Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le blog d'Yves Daoudal - Page 887

  • En Egypte

    Ahmed Said al-Sonbati, qui avait assassiné le 13 octobre un prêtre copte au Caire, a été condamné à mort.

    Bien sûr, comme chez nous, on avait dit – même le ministère de l’Intérieur – que l’assassin était un déséquilibré.

    Mais l’expertise psychiatrique a confirmé qu’il ne souffrait d’aucun trouble mental, comme l’avait certifié l’évêque du prêtre assassiné.

    Et à l’audience il a avoué qu’il avait prémédité son acte et avait étudié les déplacements du prêtre.

    Maintenant, le dossier a été transmis… au grand mufti d’Egypte, qui doit confirmer la légitimité du jugement selon le droit islamique…

  • 450,3 millions $

    20171116PHOWWW00068.jpg

    Le tableau Salvator mundi, attribué à Léonard de Vinci en 2009, est désormais le tableau le plus cher du monde, enchères et ventes privées confondues. Il fut vendu 45£ en 1958, 332.500$ en 1999. Après restauration il a été attribué à Léonard de Vinci, puis acheté 127,5 millions $ par l’oligarque Dmitri Rybolovlev.

    C’est donc Rybolovlev qui, par l’intermédiaire de Christie’s à New York, vient de le revendre 450,3 millions de dollars.

    Dmitri Rybolovlev est notamment président du club de football de Monaco. L’Equipe constate qu’avec cet argent il pourrait acheter la plupart des joueurs vedettes du PSG… (Mais comme sa fortune est estimée à 17,7 milliards de dollars, il aurait pu les acheter depuis longtemps…)

    Il est intéressant de constater que le tableau le plus cher du monde, en 2017, représente le Christ… Cela dit il ne me plaît guère. Mais c’était assurément pire en 1909 :

    Leonardo,_salvator_mundi_prima_del_restauro.jpg

    Enregistrer

  • Sainte Gertrude

    Extrait du Héraut de l’amour divin, livre IV, chapitre 58, De la fête de la dédicace de l’église, paragraphes 6-8.

    À Matines, comme elle portait son attention sur Dieu et sur elle-même, pendant le répons : " Vidi civitatem : J'ai vu la cité ", le Seigneur lui rappela une parole qu'elle répétait souvent pour animer le prochain à la confiance en Dieu, et il lui dit : " Pour que tu saches avec plus de certitude combien j'aime la confiance, je veux te montrer la bonté avec laquelle je reçois l'âme qui, après avoir failli, revient à moi, regrette sa faute et se propose, avec le secours de ma grâce, d'éviter le péché. " En disant ces paroles, le Fils du Roi suprême, revêtu des insignes de sa souveraineté, s'avança devant le trône de Dieu le Père et chanta d'une voix douce et sonore ce répons : Vidi civitatem sanctam Jerusalem : J'ai vu Jérusalem, la cité sainte. A ces paroles, elle comprit l'ineffable consolation que ressent le Cœur du Seigneur lorsqu'une âme se propose d'éviter les fautes et les imperfections, parce qu'elle se souvient des bienfaits dont Dieu l'a entourée, et parce qu'elle confesse s'être éloignée de lui par manque de vigilance sur ses affections, ou sur ses paroles, ou sur l'emploi de son temps. Chaque fois que l'âme éprouve ces regrets, le Fils de Dieu, avec un nouveau transport de bonheur et de joie, chante à Dieu le Père les paroles de ce répons ou d'autres analogues.

    Il sembla encore à celle-ci qu'entre les paroles : " Et audivi vocem magnam de throno dicentem : Et j'entendis une voix forte qui partait du trône et qui disait ", et celles qui suivent, le Fils de Dieu intercalait le gémissement du pécheur qui s'écrie dans la componction de son cœur : Hélas ! que je suis misérable ! Comment ai-je passé tout ce temps sans songer au Dieu qui m'aime ! etc. Le Fils de Dieu, comme homme, chantait ces mots sur les cordes basses, dans une harmonie parfaite avec la voix de Dieu le Père, qui, sur les cordes élevées, propres à la Divinité, disait: " Ecce tabernaculum Dei cum hominibus : Voici le tabernacle de Dieu parmi les hommes ", et les esprits bienheureux écoutaient cette mélodie dans une profonde admiration. Cette vision donnait à entendre que l'âme repentante qui veut sincèrement fuir le mal et accomplir le bien devient en vérité le tabernacle dans lequel daigne habiter, comme en sa propre maison, le Dieu de majesté, cet Époux de l'âme aimante, toujours béni dans les siècles des siècles.

