celui qui a été approuvé à la suite du concile Vatican II. Ainsi elle n’est pas considérée comme un rite distinct, mais comme une « forme différente du même rite ».

    Cependant, le Pape a noté qu’il y a des prêtres et des évêques qui parlent d’une « réforme de la réforme ». Certains d’entre eux sont « saints » et parlent « de bonne foi ». Mais « c’est une erreur », a dit le Pape. Il a ensuite évoqué le cas de certains évêques qui ont accepté des séminaristes traditionalistes qui avaient été chassés d’autres diocèses, sans rechercher des informations sur eux, car « ils présentaient très bien, très pieux ». Ils furent ensuite ordonnés, mais il se révéla plus tard qu’ils avaient « des problèmes psychologiques et moraux ».

    Ce n’est pas habituel, mais ça « arrive souvent » dans ces milieux, a souligné le pape, et ordonner ce type de séminaristes c’est comme placer « une hypothèque sur l’Eglise ». Le problème sous-jacent est que certains évêques sont parfois accablés par « le besoin de nouveaux prêtres pour le diocèse ». Par conséquent, le discernement approprié parmi les candidats n’est pas fait, et parmi eux certains peuvent se cacher des « déséquilibres » qui se manifestent ensuite dans les liturgies. En fait, la Congrégation des évêques, a poursuivi le Pontife, a dû intervenir auprès de trois évêques sur trois de ces cas, bien qu’ils ne soient pas produits en Italie.

    Je préfère ne pas commenter, car je crains que, bien que je ne sois pas séminariste, on me trouve quelque peu déséquilibré… Car ça arrive si souvent dans ces milieux…

    Mais on aura remarqué évidemment la pique contre Benoît XVI, qui est sans doute « saint » et de « bonne foi » mais qui se trompe sur la liturgie… (Parce que François est devenu subito un maître en la matière…)

    L’autre grand sujet abordé dans cette rencontre, si l’on en croit Zenit, c’est la question posée par le Père (?) Giovanni Cereti, qui enseigne dans diverses facultés de théologie, et qui « a reçu une dispense après s’être marié » - dispense du célibat sacerdotal, et de toute activité sacerdotale.

    D’abord Zenit nous précise que le Père (?) Giovanni Cereti est l’auteur d’un livre « dans lequel il établit que pendant le premier millénaire les gens en situation d’adultère étaient réadmis dans la communauté après une période de pénitence et pouvaient recevoir la communion en étant de nouveau mariés ».

    Bien sûr, il fallait qu’il soit là, puisque c’est l’obsession de François. Zenit oublie simplement de rappeler que ce livre, opportunément réédité en 2013, a été publié en 1977, et qu’il fut immédiatement démoli par un spécialiste de la question, le Père jésuite Henri Crouzel (par ailleurs spécialiste d’Origène et d’orientation quelque peu progressiste, mais historien rigoureux).

    Mais le Père (?) Giovanni Cereti a plusieurs cordes à son arc pourri. Sa question, plus tordue encore, était de savoir si à l’avenir les prêtres qui ont obtenu une dispense pourront de nouveau célébrer la messe… En bref, pour avoir des prêtres mariés, il suffirait que les prêtres se marient, demandent une dispense du célibat, et, munis de leur dispense, demandent de célébrer de nouveau la messe et les autres sacrements…

    « C’est un problème qui n’a pas de solution facile », a répondu le pape. Ajoutant bien sûr que cette question lui tient à cœur, à lui et à l'Eglise. (C’est là qu’il y a des jours où je me demande si je fais bien partie de la même Eglise.)

  • Sacré François…

    La présence des migrants « nous rappelle la nécessité d’éradiquer les inégalités ». (François au congrès mondial de la pastorale des migrants, hier.) VO : La loro presenza è un richiamo alla necessità di sradicare le ineguaglianze.

    Celui qui a faim « demande la dignité, pas l’aumône ». (François à la conférence internationale de la FAO sur la nutrition, avant-hier.) VO : Ci chiede dignità, non elemosina.

    (Je précise que je n’ai pas trouvé ces citations en cherchant la petite bête dans des discours… que je ne lis pas. Elles font les titres de dépêches d’AsiaNews.)

