La toute première fournée de koulitchs de Pâques, destinée au bataillon Saint Prince Dimitri Donskoï, est sortie aujourd’hui de la boulangerie « Le monde du pain » de Donetsk, après avoir été dûment bénie.
Le directeur de la boulangerie a rappelé qu’il est de tradition d’inviter des prêtres à bénir les matières premières et les équipements déjà avant le début de la fabrication des koulitchs.
(La Pâque orthodoxe est le 5 mai cette année.)
Commentaires
La date de Pâques est comprise entre le 22 mars et le 25 avril (inclus) (d'après la définition du concile de Nicée) dans les calendriers grégorien et julien ce qui donne: la date de Pâques julienne est comprise (en calendrier grégorien) entre le 4 avril et le 8 mai (inclus). Les orthodoxes gardent le retard julien par anti-papisme primaire. Comme les Anglicans et autres protestants préférant :« être en désaccord avec le Soleil, plutôt qu'en accord avec le pape » qui n'adoptèrent le calendrier grégorien qu'au XVIIIe siècle.
Vous vous méprenez sur les raisons de ces écarts, y compris entre église orthodoxes. Il y a un principe qui n'est pas que théorique et qui consiste sur les choses importante (je ne suis pas certain que cette histoire de date soit si importante) à réunir les églises en synode ou en concile et à décider ensemble. Pour des raisons historiques qui ne vous échapperons pas, cela a été impossible pendant des siècles. D'où des décisions en ordre dispersé.
Maintenant qu'il y ait de l'anti-catholicisme dans tout cela, certainement aussi. Il y a en orthodoxie une méfiance légitime à la fois religieuse et politique vis-à-vis de l'occident et ce n'est pas nouveau. D'ailleurs ça se renforce et il ne peut en être autrement au vue des déviations protestantes du siège romain. Et même si "le pape est l'étoile polaire des catholiques" comme l'écrivait un certain lecteur de ce blog. Vous imaginez bergole la vérole en étoile filante. Ca, ça serait du vrai spectacle.
Le concile de Nicée qui a fixé la date de Pâques a eu lieu en 325 et toute la chrétienté s'en est tenue à cette définition y compris après le schisme de 1054. Ce n'est que la crispation anti-papiste qui a fait refuser la réforme de Grégoire XIII qui était basée sur les constatations expérimentales et scientifiques du décalage du calendrier julien par rapport au soleil. Contrairement à certains bobards, les anciens étaient très calés en astronomie (Babylone, Alexandrie) et connaissaient avec une bonne précision l'année solaire (année tropique). Les civilisations qui utilisaient des calendriers simplifiés procédaient a des corrections périodiques pour se recaler sur le soleil, de plus en plus compliquées. Jules César imposa le calendrier qui mit fin à cette complexité au prix d'un léger décalage cumulatif, corrigé à nouveau en 1582 (le jeudi 4 octobre fut suivi du vendredi 15 octobre).
Votre notice historique est complète et l'on sait que le calendrier grégorien est plus juste. Maintenant, ça change quoi en fait que l'on célèbre en avance, en retard ? Pas grand chose. Ce qui est important c'est la cohérence de la liturgie et son ancrage dans le cycle de la création, à quelque jours près (d'ailleurs, le jour précis ne veux rien dire). L'église catholique hélas, a jeté aux orties tous cela (dimanche des rogations, etc.) pour devenir une église "d'intellectuels" en "exchristianisant" les fidèles issus du peuple. Le regretté Patrick Buisson a très bien décrit cela dans un de ses livres "La fin d'un monde".
Constitution sur la Sainte Liturgie, de l'Eglise catholique romaine « ne s'oppose pas à ce que la fête de Pâques soit fixée à un dimanche déterminé dans le calendrier, avec l'assentiment de ceux à qui importe cette question », c'est-à-dire si toutes les Eglises peuvent se mettre d'accord sur une solution commune.
La question divise les Églises autocéphales orthodoxes entre elles .
Les Eglises russes, serbes et bulgares suivent le calendrier julien intégralement. Les Eglises grecques, roumaines suivent le calendrier grégorien sauf pour le cycle de Pâques. L'Eglise de Finlande et une partie de l'Eglise d'Estonie suivent intégralement le calendrier grégorien.
C'est un véritable casse-tête.
Personnellement, je serais pour une date fixe qui serait le dimanche qui tombe entre le 7 avril inclus au 13 avril inclus pour toutes les Églises chrétiennes. Je le base sur les meilleures certitudes quand à la date du Jour de la Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ à Jérusalem qui aurait eu lieu le dimanche 7 avril 30, ou moins certain le dimanche 14 avril 30 ! On serait alors au plus près de la réalité historique.
Le Christ a déjà demandé à Vassula Ryden, voyante grecque orthodoxe (très combattue, elle aussi comme tant dautres ! Qui s'en étonnera? En aucun cas, moi), une date fixe identique pour toutes les Ęglises chrétiennes. Clairement, Notre Seigneur Jésus-Christ implore les ÉGLISES CATHOLIQUE ET ORTHODOXE à retrouver L'UNITÉ. Pour ce qui est des Communautés protestantes, le retour à Pierre, l'abandon de leurs hérésies.
Vassula rapporte dans un message de la Parole de Jésus reçu en décembre 1987 ::
Jésus : "Vassula, le temps est venu d'unir Mon Eglise. Réunissez-vous, bien-aimés. Venez rebâtir ces anciennes ruines. Rebâtissez Mon ancienne Fondation, une Fondation établie de Ma Propre Main. Honorez Ma Mère comme Moi, qui suis le Verbe et au-dessus de tout, Je L'honore ! Alors, ne désirerais-Je pas que vous, qui êtes poussière et cendres, La reconnaissiez comme Reine du Ciel, L'honorant ? Ma douleur d'aujourd'hui est de voir combien Ma Création connaît peu Son importance. Ceux de Mes fidèles qui sous le nom de Luther se sont entièrement isolés doivent retourner à Pierre." (22.12.1987)
Ce qui importe pour la liturgie, ce n'est pas la date historique unique, c'est la réalité astronomique solaire et lunaire à la date historique qui est la base de toutes les fêtes juives avant JC et de Pâques après JC. On commémore le premier dimanche après la pleine lune de printemps, c'est aussi simple que cela et la date change tous les ans. Et même une date unique serait l'objet de discussions sans fin.