    En ce moment Dieu le Père, de sa main vénérable, donna la bénédiction en disant : " Ecce nova facio omnia : Je vais renouveler toutes choses " pour faire comprendre que tout se trouve suppléé et renouvelé dans l'âme fidèle par la componction, la bénédiction divine et la vie très sainte du Fils de Dieu. C'est pourquoi il est dit qu'il y a plus de joie au ciel pour un pécheur faisant pénitence que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de pénitence, car l'infinie Bonté de Dieu daigne verser elle-même ses délices dans l'âme repentante. Le Seigneur ajouta : " Quand je fais passer l'âme fidèle de cette vie présente au palais du ciel, je la comble de délices, et de plus je lui chante avec douceur ce cantique : Vidi civitatem sanctam Jerusalem novam ascendentem de terra : J'ai vu la cité sainte, la nouvelle Jérusalem s’élevant de la terre. Et quand j'arrive à ces paroles : Je vais renouveler toutes choses, je la remplis à l'instant même des délices que l'armée céleste a ressenties avec moi, toutes les fois qu'un pécheur a fait pénitence. "

    On remarque, comme d’habitude, à quel point les révélations de sainte Gertrude sont étroitement liées à la liturgie. Ici tout vient du dernier répons des matines de l’office de la dédicace, c’est même un commentaire de ce répons. Mais avec quelque chose de véritablement extraordinaire. Jésus modifie le texte, et l’inverse, même, pour que le chant qui célèbre en l’église de la terre l’image de la Jérusalem céleste « descendant du ciel » (descendentem de cælo) devienne - sans crier gare - un chant qui célèbre l’âme fidèle « montant de la terre » (ascendentem de terra) : c’est elle qui est l’église, qui est l’image de la Jérusalem céleste, et qui y va…

  • Europe sociale

    Vendredi prochain, les dirigeants des Etats membres de l’UE et les dirigeants des institutions européennes se réuniront à Göteborg en Suède pour le « premier sommet social en 20 ans », un sommet « unique en son genre » parce qu’il « rassemblera les chefs d’État et de gouvernement des États membres de l’UE, les dirigeants des institutions de l’Union, ainsi que les partenaires sociaux et la société civile ».

    Le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, le président du Parlement européen Antonio Tajani et le Premier ministre estonien Juri Ratas dont le pays assure la présidence tournante de l'Union signeront au nom de tous les autres une déclaration solennelle intitulée "Socle européen des droits sociaux", sur laquelle se sont mis d’accord la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil.

    Un texte évidemment non contraignant, dépourvu de toute valeur juridique.

    Mais qui a pour but de mettre fin à la montée des populismes, de la xénophobie et de l’extrême droite.

    Mais oui.

    (On ne rigole pas.)

  • Le cardinal Müller continue…

    Dans une interview à un journal allemand, le cardinal Gerhard Müller déclare que donner le dernier mot aux conférences épiscopales sur les traductions liturgiques « détruirait » l’unité de l’Eglise :

    « L’autorité ultime en cas de doute ne peut résider dans les conférences épiscopales, ce qui détruirait l’unité de l’Eglise catholique dans la foi, la confession et la prière. »

    En disant cela il s’oppose ouvertement à François qui a publiquement humilié le cardinal Sarah en disant que le préfet de la Congrégation pour le culte divin avait mal interprété son motu proprio…

    Le cardinal Müller souligne qu’il a « souvent fait l’expérience que les traducteurs employés par les évêques ont dilué les textes bibliques et liturgiques sous prétexte d’une meilleure compréhension ».