  • Toujours François…

    « J'ai assisté, ce matin, via internet, à l'audience de François aux enfants de “La fabrique de la paix” (initiative onusienne, à l'étendard LGBT, au nœud rouge du sida... bref, tout un programme, avec, en prime, la pauvre Bonino au premier rang!) J'ai appris à ne plus bondir, même si cela reste toujours aussi douloureux, en voyant le Pape faire son entrée sur un air de music-hall chanté par deux jeunes créatures abreuvées de spectacle télé ["We are the world"], saluer avec délectation tous ces i-phones et autres appareils photos brandis pour le capter, chercher toujours d'un œil l'objectif officiel chargé de le suivre au risque de ne pas savoir à qui il tend la main. Une vaste méga foire d'enfants surexcités par des éducateurs! »

    Si vous ne craignez pas d’être déprimé pour le reste de la journée, la suite est ici

  • Merci François

    Les députés italiens ont voté la confiance au gouvernement de Matteo Renzi sur la loi instituant une union civile pour les homosexuels.

    Le texte, déjà adopté par le Sénat en février, sera définitivement adopté dans la soirée.

    On se souvient que François, interrogé sur le sujet six jours avant le vote du Sénat, avait déclaré : « Je ne sais pas quelle est la situation au Parlement italien. Le Pape ne se mêle pas de la politique italienne. »

    (C’était peu après son commentaire sur Donald Trump : « S’il dit ces choses, cet homme n’est pas chrétien ». Le Pape se mêle seulement de la politique américaine, quand il s’agit de défendre l’immigration clandestine.)

    Et, deux fois de suite, en recevant très médiatiquement Frigide Barjot, puis les "Poissons roses", il avait laissé dire qu'il était favorable à l'union civile.

    N.B. Bien sûr, le texte aurait été adopté même si François l'avait condamné, mais peut-être pas avec une majorité aussi écrasante de 369 voix contre 193, si indigne d'un pays catholique.

  • Saint François

    Salve, sancte Pater, patriae lux, forma Minorum, virtutis spéculum, recti via, régula morum : carnis ab exilio duc nos ad regna polorum.

    ℣. Franciscus, pauper et humilis cælum dives ingreditur.

    ℟. Hymnis cælestibus honoratur.

    Oremus. Deus, qui hodierna die animæ beati Patris nostri Francisci æternæ beatitudinis præmia contulisti ; concede propitius, ut qui ejus migrationis memoriam piis affectibus celebramus, ad ejusdem beatitudinis præmia feliciter pervenire mereamur. Per Christum Dominum nostrum. Amen.

    Salut, bienheureux Père, lumière de la patrie, modèle des Mineurs, miroir de vertu, voie de droiture, règle des mœurs ; de cet exil de la chair conduisez-nous au royaume des cieux.

    ℣. Le pauvre et humble François entre riche dans le ciel.

    ℟. On chante des hymnes célestes en son honneur.

    Dieu, qui en ce jour avez donné à l'âme de notre bienheureux Père François la récompense de la béatitude éternelle, accordez à nos prières qu'en célébrant par nos pieux sentiments la mémoire de son trépas, nous méritions d'arriver heureusement aussi aux récompenses de la même béatitude. Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.

     

  • François et Trump

    Interrogé par la Repubblica sur l’élection de Donald Trump, François a répondu :

    « Je ne porte pas de jugement sur les personnes ou les hommes politiques, je veux uniquement comprendre quelles sont les souffrances que leur façon d’agir cause aux pauvres et aux exclus. »

    1- L’action des hommes politiques, de tous les hommes politiques, conduit à créer ou aggraver les souffrances des pauvres. Et il n’y a rien d’autre à considérer.

    2- Il n’y a donc rien à attendre de positif de Trump, il y aura seulement et uniquement à évaluer les souffrances qu’il infligera aux pauvres.

    Tel est l’enseignement du Souverain Pontife, le 11 novembre 2016.

  • François et la liturgie

    Antonio Spadaro, directeur de la La Civiltà cattolica et confident de François, publie un livre réunissant des discours et des entretiens du cardinal Bergoglio, et un entretien avec le pape. Il y parle notamment de liturgie. Voici ce que La Croix a relevé (avec mes brefs commentaires) :

    « Benoît XVI a fait un geste juste et magnanime pour aller à la rencontre d’une certaine mentalité de certains groupes et personnes qui ressentaient de la nostalgie et s’éloignaient. Mais c’est une exception. C’est pour cela que l’on parle de rite “extraordinaire” ».

    Il ne sait même pas qu’on dit « forme extraordinaire du rite romain ».

