Fiat, Dómine, quǽsumus, per grátiam tuam fructuósus nostræ devotiónis afféctus : quia tunc nobis próderunt suscépta ieiúnia, si tuæ sint plácita pietáti.
Nous prions le Seigneur, dans la collecte, de nous accorder le fruit spirituel que se propose notre dévotion ; car le jeûne nous sera alors vraiment profitable, si toute notre existence chrétienne est une vivante expression de la sainteté divine.
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Oblatiónibus nostris, quǽsumus, Dómine, placáre suscéptis : et ad te nostras etiam rebélles compélle propítius voluntátes.
Dans la prière d’introduction à l’anaphore, nous demandons au Seigneur d’accueillir notre oblation et d’apaiser son courroux — voici le fruit propitiatoire du sacrifice ; et, parce que le plus grand obstacle à la grâce divine peut être mis par notre mauvaise volonté, nous supplions Dieu, par l’efficacité de son pouvoir, de changer ces tendances perverses et rebelles en autant de dispositions favorables pour agir selon la motion de l’Esprit Saint.
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Tua nos, quǽsumus, Dómine, sancta puríficent : et operatióne sua tibi plácitos esse perfíciant.
Nous supplions Dieu, dans la collecte eucharistique, que son sacrement nous purifie — c’est le fruit satisfactoire de la messe — et que, par son efficacité, il nous orne de vertus pour mériter les divines complaisances. L’école de sainteté la plus accréditée est assurément la communion. Elle commence par nous rendre Dieu propice, par nous purifier, par nous obtenir le don des vertus nécessaires, et enfin, par les liens d’un très suave amour, unitif et transformant, elle nous attache à notre Dieu, en sorte que, nous nourrissant de Lui, de Lui aussi nous vivons. C’est alors que la sainte communion opère en nous la plénitude de ses effets.
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Deus, qui sperántibus in te miseréri pótius éligis quam irasci : da nobis digne flere mala, quæ fécimus ; ut tuæ consolatiónis grátiam inveníre mereámur.
Dans sa bénédiction finale avant de congédier le peuple, le prêtre prie ainsi : « O Dieu qui, plutôt que de vous irriter, préférez user de miséricorde envers ceux qui se confient en vous, faites-nous la grâce de pleurer convenablement les péchés commis afin de mériter ensuite votre consolation. » En cette vie en effet, les larmes des pénitents éteignent non seulement les flammes de l’enfer, mais aussi le feu de la juste colère de Dieu. Si, au dire de Jésus, la maison terrestre du Père divin n’est pas une maison de négoce, le paradis l’est moins encore. La grâce ne s’achète pas, mais Dieu, dans sa magnificence, la donne généreusement à tous. Donc, pour devenir saint, il suffit de correspondre fidèlement à la vocation divine qui nous a été manifestée dans le saint Baptême, accourant joyeusement, bibite cum laetitia, aux sources de la grâce qui jaillissent de l’Eucharistie. Dans la messe de ce jour, le divin Sauveur insiste sur son invitation.