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Au Cameroun

Le 2 juin dernier, on retrouvait le corps de Mgr Jean Marie Benoît Bala, évêque de Bafia au Cameroun, disparu le 30 mai, dans les eaux du fleuve Sanaga. On retrouvait sa voiture 17 km en amont, avec ses documents personnels et un mot : « Je suis dans l’eau », destiné à laisser penser à, un suicide. Mais il s’avère que l’évêque a été assassiné après avoir été torturé.

« S.Exc. Mgr Jean Marie Benoît Bala ne s’est pas suicidé mais a été brutalement assassiné », affirme la Conférence épiscopale du Cameroun dans un communiqué.

Ils rappellent les assassinats de « Mgr Yves Plumey, Archevêque émérite de Garoua – assassiné à Ngaoundéré en 1991 – du Père Joseph Mbassi – tué à Yaoundé en 1988 – du Père Antony Fontegh – mort à Kumbo en 1990 – des Sœurs de Djoum – assassinées en 1992 – et du Père Engelbert Mveng – tué à Yaoundé en 1995 – pour n’en citer que quelques-uns. Nous avons l’impression que le clergé du Cameroun est particulièrement persécuté par des forces obscures et diaboliques ».

Et les évêques, après avoir demandé que la lumière soit faite et que l’Etat protège la vie humaine, adressent un message aux meurtriers de Mgr Bala « afin qu’ils entreprennent un parcours de conversion urgente et radicale ».

Commentaires

  • Le radicalisme menace donc même l'Eglise catholique...

  • L'Eglise Catholique (pas la contre-eglise) est la premiere et la vraie cible.

  • "Ce qui se chuchote dans les presbytères et les couvents camerounais, mais sous une confidentialité terrifiée : ce qui semble probable par les mutilations significatives infligées à ce saint évêque, qui en font l'héritier moral des Martyrs de l'Ouganda il a un siècle et demi: les démons païens sont revenus à la charge, appuyés par un fraction du pouvoir politique, Les liseurs qui connaissent un peu l'Afrique sub-saharienne comprendront que les évêques du pays comme les laïcs ne se sentent guère prêts à donner des détails publiquement..."
    http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=829546

  • Effectivement, le 2 juin 2017 on retrouvait le corps de l’évêque de Bafia, Monseigneur Jean Marie Benoit Mballa, porté disparu dans la matinée du 31 mai 17, sa voiture laissée sur le pont de l’Enfance avec à l’intérieur un message : « Je suis dans l’eau ». Les sept médecins légistes chargés de l’autopsie ont relevé qu’un bras et une jambe de l’évêque ont été cassés, et ses organes génitaux mutilés comme durant un acte de torture. Parmi les autres indices qui viennent appuyer la thèse de l’assassinat, il est révélé que le corps de l’évêque aurait été sorti de l’eau, avec des sandales portées à l’envers, et que ses poumons ne contenaient « aucune goutte d’eau.

    Depuis une trentaine d’années, plusieurs prélats, des prêtres et des consacrés ont été assassinés dans des circonstances encore imprécises. Les évêques du Cameroun évoquent notamment le souvenir de Mgr Yves Plumey, archevêque émérite de Garoua, assassiné à Ngaoundéré en 1991, du père Joseph Mbassi, directeur du célèbre quotidien catholique « L’Effort camerounais », connu pour ses enquêtes sur les trafiquants d’armes, assassiné et mutilé à Yaoundé en 1988, du père Antony Fontegh, assassiné à Kumbo en 1990, en 1992 de deux religieuses françaises, Germaine Marie Husband et Marie Léone Bordy, après avoir été violées., ou encore du père Engelbert Mveng, l’un des plus grands intellectuels camerounais et premier jésuite camerounais, trouvé étranglé dans son lit, le 21 avril 1995 à Yaoundé.

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