    Et ce n’est pas du tout ce que disait Benoît XVI, ni le cardinal Castrillon Hoyos qui parcourait le monde en disant que la volonté du pape était qu’il y ait une messe de forme extraordinaire dans chaque paroisse.

    « Parler de ”réforme de la réforme’’ est une erreur. »

    Et vlan (une fois de plus) pour le cardinal Sarah, qui avait dit à Londres que le pape l’avait chargé d’aller dans ce sens, et qui y revient dans son dernier livre.

    Il se rend compte néanmoins que l’argument de la « nostalgie » ne tient plus, puisque la majorité, la grande majorité, de ceux qui assistent à la messe traditionnelle aujourd’hui ne l’ont pas connue avant le concile.

    « J’essaie de comprendre ce qu’il y a derrière des personnes qui sont trop jeunes pour avoir vécu la liturgie pré-conciliaire mais qui la veulent quand même. »

    Mais ce n’est pas vrai. Il ne se le demande pas. Il embraye aussitôt sur la condamnation de ces intégristes « rigides ».

    « Et je me demande : pourquoi tant de rigidité ? »

    La rigidité, poursuit-il, cache « toujours quelque chose : de l’insécurité, ou même autre chose ». Et d’ajouter : « La rigidité est défensive. Le véritable amour ne l’est pas ». Donc, le « traditionalisme rigide n’est pas bon ».

    Et si c’était celui qui dit qui l’est ? Car c’est bien sa condamnation permanente de tout ce qui est traditionnel qui est d’une inquiétante rigidité. De même qu’est d’une terrifiante rigidité son absolue absence de révérence devant Dieu présent sur l’autel.

  • Merci François !

    Dans le chaos qu’est devenue l’Eglise, il n’est pas étonnant que l’encyclique (?) de François sur l’environnement ait fuité trois jours avant sa présentation officielle. En lisant ce qu’en dit le site Benoît et moi, je suis tombé sur la traduction d’un paragraphe qui m’a fait éclater de rire tout seul devant mon ordinateur. Comme l’actualité donne rarement l’occasion de rire de bon cœur, je dois dire : merci François !

    Il s’agit du paragraphe 24. Le 23 nous explique doctement qu’il y a un réchauffement climatique, qu’il est préoccupant, et qu’il est dû à l’activité humaine. Le paragraphe 24 en tire les conclusions apocalyptiques, façon Hollywood, sans doute écrites par le scénariste du film gag d’Al Gore – ou d’un film catastrophe à venir. Il faut le lire en entier pour en goûter tout l’humour :

    À son tour, le réchauffement a des effets sur le cycle du carbone. Il crée un cercle vicieux qui aggrave encore plus la situation et qui affectera la disponibilité des ressources essentielles comme l'eau potable, l'énergie et la production agricole des zones les plus chaudes, et provoquera l'extinction d'une partie de la biodiversité de la planète. La fonte des glaces polaires et de celles de haute altitude fait craindre la fuite de gaz naturel, et la décomposition de la matière organique congelée pourrait accentuer encore plus les émissions de dioxyde de carbone. À son tour, la perte des forêts tropicales empire les choses, car elles aident à atténuer le changement climatique. La pollution produite par le dioxyde de carbone augmente l'acidité des océans et compromet la chaîne alimentaire marine. Si la tendance actuelle se poursuit, ce siècle pourrait être témoin de changements climatiques inédits et d'une destruction sans précédent des écosystèmes, avec de graves conséquences pour nous tous. L'élévation du niveau de la mer, par exemple, peut créer des situations d'une extrême gravité si on tient compte du fait que le quart de la population mondiale vit près de la mer ou très près, et que la plupart des mégapoles sont situées en zones côtières.

    D’ailleurs on sait à quoi ressemblera la terre si on ne fait pas attention à ce que dit François, c’est l’illustration de l’article de Radio Vatican qui annonçait la présentation de l’encyclique :

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    Cela dit, j’avoue que François est concurrencé par Marylise Lebranchu, qui a annoncé très sérieusement que la croissance allait permettre d’augmenter substantiellement les salaires des fonctionnaires… début 2017.

    Addendum

    Sandro Magister, « vaticaniste » reconnu depuis 41 ans, a vu son accréditation suspendue pour une durée indéterminée. La lettre est affichée dans la salle de presse du Vatican pour lui faire honte…

    Honte de quoi ? D’avoir rompu l’embargo sur l’encyclique (?) de François ? Techniquement il n’a pas rompu d’embargo, car il n’y avait pas d’embargo. Et ce n’est pas lui qui a décidé de mettre le texte en ligne, c’est la direction de L’Espresso.

