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Haine éternelle

La radio publique israélienne s’est répandue en excuses après la diffusion sur sa chaîne de musique classique du troisième acte du Crépuscule des dieux de Wagner : le choix de cette œuvre était une erreur, ce fut une mauvaise décision, les instructions demeurent identiques : la musique de Wagner ne doit pas être interprétée…

C’était dans le cadre de l’émission « Comme vous voulez ». Sic. Mais donc pas vraiment. Et le présentateur avait tenté de détourner le sujet : « En 1849, Richard Wagner commença à formuler ses idées révolutionnaires sur l’opéra à la suite de son activité politique anarchiste, et il fit surgir une nouvelle forme artistique mêlant poésie et théâtre... Nous allons écouter le dernier acte du Crépuscule des dieux. » Mais il y a eu aussitôt des plaintes contre le trublion. Le passé révolutionnaire de Wagner ne peut pas faire oublier que Wagner = Hitler…

Provocation supplémentaire ? L’œuvre était diffusée dans l’interprétation dirigée par Daniel Barenboïm à Bayreuth… Et Barenboïm est le chef qui avait osé briser le tabou en 2001 en dirigeant le prélude de Tristan et Isolde à Jérusalem, ce qui avait suscité un séisme politique…

Le premier à avoir tenté de changer les choses avait été Zubin Mehta, qui en 1981, alors qu’il devenait « directeur artistique à vie » de l’Orchestre philharmonique d’Israël, qu’il dirigeait depuis 1968, s’était permis de diriger à la fin d’un concert, en bis, après avoir prévenu les spectateurs, la mort d’Isolde. La réaction fut d’une telle violence qu’il ne récidiva jamais.

En 2012, le président de l’Association Wagner d’Israël (mais oui, ça existe) avait projeté un concert Wagner à l’université de Tel Aviv. Il dut rapidement y renoncer et le délocalisa à l’hôtel Hilton. Avec lequel fut signé un contrat détaillé. Et quelques jours avant, l’hôtel annula l’événement…

Commentaires

  • Je ne suis pas particulièrement amateur de Wagner, mais l'attitude d'Israël procède de deux travers de la communauté juive contemporaine, la paranoïa transmise à chaque génération, et depuis des siècles, et la rente de situation de la seconde guerre mondiale qui a paru légitimer l'existence de l'Etat d'Israël.
    Wagner était végétarien et aimait les animaux, bon sang mais c'est bien sûr Hitler a aimé sa musique par connivence idéologique. Une telle bêtise est malheureusement fréquente. Quand à l'antijudaisme qu'il a pu adopter à une époque, il était celui de son époque, politique, et n'avait rien à voir avec l'antijudaïsme racial des nazis.

  • De toute façon, Wagner, c'est à chier, comme musique. Voyez Verdi : il a voulu "wagneriser" ses dernières œuvres qui, sous cette influence, sont probablement ses plus mauvaises.
    De plus, il n'y a pas un compositeur aussi antipathique que Wagner : jaloux, envieux, mauvais camarade, cocufiant son meilleur ami (Bülow)... Vraiment le sale type intégral.

    Il n'était pas antijudaïque, mais antisémite, assez proche des premières ligues pangermanistes racistes, vers la fin de sa vie. Ces ligues très florissantes en Allemagne sous Guillaume II (trop bon luthérien pou être pangermaniste), au sein des élites civiles et surtout militaires, ont servi de terreau idéologique au nazisme après 1920. Quant au gendre de Wagner (l'Anglais germanisé H. S. Chamberlain), il a établi la filiation entre son beau-père et le futur dictateur. Du beau linge, en effet !

  • Que Wagner soit un personnage antipathique n'a rien à voir avec sa musique. Beaucoup de grands écrivains sont détestables sans que cela n'amoindrise leur oeuvre. Sortons de ces clichés. Pour moi, Wagner c'est génial, tant que cela reste orchestral (donc de temps en temps seulement).

    Les goûts et les couleurs...

  • Il n'y a que des tribalistes arriérés pour raisonner de la sorte. Ça me rappelle ce franc-mac de Jankélévitch, qui était venu se targuer chez Pivot de n'avoir jamais lu les philosophes allemands ! C'est inquiétant, car il faut voir ce qu'on étudie prioritairement de nos jours dans les universités françaises, où la fréquentation d'un talmudiste abscons tel que Levinas est bien meilleure pour l'avancement que la connaissance approfondie de Sein und Zeit ou de la Somme théologique.
    On peut aussi préférer Offenbach à Wagner. M'enfin tout de même...

  • Robert :

    "Je ne suis pas particulièrement amateur de Wagner."

    _______________________________________

    Vous avez tort.
    Dans ce cas, c'est purement une question de méconnaissance de votre part.

    Wagner compte parmi les plus grands compositeurs, après la triade qui les surpasse tous, à savoir :
    - Beethoven
    - Bach
    - Mozart

    Wagner est donc dans le très haut rang juste derrière cette triade. C'est-à-dire que Wagner __ toute différence entre leurs génies respectifs étant respectée __ est l'égal de Brahms, de Chopin, de Haydn, de Vivaldi, de Schumann, de Schubert, de Stravinsky, etc.

    C'est aussi un génie d'une très rare puissance, parmi tous ceux qui ont illustré l'esprit humain dans les arts ou dans les sciences.

    Quant aux "juifs"*, à cet égard, sont des imbéciles.


    _____________
    * Avec des guillemets. Car à proprement parler il n'y a plus de juifs après Jésus-Christ. Seulement et uniquement des pharisiens talmudistes. Le rideau du Temple s'est déchiré tout seul, de haut en bas et à jamais, le Vendredi Saint, le Christ étant en croix. La vraie religion hébraïque est morte le Vendredi Saint. Tous les juifs véritables ont reconnu Jésus-Christ. Tous les autres, depuis, sont des pharisiens talmudistes.

  • que signifie ce classement ?
    c'est le votre, et tout le monde a le droit d'en avoir un autre

    cela n'a d'ailleurs rien à voir avec la haine juive phénomène dont il n'est d'ailleurs pas la seule victime

  • A Florian :

    Vous aussi, vous êtes un total ignorant. Vous parlez de ce que vous ne connaissez pas. Il ne faut jamais parler de ce que l'on ne connaît pas.

  • Peu importe les défauts de l'homme.
    A l'égard des "juifs" il partageait largement les préjugés de ses contemporains.

    Seul compte, et pour tous les siècles qui vont encore durer, son génie.

  • A Fred.

    Vous avez parfaitement raison.

    Vous verrez que vous pourrez passer progressivement de l'admiration de ses pages purement orchestrales à l'admiration de ses pages lyriques, qui y sont organiquement liées.

    J'ai tout l'œuvre de Wagner dans ma tête, de A à Z, œuvre par œuvre, page par page, mesure par mesure. Tout y est merveille.

  • Je ne pense pas que le sujet soit réellement Wagner lui-même, mais sa musique et le traumatisme qu'elle représente encore aujourd'hui pour les Juifs.
    Enfant, j'ai reçu un violent choc émotionnel pendant que la radio diffusait du Chopin. C'était il y a des dizaines d'années, et je suis toujours incapable de supporter sa musique sans ressentir une violente envie de pleurer.
    Quand vous avez vu vos grands-parents et/ou vos parents pleurer en entendant une certaine musique, vous pouvez en venir à en détester l'auteur...
    Mais bon, ce n'est que mon point de vue et il n'est pas objectif...

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