  • La phrase du jour

    Sur la loi de 1905 :

    « Nous devons garder à l’esprit que cette loi, fruit d’un long processus engagé dès la Révolution, garantit depuis plus de 110 ans un équilibre entre les pouvoirs publics et l’Église qui vivent ainsi en bonne intelligence. »

    Jacques Habert, évêque de Séez

    Comme on le voit pour la croix de Ploërmel ou les crèches de Noël, par exemple.

    Jeanne d’Arc est hélas toujours d’actualité :

    « Evêque, c’est par toi que je meurs. »

  • Inclusif

    Sur le site du Figaro, un « avis de disparition d'une personne mineure », Lucien, portant « un jean bleu ainsi qu'un blouson de la même couleure ».

    Ben oui. Comme mineure, auteure, professeure…

    On n’est pas sorti de l’auberge…

  • Une découverte à Cluny

    Lors de fouilles destinées à délimiter exactement l’infirmerie de l’abbaye de Cluny, les chercheurs sont tombés sur un sac contenant 2.200 pièces d’argent et 21 dinars d’or, toutes de la première moitié du XIIe siècle (les dinars provenant de l’Espagne musulmane).

    Il y avait aussi une feuille d’or pliée, un petit objet en or et un anneau sigillaire en or avec une intaille de l’empire romain.

    C’est une découverte d’une ampleur exceptionnelle. Mais l’ampleur de Cluny était telle que ces pièces ne représentaient qu’une semaine d’approvisionnement du monastère…

  • Saint Albert le Grand

    Comme le remarque Peter Kwasniewski sur New Liturgical Movement, la comparaison entre la collecte traditionnelle de la messe de saint Albert le Grand et celle du nouveau missel est particulièrement emblématique du… changement de paradigme dans la liturgie, dira-t-on pour employer une expression à la mode.

    La collecte traditionnelle dit ceci :

    Deus, qui beátum Albértum Pontíficem tuum atque Doctórem in humána sapiéntia divínæ fídei subiiciénda magnum effecísti : da nobis, quǽsumus ; ita eius magistérii inhærére vestígiis, ut luce perfécta fruámur in cælis.

    Traduction littérale :

    Dieu, qui avez fait grand le bienheureux Albert, votre évêque et docteur, en ce qu’il a soumis la sagesse humaine à la foi divine: donnez-nous, nous vous le demandons, de suivre les traces de son magistère, afin que nous puissions jouir de la lumière parfaite dans les cieux.

    Nouvelle collecte :

    Deus, qui beátum Albértum epíscopum in humána sapiéntia cum divína fide componénda magnum effecísti, da nobis, quǽsumus, ita eius magistérii inhærére doctrínis, ut per scientiárum progréssus ad profundiórem tui cognitiónem et amórem perveniámus.

    Traduction officielle :

    Tu as voulu, Seigneur, que saint Albert mérite le nom de grand pour avoir su concilier sagesse humaine et foi divine, accorde-nous, à l'école d'un tel maître, à travers nos progrès dans les sciences, de mieux te connaître et de t'aimer davantage.

    Dans la première collecte, Albert est grand parce qu’il a soumis la sagesse humaine à la foi divine, selon l’enseignement de saint Paul et des pères. Et c’est en suivant ses traces, en éclairant et en redressant la sagesse humaine par la foi, en soumettant tout à la lumière de la foi, que nous pourrons nous élever jusqu’à jouir de la lumière parfaite du paradis.

    Il y a une hiérarchie de la sagesse, qui est celle que manifestaient les universités, qui commençaient à se constituer à l’époque même de saint Albert : les sciences profanes, la philosophie, la théologie. La science a besoin de la raison, la raison a besoin de la foi, et il ne faut jamais perdre de vue l’unité de « l’université » dans la vérité. C’était un des beaux leitmotive de Benoît XVI.

    Mais dans la nouvelle oraison Albert n’est grand que parce qu’il a su « concilier » la sagesse humaine et la foi divine, toutes deux mises sur le même plan, et s’il faut les « concilier » c’est qu’elles seraient antagonistes, ce qui est contraire à ce que pensait saint Albert et à la conception même de l’université catholique. On remarquera que la traduction aggrave le texte latin, car celui-ci a un verbe neutre : componere : mettre ensemble, sans hiérarchie, mais aussi sans antagonisme.