    La décision de bannir Sandro Magister est donc une injustice de plus de François.

    A lire, les commentaires italiens traduits par Benoît et moi, ici et , dont voici un extrait :

    On peut raisonnablement penser que Magister paie non pas tant l'anticipation de l'encyclique que le travail constant d'information visant à donner des nouvelles ou mettre en relief des événements ne s'alignant pas au chœur d'adulation qui entoure - et nuit à - ce pontificat. L'accident de l'encyclique n'est qu'un prétexte pour régler les comptes avec un journaliste influent mais dépeint comme étant une référence pour les dissidents. Un signal bien précis lancé par les nouveaux courtisans à tous ceux qui voudraient juste soulever des questions, selon une vieille stratégie: en frapper un afin d'en éduquer cent.

  • François et les « vaudois »

    François restera donc dans l’histoire comme le premier pape à être entré dans un temple « vaudois » (une secte pour laquelle l’Eglise catholique est l’Antichrist), et y avoir fait un acte de repentance :

    De la part de l’Eglise catholique, je vous demande pardon. Je vous demande pardon pour les attitudes et pour les comportements non-chrétiens, et même non-humains, qu’au cours de l’histoire nous avons eus à votre encontre. Au nom du Seigneur Jésus Christ, pardonnez-nous!

    On pourra rappeler ce que disait à ce propos Benoît XVI au clergé polonais le 25 mai 2006 :

    Le Pape Jean-Paul II, à l'occasion du grand Jubilé, a plusieurs fois exhorté les chrétiens à faire pénitence pour les infidélités passées. Nous croyons que l'Eglise est sainte, mais en elle se trouvent des hommes pécheurs. Il faut repousser le désir de s'identifier uniquement à ceux qui sont sans péché. Comment l'Eglise aurait-elle pu exclure les pécheurs de ses rangs? C'est pour leur salut que Jésus s'est incarné, est mort et ressuscité. Il faut donc apprendre à vivre avec sincérité la pénitence chrétienne. En la pratiquant, nous confessons les péchés individuels en union avec les autres, devant eux et devant Dieu. Il faut toutefois se garder de la prétention de s'ériger avec arrogance au rang de juges des générations précédentes, qui ont vécu en d'autres temps et en d'autres circonstances. Il faut une humble sincérité pour ne pas nier les péchés du passé, et toutefois ne pas tomber dans des accusations faciles en absence de preuves réelles ou en ignorant les différents préjugés de l'époque. En outre, la confessio peccati, pour reprendre une expression de saint Augustin, doit toujours être accompagnée par la confessio laudis - par la confession de la louange. En demandant pardon pour le mal commis dans le passé, nous devons également rappeler le bien accompli avec l'aide de la grâce divine qui, bien que déposée dans des vases d'argile, a souvent porté des fruits excellents.

    Cela dit, plus que la repentance envers les « vaudois » (je mets entre guillemets pour bien les distinguer des Vaudois dont un bon tiers est catholique), ce qui me choque dans le discours du pape, c’est ceci :

    Parmi de nombreux contacts cordiaux dans différents contextes locaux, où l’on partage la prière et l’étude des Ecritures, je voudrais rappeler l’échange oecuménique de dons accompli à l’occasion de Pâques à Pinerolo, par l’Eglise vaudoise de Pinerolo et par le diocèse. L’Eglise vaudoise a offert aux catholiques le vin de la célébration de la Veillée pascale et le diocèse catholique a offert à ses frères vaudois le pain de la Sainte Cène du dimanche de Pâques. C’est, entre les deux Eglises, un geste qui dépasse de beaucoup la simple courtoisie et qui d’une certaine façon fait goûter à l’avance  - goûter à l’avance d’une certaine façon – cette unité de la table eucharistique à laquelle nous aspirons.

    Cela ne peut que faire croire aux gens qu’il y a une sorte d’équivalence entre l’eucharistie catholique et la Cène vaudoise, alors que pour les « vaudois » l’eucharistie est une idolâtrie. A quelle unité aspirons-nous ?

    Et cette équivalence est aggravée par l'emploi de l'expression non seulement absurde mais d'abord hétérodoxe "les deux Eglises", donnant ainsi le nom d'Eglise à un groupuscule qui n'a pas de sacerdoce, et qui en outre ne se donne même pas à lui-même le nom d'Eglise (leur nom est la "Table vaudoise") !