    Et puisque tout est sur le même plan, il n’y a donc plus de montée vers le ciel. Il n’y a plus de perspective de la « lumière parfaite » dont nous jouirons. Seulement une connaissance plus profonde de Dieu et un amour plus profond de Dieu « par les progrès des sciences ». Sic. La traduction officielle dit : « à travers nos progrès dans les sciences », ce qui ne correspond pas au texte, qui dirait « in scientiis », et qui de toute façon ne vaut pas mieux.

    Je crois que le mot « progressus » ne se trouve dans aucune oraison traditionnelle. Mais il fallait bien le placer dans la néo-liturgie… progressiste. En se faisant patronner par saint Albert le Grand de façon frauduleuse.

  • Mauvaise nouvelle pour François

    Les évêques américains ont élu à la tête de leur Commission pour les activités pro-vie Mgr Joseph Naumann, archevêque de Kansas-City.

    Mgr Joseph Naumann est connu pour son engagement sans faille pour la vie et contre la culture de mort.

    Donc a priori ce n’est pas une nouvelle.

    Sauf que dans les temps que nous vivons ça devient digne d’intérêt qu’un pro-vie soit à la tête d’une organisation épiscopale pour la vie. (Il suffit de voir ce qui se passe au Vatican, avec Mgr Paglia, pour le comprendre.)

    Et surtout c’est, de toute façon, une surprise. Car le favori était Mgr Cupich, archevêque de Chicago, nommé par François, fait cardinal par François, nommé par François à la Congrégation qui choisit les évêques, et proche de François. Celui qui dit comme François que le chômage et la faim c’est aussi affreux que l’avortement. Celui qui qualifie d’« évangélisateur de premier plan » le P. James Martin, chantre des relations LGBT.

    Le Wall Street Journal résume : « La conférence des évêques catholiques américains a choisi mardi un archevêque conservateur pour un poste clef, donnant un signe de résistance à la vision du pape François pour l’Eglise parmi la hiérarchie catholique aux Etats-Unis. Mgr Joseph Naumann, archevêque de Kansas-City, a été élu président de la Commission pour les activités pro-vie. Par un vote de 96 contre 82, il a battu le cardinal Blase Cupich, de Chicago, qui est vu comme un libéral dans l’Eglise et un proche du pape. »

    Le National Catholic (sic) Reporter titre quant à lui que les évêques ont « brisé la tradition », qui veut que les commissions importantes soient présidées par un cardinal, et celle-ci a toujours été présidée par un cardinal : donc c’est Cupich qui devait être élu.

    On rendra hommage à ces progressistes qui tiennent tant au respect de la tradition… Mais pas à leur grossièreté, quand ils écrivent après avoir donné le score : « Sans vouloir trop insister là-dessus, cela revient à dire que les évêques ont fait un doigt d’honneur au pape François. »

    Les Prêtres pour la Vie ont aussitôt salué cette élection. « Nous le connaissons depuis près de 25 ans, dit le P. Frank Pavone, depuis qu’il était directeur de la commission diocésaine pour la vie de Saint-Louis. ll a toujours encouragé nos efforts. »

    En mai dernier, Mgr Naumann avait fait sensation et montré son « conservatisme » en demandant que l’archidiocèse de Kansas-City coupe les ponts avec les « Girl Scouts USA » en raison de leurs liens avec le Planning familial. « Il est essentiel que nos programmes pour la jeunesse et nos paroisses affirment des vertus et des valeurs cohérentes avec notre foi catholique », avait-il dit.

    Life Site cite une excellente question qu’avait posée Mgr Naumann à propos du sénateur Tim Kaine qui se dit à titre personnel contre l’avortement mais vote pour toutes les lois favorisant l’avortement : « Pourquoi le sénateur Kaine est-il personnellement opposé à l’avortement s’il ne croit pas que cela consiste à prendre une vie innocente ? »